- COWARDS par SEB ON FIRE - 5824 lectures
Ça fait trois albums que COWARDS nous surine les oreilles, il était plus que temps d'aller discuter avec eux pour en savoir un peu plus et découvrir qui se cache derrière l’infamie.


Vous pouvez nous faire une petite présentation et un petit background du groupe ?
Rien de plus basique en fait, on est 5, dans une formation tout ce qu'il y'a de plus banal, on fait du son ensemble depuis 2012 et on faisait du son chacun de notre côté depuis une grosse dizaine d'années déjà, presque une vingtaine pour certains, dans des groupes d'horizons très variés. On s'était tous déjà croisés sans jamais vraiment se rencontrer et c'est à l'initiative de cowards qu'on est devenus une bonne équipe de fumistes, sous l'influence de l'un d'entre nous qui s'était vu privé de tout ses groupes et sous le simple prétexte de jouer une musique qu'on voulait écouter, sur la base d'influences monochromes : quelque chose de teigneux, simple et hostile.
On a enregistré un premier album sans jamais avoir partagé ne serait-ce qu'une pièce tous ensemble et on s'est demandé si on allait pas tout arrêter après le premier concert mais la promiscuité de la route semble nous avoir réconciliés les uns avec les autres, alors on fait ce qu'on fait : on se cale dans le van et on enregistre des sons. C'est pas de chance.


Vous sortez « Rise To Infamy », votre nouvel album, quelle est cette infamie, que vous, ou d’autres essayez d’atteindre ?
Ce n'est pas un commentaire sur ce que d'autres font ou essayent de faire et quant à nous, nous n'essayons rien. C'est presque un titre en forme de légende de ce qu'on fait : il se trouve que quoi qu'on ait fait ou quoi qu'on fasse, on se retrouve nimbé d'une aura d'infamie. Il paraît qu'on frappe des gens, il paraît qu'on est racistes, il paraît qu'on est des poseurs, qu'on est arrogants, qu'on est hipsters, des bobos, has been, junkies, qu'on est des putes... C'est vrai qu'on est arrogants et du coup on a l'impression qu'on a fait les choses correctement.
On va pas se mentir, on est très flattés. Tout les groupes qui n'existent pas, ou qui viennent d'exister, n'ont pour eux que les bons mots naïfs de leurs fans de la première heure, ce n'est vraiment que lorsqu'on commence à récolter un peu de fiel qu'on sait qu'on est sur la bonne voie.
C'est tristement cliché mais on pense qu'on ne sera jamais aussi bien aimé que par le biais de ceux qui nous détestent, ceux que véritablement notre simple existence irrite. Dans la musique qu'on fait, il n'y a rien de plus déprimant que de laisser totalement indifférent. On choisira sèche ou trempée plutôt que moite, c'est plus amusant. Cette infamie c'est un souhait.


Quels sont les thèmes abordés par le disque tant musicalement que textuellement ?
Là encore, comme tout ce qu'on fait et tout ce qu'on est, c'est très égocentré, les paroles sont très terre à terre, on écrit sur ce qu'on vit, ce qu'on voit, ce qui nous amuse, sincèrement ou par dédain. Ce sont des paroles typiques de jeunes petits bourgeois/issus de la classe moyenne, blasés, ennuyés, à qui il ne manque rien sans vraiment tout avoir, retirés autant que faire se peut d'une vie faite de communautés hilarantes aux codes méprisables.
Une idée de la haine ordinaire si tu veux. Il n'y a pas de place pour la fiction, les monstres, les tueurs en séries, la culture horrifique ou toutes ces conneries là. Notre meilleure série Z on la vit au quotidien et vous êtes tous nuls dedans, bien dans votre rôle.
Il y'a une grosse part faite à la frustration dans Rise To Infamy, ça va de celle d'être forcé de se courber au jeu de la vie en société sans savoir trouver d'alternative à celle de ne pas comprendre ce qui peut pousser un groupe punk-rock à deux balles à pas payer son temps en studio, en se réfugiant derrière la loi, l'administration et ses serviteurs tout en clamant son amour du DIY...
Quant au thème musical, pas la moindre idée de ce que ça peut bien vouloir dire.


Vous êtes influencés par qui/quoi en termes d’écriture des paroles ? Des influences littéraires, cinématographique ?
Là encore, alerte au cliché, mais ça n'en reste pas moins vrai, c'est tout ce qui nous entoure qui influence nos paroles, tout ce qu'on vit, qu'on décide de vivre ou qui nous est imposé. De l'anecdote de tournée au commentaire volé dans la rue, passé par le filtre ingrat de nos yeux.
Au niveau littéraire, j'ai peur qu'on ne soit de mauvais bobos et de pires intellectuels encore. On en lit des livres, certes, mais niveau paroles, excepté une dynamique volée ici au reclus de Providence ou là à son maître, une maxime détournée des écritures ou des paroles de l'Eclairé, tout reste d'une banalité un peu triste. Pas de panache, peu de punch-lines mais on travaille dessus.
Les films, c'est pareil, on en voit, on en adore, ça va aller du Sabre Du Mal au Jour Le Plus Long, en passant par l'Echelle de Jacob et Threads, mais de là à dire que ça influence notre écriture... Les samples, bien sûr, mais les textes, non.


Vous n’avez jamais pensé, comme peuvent le faire Celeste, Nesseria ou Calvaiire, à écrire en français ? Que vous apporte l’anglais ?
Non jamais et ça n'arrivera jamais. Notre type qui écrit les paroles déteste le français et le manipule tellement moins bien que l'anglais que ce n'est vraiment pas à l'ordre du jour. Et demain non plus.
Concernant les groupes que tu cites, musicalement Celeste ne nous procure rien, sinon le respect du travail accompli. Nesseria nous ont bluffés sur leur dernier texte mais le chant et ses lignes ne nous réveillent pas la nuit. En revanche, certains d'entre nous avouerons volontiers un faible pour la diction dans Calvaiire, vraiment mutilée, même si on a une large préférence pour leur EP, pour l'intensité de sa courte durée sans doute, mais on trouve les textes vraiment très bien écrits, au même titre que les textes de Death Mercedes, dans un registre différent.


Comment s’est passé la mise en chantier de ce disque, l’écriture, l’enregistrement ?
Comme pour les fois précédentes. Ça fait partie des conditions qu'on s'était posé au départ du groupe, se focaliser sur l'écriture, l'enregistrement et la propagation de sons, alors en général, peu de temps après la sortie du disque, on reprends le chemin de l'école et on écrit.
C'est ce qu'on a fait pour le Rise, dès que Hoarder est sorti, à la différence que ce coup ci, on savait qu'on partait pour un full length, donc on a fixé une date de studio un an à l'avance et on s'est mis au boulot, sans autre objectif que de faire des sons dont on serait fiers et de pousser nos petites limites un pas plus loin, musicalement et en terme de production.
Il y'avait pas mal de choses qu'on voulait améliorer dans la foulée de nos 2 précédentes sorties et on s'est concentrés dessus.
Pour ce qui est du processus d'écriture, on a pas de rituel magique, tout ou presque se passe quand on est ensemble, y'a des riffs qui sont amenés ici et là mais la construction se fait en assemblée. Il n'y a que le chant qui est un peu à part, posé sur les démos, en petit comité pour avancer rapidement.
Au niveau de l'enregistrement, on a fait les choses différemment des fois précédentes, rien n'a été enregistré « live », tout a été fait à la suite, sur 5 semaines. Ça parait long mais la vérité c'est que quand on a un projet, un objectif, et qu'on est déterminé à l'atteindre, chaque minute compte.
Ca a été assez douloureux de respecter nos propres attentes, il a fallu vraiment insister encore et encore jusqu'à ce qu'on obtienne ce qu'on voulait mais on ne pourrait être plus satisfaits, en ce qui nous concerne.


Encore cette fois, c’est Francis Caste qui a produit le disque. Pensez vous qu’il est le seul capable de reproduire l’essence du son Cowards ? Qu’apporte-t-il concrètement au son et à l’univers du groupe ?
Est-ce qu'on a seulement l'essence d'un son propre ? Ça serait pas mal mais on n'ira pas jusque là. Ce qui se passe avec Francis, ce qu'on se dit après chaque enregistrement, c'est qu'il faudrait qu'on se sépare, même pour une aventure, un coup d'un soir, d'une heure à 250e, histoire de voir si l'herbe est plus verte, de pas tomber dans les travers de l'habitude...
Les prospects ne manquent pas vraiment mais on travaille avec Francis depuis tellement longtemps que ce qu'on partage avec lui va au-delà de ce que certains appelleraient du confort.
Il est question de confiance et d'une compréhension extensive de ce qu'on veut faire, de ce qu'on a déjà fait et de ce qu'on pourrait faire.
Les groupes parlent toujours de musique dans des termes tellement abstraits, « je voudrais des guitares bien hostiles » ou « une batterie hyper bas du front » ;  « fais la basse bien grasse » et chaque groupe à un son différent en tête pour tout ces mots débiles. Francis sait quel son on décrit à chaque fois qu'on parle comme des mongoles des sons qu'on veut, ou au moins, il fait hyper bien semblant.
Ce qui est magique avec ce type, c'est qu'il est tout le temps à l'écoute, ça doit le rendre fou tout seul parfois. S'il entends, même à la volée, une pensée sur la direction que la production devrait prendre, même s'il pense que c'est chaud, il va chercher un moyen de rendre le truc possible. Il suffit de discuter, c'est à la portée de n'importe quel gland et ça assure de ne pas partir avec un son qu'on veut pas.
Et puis, ça ne se voit pas forcément sur tout ses disques mais Francis, c'est un extrémiste, il a juste pour lui les limites de ce qui est techniquement possible et/ou acceptable, à chaque fois qu'on va chez lui, on repart avec au moins 3 nouvelles idées de procédés absurdes d'enregistrements pour avoir un son hyper abusé.
Voilà ce qu'il apporte, Francis c'est le type qui te donne le droit d'être complètement con sur ton approche de la musique. Si tu le veux, et si tu sais jouer de ton instrument.


Vous écoutez beaucoup de musique pendant ce processus ? Est-ce qu’elle peut vous influencer en quoi que ce soit ?
On écoute pas vraiment de musique, non. Ce qui se passe pendant les 2 mois avant l'enregistrement c'est qu'on écoute que nos démos, en boucle et dès qu'on rentre en studio, on écoute plus rien et surtout pas nos démos, histoire d'oublier les rares trucs auxquels on s'était attachés, les différents ratages de sons qui faisaient un effet magique, pour laisser la place à d'autres erreurs, avec une autre magie.
Ce qui arrive, peu, mais qui arrive quand même, c'est qu'on écoute des productions, en général contemporaines au moment où on enregistre, de groupes dont on est censés être les pairs, au départ pour trouver une ligne directrice, un exemple à suivre mais au final tout se classe dans la colonne « à ne pas faire » et on retombe toujours sur les deux même disques : Visqueen d'Unsane, surtout pour la basse, le basse/batterie et No Surrender de qui déjà ? Surtout pour la batterie celui là, parce qu'au final, ces deux disques, ils n'ont pas la totalité de ce qu'on essaye de faire, en terme de son, les guitares ne sont pas du tout aussi saturées, la basse de No Surrender est trop ronde pour ce qu'on cherche à faire, y'a aucun larsens, ou alors des larsens tout galeux.
On compare aussi avec nos disques précédents, pour vérifier que c'est pas pire.
Quant à l'influence de ce qu'on écoute sur ce qu'on enregistre, quand on est en studio, c'est trop tard, tout est déjà défini, soit par la démo, soit dans nos têtes et très peu de choses changent, sinon la forme finale. Mais le fond est déjà là.


Votre disque, plus encore que les précédents, brasse pas mal d’influences, surtout issues de la scène hardcore très metal, voire edgemetal de la fin des années 90, des choses comme du Holy Terror, du hardcore H8000 flamand, des atmosphères qui peuvent rappeler Darkside NYC et de la scène française post 2010 emmenée par Celeste, Nesseria, Plebeian Grandstand et toute la bande,….
J'ai l'impression que ce votre album le plus « hardcore » au sens large alors que « Hoarder » était plus orienté sludge ?

Déjà, merci. En dehors de Matthias, tu dois être le premier qui nous parle enfin de Holy Terror, du H8000 et du edge metal fin 90, on a tellement ressucé un paquet de ces groupes là, à notre manière, que ça devenait presque blessant pour eux que l'arbre cache la forêt comme ça.
La scène française ouais, vite fait. Confession pour confession, mais ça n'engage que deux d'entre nous, Plebeian Grandstand sont coupables d'un regain d'envie et How Hate Is Hard To Define est un disque qui, alors qu'on était dans le creux de tout, à deux doigts de faire du Capricorns ou même du Karma To Burn, nous a donné l'impulsion de remonter un groupe de musique débile, pas pour faire le même son, dans la forme, déjà parce que ça tricote bien au delà de notre niveau en guitare mais plus dans l'ambiance, l'idée et le son, ça a donné cette envie de refaire cette musique, sombre, hostile et idiote, de lui enlever ses lettres de noblesses.
Pour Hoarder, c'est effectivement le sentiment général sur ce disque, qu'il est plus « sludge »... Nous on a du mal à voir ça comme ça parce que pour nous, Hoarder, c'est que 3 chansons, Old City, Smell Of An Addict et Fork Out, soit une seule vraiment lente contre 2 vraiment plus nerveuses.
Ce qu'il y'a c'est que la reprise de 16 horsepower et Where Lies The Anchor ont été enregistrées un an auparavant, pendant la session du Shooting Blanks & Pills. Du coup, comme la reprise est franchement du côté lourd du spectre et que la fin de Where Lies... a ce côté très contemplatif, on peut comprendre qu'une ambiance plus sludgy se dégage du disque mais en fait on a accéléré la cadence dès qu'on en a eu fini avec le Shooting...
Ce n'est pas à dire qu'on ne ralentira pas à nouveau, c'est bête à dire mais on fait n'importe quoi, selon ce qu'on a envie d'écouter et après presque 5 ans dans Hangman's Chair, un de nos guitaristes voulait juste changer un peu de tempo, rajouter un peu d'hystérie... On ferait quoi sans ça ?


Le disque possède une vibe assez parisienne, proche de celle d’autres groupes de la capitale comme Hangmans’s Chair, Eibon, Diapsiquir, Mlah, Kickback, vous ressentez j’imagine bien une filiation avec ceux-ci, mais est-ce que la Ville joue une influence sur votre musique ?
A l'écoute, j'y trouve une atmosphère très décadence urbaine proche de celle d'un film comme Taxi Driver, Bad Lieutenant, tout le cinéma de Ferrara ou du Scorsese des années 80 ou des premiers Pasolini de la période romaine, Paris joue-t-elle un rôle dans votre univers ?

C'est une question très intéressante parce que tu parles d'une vibe parisienne mais les films dont tu parles se passent tous dans une autre ville. Tu réponds très bien à ta question : non Paris en tant que capitale de la France ne joue strictement aucun rôle, aucune influence sur notre musique ou même sur qui nous sommes et oui, ce qui joue un rôle très lourd et qu'on garde en tête quoi qu'on fasse et malgré notre amour d'une tonne de groupes de black metal, c'est qu'on est des rats des villes, des enfants du bitume, sans aucun doute, et on fait une musique qui nous ressemble parce qu'on ne voit pas l'intérêt de s'inventer une vie, dans la forêt, les fjords ou le bayou. Notre marais à nous, c'est Le Marais.


Quelle est l’idée qui se cache derrière l’artwork qui est magnifique d’ailleurs, et qui s’est chargé du dessin et de l’idée générale ?
Merci pour et à Camille Blanchemain de Burning Bright, c'est à lui qu'on doit tout l'artwork du disque. C'est un peu la faute à pas de chance mais au final c'est pour le mieux, c'est probablement notre artwork préféré. On était partis sur un autre type pour ce qui s'est avéré être un échec total, alors que Camille nous avait proposé cette illustration depuis des mois déjà, pour un t-shirt, et on s'était déjà fait la remarque que ça collerait parfaitement en cover pour le Rise.
L'idée générale c'était de laisser planer le doute sur ce qu'il se passe exactement dans cette scène, et d'avoir en couverture d'un disque qu'on voulait très hostile une image finalement très soft, très calme, en noir et blanc certes mais pas hyper contrastée. Visiblement les gens sont parés pour le pire, vu les réactions qu'on a parfois eu vis à vis de ce visuel. Ah, attends, il paraît qu'on est misogynes maintenant.


Vous travaillez avec Throatruiner, vous participez au Throatruiner Fest en mai prochain, les choses semblent bien se passer avec le label ?
Ça se passe toujours très bien avec tout les labels avec qui on travaille, que ça soit RVINS au Portugal ou Deadlight en France pour le digipak. Après, c'est vrai qu'on doit beaucoup à Matthias, c'est lui qui nous a fait confiance le premier, c'est un peu notre mère en fait, notre première fan.
Il nous semble qu'il fait un excellent travail sur toutes ses sorties, et on reste assez hallucinés par le volume de travail qu'il a abattu en cinq ans. Cinquante disques en cinq ans pour combien de groupes qu'on cite régulièrement comme étant les meilleurs dans leur genre, en France mais plus seulement ?
Ca en dit long.



L’album est sorti maintenant, comment ça va se passer le reste de l’année pour Cowards ?
Eh bien on se prépare tranquillement à partir sur une petite tournée d'une quinzaine de dates à partir du 24 avril, retour à Paname le 9 mai, pour enchainer sur le TR fest, les 14, 15 et 16 mai à Paris, Strasbourg et Genève, même si nous ne participons pas à l'édition strasbourgeoise et puis on se fait une petite semaine début juin, de Paris à nouveau avec Suburban Scum jusqu'en Suisse.
Dans le même temps on nous a proposé d'enregistrer des titres pour un split, rien de très concret encore mais du coup on s'est remis à écrire, comme prévu presque à la sortie du disque, et on verra ce que ça va donner mais dans l'idéal on aura de nouveaux sons pour la fin de l'année.
On va aussi bosser sur une petite tournée fin septembre, avec nos potes Anglais d'Oblivionized, plus concentré sur le sud de la France, l'Espagne et le Portugal.


Enfin, vous n’en avez pas marre qu’on vous parle toujours de Kickback ?
Peut-être un peu maintenant, pas sûr encore. Comme on te disait plus haut, c'en est presque devenu navrant au fond. Bien sûr qu'on ne réfute aucune filiation avec eux, on l'accepte même avec plaisir, No Surrender nous semble être un chef d'oeuvre. Mais comment se fait-il que tu sois capable de voir le Holy Terror, le H8000, que d'autres aient vu le Crowbar, le Celtic Frost, que personne n'ait vu le Alice In Chains, le Gehenna, le Shining même, et que pour un phrasé, une intonation, la hype a tranché : on a tout pompé, du début à la fin mais en nul... Ca nous amuse autant que ça nous échappe.
En fait si, c'est simple, Kickback était la dernière saveur en date et les types n'ont pas de palais, pas de mémoire, ils ont oublié le H8000, ils ont oublié le Holy Terror, ils ont oublié les voix arrachées du black metal et ils pensent qu'on vient du hardcore, pire encore, ils ont pensé qu'on voulait remplacer leurs héros.
On les comprends, personne n'aime beau papa et personne ne remplace papa mais voilà, nous on est là et on n'est pas vraiment les petits nouveaux en fait, on a juste redoublé un paquet de fois et il se trouve qu'on est parfois sur la même longueur d'onde que Kickback, ça arrive.
Après, on connait le game depuis longtemps, on s'y attendait un peu et on n'a rien fait pour y échapper mais par dessus tout : le disque est sorti et on n'a pas notre mot à dire sur ce que les gens en pensent. Tant qu'ils y pensent.


Si vous avez un truc à ajouter, c’est maintenant. Merci
Merci.


Auteur
Commentaire
carnivore
IP:78.192.105.48
Invité
Posté le: 07/05/2015 à 12h30 - (1616)
"un groupe punk-rock à deux balles à pas payer son temps en studio, en se réfugiant derrière la loi, l'administration et ses serviteurs tout en clamant son amour du DIY... " et BIM Hightower...

gulogulo
Membre enregistré
Posté le: 08/05/2015 à 08h51 - (1617)
Clap clap clap.



nick nope
IP:82.233.205.186
Invité
Posté le: 08/05/2015 à 10h59 - (1618)
franchement excellent TIW, les mecs ont du recul, avec ce mélange d'auto dérision, d’expérience et de passion qui fait plaisir à lire.
Par contre VS... vous pourriez pas mettre le lien vers du son a la fin des ITW ?

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