- ARSENIQ33 par SHAKA - 2599 lectures
« Les MR. BUNGLE québécois », voici comment on appelle souvent ARSENIQ33. Les cinq musiciens viennent de terminer une tournée française de six dates en compagnie de FISHBONE. Entretien avec nos cousins canadiens juste avant la dernière, à Mont de Marsan au Ter à Terre Festival #3.


Alors, ARSENIQ33, vous êtes qui ?
Eh bien, nous venons de Montréal, Québec. Le groupe s'est formé en 1992, s'inscrivant dans la mouvance Fusion, Hardcore, Punk, influencé par exemple par les DEAD KENNEDYS. Dans le groupe, on a deux saxophonistes et nous essayons d'utiliser ces instruments comme des guitares. Le line-up est constitué de :
Yannick Pilon : guitare, voix
Alexandre Fecteau : saxophone alto, voix
Vincent Montreuil : saxophone baryton, voix
Eriq Poissant : basse, voix
Pierre Pitre : batterie, voix


Comment ça se fait qu’on vous retrouve ici en France ?
On jouait au Québec et là, Laurent de Ter à Terre nous a vus et il a trouvé le groupe « barré ». Il est venu nous trouver et nous a dit : « on vous emmène en France » ! On a donc signé une licence avec Ter à Terre pour la France. On a déjà fait une tournée en 2004 qui a duré un mois. On est revenus en ce début d'année 2005 pour la promotion de notre deuxième album sorti chez Ter à Terre, « Courtepointes », le premier étant sorti l'an dernier et étant une compilation de nos enregistrements précédents : « Cé bin l'pire kon éfé ! ».


Comment ça se passe pour vous au Québec, et au Canada d’une manière générale ?
En fait, si tu chantes en français, ça te limite au Québec. La scène canadienne est majoritairement anglaise. Pour nous, les portes s'ouvrent, mais vers la francophonie. Par exemple, nous n'avons jamais joué aux USA !


Et le public français, vous le trouvez comment ?
Vous avez une culture des concerts qui est différente de la notre. Au Québec, le public est beaucoup plus axé sur la radio. Ici, les gens ont plus tendance à venir découvrir un petit groupe inconnu. Et il est très ciblé sur l'écoute : même si parfois, il ne saute pas partout, il ne perd pas une miette du spectacle. C'est d'autant plus vrai qu'on joue avec FISHBONE, un groupe qui attire des gens curieux et ouverts. Par exemple, en Alsace, le public ne nous connaissait pas du tout, mais tout le monde sautait dans tous les sens, c'était vraiment excellent ! Et aussi, il y a des différences selon l'endroit où tu joues. La France est un peu si diversifié, entre le Nord, le Sud, l'Est ou L'Ouest…


Vous trouvez que la France est un pays Rock ?
Au Québec, on perçoit la France comme un pays pas Rock. D'ailleurs, on en profite bien et on vous envoie tous les chanteurs (comme Garou) et chanteuses de variétés (trop nombreuses pour toutes les citer) qui nous cassent les oreilles pour s'en débarrasser (rires) !


Merci, trop sympa de nous refourguer toutes vos merdes ! Mais sincèrement, faut pas (rires) ! Sinon, il y a des trucs français qui marchent par chez vous ?
Oui, il y a par exemple LES WAMPAS qui marchent très fort, mais aussi LES BERUS… et même NOIR DESIR, même si maintenant, on ne les verra plus avant un bon moment !
Pour en revenir à la France, Laurent de Ter à Terre nous disait qu'en fait, les choses étaient en train de changer et que le réseau Rock commence à sortir de Paris…


Et justement, au Québec, c’est différent ?
En fait, la majorité de tout ce qui se passe, c'est à Montréal. Par exemple, METALLICA aime beaucoup cette ville. Surtout depuis leur concert en 1992 avec GUNS N'ROSES (rires) !


Ah oui ! Je me souviens de ce fameux concert, il avait fait drôlement parler à l’époque ! Vous y avez assisté ?
Yannick y était oui.


Excellent ! Raconte !
Eh bien, il y avait FAITH NO MORE qui a d'abord joué, tout s'est très bien passé. Puis, pendant le show de METALLICA, il y a eu un problème pyrotechnique et ça a brûlé gravement James Hetfield. Nous, on s'en est pas trop rendu compte sur le coup, mais les autres mecs du groupes sont venus nous expliquer qu'ils devaient arrêter le concert. D'ailleurs, sur les dates suivantes, James se contentait de chanter et ils avaient un autre guitariste… Bon, on s'est dit que GUNS N'ROSES allait jouer plus longtemps. Mais, au bout de seulement quelques chansons, il y a Axl qui nous balance un gros « Fuck you, je me casse » et il a disparu. Les autres zicos continuaient à jouer, ils comprenaient pas ce qui se passait et nous non plus. Ils ont ensuite quitté la scène et on nous a annoncé que le concert était fini, qu'Axl avait des problèmes de voix. Là, tout le monde est devenu dingue, les fauteuils volaient, tout a été cassé, la grosse émeute. Bref, maintenant, ça me fait sourire, mais sur le moment, je rigolais moins.


Ouais, c’est clair, mais bon… au moins, on peut dire que c’est devenu un concert mythique, la preuve, on en parle encore (rires) !
Oui ! Mais bon, je sais pas trop si ça a donné une bonne image de Montréal (rires) !


Je vois sur la table là, les bouteilles de vin, vous en pensez quoi de la France ?
Ah oui, c'est excellent ! Ici, le vin de Bordeaux est vraiment pas cher ! Au Québec, il coûte au moins le triple !


Vous allez en ramener plein chez vous alors (rires) ?
On aimerait bien, mais on n'a droit qu'à deux bouteilles par personne !
Sinon, on est super bien accueillis en France, regarde comment on est gâtés : les toasts, le vin. On est aux petits soins pour nous, plus qu'au Québec. A chaque date, on nous fait découvrir les spécialités de la région, c'est vraiment trop bon !


Sinon, comment ça se fait qu’on retrouve ce choix atypique de deux saxos dans le groupe ?
En fait, en 1992, au tout début du groupe, nous étions un trio. Mais, en prévision des concerts en France, on s'est dit que ce serait cool d'être plus nombreux, comme ça, on pourrait ramener plus de bouteilles (rires).
En fait, on connaissait un joueur de saxo et on a joué ensemble, puis il a intégré le groupe. Ca s'est fait naturellement… puis un deuxième, c'était pas calculé du tout… sauf bien sûr pour les bouteilles (rires) !


Et le nom d’ARSENIQ33, vous avez été le chercher où ?
On l'a pris dans le tableau périodique des éléments, tu sais, en chimie ! Comme l'arsenic est un poison, ça nous plaisait bien. Le nombre 33, c'est en fait le numéro atomique de l'arsenic, qui lui est associé dans le tableau.


Merci bien ! Alors, je vous souhaite un bon concert !
Ouais, ça va être bien !

(NDS : Effectivement, ça l'a été ! Ils auraient pu me prévenir pour leurs combinaisons « façon spermatozoïdes » ! ;-))


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