le groupe - TANEN par CROWN_ME - 2080 lectures
Première sortie du label Trandkill Records, TANEN nous propose d'en savoir plus sur leur univers musical


La traditionnelle question pour bien démarrer, pouvez-vous nous présenter Tanen, les détails de votre jeune histoire et compagnie?
Nico (basse) : Je suis nul pour ces questions je laisse Seb répondre.

Seb (guitare) : Pour revenir donc sur l'histoire du groupe, nous l'avons créé en 2003 à Poitiers. Au départ nous n'avions pas de bassiste, seulement 2 guitares, batterie et chant. On a fait quelques dates sous cette forme avant de corrompre Nico (guitariste à l'origine) pour jouer de la basse dans TANEN en 2004. Depuis le line-up n'a pas bougé. On a par la suite enregistré 2 démos qui ne sont pas sorties de nos tiroirs hormis pour quelques démarches auprès d'orgas, labels. En 2006 on a pris la décision de se lancer le défi du premier album. Trendkill Recordings est arrivé à point nommé, au moment où on cherchait à sortir l'album. Là, on attend le 28 février (date de sortie de l'album) avec impatience !


Quand on se rencarde sur Tanen sur Google, on tombe sur le nom d'un personnage d'Ugly Betty ou de Retour vers le Futur... Me dites pas que ça vient de là?
Nico : Bah normalement tu devrais plutôt tomber sur notre site ! Mais sinon oui c'est lié à Bufford Tanen. On est fans de BTTF. Et Biff Tanen, c'est un méchant qui a de la gueule, non (de Zeus) ?

Seb : C'est vraiment la trilogie qui fait l'unanimité dans le groupe. On est tous fans de cinéma et au moment où on cherchait un nom pour le groupe, on a voulu trouver une référence cinéma qui nous correspondait... Mc Fly étant déjà pris, on a opté pour TANEN ! C'est un nom simple, court, efficace, sans réelle signification ou message. On a beau prendre notre musique très au sérieux, pour pas mal de choses on reste très second degré !


La sortie de l'album a été retardée histoire de pouvoir promouvoir "Fragments" internationalement. Alors, quels pays auront la chance de vous entendre? C'était important pour vous d'être présents à l'export?
Nico : Disons qu'on a eu la chance de tomber sur un label hyperactif qui aime faire les choses bien. Le disque sera distribué dans toute l'Europe, au Japon et aux US, en bacs et en mailorders. Après s'il se vend à l'export, on sera super contents car ça nous permettra peut-être d'aller jouer à l'étranger, mais on attend avant toute chose que ça cartonne dans notre beau pays.


C'est Derek Hess qui s'est chargé de l'artwork de l'album, comment s'est passé la collaboration, vous lui avez fourni vos exigences ou lui avez laissé carte blanche?
Nico : Derek est un mec pour qui on a beaucoup de respect et dont on admire le travail. On ne voulait pas être directifs avec lui et lui nous avait fait comprendre qu'il aimait travailler avec une certaine liberté, ça tombait pas mal. La seule consigne était : « Dessine ce que te fait ressentir l'album, tu as carte blanche! » Pour cela, on lui a fourni le disque, les paroles traduites, etc.

Seb : Pour l'anecdote, ça fait 5 ans maintenant que je suivais son travail.
A la fin de l'enregistrement de "Fragments" on s'est lancé dans la réalisation de l'artwork nous-même mais en toute honneté c'était vraiment à chier... Après 2 mois de prises de tête sur le sujet, je suis tombé sur la page Myspace de Derek Hess, j'ai pris mon plus bel anglais et je lui ai mailé tout en me disant que ça ne servait très certainement à rien. Dans la demi-heure il m'a répondu pour me dire qu'il aimait les titres qu'il avait écouté et qu'il était OK pour bosser avec nous ! En plus d'être très talentueux, le bonhomme est d'une sympathie et d'une générosité incroyables. C'est souvent qu'il nous fait de la publicité via son site ou son myspace… J'aurais jamais soupçonné au début de TANEN avoir un artwork de Derek Hess pour notre album…


Un mot sur l'enregistrement de "Fragments" et son mixage/mastering?
Nico : C'était cool ! On connaissait déjà bien la Nef pour avoir maquetté là-bas, mais leur accueil a été génial. On se sentait comme à la maison. On a enregistré comme on compose, au feeling. On voulait conserver une certaine spontanéité et une certaine énergie, on a donc tous enregistré en même temps, dans la même pièce à l'exception du chant. Le mixage a été la partie la plus longue, Luc (notre ingé son) a beaucoup travaillé sur son temps libre sur ce projet pour arriver exactement à ce qu'on cherchait. Tonteknik a ensuite pris le relais pour le master. Nous sommes très contents du résultat.

Seb : C'est clair ! Une semaine inoubliable de sexe entre hommes et de bière !! Blagues à part ça a été beaucoup de travail aussi pour penser à tous les détails, faire des choix pas forcément évidents au niveau de la composition… Garder certaines parties, en virer d'autres... On avait préparé la session studio mais il restait une part de flou… Heureusement, Luc nous a drivés et a été d'une patience à toute épreuve avec nous et là, je pense qu'il est pas loin d'entrer dans le Guiness book…..

Nico : Ouais, l'homme qui supporte le plus de blagues à deux roubles du monde !!!


On peut dire que vous n'avez pas fait les choses à moitié quant à l'artwork, la production ou la distribution... Proposer un objet tenant plus que bien la route est-il une manière pour vous de tenter d'enrayer le téléchargement futur de votre musique?

Nico : Oui et non. L'idée c'était qu'enregistrer un album était réaliser un rêve de gosse. Quand on a démarré le projet, on avait à l'esprit le fait qu'on en ferait peut-être qu'un, donc autant faire un truc qui ait de la gueule. En plus on est attachés à la culture de l'objet. Quand tu déballes un album de Converge ça a une autre gueule que des fichiers sur un disque dur ! Après concernant le téléchargement, on est les premiers à râler parce que les disques sont trop chers. Il était important pour nous que le disque soit distribué à un petit prix sans pour autant que celui-ci empiète sur la qualité du support. Notre label Trendkill évolue dans le même état d'esprit, c'est cool ! Après faut pas se leurrer notre zic sera téléchargée. Maintenant c'est aussi un vecteur de diffusion de promotion et une manière de flatter notre ego !

Seb : Pour compléter la réponse de Nico, je crois qu'on a voulu aussi faire au mieux avec les moyens mis à notre disposition (essentiellement nos salaires respectifs) et surtout se faire plaisir avant tout!
Tonteknik, Derek Hess, c'est des gens qui nous ont influencés indirectement par les groupes avec lesquels ils ont collaborés, dont on adore tous le travail, après on aime ou on aime pas... Nous, on aime clairement !


Comment envisagiez-vous l'avenir du groupe lors de votre première répétition? Quelle était/est la ligne directrice de vos compositions?
Nico : On est des potes avant d'être des zicos donc c'était aussi un bon plan pour passer du temps ensemble. D'une manière générale, on fait tout au feeling, donc on s'est laissé porter !

Seb : Ce qui est assez marrant, c'est qu'on a tous des influences vraiment super éloignées, très peu de groupes font l'unanimité au sein de TANEN… Donc on n'a pas pu se donner de réelles lignes directrices…
Chacun a amené ses influences, après tout a été histoire de compromis… Ca nous a permis aussi d'éviter de tomber dans certains clichés musicaux… La seule vraie motivation depuis notre première répet', c'est de faire des dates, je pense, c'est là où on s'éclate, c'est d'ailleurs en partie pour ça qu'on a décidé de se lancer dans un premier album, pour avoir encore plus d'opportunités de jouer live.


Avez-vous des projets musicaux parallèles à Tanen?
non!


Quels groupes non-rock et dérivés ont compté pour vous?
Nico : Dur, car on est issu d'une culture musicale résolument rock et dérivés… A choisir : Frank Sinatra, Piaf, Brel…

Seb : Pour ma part ça serait plus des mecs comme Danny Elfman, Clint Mansell, Cliff Martinez, pour leurs BO de films, pas mal de folk comme Ray Lamontagne, Alela Diane, Damien Rice aussi, pour les autres je sais qu'il y a du John Zorn, Dälek, Aphex Twin, UB40 mais en règle générale, ça reste majoritairement rock.

Nico : Ah ouais, Danny Elfman, un génie ce mec.


Pourquoi avez-vous choisi de chanter en français? Quels sont les thèmes abordés dans vos textes?
Seb : Damien lit beaucoup d'auteurs français, et je pense, a plus de facilités à écrire en français. Et puis on n'a pas cette appréhension de se dire « merde, on chante en français, les Américains n'achèteront pas » eheh, vu le style musical et la manière de chanter, les gens ne feront la différence que peu souvent.
Là encore Damien a carte blanche, s'il veut faire un titre en anglais libre à lui, il a une totale liberté artistique sur le chant. Ce sont des thèmes de pulsions, très liés au corps, aux mouvements, aux sensations, et au-delà de la maîtrise de l'anglais, il est plus cohérent d'écrire dans sa langue maternelle quand il s'agit de ressenti.


Et quelle est la raison de la présence d'un titre en anglais? C'est pour servir de single sur MTV?
Nico : Ouais, c'est finement joué, hein !

Seb : Damien a voulu la faire en anglais on a dit go. Mais je sais pas si on renouvellera l'expérience……
Sauf si ça marche avec MTV bien sûr… Pour être sérieux, on est loin d'être aussi diabolique pour penser à des trucs pareils.

Nico : Mais si, arrête ! Être diabolique c'est cool !


Comment expliquez-vous la présence de la deuxième ghost-track à la fin de l'album? L'enregistrement de "Fragments" vous a tant épuisés que ça? Comptez-vous persévérer dans cette voie dans l'avenir?
Nico – Eh eh… Le truc c'est qu'on fait une musique en totale opposition avec nos personnalités. La deuxième ghost track, c'est un truc qu'on chante entre nous quand on brasse du matos. La mettre sur l'album, c'était histoire de montrer qu'on est des gros cons… Faut croire qu'on le fait avec talent, certains ont même pensé que c'était une reprise de Brassens…

Seb : On prépare actuellement un tribute à Brassens d'ailleurs… Vous allez aimer le prochain album !
Le plus beau concernant cette ghost track c'est qu'elle a été masterisée par Tonteknik quand même… eheh!

Nico – Ouais, exact. On a peur de rien nous!


D'ailleurs qui dit deuxième ghost-track dit première ghost-track... Pourquoi ce titre n'a-t'il pas eu droit à sa piste?
Nico : C'est notre premier morceau, il devait donc être sur l'album. Toutefois il est un peu différent du reste. La ghost track permettait de garder une cohérence à l'album et de l'y faire figurer quand même.

Seb : Pas mieux


Avez-vous quelques groupes du terroir Poitevin à nous conseiller?
Nico : Nan, sont mauvais. Bon, ça va, j'déconne : Hacride, Naked…

Seb : Bon, là, je vais me permettre d'avoir une tribune pour faire un peu de promo aux copains : Taciturn, Hacride, Vergogne, Ant And A Pill, Naked, Die Pretty, Microfilm, Gatechien, Deathpell Omega, Crash Taste, je peux pas citer tout le monde non plus… La scène de Poitiers commence à être dense!


Et au niveau national, vos dernières taloches?
Nico : Je suis pas super au jus de tout ce qu'il se fait… En Français, j'aime beaucoup Amanda Woodward. Grosse claque et grosse présence scénique.

Seb : Ouais, Amanda Woodward, Aussitôt Mort, Sugartown Cabaret, il y a aussi Time to Burn, le dernier album est vraiment bien, j'aimais bien Shoemaker Levy 9, voilà en gros.


Avec la promotion du présent album, quels sont vos projets futurs?
Nico : On travaille sur la tournée. Enfin, notre label adoré travaille sur la tournée!

Seb : Tournée en mars, merch, clip, et travailler sur le prochain disque !!!


A vous le mot de la fin, en vous remerciant pour vos réponses à cette interview et en vous souhaitant bonne chance pour la suite de vos activités...
Nico : Le mot de la fin ? Splanchnologie. Non, Zob en fait.

Seb : felching


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