Les jeunes Picards reviennent nous voir avec leur deuxième démo. Après un «Spiritual Architects » convaincant, c’est « Belive Arise » qui nous arrive entre les oreilles. On remarque directement que le groupe franchit un cap supplémentaire dans sa musique et a manifestement bien retenu les légères critiques qui lui ont été formulées. SPHERICAL VOID revient en grande forme. Preuve de leur ambition, « Belive Arise » se veut une concept démo de trois titres tournant autour de « l'expérience et l'évolution du mode de pensée d'un individu : Décrivant ses croyances et ses acquis mais aussi ses remises en question. S'éveillant à de nouvelles pensées et découvrant enfin ses propres vérités. S'affirmant en tant qu'être à part entière. ». Voilà qui est prometteur.

SPHERICAL VOID a légèrement durci le ton de sa musique. « My Own Private Revolution » se veut plus lourd, plus heavy et plus sombre. La production, plus massive elle aussi, renforce cette impression, tout comme le chant que je trouve plus agressif et éraillé que par le passé. Une évolution dans la continuité pour le groupe qui continue à creuser le sillon qui est le sien et affirme de plus en plus son identité. Moins directs, les morceaux s’allongent, s’étoffent, les plans se multiplient, le groupe alternant parfaitement lourdeur et guitares aériennes. Le final de « Goodbye Sanity » illustre parfaitement cet état de fait. On pense d’ailleurs à tous ses groupes de « néoprogcore », BTBAM en tête. Attention le groupe ne fait pas du BTBAM, point du tout, mais on sent une petite influence, voulue ou pas, une petite touche qui se dégage de l’ensemble. On pense aussi à Gojira pour la maîtrise technique, les riffs lourds et certains plans de guitares rappellent inlassablement les Landais les plus connus de la sphère Metal. SPHERICAL VOID, s’inspire, ne plagie pas, l’essentiel est bien là. Le death moderne et le metal(core) contemporain fusionnent parfaitement et le son des Picards touche au but.

Une des forces de « Believe Arise » réside dans le chant. Puissant, hurlé et avec un timbre finalement assez particulier qui fait partie intégrante de l’identité du groupe. Le gars s’essaie même à du chant clair en fin de parcours et c’est plutôt réussi, contrairement à « Spiritual Architects » où le chant clair était clairement une de ses faiblesses. L’autre gros point fort tient dans la mise en place des morceaux. On ne s’ennuie jamais et chaque chanson est construite sur une base solide rythmée par une section rythmique en béton sur laquelle la guitare peut prendre toute sa liberté et apporter sa touche plus aérienne. Le groupe s’essaie aussi au chant en français, une partie des lyrics sont en français et passent comme une lettre à la poste. SPHERICAL VOID confirme les espoirs entrevus avec leur première démo et s’impose de plus en plus comme un vrai groupe à tenir du coin de l’œil pour la suite.


Rédigé par : Seb On Fire | 3.75/5 | Nb de lectures : 13873