HIGHGATE - Survival (Total Rust) - 23/09/2013 @ 08h39
Un peu moins de deux ans après "Shrines to the warhead" et cinq ans après un premier album éponyme, le quatuor originaire de Florence (dans le Kentucky) est de retour avec un troisième album. Les plus avertis d'entre vous auront noté que j'ai parlé d'un quatuor et non plus d'un trio, ce qu'était HIGHGATE jusqu'à encore très récemment. Le groupe vient en effet d'intégrer dans ses rangs un bassiste, afin que Greg Grown puisse se concentrer exclusivement sur la guitare et le chant. La nouvelle recrue s'appelle Nate Powell et fait également partie de IMPIA, un jeune groupe de doom/drone de l'Ohio qui affiche deux années d'existence et une discographie de deux EPs.

Cette petite évolution du line-up est sans doute le changement majeur survenu chez HIGHGATE car pour le reste, la recette semble être demeurée la même. Un savant mélange de funeral doom et de sludge, le tout saupoudré de quelques relents de black metal et servi en très grandes portions, moins grandes que celles proposées sur le premier album qui n'était composé que d'un seul titre qui n'avait même pas de nom mais équivalentes à celles du second album, soit bien au-dessus des 10 minutes et jusqu'à 20 minutes pour le titre éponyme qui clôture cet album. Exit même la couleur qui avait osé faire une incursion sur la pochette de "Shrines to the warhead", retour au noir et blanc de rigueur depuis la création du groupe.

Ceux qui sont déjà familiers avec l'une ou l'autre des précédentes galettes du groupe, enfin surtout le deuxième album du groupe, savent déjà a quoi s'attendre en enfournant ce skeud dans leur lecteur. Des rythmiques pachydermiques, des vocaux déchirés et des accords lourdingues qui s'étirent sur de longues minutes. Une des particularités qui me plait chez HIGHGATE, c'est leur faculté à bien construire des longs morceaux. Généralement dans ce genre de titres, il y a toujours un moment où la transition entre deux parties est un peu limite, où les deux parties ont l'air d'avoir été assemblées avec du gros scotch marron pas discret du tout. Même le "Crimson" de EDGE OF SANITY, véritable référence en matière de titre fleuve, n'échappait pas à cet écueil, vers la fin. HIGHGATE n'a pas ce problème et arrive à nous pondre des morceaux longs qui tiennent bien la route. Leur style lourd et très lent facilite certes un peu la donne. Le nom de FLESHPRESS (groupe finlandais qui existe depuis 1998 et à déjà sorti cinq albums) me vient toujours à l'esprit comme point de comparaison mais c'est bien le seul car les groupes qui pratiquent ce style très extrême ne sont pas légion.

Qu'en est-il donc de cette cuvée 2013 ? Je ferai les mêmes reproches que Deadstar il y a deux ans pour l'album précédent: cet album est moins aventureux que le premier, il y a moins de ces éléments noise qui faisaient la force du premier album ou alors juste au début ou à la fin des titres. Cependant, cet album comporte tout de même son lot de bons riffs bien efficaces et sa production est plutôt bonne, ça reste donc un album honnête mais pas vraiment exceptionnel montrant un groupe en train de stagner plutôt que de progresser.


Rédigé par : Sheb | 13/20 | Nb de lectures : 11525




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