CRAVEN IDOL - Towards Eschaton (Dark Descent) - 14/10/2013 @ 07h46
Même s’il n’y a pas eu de chronique, la rédaction de VS (bon surtout Wasted et moi, mais les autres nous donneront le bon Satan sans confession) vous recommande chaudement To Those Who Stand Against Us, le premier album de SCYTHIAN sorti en 2009. Cet album est une pépite dans le genre « Blackened Death/Thrash » comme pratiqué par les groupes australiens (DESTRÖYER 666 en tête) mais en plus épique. Quatre ans plus tard, j’aurai bien aimé pouvoir vous parler d’un éventuel second album mais le groupe ne donne pas masses de nouvelles et a juste sorti un split avec KAWIR en 2011. A la place, nous aurons alors le droit à ce premier album de CRAVEN IDOL, qui est tout simplement l’autre projet de S. Vrath, guitariste et chanteur de SCYTHIAN, ici sous le joli pseudo « Immolator of Sadistic Wrath ». Après deux démos et un EP en 2010 (Ethereal Altars), voici les 34 minutes de Towards Eschaton, premier full-length de CRAVEN IDOL qui débarque chez Dark Descent Records plus habitué aux trucs poisseux et caverneux.

Si SCYTHIAN est particulièrement épique, CRAVEN IDOL va logiquement être plus agressif. Le trio britannique penche donc vers l’autre contrée du Commonwealth qu’est l’Australie, avec un Black/Thrash typé DESTRÖYER 666, GOSPEL OF THE HORNS, NOCTURNAL GRAVES et consorts, ainsi que les groupes européens qui se sont emparés de ce son comme RAZOR OF OCCAM ou KETZER. Toutefois, CRAVEN IDOL se rapproche surtout de l’aspect furieux et effréné d’ABSU, surtout du dernier album en date donc. Leur label parle également d’un rapprochement avec INQUISITION, et ne connaissant pas trop ces derniers je leur laisse le bénéfice du doute. Par contre le rapport avec SAMAEL, je le cherche encore… Et pour ce qui est de NIFELHEIM, pour ma part je dirai plutôt que certains passages de Towards Eschaton me font penser à du NECROPHOBIC, notamment pour la voix de Sadistic Wrath qui sonne comme du Tobias Sidegård énervé (et quand Tobias est énervé, il faut planquer vos femmes). Rien de bien original dans l’absolu et ça tombe bien parce que n’est pas vraiment ce qu’on exige d’un groupe comme CRAVEN IDOL. On demande plutôt de l’efficacité, et de ce côté on est servis avec Towards Eschaton.

Les 6 minutes trente de "To Summon Mayrion" ouvrent Towards Eschaton d’une manière assez spéciale, car c’est le morceau le plus travaillé de l’album, démarrant avec de sublimes mélodies et des chœurs que l’on retrouvera à plusieurs moments dans l’album, avant que les riffs très tranchants et les blasts ne prennent place. Tout le reste du disque va surtout se contenter d’envoyer la sauce, au sein de morceaux plus ou moins courts (d’un peu plus de deux minutes à six). Tout comme le Abzu d’ABSU, c’est surtout l’intensité de l’ensemble qui compte. Quelques passages terribles ne tardent donc pas à pointer le bout de leur nez. "Sworn Upon the Styx" et l’explosif "Golgotha Wounds" sont du genre à faire taper du pied. "Craven Atonement" bourre sec avant de devenir un peu plus épique comme SCYTHIAN. Le fleuve (tout est relatif) "Codex of Seven Dooms" poursuit dans cette lignée en remettant une bonne louche de mélodies et en variant les tempos. Mais CRAVEN IDOL repart de plus belle dans ses assauts Black/Thrash avec le terrible trio final qu’est "Aura of Undeath" (aux trémolos très entraînants qui s’offrent des montées de haute volée) - "Left to Die" (qui fait penser à NECROPHOBIC sur le début avant de proposer les meilleures accélérations du disque) - "Orgies" (courte piste de clôture plus mélodique et rock’n’roll).

Dans l’absolu j’aurai préféré un nouveau SCYTHIAN ou un nouveau ABSU (qui était à la base prévu pour fin 2012 et qui, au moment où j’écris ces lignes, n’est qu’en phase de composition…), mais ce Towards Eschaton arrive à point nommé. Il n’y a rien de foncièrement novateur ou exceptionnel dans cet énième skeud de « Blackened Thrash », mais l’efficacité est au rendez-vous et tout amateur de ABSU, DESTRÖYER 666 ou RAZOR OF OCCAM y trouvera facilement son compte. Riffs, vocaux et patterns de batterie sont agressifs à souhait, le tout est bien produit (pour le genre) et bien fichu, et toutes les particularités du genre sont présentes notamment ce goût pour les solos déglingués en fond. Et sans atteindre l’epicness de SCYTHIAN, on retrouve également quelques éléments (comme les chœurs ou les passages mélodiques) qui maintiennent la filiation à l’autre formation de Sadistic Wrath. Bref, du haut de ses 34 minutes, cette offrande de CRAVEN IDOL est un petit album de Black/Thrash typé « Australien » qui fait du bien par où il passe.


Rédigé par : ZeSnake | 15/20 | Nb de lectures : 12119




Auteur
Commentaire
Keyser
Membre enregistré
Posté le: 14/10/2013 à 09h32 - (109504)
Plus black que leur EP que je préférais mais un bien bon album dans le trip D666 effectivement. Ça manque juste de passages vraiment marquants. Mais niveau qualité de riffs, rapidité de jeu et ambiance, ça le fait bien.



Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker