Simon (guitare) et Jerry (Batterie) - PITBULLS IN THE NURSERY par TONTON - 1942 lectures
Après un album qui déchaïne les passions entre des amateurs déçus et des fans irréductibles, il était logique d'interroger les PIT sur l'avant, le pendant et l'après.


VS – Alors ce fameux premier album est enfin sorti de puis peu alors qu’il avait été enregistré, il y a plus d’une année. J’aurai d’abord voulu savoir ce qui s’est passé depuis votre sortie de studio ?
Simon – On avait fini de masteriser l'album autour du 20 janvier (2005) et nous nous sommes lancés dans le démarchage des labels. Il y a eu très peu de concerts pendant cette période là. En même temps on s'est remis tout doucement à composer, histoire d'anticiper, jusqu'au moment où le deal avec Black Lotus s'est précisé. Là, on a repris du poil de la bête mais on peut dire que l'année 2005 a été globalement creuse par rapport aux précédentes.


VS – Oui, c’est vrai que 2003 et 2004 avaient été des années intenses pour les PIT. Vous êtes donc allés enregistrer au studio des Milans, j’aurai voulu savoir comment ça s’était décidé ?
Simon – Il se trouve qu'à l'époque on ne connaissait pas énormément de studios et on a découvert, entre autres, le studio des Milans. On connaissait les productions de GOJIRA et puis c'était aussi l'occasion de se retrouver loin de chez nous, dans une petite bulle pour se mettre vraiment dans l'ambiance. Voilà, ça s'est tout simplement décidé comme ça.


VS – Qu’avez vous tiré de cette expérience ?
Simon – C'est une aventure humaine à 100%. C'est dans les conditions de l'enregistrement que tu peux juger de la résistance d'un groupe parce qu'au bout de quinze jours en studio, le split peut vite arriver. Mais ça s'est bien passé.


VS – Avez-vous le sentiment d’être sorti du studio plus soudés, plus déterminés qu’avant ?
Simon – Déterminés, je ne pense pas que ça soit le mot mais il est clair qu'on a beaucoup appris sur nous même.


VS – « Lunatics » est sorti depuis une paire de mois maintenant et j’imagine que vous avez déjà eu pas mal de retours. Curieusement, j’ai le vague sentiment que c’est en France que vous avez le plus de feedback négatifs. Je me fais des idées ou c’est bel
Simon – Hé bien, il est clair que les avis divergent, d'ailleurs il suffit de voir la chronique que tu avais faite dans VS pour s'en rendre compte. Les gens ne sont pas tous d'accord et cela engage le débat. Quant à dire que c'est en France qu'on a le plus d'avis négatifs, je n'en suis pas persuadé parce qu'il y a d'autres pays où ça a été le cas également. Je pense notamment à l'Allemagne où les critiques n'ont pas été terribles. Maintenant en France, on a eu des retours très bons et d'autres catastrophiques…


VS – On peut donc en conclure qu’il n’existe pas de juste milieu mais principalement des avis tranchés : on aime ou pas…
Simon – Oui, je pense que c'est exactement ça. Déjà le son est assez typé et je pense que certains ont du mal à s'y faire et à partir de là, il est possible qu'ils aient du mal à écouter ce qu'il y a derrière, sur le plan des compos.


VS – Justement, le sujet de la production revient intarissablement à chaque fois qu’on évoque l’album. Maintenant que du temps s’est écoulé depuis l’enregistrement, quelles sont les impressions que vous avez quand vous réécoutez l’album ?
Jerry – Il faut bien prendre en compte que c'était notre premier album. Donc, il n'y a pas de regrets à avoir

Simon – Il faut savoir que nous avons eu douze jours de prises et cinq jours de mixage. C'est pas énorme et sur le coup, on était vraiment satisfais par rapport au temps que nous avions passé en studio. Après, il est clair qu'on aurait pu fignoler certains points si on avait eu le temps de revenir dessus. Maintenant, l'album est comme il est et nous l'assumons pleinement.


VS – Justement puisqu’on parle de cette production, est-ce que vous ne trouvez pas regrettable que beaucoup s’attardent sur la forme et pas suffisamment sur le fond ?
Simon – C'est clair que je trouve ça dommage mais en même temps tu ne peux pas en vouloir aux gens. Certains ne peuvent pas écouter ce qu'il y a derrière si le son n'est pas nickel.

Jerry – Regarde un album comme le « Focus » de CYNIC. On ne peut pas dire que la production soit géniale et pourtant… Le plus important selon moi reste la musique.


VS – Pour changer de sujet, comment s’est déroulé la négociation avec Black Lotus. Je crois que ça a pas mal traîné, non ?
Simon – Ah déjà il a fallu trouver un label et ça a pris pas mal de temps…


VS - … Est-ce qu’il y a eu des offres de labels français ?
Simon – Oui, nous avons eu quelques offres qui ne répondaient pas forcément à nos attentes vu qu'on recherchait un label disposant d'un réseau de distribution assez vaste. Black Lotus nous a fait une proposition, à l'époque nous avions des liens avec un organisme qui nous a fait bénéficier d'une formation à la carte dont une assistance juridique et une avocate spécialisée dans la musique qui nous ont permis de revoir le contrat avec Black Lotus. Ça explique le temps qu'il nous a fallu avant la signature finale.


VS – Quand Black Lotus communique sur les PITBULLS en parlant d’une version death métal de FEAR FACTORY, ça vous fait quoi ? Vous avez envie de vous cotiser pour leur payer une prothèse auditive... ? Vous êtes plutôt consternés ?
Jerry – (rires) Moi je trouve ça plutôt drôle de voir la façon dont ils essayent de nous vendre. On ne peut pas dire qu'on soit proche de FEAR FACTORY mais en tout cas ça me fait bien marrer.


VS – Le fait que vous ayez eu du mal à trouver ce fameux contrat, veut-il dire qu’il n’existe plus de public pour le death métal technique progressif comme il y en avait encore il y a une dizaine d’années ?
Simon – Pour ma part, je pense que le public n'a pas réellement disparu mais en tout cas il n'a pas augmenté. Je vois plutôt la réticence des labels comme un refus de prise de risque. Je pense donc qu'on s'est retrouvé à chercher un label au mauvais moment. En tout cas, je ne pense pas que le mouvement soit agonisant.


VS – Oui et on se rend compte qu’il y a des pays qui sont plus enclins à ce genre musical que d’autres. En caricaturant un peu, on pourrait dire, par exemple, que les Allemands sont des fans de thrash et de heavy et que les Québécois sont, quant à eu des
(rires)


VS – Pour revenir à « Lunatics », vous avez décidé d’inclure les titres d’ « Impact », la démo. Vous n’aviez pas suffisamment travaillé ou ces titres avaient une valeur sentimentale et vous vouliez vraiment qu’ils figurent à l’album ?
Jerry – En fait ça nous paraissait évident. Ça ne nous a jamais traversé l'esprit de ne pas inclure ces trois titres à l'album. L'aventure PITBULLS a vraiment commencé à partir d' « Impact » donc il était normal que ces morceaux soient sur notre premier disque car ils font partie de notre histoire.

Simon – On n'avait pas de titres d'avance, juste nos compos qu'on avait travaillé béton avant le studio. C'est pour ça que les prises de son se sont déroulées sans accrocs. On était prêt.


VS – Quand même, ça a dû être une délivrance de terminer cet enregistrement non ?
Simon – Pas particulièrement, il est vrai que les premières répets étaient un peu spéciales vu qu'on avait prit l'habitude d'un gros son en studio et qu'on se retrouvait avec nos petits amplis (rires). Mais pour la délivrance, le déclic a été de voir « Lunatics » dans les bacs, il y a deux mois.


VS – On va quand même parler de ce titre au cithare qui clos l’album. Est-ce que les expériences d’un groupe comme THERION vous ont inspiré cet exercice de style ?
Simon – En fait on a apprit seulement par la suite que THERION l'avait fait avant nous. L'idée du cithare s'est faite le plus naturellement du monde puisque j'en avais un à la maison et que je prenais des cours depuis déjà quelques temps. On ne cherchait pas à faire de l'esbroufe. C'est probablement le morceau qui a été le plus rapide à enregistrer. Ça s'est fait vraiment tout seul.


VS – Bon avant de terminer cette interview, quels sont les projets pour les PIT ?
Jerry – hé bien, on va faire un maximum de dates.

Simon – Oui, on cherche à remplir nos week-ends pour jouer le plus possible. Et puis à côté de ça on a déjà attaqué le travail de composition pour le deuxième album.


VS – Déjà des titres prêts ?
Simon – Oui, on va dire trois.

Jerry – Ça avance bien.


VS – Il y a aussi cette date au VS Fest fin mai…
Simon et Jerry – (en chœur) ah ouiiii, ça va être bien ça.


VS – vous allez être de retour à la Loco. Ça va être un sacré rendez-vous… Y’aura probablement du monde.
Simon – Oui on passe en deuxième sur la grande scène. On va bien se préparer pour l'occasion. Bon, alors VS, c'est des p'tits gars qui montent. On les a un peu aidé au début en mettant leur bannière sur notre site et puis maintenant ils nous remercient en organisant des petites presta… (rires)


VS – Bon, il ne vous reste plus qu’à conclure cet entretien de la meilleure façon qui soit. Par un ultime commentaire.
Simon – Hé bien merci à toi Tonton, pour cette interview. Merci à toi lecteur d'avoir lu jusqu'ici. Venez nombreux à nos concerts pour acheter notre disque.


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