Le Groupe - ATLANTIS CHRONICLES - TRACK BY TRACK par VSGREG - 19041 lectures
A l'occasion de la sortie de Barton's Odyssey chez Apathia Records, le groupe vous présente son nouvel opus



Titre de l'album
(Antoine) Ce second opus relate en partie le voyage d'une figure historique du 20e siècle : Frederick Otis Barton, Jr. C'est un personnage qui fait directement écho à notre 1er album puisqu'il a longtemps collaboré avec l'explorateur/naturaliste Charles William Beebe, qui fut le protagoniste principal du récit que nous avons développé sur notre premier album "Ten Miles Underwater". La singularité des tribulations rencontrées par ce nouveau héros dans le monde abyssal nous renvoyait de façon évidente à l'Odyssée d'Homère, d'où ce titre: "Barton's Odyssey"


Artwork
(Antoine) Nous avons de nouveau travaillé avec le suédois Pär Olofsson (Immortal, The Faceless etc..). En dehors du fait qu'il s'agit d'un artiste qui excelle dans son domaine, nous avions le désir d'installer une patte graphique commune entre le premier album et celui-ci afin de renforcer les liens qui les unissent sur le plan scénaristique.
A l’instar d’une affiche de film, ce nouvel artwork devait être capable de représenter le contenu du disque. On retrouve donc tous les principaux éléments de l'histoire, avec une atmosphère bouillonnante qui semble annoncer une grande mutation, une sorte de gigantesque tumulte lumineux empreint de fantastique. Il nous semble également que cette ambiance colle parfaitement au genre de death-metal que nous jouons, à savoir quelque chose d'assez fourni et bien "coloré" en matière de mélodies.




Production / Studio
(Sydney) La batterie a été enregistrée par Jean François Di Rienzo au Studio « The Office / The Artist », les guitares et la basse dans mon home studio et toutes les voix aux « Cuizines » à Chelles. Choisir d’enregistrer soit même un album présente des avantages comme des inconvénients : un cout réduit mais beaucoup plus de temps passé dessus. Néanmoins ce temps permet également de refaire des prises jusqu’à être pleinement satisfait.
Pour la production, comme pour le premier album nous avons choisi de retravailler avec le Dreadcore Studio (Within The Ruins, King 810..) dans le Michigan. Joshua Wickman a donc réampé les guitares et la basse, mixé et masterisé cet album. Le processus a été plus long et plus complexe que pour le premier album car nous voulions impérativement monter en qualité. Josh a rempli l’objectif haut la main, nous sommes très satisfaits de la production de cet album qui est, selon nous, mieux sur tous les plans que notre premier.


Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?

(Alex) Niveau musique c'était plutôt Sophie Hunger ainsi que les casseurs Flowters. À cette époque je lisais un manga qui s'appelle 20th century boys, et sinon je jouais pas mal à Starbound.

(Antoine) J’écoutais plutôt Carpenter Brut, Within the ruins, Rise of the Northstar. Niveau ciné c'était le calme plat, je lisais des ouvrages de Jiddu Krishnamurti et d'Etienne Klein.

(Sydney) Je jouais à Dying Light en réseau avec Nicolas Horbacz de Kadinja, j’écoutais Earthborn Evolution de Beyond Creation et lisais les comics Aquaman. Rien de tout ça n’a évidemment eu d’incidence sur cet album, tout était déjà bien établi.




Track by Track

1. THE ODYSSEUS
(Antoine) La piste s'ouvre sur une voix seule (Raphael Cimolino), épurée, sensée interpréter le personnage d'Otis Barton, et que l'on retrouve tout au long de l'album. Nous trouvions qu'il s'agissait là d'un procédé à la fois simple et efficace pour interpeller l'auditeur. Cela crée directement un sentiment d'immersion dans l'histoire avec cette phrase emblématique : "The sea is everything..."

(Alex) Ce morceau ouvre l'album car il était à l'origine lié sur le plan harmonique avec les toutes dernières notes qui concluaient Ten Miles Underwater. Le morceau à bien évolué durant le processus de composition et c'est finalement devenu l'un des plus dense et brutal de cet opus, à tel point que je pensais devoir calmer le jeu sur certains passages qui mélangent allègrement blast beats, double pédale, sweeping et tremolo picking. Mais les gars ont vraiment aimé ce genre de phases et ça m’a en quelque sorte poussé à insuffler plus de violence sur l'ensemble de l'album.

(Sydney) Ce morceau était d’emblée choisi pour ouvrir l’album. Il a donc été composé en conséquence : gros riff lent et massif en intro, puis une bonne dose de violence, de mélodies et de technique pour annoncer la couleur. Evidemment tout ça n’est pas gratuit ou « fait pour briller », c’est une forme de morceau qu’on affectionne particulièrement.


2. OTIS BARTON
(Antoine) Nous avons tout de suite beaucoup apprécié ce titre au sein du groupe, en particulier grâce à son refrain qui véhicule le genre d'émotions que nous aimons ressentir lorsque nous écoutons du metal. Les paroles qui le composent font également partie de celles que je préfère car elles synthétisent l'un des thèmes majeurs de "Barton’s Odyssey" : le fait de s'affranchir de n'importe quel type de conditionnement.

(Alex) L'un de nos titres les plus techniques à jouer ! Le premier riff a été remplacé très tardivement au profit d'une partie qui sonnait beaucoup plus death. Il nous fallait quelque chose qui soit tout aussi captivant que le refrain mais bien plus rapide et bien plus dense.

(Sydney) Un morceau qui sera sans doute efficace en live car il mêle riffs techniques et riffs plus lourds, plus épurés et « dansants ». Initialement notre clip video devait être tourné sur ce morceau mais nous avons changé d’avis au dernier moment car trop violent, et trop de solos de guitares. Les deux solos composés par Jérôme sont particulièrement réussis, le deuxième étant pour moi le meilleur qu’il ait écrit !


3. BACK TO HADATOPIA
(Alex) C’est le morceau qui a subi le plus grand nombre de transformations ! Pas évident de contenter tout le monde au fur et à mesure des évolutions. Cette fois encore le riff d’ouverture était bien plus simple au départ, mais le désir de violence a une fois de plus pris le dessus ! C'est finalement devenu LE riff que j'affectionne le plus sur cet album.

(Sydney) Idem ! Mon riff préféré de l’album. D’ailleurs je pense que c’est aussi mon morceau préféré du groupe, tout confondu. Il mêle à la fois des refrains épics, riff massifs, riff brutaux, c’est un des plus complets de l’album à mon gout. Il m’évoque une sorte de mélancolie teintée d’espoir et c’est une sensation que j’adore quand j’écoute de la musique.
« Hadatopia » fait référence à la zone hadale (+ de 6000m) mêlée au suffixe « topia » caractéristique des villes utopiques.

(Antoine) J'ai le souvenir d'un refrain qui a mis pas mal de temps à arriver à sa forme finale, mais ce fut l'une des dernières belles surprises qu'Alex nous a livré à l'issue du processus d'écriture, car je trouve que c'est l'une des parties les plus épiques qu'il ait jamais composée à ce jour pour le groupe. C'est une forme d'apocalypse qu'affronte notre protagoniste dans cette histoire, mon inspiration se retrouvait donc renforcée par ce type de rythmique et de mélodie.
Un morceau aussi intéressant à écouter dans sa version instrumentale que finale.


4. WITHIN THE MASSIVE STREAM
(Alex) Ce titre a également subi quelques changements par rapport aux premières versions. Il démarrait de façon plus directe, et était bien plus court. Antoine voulait une intro qui fasse monter la pression avant d'attaquer les couplets, quant à Sydney il a proposé plusieurs idées qui ont complexifié les tendances présentes au sein du morceau.

(Sydney) Le morceau se terminait initialement sur le solo d’Alex suivi de l’orgue. J’ai simplement repris les notes de l’orgue pour en faire un riff en tremolo picking en 3/4, une sorte de valse brutale. Alex à conclu par ce dernier riff en tapping. A noter que ce morceau contient le refrain le plus épique de l’album !
Le sample d’outro a été très cool à designer. Avec Simon on a essayé de retranscrire l’ambiance interne de l’Odysseus (le submersible d’Otis Barton) à l’aide d’objets sonores : vérins hydrauliques, bips électroniques… On voulait une ambiance dans l’esprit high tech retro. Bien sûr l’ensemble toujours mêlé à la voix d’Otis et sa plume, écrivant son journal de bord pour la trame scénaristique.


5. UPWELLING - PART I
(Alex) Ce morceau occupe une place à part dans nos esprits, c'est celui sur lequel j'ai le plus repoussé les limites du cadre établi par le précédent album. L'orientation musicale du groupe y est le mieux redéfini. C’est à mon avis sur cette piste que nos différentes influences se conjuguent le plus harmonieusement. Je retiens également tout une partie en sweeping au début qui fait écho à « Thousands Carybdea » sur le premier album, ainsi qu’a toute l'admiration que j’ai pour le groupe “The Human Abstract”. Le refrain a bénéficié d'un traitement spécial puisqu'il est en deux parties : Une première en son clean, qui se voulait à l'origine plus atmosphérique mais que Jérôme a choisi de dynamiser avec du slap à la guitare, et une deuxième partie en fin de morceau qui reprend forcément les mêmes accords mais toute en puissance cette fois-ci, réarrangée dans un contexte différent.

(Antoine) Effectivement, ce morceau (ainsi que sa suite) fait réellement figure de pivot sur tous les plans, sa place dans la tracklist n'est donc pas due au hasard. Je trouve qu'il apporte un nouveau souffle sur le plan musical, et sur le plan thématique, la notion d'apocalypse inhérente à la légende de l'Atlantide prend ici toute son ampleur dans les paroles. “Upwelling” signifie littéralement : la montée des eaux.

(Sydney) A noter l’apparition sur ce morceau des toutes premières lignes de chants clairs dans l’histoire du groupe. Au départ, les avis divergeaient entre nous mais le résultat a fini par nous départager. Il y a une partie commune à Upwelling - Part I, Part II et Part III (en bonus track sur la clef usb qu’on vent) c’est ce riff ambiant en tremolo. Si l’ensemble forme une grosse pièce, il n’y a pas de riff en commun hormis ce choix d’effet qui permettait de lier le tout.




6. UPWELLING PART 2
(Alex) Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la composition de cette piste est antérieure à la partie 1. Cette espèce de riff massif en double croche qui ouvre la compo est ce qui m'a donné envie d'écrire le préquel qu'est devenu Upwelling - Part I.

(Sydney) On essaie dans chaque album d’incorporer au moins une partie un peu surprenante par rapport à notre style. Dans le premier album c’était une partie typée bossa nova dans le dernier morceau « William Beebe », dans cet album cette partie se trouve ici, un basse/batterie groovy, un ilot de tranquillité dans cet océan de riffs de guitare.


7. FLIGHT OF THE MANTA
(Alex) La singularité de cette piste vient des 2 breaks instrumentaux en guitare clean qui lui confèrent une structure un peu différente. Ces deux ponts ont fait débat au sein du groupe : certains voulaient les exploiter avec du chant lyrique en guest, d'autres avec plus d'instruments additionnels etc... et c'est finalement Jérôme qui a réglé la question en improvisant ces fameuses parties lors de l'enregistrement. Quelques arrangements sont venus compléter ces passages et ont achevé de mettre tout le monde d'accord.

(Antoine) Les refrains et couplets de cette chanson sont très catchy et faciles d'accès. L’idée de casser un peu nos codes avec quelque chose que nous n'avions pas encore tenté dans Atlantis Chronicles nous paraissait vraiment cool.

(Sydney) Jérôme a également apporté l’outro du morceau avec une construction typé guitare classique : une seule guitare qui joue deux lignes : une rythmique et une mélodique. Encore une fois quelque chose de nouveau chez nous, très reposante cette partie.


8. I, ATLAS
(Alex) La composition de ce morceau s'est déroulée de façon plutôt fluide, un des premiers à être prêt sans trop bouger jusqu'à l'enregistrement. L'élément un peu atypique se trouve au milieu du morceau avec l'utilisation d'un effet aux sonorités légèrement aquatiques sur un arpège. D'habitude, l'évocation du monde aquatique passe essentiellement par les "couleurs" musicales et les rythmiques que j'utilise dans mes parties lead. Ici, j'ai choisi pour une fois de renforcer cette sensation avec un effet et des detunes au floyd.

(Sydney) Alex n’est pas trop adepte des longues parties planantes qui se répètent. Or, dans cet album, nous en avons placées plus que dans le précédent, notamment à la fin de ce morceau avec un long tapping à deux guitares qui fait écho à « Tales Of Atlantis » sur notre premier album. Je crois malgré tout que ça fait maintenant partie de notre identité ce genre de parties !


9. 50°S 100°W
(Alex) Globalement nous aimons tous beaucoup ce morceau, il contraste un peu avec les autres car il est plus direct, sa structure est bien plus simple et répétitive mais chaque partie est extrêmement plaisante à écouter et à jouer. Il démarre en trombe avec une série de riffs qui se veulent à la fois puissants et chaotiques, les couplets reposent sur un tapping groovy, le refrain structuré en deux parties propose une envolée classique et mélodique suivie d'une partie avec d’un coté un tapping et de l’autre une ligne mélodique type solo mais très simple, basée sur du feeling plutôt que de la vélocité.

(Sydney) La structure assez simple du morceau m’a permis (forcé ?) à densifier mes parties de batterie. Un morceau très cool à jouer et qui demande moins de concentration que le reste de l’album.

(Antoine) Assurément l'un des morceaux qui m'a le plus séduit dès les premières versions proposées par Alex. C'est aussi celui sur lequel j'ai pris le plus de plaisir à composer mes phrasés rythmiques car il y avait beaucoup d'espaces de liberté aménagée pour la voix.


10. MODERN SAILOR’S COUNTLESS STORIES
(Alex) Les premières notes de ce titre m'ont été très clairement inspirées par "Mestis" le projet solo de Javier Reyes, 2nd guitariste de Animals As Leaders. Ce morceau m'a réellement comblé à différents niveaux car j'ai pu y incorporer pas mal d'instruments additionnels qui me tenaient à cœur comme le rhodes et le célesta. Et c’était surtout pour moi l'occasion de repousser mes limites en matière de composition de solos.

(Sydney) Morceau outro de ce nouvel album qui nous a effectivement permis de lâcher un peu les chevaux sur la composition des solos avec cet échange Alex -> Jérôme.
Ce morceau était également une bonne occasion de faire apparaitre plus de chant clair afin de renforcer la coté mélodique/épique et surtout de confirmer l’essai tenté sur Upwelling - Part I. J’aime particulièrement les lyrics sur une de ces parties : « Forgive yourself, there are no true heroes… Love, life and death play the same game », comme une sorte de lâcher prise très positif.
C’est globalement un album qui parle de la fin d’un monde connu, de la fin d’un cycle pour un renouveau...peut-être sous de meilleurs auspices….
Auteur
Commentaire
Batu
IP:78.193.41.62
Invité
Posté le: 10/06/2016 à 20h03 - (2008)
On est clairement gâté en matière de Tech Death en cette moitié d'année: on a déjà eu affaire à du Obscura, Fallujah, First Fragment, Vale of Pnath... Et voici que je tombe sur cette excellente surprise également. Les gars ont l'air de bien connaître la direction qu'ils prennent et ne laissent pas grand chose au hasard, en résulte un album aux multiples facettes et fort plaisant à écouter. Un grand bravo, et merci à VS pour cette interview.

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