Kam Lee - MASSACRE/DENIAL FIEND par TONTON - 2368 lectures
C'est pas tous les jours qu'on a la chance de coincer une véritable légende du death métal pour un interrogatoire dans les régles. C'est encore plus palpitant lorsqu'il s'agit d'une grande gueule (au sens propre comme au figuré) comme Barney "Kam" Lee l'ex-batteur, chanteur des débuts de MANTAS/DEATH, ayant gagner ses lettres de noblesse avec MASSACRE avant de disparaitre au milieu des années 90. De retour avec son nouveau groupe et une tournée européenne exhumant MASSACRE de son cercueil, Kam Lee a bien voulu se plier au jeu des questions multiples pour une heure de conversation passionnante. Vous n'étiez pas là mais heureusement mon dictaphone y était...


VS – Avant de commencer cet entretien, je voudrais savoir comment se déroule cette tournée…
Kam Lee – Eh bien ça se passe plutôt bien jusque-là. Nous n'attirons pas autant de personnes qu'escompté mais je m'y attendais un peu du fait que MASSACRE n'était pas venu en Europe depuis presque 16 ans et que DENIAL FIEND est un tout nouveau groupe. Quoi qu'il en soit, cette tournée nous permet de nous faire plaisir et de promouvoir DENIAL FIEND et de ce point de vue, ça marche plutôt bien. On vend pas mal de CD et de merchandising. Donc, on ne va pas se plaindre.


VS – As-tu remarqué ces changements dans la scène européenne et dans son public depuis ta dernière venue sur le vieux continent.
Kam – C'est vrai que les choses ont bien changé depuis le début des années 90. Il y a eu cette vague black metal venue des pays scandinaves et plus précisément la Norvège qui a un peu poussé le death metal au rebut. Le métal et pas seulement l'extrême s'est vu dériver vers une scène plus sensible aux modes, aux tendances. Ce n'est pas forcément une mauvaise choses car cela a permis de revenir à un aspect scénique sans doute plus théâtrale comme au temps des Kiss et autres Alice Cooper. En revanche, j'ai remarqué que les jeunes metalheads souffrent d'un flagrant manque de connaissance et de curiosité sur les origines de la musique qu'ils écoutent. Nous qui avons connu les début du death metal, nous connaissions nos racines, tous ces groupes de la NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal). Je suis déçu de constater que les kids qui écoutent du death metal aujourd'hui ne s'intéressent pas aux origines du genre. Ils prennent le train en marche sans se demander d'où il vient. C'est dommage.


VS – Puisqu’on parle des origines, je voudrais savoir un peu ce qui t’a décidé à reprendre du service avec MASSACRE vu que dans les différentes interviews que tu as donné ces dernières années, tu n’étais pas particulièrement tendre avec les anciens du
groupe?
Kam – Oui effectivement, on ne peut pas dire que nous étions en très bons termes. Alors quand l'idée du retour de MASSACRE a germé, il a nous fallu discuter entre nous et crever l'abcès. Après avoir joué carte sur table, nous nous sommes rendu compte que nous avions tous été manipulés d'une façon ou d'une autre par Rick (Rozz) qui nous liguait les uns contre les autres. La vérité c'est qu'il a visiblement gardé pour lui les royalties de MASSACRE sans jamais partager avec les autres. A ce jour, je n'ai jamais touché le moindre centime de royalties. Il faut croire que cet enfoiré de Rick a toujours le même rapport avec l'argent puisqu'il est en prison en ce moment pour une histoire de faux billets.


VS – Cette reprise de contact avec les ex-MASSACRE, Terry et Steve n’a pas dû être si simple. Jadis, tu étais réputé pour ton tempérament explosif.
Kam – (rires) Oui et c'est toujours le cas aujourd'hui. Mais j'ai appris à ne pas m'emporter aussi facilement qu'avant.


VS – Puisqu’on parle des anciens MASSACRE, es-tu toujours en contact avec tes autres anciens partenaires. Mike Borders, Bill Andrew et Alan West.
Kam – Oui, Mike et moi nous voyons toujours. Bill vit au Japon depuis maintenant une quinzaine d'années. Il est marié, père de famille. Il a fait sa vie là-bas.


VS – Oui, j’ai entendu parlé d’un groupe japonais d’ailleurs…
Kam – METALUCIFER ! Quant à Alan, il a continué son bonhomme de chemin avec OBITUARY mais on ne se parlait plus trop et, en fait, là où il est actuellement, personne ne lui parle plus. (rires)


VS – J’ai souvent lu dans de vieux articles que MASSACRE avait toujours eu plus de succès en Europe qu’aux USA. Le fait est que vous avez donné un seul et unique concert là-bas depuis la reformation alors que vous êtes rapidement venus pour une tournée en
Europe. Comment expliques-tu cette situation pour le moins surprenante ?
Kam – Ouais, c'est un fait. J'ai d'ailleurs une théorie sur la question.


VS – Tu ne vas pas encore nous parler de ta mauvaise réputation quand même ?
Kam – (rires) Si et c'est toujours d'actualité d'ailleurs. Plus sérieusement, lorsque la scène extrême a émergé aux Etats-Unis, il y avait deux personnages clés qui œuvraient dans l'ombre. Comme j'en ai rien à foutre, je peux volontiers les citer Borivoj Krgin et (incompréhensible). Ils ont tous les deux été très actifs dans la création de la scène US que ça soit pour le thrash ou pour le death. Personnellement, je n'ai jamais été dans leur petit papier. J'ai jamais joué les suceurs et je pense que c'est pour cette raison qu'à ce jour, je n'ai jamais été photographié ni même mentionné dans le moindre magazine américain.


VS – C’est stupide. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’il y a pourtant des magazines récents qui auraient pu s’intéresser à ta carrière. Il y a quand même un passage te concernant dans le livre « Choosing Death » écrit par Mudrian de Decibel Mag.
Kam – Ouais, j'ai vu ça et c'est assez cocasse d'ailleurs puisque je ne sais pas comment ce type a pu écrire tout ça vu que je ne l'ai jamais rencontré. A ma connaissance, il n'a même pas cherché à me contacter d'ailleurs.


VS – Peu de gens le savent mais tu as été l’un des premiers chanteur de death metal à rugir de la sorte. Dès 1983, les growls faisaient toute la spécificité de ton registre vocal. Je sais que tu as été inspiré par Tom Warrior ou Cronos mais les growlings
vocals étaient une sacrée nouveauté. Comment un chant aussi extrême a-t-il vu le jour ?
Kam – Aussi bizarre que ça puisse paraître, je dois cette idée à mon père.


VS – Il te hurlait dessus ?
Kam – Ouais, mon père était sergent dans les marines. Il avait une voix cassée et très grave. Quand il s'énervait après moi, il n'avait même pas besoin de me botter le cul. Il suffisait d'une bonne gueulante pour que les choses rentrent dans l'ordre. Alors que j'avais 14 ans, j'adorais les chanteurs comme Tom Warrior ou Cronos mais lorsque nous avons débuté avec MANTAS, je me suis dit qu'il nous fallait quelque chose de plus organique, de plus primal dans le chant. Et puis j'ai jamais pu encaisser les chanteurs de métal haut perchés des cordes comme King Diamond ou Geoff Tate. J'ai rien contre eux, je les respecte mais c'est juste un registre de castra que je ne supporte pas. C'est donc assez naturellement que je me suis penché vers un type de chant radicalement opposé plus grave et plus testiculaire. D'autres chanteurs de death de l'époque qui a suivi racontaient que l'idée leur étaient venus parce qu'ils voulaient avoir des voix de démon de l'enfer ou des conneries comme ça (rires). J'ai jamais été motivé par ce genre de connerie. Je croix que je voulais juste sonner comme un homme et pas comme le croque-mitaine (rires).


VS – Tu aurais pu te bousiller la voix à cette époque. Tu étais si jeune et si novice…
Kam – Ouais sans doute mais la grande différence, c'est que je n'ai jamais forcé sur mes cordes vocales. Beaucoup de chanteurs de death metal ont un chant de gorge alors que je chante avec mes tripes et plus précisément avec mon diaphragme. C'est justement parce que je ne pousse pas sur les cordes vocales que mon chant est intelligible et ne ressort pas comme une bouillie.


VS – Comment as-tu réalisé qu’il était temps de revenir avec tes « cookie monster vocals » ?
Kam – (rires) Ouais j'ai toujours aimé cette appellation pour cataloguer mes growls. A un moment je voulais même me faire un t-shirt « Cookie Monster » pour la scène. Finalement j'ai renoncé à cette idée. L'humour et le métal ne font pas toujours bon ménage. Maintenant pour répondre à ta question, tout a commencé quand Sam Williams m'a contacté pour un de ses projets punk du nom de PSEUDO HEROS. Il voulait enregistrer avec différents musiciens métal qu'il admirait. Il m'a demandé si j'étais d'accord pour venir chanter sur un titre et comme j'ai toujours été amateur de punk, j'ai immédiatement été séduit par cette idée. De mon côté j'avais quelques projets en cours comme KAULDRON ou CADAVERIZER avec Matt Harvey (EXHUMED) mais ça n'a finalement abouti à rien. Les gars de KAULDRON voulaient orienter le groupe vers du pur black metal et comme j'ai refusé de suivre cette direction, nous nous sommes séparés d'un commun accord après avoir enregistré une reprise de DESTRUCTION pour un tribute album. Quant à CADAVERIZER c'est rapidement devenu compliqué du fait que je vivais en Floride et que Matt était en Californie. Pour revenir à PSEUDO HEROS, j'ai donc enregistré un titre « Dead Alive » inspiré du film de Peter Jackson (NDT : Braindead chez nous). Le résultat était plutôt sympathique, un genre de rencontre entre la musique des MISFITS avec mon chant death. Comme le feeling passait bien entre nous, Sam m'a demandé si j'étais partant pour continuer avec lui et monter un nouveau groupe. Dans un premier temps, on est parti sur un projet plutôt doom du nom de SHADOWS & KNIVES. C'est à ce moment-là que Terry (Butler) puis Curtis Beeson nous ont rejoints. On a enregistré cinq titres pour SHADOWS & KNIVES mais alors que nous étions en studio nous nous sommes vite rendu compte que ce groupe ne serait jamais qu'un projet de studio. D'un commun accord nous nous sommes dits qu'il était peut-être temps pour nous de monter un groupe vraiment sérieux. Et quand j'ai dit aux autres que je ne voulais pas faire un énième groupe de death metal classique, ils m'ont répondu « ça tombe bien, nous non plus ». J'ai toujours été influencé par des groupes comme les MISFITS, SAMHAIN et j'avais envie d'intégrer ces inspirations au nouveau groupe.


VS – D’autant plus qu’il n’y a qu’un seul MASSACRE et qu’il aurait été peu intéressant d’en créer un nouveau clone.
Kam – Oui, exactement. C'est pourquoi nous nous sommes concentré sur un aspect plus mélodique et plus accrocheur sur les refrains. Et c'est comme ça que DENIAL FIEND est né.


VS – Pour continuer avec MASSACRE, je voudrais qu’on aborde rapidement le cas « Promise ». Tu n’arrêtes pas de dégueuler ta haine envers cet album depuis des années. Que s’est-il passé au juste pour que MASSACRE tombe aussi bas ?
Kam – Ça s'explique le plus simplement du monde. En 1992, nous terminions notre deuxième tournée européenne. Lors du dernier concert à Londres, j'ai annoncé sur scène que c'était pour moi le dernier concert avec MASSACRE. C'était la fin de la tournée et j'en avais ma claque des magouilles de Rick Rozz. On est rentré à la maison et je suis parti de mon côté. Fin 93, en novembre, Rick m'appelle et me dit « Hey j'ai une nouvelle formation. On a déjà quelques titres de prêts. On va bientôt enregistrer et je veux que ça soit toi qui chantes sur cet album. » Dans un premier temps je lui ai dit d'aller se faire foutre. A ce moment-là, les temps étaient un peu difficiles pour moi. J'enchaînais les p'tits boulots et j'étais un peu dans la merde financièrement. Deux semaines plus tard Rick vient directement chez moi et utilise le mot magique : argent. Il me dit qu'il est prêt à me payer 3000 $ si j'enregistre l'album avec eux. Du coup, j'ai accepté. A ce moment précis l'album était déjà bien avancé. Les titres étaient prêts. Rick avait une idée très précise de ce qu'il voulait musicalement mais également au niveau des paroles. J'avoue que je ne me suis pas trop intéressé à la musique qu'ils avaient concoctée. Je me suis donc retrouvé en studio pour enregistrer mes parties de chant. Le truc bizarre c'est qu'on travaillait en séquences courtes et coupées. Jamais de titres dans leur intégralité. Rick n'arrêtait pas de me reprendre en me demandant de chanter moins grave et plus clair. Finalement ce qui devait arriver arriva. Je me suis pris la tête avec lui. Je lui ai dit qu'on était en train de faire de la merde, que MASSACRE n'avait rien à voir avec la daube qu'on enregistrait. Là-dessus il m'a lancé un truc du genre « La ferme ! MASSACRE est MON groupe. C'est moi qui prends les décisions et tu fais ce que je te dis de faire ». Je lui ai donc dit qu'il pouvait aller se faire foutre et je me suis cassé. Ça leur a pris deux ans pour terminer et sortir le disque. Ils ont recruté un autre chanteur pour enregistrer les parties de chant que je n'avais pas faites. Ils ont repris des bandes enregistrées lors de répétitions et les ont utilisées. Bref, ils ont fait un tas de bidouillages pour pouvoir sortir ce disque de merde.


VS – Pour revenir au présent, est-ce que MASSACRE est véritablement de retour pour de bon ou est-ce que cette tournée n’est rien qu’un ultime baroud d’honneur avant de retourner au néant ?
Kam – Comme on dit, il ne faut jamais dire jamais. Je ne sais pas trop encore si nous allons continuer. Ce que je sais, c'est que cette tournée de reformation était pour moi une façon de clore un chapitre qui ne l'avait jamais été réellement. Et puis il y a DENIAL FIEND mon nouveau groupe. L'occasion était idéale pour faire une tournée commune. Ça nous a permis de présenter le groupe tout en donnant une chance aux fans de MASSACRE de voir peut-être le groupe pour la toute dernière fois.


VS – Parlons un peu du concert de ce soir. A quoi devons nous attendre du côté des setlists ?
Kam – Pour DENIAL FIEND nous allons jouer la quasi totalité de l'album à deux titres près. La setlist DENIAL FIEND est relativement courte vu qu'on doit assurer deux shows. Pour ce qui est de MASSACRE, nous allons jouer « From Beyond » presque dans son intégralité.


VS – Aurons-nous droit à de vieux titres toujours inédits ?
Kam – J'avais cette intention dans un premier temps. J'aurais bien voulu que nous jouions « Infestation of Death » sur cette tournée. Mais notre emploi du temps a été surbooké ces dernières semaines. Nous avons d'abord été en studio pour enregistrer l'album de DENIAL FIEND. Nous avions peu de temps et tout le monde était sous pression. Ensuite il a fallu travailler sur la setlist de MASSACRE. Réapprendre les morceaux et travailler encore et encore. Nous avons donc décidé de nous en tenir à « From Beyond ». D'autant plus que j'habite à plus de cent kilomètres des autres. Ils ont donc répété sans moi le plus clair du temps. En fait, pour tout te dire, je n'ai fait qu'une seule répétition avec le groupe avant de partir en tournée.


VS – Puisque nous abordons la question des vieux inédits, il y a une question que je me suis toujours posé concernant un titre bien précis de la seconde démo, le fameux « Clangor of War ». Ce titre a d’ailleurs été repris par NAPALM DEATH pour son
deuxième « Leaders Not followers » et je sais que Barney et moi partageons une même ignorance. Qu'est-ce donc qu'un « Clangor » bon sang de bois ? ? ?
Kam – (rires) « Clangor » est un ancien mot utilisé jadis pour décrire le bruit des épées s'entrechoquant sur un champ de bataille, l'écho du son métallique résonnant dans la plaine alors que les armes et les armures de guerriers se mesurent les unes aux autres. « Clangor of War » pourrait donc être traduit comme le son de la guerre.


VS – Puisqu'on parle de l'ancien temps, j’aimerais qu’on parle un peu de ces démos et de tous ces titres dont certains inédits enregistrés avec MANTAS/DEATH. Iron Pegasus a sorti l’année dernière « Tyrants of Death », un CD regroupant les deux premières
démos de MASSACRE ainsi qu'un live. Ne serait-il pas possible de faire la même chose avec DEATH ?
Kam – Oui, j'y ai déjà pensé et d'autres personnes m'ont déjà questionné à ce sujet mais cette décision revient à Beth Schuldiner, la sœur de Chuck. Nous avons un magasin de musique assez important du nom de « Hot Topic ». Dernièrement, ils avaient mis en rayon un t-shirt de DEATH. On m'a demandé si j'avais quelque chose à voir avec ça mais ça n'est pas le cas. Je n'ai strictement aucun droit concernant DEATH. Chuck a tout légué à sa sœur et c'est donc elle qui gère l'image comme la musique du groupe.


VS – N’as-tu jamais songé à la contacter toi-même ?
Kam – Oui, on m'avait proposé de ressortir de vieux trucs de MANTAS mais comme il fallait l'autorisation des Schuldiner, j'ai écrit à Beth. Pour toute réponse, elle m'a simplement demandé de ne plus la contacter.


VS – Puisque nous parlons de DEATH, peu de gens le savent mais c’est toi qui est à l’origine du logo du groupe.
Kam – Ouais effectivement. Même si j'ai jamais été crédité pour ça, c'est moi qui ai dessiné le premier visuel de DEATH qui a, par la suite, été un peu modifié avec le temps. Pareil pour le logo original de MASSACRE avec les haches. C'est mon boulot.


VS – J’ai lu que tu avais dessiné récemment pour BLOOD FREAK…
Kam – Oui, j'ai fait leur dernier logo. J'ai également écrit deux chansons qui seront sur le prochain album.


VS – Maniac Neil va être fier d’avoir un invité de marque comme le « Tyrant ».
Kam – Sans doute mais je ne sais pas encore si je vais participer à l'enregistrement de l'album. Neil habite à Portland, Oregon et c'est très loin. Peut-être que j'enregistrerai quelques backing vocals de mon côté.


VS – J’ai aussi entendu parler de Comics book…
Kam – Ouais, vers la fin des années 90, je vivais à Phoenix en Arizona. Comme j'avais mis un terme à ma carrière musicale, j'ai voulu changer d'expression artistique en me lançant dans le comics. Il y avait cette boîte du nom de Chaos Comics qui avait quelques titres horrifiques comme « Purgatory », etc. Glenn Danzig avait aussi sa propre compagnie de comics et j'ai donc soumis quelques histoires de mon cru. Mais ça n'a jamais vraiment décollé. Quelques petites compagnies sont venues à moi et j'ai eu quelques pages publiées ici et là mais rien de plus.


VS – Avant de terminer j’aimerais qu’on parle un peu plus de DENIAL FIEND. Vous venez tout juste de sortir un album « They Rise » sur Ibex Moon records, le label de John McEntee d’INCANTATION. Quelle conception du métal as-tu en commun avec John ?
Kam – John fait partie de ces gars issus de la vieille école. Je connais INCANTATION depuis leurs tout débuts, à l'époque des démos. Ça faisait vraiment longtemps que John et moi étions en contact mais ce n'est pas exactement ça qui nous a rapproché d'Ibex Moon. Quelques compagnies de disque nous ont contactés. Elles semblaient intéressées pour nous signer mais seulement parce que le line-up était composé de musiciens connus. Ces labels ne pensaient qu'aux retombées promotionnelles qu'ils allaient pouvoir utiliser pour vendre notre groupe. Avec John, ç'a été totalement différent. Il ne s'intéressait qu'à la musique et pas au fait que DENIAL FIEND était composé de membres de MASSACRE, SIX FEET UNDER, NASTY SAVAGE etc… C'est ce qui nous a décidés à signer avec lui qui dirige un petit label dédié à la musique et pas au business.


VS – Parle-moi un peu de ce titre « L.O.D. » qui cache en fait le vieux morceaux inédit de DEATH « Legion of Doom ». Comment as-tu décidé d’utiliser cette tranche d’histoire pour l’album de DENIAL FIEND ?
Kam – Au tout début nous avions seulement l'idée de jouer ce titre sur scène mais personnellement, j'ai toujours trouvé dommage que « Legion of Doom » n'ait jamais été enregistré sur un album avec une production digne de ce nom. Dans un second temps nous avions dans l'idée d'ajouter « L.O.D. » sous la forme d'un ghost track mais Terry n'aimait pas trop cette idée. Finalement, j'ai proposé aux autres de cacher ce morceaux derrière de simples initiales « L.O.D. ». Les vieux fans sauraient de toute façon qu'il s'agissait de « Legion of doom ». Il y a quand même pas mal de média qui me posent la question de savoir ce que cachent ces intiales…


VS – il y a aussi sur « They Rise » un invité de marque en la personne de Mike Browning (NOCTURNUS, MORBID ANGEL). Comment va-t-il ?
Kam – Il est en forme. Il travaille sur son nouveau groupe AFTER DEATH. Aux dernières nouvelles, ils devaient venir en Europe en décembre pour une tournée d'une dizaine de dates mais je ne sais pas où cela en est. C'était bien de l'avoir à nos côtés sur « They rise ». Mike est un gars plein de talent qui n'a pas eu beaucoup de chance avec ces différents groupes. Un peu comme moi d'ailleurs.


VS – J’ai lu également quelque part que l’album allait sortir en version limitée avec un DVD bonus. Une sorte de documentaire ?
Kam – Oui, ça consiste en une série d'interviews revenant sur le parcours individuel de chacun des membres. Des interviews où l'on parle principalement du métal et de toute une époque qui a vu émerger les mouvements extrêmes. On a voulu par là expliquer nos racines, nos influences, la façon dont nous nous sommes retrouvés ensemble dans DENIAL FIEND. Je sais que ce n'est pas exactement le genre de bonus que les amateurs auraient escomptés. A la base nous aurions voulu tourner une vidéo live ou un clip mais comme le budget d'Ibex Moon était plutôt réduit nous nous sommes rabattus sur un mini documentaire accompagné d'une vidéo filmée lors d'une répétition.


VS – Pour le prochain album vous aurez de quoi faire vu que le show de ce soir va être filmé…
Kam – Oui, c'est d'ailleurs une surprise de John. Nous verrons bien l'usage qui en sera fait.


VS – C’est tout pour moi Mr Lee. Merci de m’avoir accordé un peu de ton temps. C’est pas tous les jours qu’on arrive à interroger une véritable légende.
Kam – (rires) De rien, ça a été un plaisir. Il est vrai que cette tournée n'a pas rencontré un grand succès mais j'espère que vous aurez la curiosité de vous intéresser à DENIAL FIEND.

Liens en relation :

http://www.myspace.com/massacrefrombeyond
http://www.myspace.com/denialfiendband


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