Il y’a des disques, qui nous suivent toutes notre vie, qu’on est capable d’écouter des milliers, des milliers de fois. Ce sont nos disques de chevets, ceux qui traversent les époques, les aléas de la vie, ils sont là dans les bons et les mauvais moments. Ces disques, ce sont un peu comme des amis. Puis, il y’a les disques dont c’est déjà un exploit de les écouter en entier une seule fois. « Whatever Happens No Regrets » de DAY AFTER RULES est de ceux-là. De ces disques dont, d’entrée de jeu, après quelques secondes, on sait qu’ils seront pénibles à en mourir.

Qu’ont donc fait les italiens pour se montrer si pénibles ? Et bien pas grand-chose justement. Du hardcore mélodique qui ne brille que par sa médiocrité et son absence de tout ce qui fait le hardcore mélo. Ou plutôt du « Heavy Fucking Punk Rock » comme ils s’auto définissent leur musique. Mais peu importe l’étiquette, DAY AFTER RULES c’est avant tout de mauvaises compositions, un groupe pas en place, un son plus qu’amateur, un artwork dégoûtant. Rien dans ce groupe ne respire le professionnalisme ou le talent. Je ne remets pas de leur amour de la musique mais leur capacité à en créer. Les riffs sont patauds, déjà entendu des dizaine de fois, sans aucune patate ni groove. Les morceaux sont toute raide, sans saveur, sans la moindre étincelle, encéphalogramme plat à tous les niveaux. La voix de la chanteuse guitariste ne dégage rien du tout non plus, aucune mélodie, aucune force, aucun coffre, une voix totalement neutre qui chante des morceaux neutres sur des lignes de chants neutres. La production est raplapla, un son indigne, aucune abrasivité, aucune puissance, pas de corps ni de vie, ni rien du tout. Un son à peine digne d’un bar karaoké chinois de quatrième zone. En fait, c’est ça, DAY AFTER RULES est un groupe de karaoké, c’est le mieux qu’ils peuvent espérer.



Rédigé par : Seb On Fire | 04/20 | Nb de lectures : 11338