Suite à la sortie de "Dead End Street" et à un concert à la maison à Montigny Le Bretonneux, le batteur et le guitriste d'AMBRYO ont répondu aux questions de Papy Cyril.

Pouvez-vous nous présenter brièvement le groupe ?
Nico : On a commencé vraiment en 2000, avec Fab, Lionel (le chanteur) et moi (sans bassiste dans les premiers temps). Début 2001, on a eu un premier bassiste et on a enregistré un 4 titres qui est sorti en mai-juin 2001.
Fab : On a écrit notre premier album éponyme en 2004 et il est sorti en 2005 chez Musicast. En septembre 2006, Victor notre nouveau bassiste est arrivé dans le groupe. Puis « Dead end street » est sorti en 2007.

A-t-il bien fonctionné ce premier album?
Nico : Pas trop mal, ça nous a même surpris.
Fab : Et ça a surtout permis au groupe de se faire un nom.

D'ailleurs pouvez-vous me dire d'où vient le nom Ambryo?
Nico : Ça remonte à 1998 mais à l'époque c'était Embryo, ça vient d'un instrumental très dissonant de l'album de BLACK SAB « Master of Reality ». Quand ce groupe a splitté, on a gardé ce nom que Lionel et moi aimions mais nous avons changé le E en A. Changement de groupe, changement de style , changement de nom.

Comment votre dernier album a-t-il été accueilli par le public et par la presse ?
Fab : plutôt très bien, on est pour l'instant très content de ce qu'il en ressort. On est plus orienté vers le style qui nous convenait par rapport au premier album. On a eu des bonnes chroniques dans HRM, Metal obs' et Metallian mais aussi des chroniques honnêtes (comme celle de Sheb) et d'autres qui préféraient le style du premier album. Il se vend beaucoup à Lille mais malheureusement il n'est pas bien distribué dans toutes les FNAC...

Quelle est votre méthode de composition ?
Nico : Un bon riff est après tout se construit autour. La composition peut durer très longtemps jusqu'à 2-3 mois.
Fab : On a une base de départ et chacun amène ses idées, ses trucs. Lionel intervient également dans la composition de la musique. Il est guitariste à la base et il s'occupe des samples et des arrangements.
Nico : Avec les changements de bassistes, le style évolue et c'est ce qui fait le son d'AMBRYO aujourd'hui.

Pourquoi avez-vous choisi d'enregistrer en Hollande ?
Nico : Parce qu'on a bien accroché à l'album de TEXTURES et que Jochem, leur guitariste a bien accroché à la musique d'AMBRYO.

Fab : De plus il est très sympa et c'est devenu un ami, et il évident que l'on retravaillera avec lui sur le prochain album (si son emploi du temps lui permet).

Johann « Neandertal » Porcher de KAIZEN fait une apparition sur le dernier album, comment vous êtes-vous rencontrés?
Fab : Ça fait des années qu'on est pote avec Julien de KAIZEN du coup on connaît tous les membres du groupe, on a fait beaucoup de dates ensemble et partagé le même local. Comme on avait besoin de growls, ça tombait à pic. Il a amené sa touche perso à la chanson.
Nico : Et sans faire du KAIZEN!

Le chant de Lionel est très particulier, ainsi que ses paroles, on m'a également dit que hors de la scène c'est quelqu'un de très calme. Est-ce que Ambryo est sa soupape de sécurité, ce qui lui permet de se « vider »?
Fab : C'est quelqu'un de super posé, super calme qui réfléchit et quand il est sur scène, il vit son rêve, c'est frontman!

Nico : Sur le premier album ses parole ramenaient plus à son vécu que ce qu'il écrit actuellement. On avait été critiqués sur ce point donc il a préféré écrire quelque chose sur un thème moins personnel.

Vous préférez le travail en studio/répèt' ou les concerts ?
Nico : Les concert sont plus plaisants
Fab : Mais quand on sort un titre en répèt' c'est également très plaisant.
Nico : En répèt' on est dans notre petit monde à nous!

Quel est meilleur souvenir de concert du groupe?
Nico et Fab unanimes : Le Cri de la Tour à Voisins-Le-Bretonneux avec ARTSONIC (pour leur dernière tournée).

Que pensez-vous du concert de Montigny?
Fab : On a eu un peu peur au début car on n'avons pas vu beaucoup de promo. Et il y a eu 145 entrées payantes et l'ambiance était sympa. Et un public assez jeune. L'orga et l'accueil étaient nickel.

Quels sont les influences du groupe?
Nico : C'est Corbier, ça c'est sûr (rire)
Fab : Le métal en général, on n'a pas de style de prédilection.
Nico : Ça dépend de l'humeur.

Quelles sont vos influences personnelles?
Fab : Je ne suis par forcément influencé par des batteurs de métal, j'aime les batteurs qui groovent comme Felix Sabal-Leco (un batteur d'afro-jazz) mais il y en a énormément...
Nico : Slash et Tony Iommi. Plus récemment Frederik Thorendal.

Il y a quelques temps vous cherchiez un 2nd guitariste, qu'en est-il aujourd'hui?
Nico : On a reçu pas mal de candidats mais ils étaient trop loin de notre univers, musicalement et humainement. Le seul qui aurait fait l'affaire a déménagé (rires).
Fab : On reste toujours ouverts à toutes propositions.

Est-ce qu'en jouant du metalcore vous n'avez pas l'impression d'être dans un créneau musical vraiment surpeuplé en ce moment ?
Fab : Effectivement le chant de Lionel se rapproche du hardcore, il est fan de KICKBACK, mais nous n'avons pas l'impression de faire partie de ce mouvement.
Nico : Pour moi le metalcore, c'est KILLSWITCH ENGAGE et tous ces clones. Chant hurlé, refrain posé et double solo de guitare niveau ceinture noire (rire). On a tellement d'influences que l'étiquette metalcore est bien trop réductrice à notre goût.

Qu'est qui vous fait craquer actuellement?
Fab : le dernier album DOWN.
Nico (pensif) : Je passe facilement du coq à l'âne... HELL N'DIESEL (conseillé par Papy Cyril).

Quels sont vos projets à court terme et à long terme ?
Fab : Promouvoir cet album, on est en train de monter un projet de tournée.
Nico : on nous demande, et ça c'est agréable.
Fab : Une équipe se réunit autour de nous depuis peu.
Nico : Il faut laisser le temps au temps!

Je vous laisse le mot de la fin!
Nico : reveillez-vous jeunesse, le métal a besoin de vous!
Fab : Idem!