Steve DiGiorgio et Jon Allen - SADUS par TONTON - 2890 lectures
Historique, SADUS en concert à Paris !!! Même si le public avait boudé le premier passage du groupe légendaire dans la capitale, VS était présent pour recueillir les propos de Jon Allen Et du légendaire Steve DiGiorgio.


VS – SADUS est de retour après 8 années d’absence. Quelles sont les raisons qui ont motivé ce retour du groupe ?
Steve – Disons que nous nous sommes retrouvés en phase pour mettre en place ce retour. Pendant notre période d'inactivité, il y a eu des moments où nous avons failli revenir mais il y avait toujours l'un d'entre nous qui n'était pas disponible, ou qui n'était pas chaud. Et puis finalement nous nous sommes retrouvés dans des circonstances propices où nous étions tous sur la même longueur d'onde. On ne peut pas parler de véritable break vu que nous voyons SADUS comme un groupe hobby depuis déjà pas mal d'années. On ne fait pas ça pour en vivre mais pour partager de bons moments. Et c'est vrai qu'on s'est bien éclaté pendant la composition comme pendant l'enregistrement. Et nous voilà maintenant en tournée…

Jon - Ouais, comme au bon vieux temps…


VS – c’est un peu comme jouer en famille…
Jon – Oui, c'est exactement ça.

Steve – On se connaît depuis le collège et on ne s'est jamais vraiment séparé. Le plus drôle c'est que maintenant nos enfants sont également au collège et qu'ils se comportent entre eux comme s'ils étaient cousins. Faut dire qu'ils ont toujours été ensemble depuis leur naissance.


VS – Mais pour revenir à SADUS, est-ce que vous êtes de retour pour de bon ? Peut-on espérer un prochain album avant 2012 ?
Steve – Bah, on n'y pense pas trop. Ce n'est pas notre façon de faire. Quand « Elements of anger » est sorti, nous avions fait une pause de cinq ans et je passais mon temps à répondre aux gens qui me demandaient pourquoi cela avait été si long et si l'album suivant allait être aussi long à venir. Et je disais toujours « absolument pas, nous sommes repartis pour de bon » et voilà : ça a pris 9ans. Donc maintenant je me contente de répondre « on n'y pense pas trop ». C'est pas une véritable réponse mais il y a pas mal de facteurs qui rentrent en ligne de compte…


VS - …en fait ça dépendra peut-être aussi des retours que vous aurez eu après « Out for Blood » ?
Jon – Oui, c'est déterminant. Si avec ce disque nous rameutons nos anciens fans et que nous nous en faisons de nouveaux, cela nous motivera et nous inspirera forcément pour l'écriture de nouveaux titres.

Steve – L'impact des feedback est très important. Quand je jouais, avec DEATH, avec TESTAMENT –et Jon pourra t'en parler aussi bien que moi vu qu'il est venu tenir quelques fois les baguettes, je voyais des fans qui avaient mis leur t-shirt SADUS pour l'occasion. La plupart du temps, certains venaient me voir à la fin des shows pour me parler de SADUS, me demander « Quand est-ce qu'on aura un nouvel album ? !!! » et je ne savais jamais trop quoi répondre à part que je n'en avais aucune idée. Ensuite, quand je rentrais à la maison, ça continuait par internet, par courrier, les fans ne lâchaient pas l'affaire. Alors, oui si les retours que nous avons continuent d'être positifs, il est certain qu'on sera motivé et si nous sommes suffisamment inspirés pour composer un nouvel album alors nous le ferons sans hésiter.


VS – Le fait d’être sans arrêt sollicité par des fans, ne t’a-t-il pas donné le sentiment de n’avoir jamais vraiment fait partie de TESTAMENT mais d’être plutôt le bassiste de SADUS dans TESTAMENT.
Steve – Mais c'est exactement ce que j'étais. Tu sais, je suis un musicien avant tout et je n'ai jamais eu la préoccupation d'être vraiment un membre de TESTAMENT. Je suis parti en tournée avec eux quand ils me le demandaient, j'ai enregistré avec eux quand ils en avaient besoin mais je n'ai jamais réellement fait partie du groupe.

Jon – En fait, nous sommes devenus très proches de TESTAMENT lorsque Steve a commencé à jouer avec eux. Chuck est même venu s'installer dans la même ville que nous. Il habite pas loin de chez nous et il est courant qu'on se fasse des super barbecues tous ensemble. On s'organise des dîners à la maison. On fait des virées ensemble et plein de trucs de ce genre. Nous avons des relations qui dépassent largement le contexte musical…


VS -… de ce fait, ce n’est pas étonnant de retrouver Chuck en tant qu’invité sur « Out for Blood »…
Steve – Yeah, c'est l'un des protagonistes… et le fait qu'il soit probablement l'un des meilleurs chanteur de métal ne gâche rien.


VS – c’est vrai qu’il fait une sacrée prestation sur « Crazy » le dernier titre du disque.
Steve – Les paroles de cette chanson sont assez particulières puisqu'elles sont construites sous la forme d'un dialogue qui peut être entre deux personnes mais elles peuvent également être interprétées comme une conversation schizophrène entre deux aspects de la personnalité d'une même personne. C'est pour ça que nous avions besoin d'un second chanteur pour bien différencier les deux facettes du propos.


VS - Justement, parlez moi un peu de vos retrouvailles en studio pour enregistrer ce nouvel album.
Jon – Déjà on peut dire que nous nous sommes plus amusés que la dernière fois…

Steve – En fait , pour « Elements of anger » nous étions mieux préparés et quand tu es préparé, tu as plus de facilité à régler les derniers problèmes, tu es plus flexible lorsqu'il y a des modifications à faire. L'autre point réside dans l'absence de SADUS qui a été longue et de ce fait nous avons savouré ces moments. C'est sans doute quelque chose qui vient avec l'âge. Quand nous étions plus jeunes, c'était plus intense parce que nous pouvions nous bloquer sur une idée alors qu'en fait le principal c'est d'être ensemble et de passer du bon temps.


VS – En fait vous avez aimé ces moments en studio parce que vous vous êtes dis que ça serait peut-être les derniers pour SADUS…
Steve – Exactement. L'idée n'était pas de faire un grand come-back et d'attirer l'attention. On a dépassé ce stade depuis bien longtemps.


VS – Expliquez-moi un peu comment s’est déroulé le choix du studio pour l’enregistrement. Vous avez finalement travaillé avec Juan Urtega (le chanteur de VILE) au Trident Studios alors que vous aviez visité beaucoup d’endroits avant de vous fixer. Pourqu
Steve – Pour faire court, je connaissais le Trident parce que c'était près de chez moi et que j'y avais enregistré des pistes de basse il y a quelques années. Juan avait fait du bon boulot et il m'avait dit à l'époque « Viens ici avec SADUS… ». Pour « Out for Blood » nous avions repéré un studio en Norvège mais cela aurait entraîné des dépenses importantes rien que pour le déplacement et l'hébergement. Nous avons donc décidé d'enregistrer près de la maison et de faire le mixage en Norvège. Mais au fur et à mesure que nous progressions dans l'enregistrement nous nous sommes rendus compte que le son des prises était déjà très bon avant tout mixage et nous avons fini par tout faire au Trident. Juan était à fond dans ce nouveau disque et nous n'aurions pas pu faire mieux nous-même.

Jon – Oui et puis, tu sais, les prises de batterie, c'est sans doute ce qu'il a de plus stressant. Alors jouer avec mon propre matériel, pouvoir rentrer chez moi c'était l'idéal pour décompresser et revenir le lendemain en étant serein. Ça a été un confort non négligeable et ce genre de chose compte lorsque tu as une famille.


VS – A l’opposé certains musiciens ont besoin de se retrouver loin de chez eux pour se focaliser, se concentrer sur la musique…
Steve – On l'a fait lorsque nous étions plus jeunes. Nous étions allés enregistrer à Los Angeles. Mais à cette époque nous avions moins de responsabilités. Maintenant on préfère rester près de nos familles, nous occuper de nos petites affaires quotidiennes, pouvoir dormir dans notre lit, prendre une douche dans notre salle de bains.

Jon – On n'avait rien d'autre à se soucier que de la musique.

Steve – Oui le studio est à peine à 10/15 minutes de chez nous.


VS – J’imagine que ce n’est pas facile pour vous de vous retrouver loin de vos familles pendant cette tournée.
Steve – Oui ce n'est pas simple mais d'un autre côté, nous sommes tous conscients que l'aventure se terminera un jour alors on en profite.


VS – Est-ce que Juan Urtega vous a aidé, d’une façon ou d’une autre, à avoir une approche plus actuelle du point de vue de la production ?
Steve – Il est clair que nous avions besoin d'un véritable pro du studio parce que nous n'avions qu'une approche de musicien. Il nous a façonné le son que nous voulions exactement. Il est même venu en répétition nous entendre et on lui a dit : « Voilà, on veut sonner exactement comme ça et qu'on puisse entendre distinctement tout ce qui se passe dans la musique de SADUS ».


VS – Pour changer de sujet, vous avez dédié sur l’album une chanson à la mémoire de Chuck Schuldiner « Freedom ». J’imagine que c’était quelque chose d’important pour toi, Steve ?
Steve – En fait Chuck n'était pas seulement mon ami, il était notre ami à tous. C'était un grand fan de SADUS. Darren était en train d'écrire des paroles au sujet d'une personne de sa famille qui venait de décéder mais le résultat était franchement déprimant. Nous avons donc fait quelques changements et puis nous avons fait en sorte que la musique colle à cette idée de liberté. Et en combinant ces textes avec cette musique, cela nous a amené tout naturellement à Chuck qui a beaucoup souffert à la fin mais qui n'a vécu que pour la musique. C'est un peu comme si il avait été avec nous spirituellement, on retrouve même un peu de lui dans certains riffs de ce titre.


VS – Pour passer à quelque chose de plus léger, vous étiez supposés participer au No Mercy cette année que s’est-il passé exactement ?
Steve – Il y a juste eu une approche et nous étions effectivement en discussion avec Metalysee pour le No Mercy. Mais rien ne s'est vraiment concrétisé.


VS – Cela aurait quand même été une belle opportunité pour vous faire de nouveaux fans…
Steve – Oui, il est probable que nous aurions eu beaucoup plus de monde mais nous aurions été beaucoup plus bas dans l'affiche et de ce fait nos sets auraient été beaucoup plus courts. Là nous pouvons jouer plus d'une heure et promouvoir au mieux notre nouvel album.


VS - Une petite parenthèse avant de finir. J’ai vu ENTOMBED sur scène deux jours auparavant et Lars Petrov arborait un superbe long sleeve de SADUS sur scène. Vous saviez qu’il était fan à ce point ?
Steve – Non vraiment ? C'est pas vraiment surprenant, on s'est déjà retrouvé avec lui pour faire la fête et surtout picoler plus que de raison. Il faudrait qu'on te raconte à l'occasion nos aventures alcooliques avec Lars. (rires)

Jon – Je crois que c'était à l'époque où Steve et moi jouions dans TESTAMENT et nous avions joué en Suède. Je me souviens encore que les kids des premiers rangs portaient tous des t-shirts d'ENTOMBED (rires).


VS – Bon il ne me reste plus qu’à vous remercier et à vous laisser la parole. Alors si vous voulez lancer un petit message à vos fans, c’est le moment. En français pour toi Steve puisqu’il paraît que tu le parles très bien…
Steve – Aaaaah (rires)

Jon – Hé bien nous voilà de retour avec ''Out for Blood'' et nous espérons vous voir nombreux à nos concerts…

Steve - … et si vous nous ratez… « casse-toi gros cul » (en français dans le texte)(rires)


Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion







Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker