Eric "Chattos" MartelaT - MESSALINE par PAPY CYRIL - 1604 lectures
Track By track par le chanteur de MESSALINE de "In Cauda Venenum", le nouvel album du groupe?


titre de l'album
Finalement c'est assez casse-tête un titre d'album. Il doit un peu résumer le groupe, sa musique, doit être mémorisable, accrocheur ….dans « In Cauda Venenum » on a un peu tout ça. La citation en latin pour le côté historique de Messaline l'impératrice romaine ; et la traduction ( « dans la queue le venin » ) pour le côté hystérique et paillard de MESSALINE. Ce dicton latin correspondait bien à l'ambiance du CD. On utilisait ce dicton pour définir certaines lettres que les notables romains s'envoyaient, tout au long du texte ils se faisaient des courbettes et finissaient leur missive par un petit pic que le lecteur ne voyait pas venir… et donc les Romains ont comparé ça au scorpion qui a son venin dans la queue… Pour être « raccord » avec ce concept, on a le dernier titre qui s'appelle « In Cauda Venenum » qui est un passage un peu bourrin avec des voix criées pour remettre une claque à l'auditeur à la fin. La boucle est bouclée !


artwork
Il y a une suite logique dans le graphisme par rapport au premier album…. Il y a toujours un croquis (cette fois c'est un médaillon, un emblème très médiéval), en négatif une gargouille sortie d'une église romane ou gothique et des yeux humains exorbités. On ne voit pas tout forcément au premier coup d'œil.. Comme pour la musique c'est bien de ne pas tout révéler à la première écoute ou au premier regard.


Production/studio
On a pris notre temps car on avait fait des maquettes en janvier 2008 ! On a modifié des trucs et on a commencé l'enregistrement en juillet 2008. Pour ce disque on a changé de studio. On voulait un son plus hard, actuel malgré certaines de nos compos stylées 80's. Toutes les batteries et les guitares rythmiques ont été enregistrées en studio au Sonovore de Mâcon (Furia, JMPZ etc). Les solos et basses en home studio (entre Pro Tools et Cubase plus de problèmes pour enregistrer certaines parties dans ton salon). La voix et les chœurs ont été faits aussi dans un studio mais à Bourg-en Bresse. Le mix au Sonovore et enfin le mastering à « L'autre Studio » par JP Bouquet (Lofofora, etc).


Musique, cinéma/DVD, livres, jeux
On vient tous d'horizons musicaux différents, aucun groupe ne fait l'unanimité ….Steph, le batteur, nous a fait découvrir, à Mickaël et moi, des groupes plus extrêmes que l'on avait pas trop l'habitude d'écouter : Slayer, Benighted, Gojira … JC (NDP le bassiste du groupe) lui a un background Black Metal, donc de temps en temps il nous ressort un vieux Cradle crade (rires !). En ce moment le seul CD qui tournent sur toutes nos différentes platines c'est l'« Objectif thunes » d'Ultra Vomit ! Putain de bon disque : humour, dérision et super technique ! Pour les films c'est plutôt les classiques à textes : « les tontons flingueurs », « les valseuses », « c'est arrivé près de chez vous » …et certaines merveilles de l'émission « striptease » de F3 notamment « le perroquet et la soucoupe » à voir absolument !!! Pas d' X-Box et compagnie on est trop vieux et ça nous fait chier !


Track by track
1 Espèce d'Icône
Je pense que ce morceau est une des pierres angulaires du disque. Tant au niveau de la musique (on rentre dans le vif de l'album tout de suite avec un tempo rapide ) que du texte. Ca ne parle pas de la femme mais plutôt de l'infâme c'est-à-dire les sectes. Le XXIème siècle vient de commencer avec l'effondrement des Twin Towers. Ce qui m'a impressionné c'est le côté symbolique que l'on peut en tirer. Cet effondrement c'est le relâchement de la raison au profit de la doctrine religieuse. Une religion poussée à son paroxysme est une machine de guerre terrible. Et dans cette guerre, l'image (consciente ou inconsciente ), son impact devient une arme de destruction des masses. J'ai l'impression que les grandes religions se comportent comme d'obscures sectes, qui par ailleurs pullulent de plus en plus. « le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas » disait Malraux. C'est dommage qu'on ait pris le spirituel dans le sens religieux du terme et non dans le sens cérébral, cognitif. Ce qui me fait peur se sont les amalgames. D'une part ceux qui après le 11 septembre ont crié « Musulman = terroriste » ; ça je ne peux pas l'entendre car c'est réducteur et surtout débile. D'autre part toutes ses sectes qui cristallisent autour d'elles des adeptes mélangeant le sacré, le païen, l'imagerie égyptienne ou les adorateurs du Pentagramme. Là, je dis danger aussi…

2 le bûcher des Vanités

C'est un mid tempo avec un riff Black Sabbathien qui tourne du début à la fin. C'est un texte historique. J'y décris la Florence de la Renaissance sous l'emprise du prédicateur fou qu'était Savonarole. Il avait installé une milice où les gosses étaient enrôlés pour rouer de coups les « impurs » ,fait construire un bûcher des Vanités, c'est-à-dire que la population devait jeter dans cette immense brasier tout ce qui dénotait la luxure ..L'immense peintre Botticelli succomba à son tour et y brûla des peintures !

3 L'infirme amant
Un GI américain moyen (nationaliste !) s'est fait mettre en charpie à la guerre du Viet-Nam. Il est cul-de-jatte et n'a plus qu'un bras… Lui qui se prenait pour le maître du monde… Pour soulager sa frustration d'homme, il s'est fait greffer un godemiché sur son seul bras valide et s'en sert pour faire souffrir des prostituées dans des motels pourris. La musique accompagne bien le texte, on a des passages acoustiques sur les textes plaintifs et des voix qui racontent, des passages violents au début comme les passages du napalm sur les rizières, et le « In God We Trust » crié peut être interprété comme la devise américaine ou comme le nouveau mode de vie de cet américain !  

4 Toujours plus bas
Un type creuse sa tombe au propre comme au figuré à cause d'une déprime profonde. Morceau très rock'n'roll acédécien au début puis un passage très doom avec un solo de gratte à faire pendre les plus optimistes (il creuse, il creuse !). Aucune rédemption !

5 Souffler dans le cul de Lucifer
Il y a un fader montant au début du titre comme si le gars de « toujours plus bas » débordait sur cet intro et remontait des Enfers… morceau festif par excellence ! Le titre parle de lui même ! Le gimmick de guitare qui revient dans le titre donne vraiment une touche fun à la chanson. En contraste total dans le texte avec le morceau précédent.

6 Fin de règne
De l'héroic-fantasy ! Mais bon ça reste assez deuxième degré puisque ça parle de la reine des fées qui est complètement raide du matin au soir ! ( rires ) Le morceau est entraînant comme peut l'être un morceau lorsqu'on a deux grammes (dans le sang ou dans le nez !). Je n'avais pas trop fait gaffe au départ mais quand on se penche un peu plus sur le texte on presque y voir une allégorie de ce qui se passe au PS ! (re rires ! )

7 Nougat noir
C'est la fusion de « Nougayork » de Nougaro et « Idées noires » de Lavilliers ! Au lieu de faire une cover juste en électrifiant une chanson, on en a mélangé deux en gardant l'intégralité des deux textes, des deux mélodies et finalement ça marche assez bien cette histoire ! Alors forcément le titre s'imposait de lui même ! On se marre bien à la faire en concert, on a déjà essayé et le public accroche !  

8 Zèle de poulet
Celui qui ne reconnaît pas le riff de « Symphony of destruction » de Megadeth doit partir s'acheter des oreilles et continuer à écouter Christophe Maé sur son portable ! C'est pas tout à fait le même mais en tout cas c'est assumé ! C'est aussi un autre clin d'œil au niveau du texte cette fois-ci … Je l'ai écrit avec le même système que le « Café du Paradis » sur le premier album où tous les jeux de mots venaient des doubles sens entre l'église et le bistrot. Ici c'est entre un commissariat et un restaurant… D'ailleurs dans mon délire j'avais situé le café du Paradis au 16 rue de l'Abreuvoir et donc je situe la maison Poulaga toujours dans la même rue, à côté, au 22 !

9 Ecarte-les !
Morceau épique, le solo de grattes (il y en a deux qui se répondent) doit durer 3 minutes !!!
Autre morceau historique, cette fois sur les Templiers. Le « Da Vinci Code » a été un élément déclencheur pour moi. Il y a à boire et à manger dans ce polar, il part dans tous les sens au niveau des thèmes abordés mais il faut juste s'en servir comme glossaire… après je suis aller lire des bouquins plus précis sur certaines choses comme « L'Enigme Sacrée » et « Le Message » par exemple. On s'est amusé à rester dans le cliché en passant un bout de texte chanté à l'envers dans le deuxième couplet pour illustrer le côté procès en sorcellerie auquel Jacques de Molay le Grand Maître du Temple avait été assigné.

10 Tragic circus
Ca parle d'un cirque pathétique. Tous les numéros foirent, les clowns sont des loosers…Ca reste dans ce que j'affectionne : le tragi-comique. Là aussi il y a un gimmick de guitare qui revient se fixer dans la tête. En fait on s'aperçoit que chaque titre peut se siffler sous la douche…

11 In Cauda Venenum
Comme je l'expliquait plus haut, c'est le dernier coup de queue du skeud ! J'ai fait des voix que je n' avais jamais faites auparavant, certaines sont criées, d'autres hurlées, je les ai enregistrées à la fin de la dernière journée des sessions voix, ça donne un grain que je trouve sympa !


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