Julien - BENIGHTED par BIGHENRY - 2881 lectures
Lors de la deuxième journée du Rackham Fest organisé par l'asso Bataillon Thrash, et juste avant le début des hostilités, nous avons retrouvé le sympathique chanteur de Benighted (Julien) afin de parler un petit peu de l'actualité du groupe.


Big Henry: Tout d'abord comment vas-tu en cette belle journée à quelques heures du concert?
Julien: Eh bien, écoute, je me sens super bien parceque ça fait un petit moment qu'on avait pas vu le soleil à St-Etienne alors ça fait du bien de descendre ici et de trouver une belle journée comme ça. Là, j'attends mes collègues qui sont partis à la plage normalement. J'espère qu'ils vont arriver à revenir parcequ'avec la circulation c'est pas facile, facile [rires] donc j'espère que je vais les revoir avant 23 H, heure à laquelle on doit jouer.


Big Henry: Tu connais un petit peu les groupes avec lesquels vous partagez l'affiche ce soir? Ce sont surtout des groupes locaux.
Julien: En fait j'ai découvert plus ou moins, parcequ'on s'est contacté par mail, et ça m'a l'air d'être une affiche bien sympa, bien hétéroclite et on va voir un petit peu ce que donne l'ambiance d'Aix en Provence parceque c'est la première fois en fait qu'on vient jouer ici.


Big Henry: Et comment vous êtes vous retrouvé sur cette affiche, ça fait un moment qu'elle est programmée?
Julien: Alors que je te dise pas de bêtise...on a été contacté je crois en Décembre ou Janvier pour cette affiche. Apparemment, d'après ce que m'a dit un des mecs de Charnier, ils ont insisté pour qu'on vienne jouer parceque c'est vrai qu'on était jamais passé dans le coin donc...c'était l'occasion et puis ça nous permet, en ce qui nous concerne, de faire une petite date dans le sud avant de calmer un peu les concerts pour composer un peu pour le nouvel album parceque...c'est vrai que ça s'approche à grand pas donc il faut qu'on y pense sérieusement [rires]


Big Henry: Pour composer? Mais j'avais cru comprendre que vous étiez sur le point d'entrer en studio, non?
Julien: Ouais, tout à fait, mais on a encore un morceau et demi à écrire donc il nous reste du travail [rires]


Big Henry: D'accord! [rires] Et vous rentrez quand techniquement en studio?
Julien: Techniquement, on rentre en studio le 1er Juillet où on enregistre d'abord la basse/batterie et un petit peu les guitares. On retourne après en studio à la mi-Août pour enregistrer le reste parcequ'en fait on a le mec du studio qui se marrie tout début Août et part 15 jours en voyage de noces.


Big Henry: Et vous retournez donc en Allemagne au Kohlekeller studio.
Julien: Ouaip.


Big Henry: Donc, complètement satisfait par le son d'Identisick.
Julien: Ah oui, complètement, et c'est vrai qu'on se sent un peu à la maison là-bas. Humainement, c'est quelqu'un qu'on apprécie énormément, qui bosse très bien. Il est super perfectionniste et ça nous aide bien. On cherche vraiment à progresser d'album en album et il connaît notre son. On bosse, nous, tout au long de l'année pour voir comment on peut le faire évoluer, comment on peut le grossir un petit peu, comment on peut travailler les petites imperfections qui nous déplaisent. Ce qui fait que lorsqu'on arrive là-bas, c'est relativement confortable et on a pas trop de pression. On est confiant et un peu comme dans un fauteuil.


Big Henry: Il n'y aura donc pas de grosse évolution au niveau du son.
Julien: Théoriquement non, sauf surprise. On sait ce qu'on veut améliorer en tout cas et on espère y arriver.


Big Henry: C'est à dire?
Julien: C'est surtout le travail au niveau du son des cymbales par exemple. Ce sont des petits trucs en fait. Moi, au niveau de la voix je vais essayer d'enregistrer un peu différemment aussi. Je vais essayer pour voir d'enregistrer complètement micro à main parceque c'est vrai qu'en live j'utilise beaucoup de positions de main pour rendre ma voix plus caverneuse donc je vais voir ce que ça peut donner en studio. On verra si je le garde ou pas. Voilà quelques petites pistes comme ça pour essayer d'améliorer les petits manques.


Big Henry: Et c'est un confort, un côté professionnel que n'êtes pas arrivés à trouver en France?
Julien: Disons que, déjà, c'est un petit peu loin donc c'est vrai que ça t'aide à mieux faire le vide autour de toi et te dire, voilà, on est là pour l'album. Tu n'es pas parasité par tous les trucs de la vie quotidienne que tu as lorsque tu es chez toi. Tu sais que tu es là pour penser: album. Ca nous fait en même temps un petit peu des vacances [rires] et je dirais surtout que c'est un mec qui bosse super bien. On pourrait essayer d'aller dans un autre studio, c'est peut-être ce qu'on fera d'ailleurs à l'avenir mais là, on sort un premier album chez Osmose Prod, on veut assurer le truc, on sait qu'on peut sortir un très bon son de là-bas. A mon avis, il sera encore meilleur que ce que l'on a déjà fait donc...on a misé là-dessus.


Big Henry: Et au niveau de la pochette, j'ai cru comprendre que vous aviez pris le gars qui a fait celle du dernier Kronos, c'est ça?
Julien: Ouais Phlegeton. Alors, personnellement, je suis super fan des pochettes d'Avulsed. J'aime beaucoup la façon qu'a ce mec de travailler les couleurs notamment et la lumière sur les pochettes donc on l'a contacté et il nous a dit qu'il y avait aucun souci. Donc on est parti avec lui pour voir.


Big Henry: Et vous avez déjà des visuels?
Julien: Non, il est en train de bosser dessus. Pour le moment on a reçu aucune ébauche, ça devrait arriver normalement courant juin.


Big Henry: Vous lui avez donné des consignes particulières?
Julien: Eh bien il avait quelques consignes au regard du concept de l'album. Il a vu à peu près ce qu'on avait niveau artwork pour les précédents albums. On la juste orienté vers le thème du nouvel album et on va voir ce qu'il va nous proposer.


Big Henry: Et au niveau thématique, justement, l'album.
Julien: Contrairement aux autres albums, celui-là ne parle que d'une seule et même personne, à différentes étapes de sa vie. Toujours bien évidemment autour de la maladie psychiatrique puisque c'est mon domaine de prédilection [rires]. Comment il évolue petit à petit, comment il se structure, comment il met en place des mécanismes de défense qui vont faire que, finalement, il va plus s'investir dans sa vie fantasmatique que dans sa vie réelle et comment cet espère de mouvement psychotique va l'amener jusqu'à la fin de sa vie.


Big Henry: Et musicalement, on peut envisager des évolutions? On peut dire que ça va être à la fois plus brutal et plus groovy? [rires]
Julien: [rires] Oui. Tu sors ça d'où? [rires] Bon beh voilà, je crois que tu as bien résumé [rires] Dans les nouveaux morceaux, c'est vrai qu'on a...enfin je suis impatient de les écouter. J'ai pas le recul suffisant encore pour savoir s'il y a une quelconque évolution mais on a un nouveau batteur qui a un feeling vraiment différent de celui qu'on avait avant donc je pense qu'on a un petit peu changé dans notre manière de composer. On a plus les mêmes repères. C'est vrai qu'avec Fred on a joué 8 ans ensemble, au bout d'un moment tu te connais par coeur. On se parlait même plus, en répète, ça venait tout seul. Et là, du coup, il a fallut qu'on se remette un petit peu en question, qu'on bosse un peu différemment et je pense que ça nous a fait du bien parceque, du coup, ça nous a redonné un bon regain d'énergie et je pense que ça va se ressentir dans l'évolution de la musique. Après comme je t'ai dit. Quand l'album sera là, avec un ou deux mois de recul, je serai capable de te dire: oui y a eu évolution ou pas. A mon sens oui, mais te dire exactement en quoi, je ne sais pas, pour le moment c'est un truc encore assez impalpable.


Big Henry: Et l'album est prévu pour sortir en Octobre, c'est ça?
Julien: Fin Octobre.


Big Henry: Vous avez prévu éventuellement de faire une cover? Y en avait une sur Identisick.
Julien: Pour l'instant, non.


Big Henry: Pas d'invités non plus, y en avait 2 sur Identisick.
Julien: Ca, c'est en pourparlé mais y a encore rien de sûr donc je préfère rien te dire au cas où ça foire, mais à mon avis ça pourrait être bien sympa [rires]


Big Henry: Je sais pas, peut-être que c'est trop tôt pour en parler aussi mais on parlait d'un éventuelle édition double avec un live.
Julien: Alors ça, par contre, je ne sais absolument pas d'où c'est sorti.


Big Henry: Je crois qu'y a une petite news sur le site d'Osmose mais, si je dis pas de bêtise, ils utilisent le conditionnel.
Julien: Ouaip, parceque, nous, matériellement on aura pas le temps de la faire. Ca, c'est clair donc peut-être que ça se fera dans un second temps mais pour la sortie de l'album fin Octobre en dual-disc, c'est clair qu'on aura pas le temps.


Big Henry: Parceque sur Identisick y avait un petit bonus sympa si je me souviens bien.
Julien: Eh bien y avait l'édition avec le DVD bonus. Le truc c'est que, si tu veux, on aime bien d'album en album présenter un truc un petit peu différent et là on a eu envie avec cet album de revenir dans un premier temps à quelque chose de plus simple parceque, voilà, tout ce qui est digipack, fourreau, DVD bonus, on l'a fait mais, là, on a voulu partir sur un truc plus simple. Un album qui se suffit à lui-même. Peut-être qu'il y aura une autre version qui sortira après, je ne sais pas pour l'instant.


Big Henry: C'était TDK qui s'était occupé du bonus vidéo pour Identisick, non?
Julien: Oui. Tout à fait. En fait Alex m'a contacté et je lui ai dit que de toute façon...parcequ'il m'a parlé justement de filmer tout un concert, de faire le montage DVD mais, nous, matériellement on avait pas le temps avec la préparation de l'album.


Big Henry: Ok. Donc même pas la peine d'envisager un DVD.
Julien: Pas pour Octobre en tout cas [rires]


Big Henry: Et sinon dans le futur?
Julien: Ah beh si, ça par contre, ça devrait être envisageable mais alors vraiment dans un deuxième temps [rires]


Big Henry: On parlait d'Osmose. Comment est-ce que tu es entré en contact avec eux et comment votre choix s'est porté sur ce label?
Julien: En fait, Adipocère ayant annoncé qu'ils ne faisaient plus de production, je crois que j'ai été contacté dans la semaine par Hervé d'Osmose afin de nous intégrer à leur écurie. Donc, comme ce qu'il nous proposait nous paraissait tout à fait professionnel, sérieux, on a dit: Allez! On fonce! Osmose est vraiment un label que j'apprécie beaucoup avec des groupes qui tiennent bien la route donc on était vraiment fiers d'entrer sur ce label. On a pas vraiment hésité longtemps.


Big Henry: Ok. Donc, ça a été assez rapide et vous n'avez pas eu d'autres contacts avec d'autres labels.
Julien: Non, non, on a choisi quasiment desuite Osmose parceque c'est un label qui nous correspondait bien.


Big Henry: Et vous n'avez pas eu envie d'aller voir éventuellement des labels étrangers comme ont pu le faire des groupes comme Kronos ou HappyFace? C'est pas quelque chose qui vous branchait.
Julien: Non, pas vraiment. C'est pas quelque chose qui, si tu veux, me tient en souci. Au moment où Adipocère a arrêté les prods, on se posait pas vraiment la question de partir à la recherche des autres labels tout de suite. C'est vraiment parcequ'on a été contacté. Je trouve qu'Osmose, c'est pratique parceque c'est un label qui a quand même une très bonne réputation à l'étranger. C'est un label français donc, c'est quand même un peu plus facile de s'entendre, d'avoir des contacts rapides. C'est pour ça qu'on a même pas cherché à aller plus loin.


Big Henry: Et comment tu l'as vécu l'arrêt de l'activité production d'Adipocère?
Julien: Pas super bien dans le sens où ce sont des gens que j'aime beaucoup, avec lesquels j'ai travaillé pendant longtemps. C'est vrai qu'humainement, on s'entendait, et on s'entend toujours vachement bien mais le marché du disque étant ce qu'il est actuellement, les écuries qui ont un petit peu de soucis financiers, eh bien elles galérent et elles sont quasiment obligés d'arrêter les prods parceque les prods c'est quand même pas, enfin c'est plus très rentable disons.


Big Henry: Oui, la situation est délicate. Adipo qui ferme partiellement, une boutique comme Dysphorie sur Paris qui ferme aussi en ce moment, Overcome pareil. Comment vois-tu la situation du metal en France aujourd'hui? De manière assez pessimiste j'imag
Julien: Oui, de manière pessimiste si on ne trouve pas d'alternative. Si un groupe doit vivre en vendant ses cds, c'est clair qu'on va dans le mur donc je crois qu'il faut trouver d'autres alternatives mais bon après je sais pas vraiment lesquelles. Enfin, pour ma part, c'est pas...je vis pas de mon groupe et j'en vivrais jamais, c'est pas le but d'ailleurs je pense que si un jour ça devenait mon travail, ça me ferait vraiment chier [rires] C'est ma passion mais j'ai un boulot à côté qui me fait bouffer. J'en vis pas, ça fait chier parceque tu te dis qu'y a un public pour ça, y a des gens qui aiment cette musique, c'est un milieu qui est quand même vachement ouvert et vachement sympa quoi qu'on en dise. Les concerts, c'est des super bringues. Enfin, je ne me rappelle pas de concerts qui se passent mal niveau ambiance, c'est toujours des moments géniaux. Alors bon, c'est sûr que ça fait chier parceque les groupes galérent, c'est très facile aussi je pense pour un groupe de jeter l'éponge parceque, vu que c'est de plus en plus difficile d'être signé, d'avoir un minimum de sous derrière pour arriver à construire quelque chose. C'est très décourageant. Mais, nous, de toute façon je pense que même si on avait pas signé sur un autre label on se serait démerdé pour faire une autoprod quitte à y mettre de nos billes, on se serait débrouillé parceque voilà, nous, on veut avancer. Si c'est sur un label correct, c'est cool. Si c'est sur un plus gros label, c'est encore mieux mais on ne se fixe pas d'objectifs trop hauts parceque je pense que plus tu te poses d'objectifs importants, plus tu te casses la gueule de haut.


Big Henry: C'était justement quelque chose que je me demandais à votre sujet, si ça vous branchait d'essayer de faire carrière et d'en vivre, quitte à prendre le risque de lâcher son boulot temporairement pour essayer notamment de tourner à l'étranger.
Julien: Beh je pense que, ça, c'est possible mais bon il faut prendre un mois de congé sans solde. Tu tournes. Ok. Mais après si c'est se dire: bon, pendant deux ans, j'arrête de bosser pour essayer de vivre de ça, c'est pas possible. Enfin, mon point de vue mais c'est très personnel, c'est que les groupes qui en vivent sont obligés de tourner tout le temps, passent partout tout le temps, tous les 6 mois ils sont dans les mêmes salles et au bout d'un moment, ils se lassent. Et moi, c'est vrai que j'ai pas envie de ça. Que certains le fasse et qu'ils puissent vivre de ça: chapeau bas les gars...c'est une vraie passion mais c'est pas ça qui me fera bouffer.


Big Henry: Si c'est pas indiscret, ça se chiffre à combien les ventes d'un album comme Identisick?
Julien: Je sais pas trop, les dernières ventes auxquelles je me suis arrêté c'était je crois 3OOO et des bananes. Après, ça fait un petit moment que j'ai pas eu de contact avec Adipocère.


Big Henry: Bon, ça n'a rien à voir avec Benighted mais y a pas très longtemps, je discutais business avec les mecs de Gwar qui me disaient que, selon eux, l'industrie du disque, des labels, arrivait à son terme et que, d'ici un dizaine d'années, les group
Julien: Je t'avoue que je ne me pose pas trop ce genre de question. Mon avis, c'est que ça va devenir de plus en plus dur pour les labels de subsister s'ils ne trouvent pas d'alternative au support disque. La nouvelle génération de jeunes qui écoute de la musique, j'ai l'impression qu'il n'ont pas...qu'ils ne savent pas ce que c'est que d'aller dans un magasin pour aller chercher le disque d'un groupe qu'ils attendent depuis un an. La musique c'est pas quelque chose qui s'achète dans leurs têtes. Enfin, je ne les blâme pas, quand t'as connu que ça, ça paraît normal. La musique, c'est gratos sur Internet, voilà! Après tu vas voir les groupes. Si t'aimes bien t'achètes le T-Shirt et, éventuellement, le cd. C'est une évolution qui est un peu triste parceque ça rend pas les choses faciles aux labels et aux groupes mais bon, je te dis, peut-être qu'il y aura des alternatives au support cd qui seront trouvé. Je sais pas.


Big Henry: Mais qu'est-ce que vous apporte le fait d'être signé chez un label, pour vous, en terme de facilité, de confort? Qu'est ce que vous ne pourriez pas faire vous-même ou beaucoup moins facilement?
Julien: Eh bien, déjà, le fait d'entrer en studio, de prendre le temps qu'on veut pour sortir un album dont on soit fier, dont on se dit qu'on a vraiment fait le maximum sans bâcler des trucs parcequ'on était juste niveau thunes. C'est fait correctement. On a des retours, on peut tourner parceque le nom est diffusé. Ca, c'est tout ce que je demande. D'avoir ça, déjà, je trouve que c'est beaucoup [rires].


Big Henry: Mais pour ce qui est des concerts, c'est quand même vous globalement qui vous débrouillez avec vos propres contacts, réseaux.
Julien: Ah oui, les 9/10ème des concerts, c'est ça. Des fois, les assos entrent en contact d'abord avec le label mais les ¾ du temps, ils nous contactent directement.


Big Henry: On parle beaucoup en ce moment d'une petite tournée avec Kronos et Recueil Morbide pour les fêtes de la Toussaint, c'est ça?
Julien: C'est ça, normalement, du 27 Octobre au 6 Novembre. On a voulu faire une tournée entre potes. Je pense que ça va être super bon pour nous, on espère aussi pour le public. C'est un truc dont on parle depuis très longtemps avec les Kronos parcequ'on est des amis proches et qu'on s'entend vraiment super bien. Et comme nos albums sortent à 5/6 mois d'écart, c'est l'occasion, on s'organise un petit truc sympa.


Big Henry: La semaine dernière y avait un festival death sur Paris avec Devourment dans lequel figurait entre autres Kronos, vous n'avez pas été contacté par les organisateurs?
Ici laJulien: Si. Mais on pouvait pas. Beh, moi, je suis un peu limité avec mon travail parceque je bosse un week-end sur deux donc c'est un peu difficile en terme de planning [rires]


Big Henry: Et pour la tournée avec Kronos, vous avez déjà des dates de booké ou est-ce que vous cherchez encore quelques dates?
Julien: Je crois qu'il doit rester une ou deux dates à boucler. C'est mon guitariste qui s'en occupe donc, moi, je ne saurais même pas te dire. Ca n'arrête pas de changer donc je pense qu'il attend que ce soit tout bouclé pour nous annoncer les dates. Je ne saurais pas te dire ni où on joue au départ ni où on joue à l'arrivée.


Big Henry: Donc tu ne sais pas du tout si vous repasserez dans le coin.
Julien: Je crois qu'il était question qu'on repasse mais du côté de Nice, je sais pas.


Big Henry: On est presque un peu frustré pour cette tournée avec Kronos, on aurait bien aimé que vous la diffusiez à l'étranger, histoire de donner une sacrée bonne image du metal et du death français.
Julien: Mais c'est pas exclu qu'on se fasse ça dans l'année qui vient. On a des contacts nous dans différents pays. Les Kronos en ont aussi donc c'est absolument pas exclu dans un deuxième temps style Février/Mars.


Big Henry: Faut arriver à le caser avec le travail, toujours pareil.
Julien: Ouaip, c'est ça...mais c'est jouable.


Big Henry: C'est pas évident quand même. Quand je vois par exemple Kragens qui venait de Nice hier après une journée de boulot, respect quand même. Et pour vous aussi, faire tout ça avec un boulot, ça demande quand même beaucoup de sacrifices, de prise su
Julien: Non puis à la limite c'est pas très, très grave. On le fait parceque ça nous plaît mais c'est vrai que ça demande beaucoup d'organisation. Dans la vie personnelle, faut pouvoir gérer aussi mais on fait ça parcequ'on adore ça. On profite bien des avantages quand même.


Big Henry: Et tu arrives quand même à garder une vie sociale, un petit peu de temps pour toi?
Julien: Oh beh oui. Moi, je suis papa depuis fin Novembre. Bon, ça demandait beaucoup de temps donc c'est pour ça que j'ai beaucoup délégué [rires], notamment à un des deux guitaristes qui gère tout ce qui est concert. C'est vrai qu'il faut avoir un conjoint un peu compréhensif aussi parceque si tu travailles un week-end sur deux et que l'autre tu es en concert, c'est pas toujours...on se voit pas beaucoup mais bon, c'est vrai que c'est important pour moi. De mon côté, j'essaye de me libérer le plus possible. Enfin, c'est un question d'organisation.


Big Henry: Vous êtes devenu quand même un groupe référence en France. Beaucoup de gens placent beaucoup d'espoirs en vous mais c'est quelque chose que vous gérez assez bien, vous ne vous imposez pas plus de pression que ça.
Julien: Oui. On le gère bien. La pression, on l'a un petit peu quand même mais on fait tout ce qu'on peut pour pas se foutre de la gueule des gens. C'est à dire qu'on bosse sérieusement pour proposer le meilleur album possible. Si on est pas sûr d'un morceau, jamais on le mettra sur un album. On a un système de travail qui fait que lorsqu'on arrive en studio, on est prêt, si y a des choses qui nous plaisent pas, on laisse tomber. C'est pour ça que je te disais pour le DVD bonus. On l'a eu fait parcequ'on avait le temps, si on peut pas le faire correctement on le fait pas. Le nouvel album, on s'est dit: on mise tout sur l'album, on sort un truc simple, boîtier cristal, sans fioriture ni rien, on sort un album brut de décoffrage et on met tout ce qu'on peut comme énergie dedans, on essaye vraiment de monter un album de malade sur tous les morceaux et, voilà, c'est avec cet objectif là qu'on part en studio.


Big Henry: Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour l'avenir?
Julien: Une tournée européenne, voire plus même si c'est possible.


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