Mes oreilles encore ratatin�es par "Greed, Filth, Abuse, Confusion", difficile de r�sister � la tentation de poser quelques questions aux concepteurs de cette bombe. Entretien avec Liam pour en savoir un peu plus sur ces anglais.

Salut Liam! Tout d'abord, peux-tu présenter le groupe et pourquoi ce nom "Burning Skies" ?
Salut! Bien sûr! Nous avons démarré en 2002 avec moi (Liam) à la guitare, Stu à la batterie et Andie à la basse. Le groupe a réellement démarré 6 mois après quand Ben (guitare) et Merv (chant) nous ont rejoints. Désolé, c'est pas très intéressant comme histoire. Pour le nom, on a tous mis en commun des suggestions et Burning Skies était celle qui était la moins pourrie! (rires)
On a fait une démo ensemble et a été repérés par Lifeforce qui a sorti notre premier disque « Murder By Means Of Existence » en 2004. Stu a ensuite quitté le groupe puis Phil nous a rejoints. « Desolation » est sorti en 2006. Chuck et Ivesy ont rejoint le navire après que Ben et Andie aient quitté le groupe. Voici le line up final qui a conduit à la sortie de « Greed, Filth, Abuse, Confusion »

Votre troisième album est sorti et il s'agit d'une des sorties majeures de 2008. Peux-tu nous dire comment il est né ? Qui l'a produit et comment s'est passée la composition ?
Merci! On a commencé à écrire au second semestre 2007. Cela a été une année frustrante en raison du départ de deux membres, quelques tournées annulées et moi étant malade une partie de l'été. Donc, je pense que l'on était plus inspirés quand on a écrit. On arrive en studio avec des riffs, on les choisit lorsqu'on les joue et ceux que l'on a aime ont composé des chansons.
L'album a été produit en partie avec Alexander Dietz (Heaven Shall Burn) mais aussi avec Ralf Muller et Kai Tennenberg au Rape Of Harmonies Studios (Allemagne) en décembre 2007. Il y a eu quelques couilles lors de l'enregistrement, notamment la maladie de Merv. Il a enregistré 7 chansons en Allemagne mais a dû enregistré les autres en Angleterre un mois plus tard lorsqu'il allait mieux.

"Greed, Filth, Abuse, Confusion" est un titre agressif. Peux-tu nous l'expliquer et dire de quoi parlent vos textes ?
C'est à propos de notre mépris et de notre incrédulité face aux morales de quelques personnes de ce monde, notamment de la manière dont ils dirigent le monde mais également aussi de leur comportement vis-à-vis des autres personnes. La majorité des paroles traitent de ceci mais il y a une chanson à propos de la prise d'herbe chez 3/5 des groupes. (sourire)

Quelle est l'évolution entre ce disque et "Desolation" votre précédent opus ?
Je pense que nous sommes de meilleurs musiciens maintenant et je pense que cela s'entend sur notre CD. De plus, « Desolation » était la direction musicale vers laquelle on voulait se diriger donc nous avons ajouté quelques nouvelles idées sur cet album qui font LE Burning Skies.

Votre style est à mi chemin entre le hardcore et le death metal. Comment vous est venu l'idée de croiser les genres ? Vous avez des backgrounds musicaux différents ?
Je ne dirais pas que cela nous ait venu comme ça. Des groupes comme Dying Fetus pratiquent ce genre de zik depuis pas mal d'années maintenant. Cependant, nous avons des backgrounds musicaux différents. Phil a appris la batterie en jouant du grindcore, j'ai appris la guitare après avoir joué du violon quand j'étais gosse et Merv chantait du jazz quand il était plus jeune. Nous sommes très ouverts musicalement et on aime énormément de choses. Cela se sent quand on écrit des chansons.

Vous sentez-vous plus proche de la scène hardcore ou death metal ?
On est fans des deux styles. On pense s'accorder avec les deux scènes donc on ne se soucie pas de savoir de quelle scène on est le plus proche.

Aux USA, le deathcore est très populaire avec des groupes qui cartonnent: Carnifex, Suicide Silence, See You Next Tuesday... Les coreux pensent que c'est trop métallisé et les fans de death n'y voient aucun lien avec le death metal. Est-ce que vous
écoutez du deathcore américain ? Si oui, pensez-vous avoir des points communs avec eux ? Plus généralement, quel est votre point de vue sur cette scène ?
Pour être honnête, nous n'écoutons jamais les groupes que tu as cités donc on ne peut pas vraiment en parler. On prend notre inspiration notamment dans les groupes des 80's et des 90's. Il y a quelques groupes modernes que l'on écoute et apprécie mais pas beaucoup pour être honnête. Je ne suis pas fan des étiquettes mais ce crossover musical existe déjà depuis quelques années et on ne parlait pas de deathcore. C'était juste du death metal. Donc, où est le besoin de toutes ces sous-catégories ?

Avez-vous des contacts avec la scène anglaise ?
La scène anglaise n'est pas la meilleure. Elle est bouffée par tous les trucs à la mode. Il y a une bonne scène hardcore mais à part ça, elle n'est pas terrible.

La Manche nous sépare mais nous sommes voisins. Avez vous déjà tourné en France ? Quels sont vos meilleurs souvenirs dans nos belles contrées ?
Ouais, on a joué à Paris, Marseille et deux fois près de Lille. On adorerais jouer la bas plus souvent mais c'est dur à organiser. Chaque concert en France a été énorme même s'il n'y a parfois pas grand monde. C'est cool cependant de voir que certains se bougent. C'est une bonne attitude.

Vous semblez ne pas aimer les emokids. "Emo Assassination" et "Emocalypse" sont des titres très explicites. Pourquoi cette haine envers eux ?
(rires) C'est la mode dont je te parlais précédemment. Ces filles et ces gars qui donnent plus d'importance à leur image qu'à leur musique. Où est la personnalité là-dedans ?

Connaissez-vous des groupes français ?
J'ai vu Drowning il y a quelques années en Angleterre quand ils jouaient avec Stampin' Ground. Ils sont cool. On a rencontré beaucoup de groupes français avec qui on a joué et j'ai entendu parlé de Gojira. Ma préférée reste Vanessa Paradeath, elle est tellement brutale ! (rires)

Merci d'avoir répondu à mes questions! Le dernier mot pour nos lecteurs est à vous.
Merci pour cette interview. En espérant vous voir à un de nos concerts!