Dix longues années après une fin de carrière malheureuse en 2001, MERCYLESS fait son come-back. "Unholy black splendor", le 5ème album des Alsaciens, est un évènement majeur dans le paysage musical français, puisqu'il marque le retour du groupe à son premier amour : le death metal.

Première formation française à avoir signé chez Century Media pendant son âge d'or, le quatuor est aujourd'hui chez Trendkill Recordings pour la sortie de cet opus (qui a vu sa sortie repoussée de mai à septembre). D'ailleurs, Max Otero et ses compagnons de route(Stéphane Viard toujours présent à la guitare, accompagné de Laurent Michalak à la batterie et de Matthieu Merklen à la basse) se sont entourés de Dan Swanö (NASUM, OPETH) pour le mixage et le mastering de ce CD. Digne successeur de "Abject offerings" et "Coloured funeral", "Unholy black splendor" marche dans les traces de ce death "à l'ancienne" qui a fait la renommée de MERCYLESS au-delà de l'Hexagone. Ne parlons pas des essais plus ou moins réussis sur "C.O.L.D." ou "Sure to be pure" puisque ce petit passage à vide semble complètement oublié ici.

Rapidement plongé dans le bain avec une introduction cléricale, mais surtout avec le très élégant 'I vomit this world', on se laisse prendre à la magie musicale de la formation mulhousienne. Pas de quoi crier au génie, mais les notes sont précises et font mal. La patte MERCYLESS se fait d'autant plus ressentir avec le titre éponyme, un vrai rouleau compresseur. La musique du groupe n'a rien perdu de sa sauvagerie, de sa maîtrise, mais surtout de son aura. L'atmosphère est sombre et détonnante, les parties guitares du duo Otero/Viard ne sont pas étrangères à cela. A l'image du terrifiant "Bless me father", véritable hymne death metal en puissance, MERCYLESS affiche une belle gueule sur ce "Unholy black splendor".

Les rythmiques sont également très bien calibrées, malgré plusieurs changements au sein du groupe, la cohésion entre les membres n'en souffre pas. On peut ajouter que ce 5ème opus n'offre que peu de temps morts, les Français privilégiant un efficace format 33 minutes. En tout cas, on ne pourra pas dire que MERCYLESS surfe sur la vague du moment avec ce disque résolument old-school.

Tous les ingrédients d'un bon album de MERCYLESS sont présents : ambiance glauque, soli clinquants et malsains, voix possédée. "Unholy black splendor" enchantera probablement tous les vieux fans de cette formation trop longtemps laissé dans l'ombre. Avec le travail de Dan Swanö, qui a donné encore plus de charme à la musique des Alsaciens, espérons que ce nouvel album puisse leur apporter de nouvelles opportunités.


Rédigé par : Choko | 15/20 | Nb de lectures : 17305