VsGreg - ABSURDITY - TRACK BY TRACK par LE GROUPE - 5723 lectures
A l'occasion de la sortie de leur album "Undestructible" chez Urban Death Records, VS-webzine vous invite à en savoir plus sur cet opus via une interview détaillée.
Pourquoi avoir choisi "Undestructible" comme titre de votre nouvel album ?
Ce titre s’est imposé à nous assez naturellement en fait,
Notre précédent opus D:/Evolution était, dans le concept et les paroles, un album très froid et cynique, dépeignant une sorte de cauchemar, un futur où l'homme n'aurait plus sa place en tant qu'être vivant et pensant, sa liberté étant modérée par les machines.
Force est de constater que malheureusement, ce futur tant redouté est à nos portes, c’est maintenant.
Undestructible, parce que nos libertés fondamentales d'expression sont dès à présent contrôlées par des médias numériques, que nous avons perdu les liens qui nous unissaient, et que nous voulons démontrer que tout n’est pas perdu. Il s’agit donc d’une suite logique du premier album, cherchant à montrer que l’être humain, s’il désire se sortir de tout ce carcan, peut se montrer coriace, lutter jusqu’à devenir indestructible.
Undestructible enfin, ou le parallèle avec l’histoire du groupe, qui aura bien failli s’arrêter après le départ de deux de ses membres, alors même que l’idée de composer un second album venait de germer. Mais il en aurait fallu plus que ça pour nous abattre, et on envoie un message clair, fort : Nous sommes là, maintenant, vivants et ça va chier !
Car ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort : Undestructible
Artwork :
L'artwork dépeint une scène de rébellion entre un personnage battu à mort et ses semblables.
On n’y note une touche d’irréalité proche de notre quotidien, les personnages semblent être des hommes d'affaires sans visages, identiques, ombres parmi les ombres.
Hormis le rebelle à terre.
Lui est dans l'expression de la colère, et de la non-résignation. Il est affaibli mais se relève encore et encore contre la majorité anonyme.
Sa volonté de lutte le rend indestructible.
En filigrane, le schéma du nombre d'or, c’est un petit pied de nez à tous les groupes qui s’entêtent à mettre des triangles sur leurs visus, mais surtout un hommage à la merveilleuse perfection de la nature et à sa force d'adaptation pour survivre.
La pochette décrit donc les thèmes abordés dans cet album : l’insoumission à l'ordre établi, la perte d'identité dans la masse des informations, les injustices que crée le monde moderne, et la foi en l’Être humain.
Nous avons fait le choix de pas nous dissimuler derrière une imagerie géométrique et à tiroir. Nous voulions retrouver une authenticité graphique comparable à celle des albums sortis dans les 90’s, et pour réaliser cela, nous avons travaillé avec la photographe Charlotte Aleman et le graphiste Ludovic Bichon qui nous suit depuis nos début car il a la capacité de mettre des images sur nos idées avec brio.
Production / Studio :
Concernant la prod, nous avons fait le choix de retourner à Budapest aux Supersize Studios (ou nous avions enregistré le précédent album) car nous voulions garder le son massif de D:/evolution tout en l’adaptant aux goûts de tous les musiciens. Le challenge était de coordonner les avis de chacun car depuis notre dernière expérience studio nous avons quelque peu remanié le line-up, avec de nouvelles influences à intégrer, en terme de son.
Nous avons donc pas mal expérimenté au niveau intentions sonores pour enfin trouver notre nouveau son, ce qui donne en gros : toujours une batterie explosive, des guitares plus agressives et detunées, la basse est bien plus mise en avant, un très gros travail au niveau du relief des voix et des samples.
Nous sommes entièrement satisfaits de cette collaboration, puisqu’en grands professionnels, ils ont su relever le défi. Les techniciens sur place ont cherché à nous mettre dans les bonnes conditions pour tirer le meilleur de nous-même en nous proposant des méthodes d’enregistrement parfois nouvelles et en s'impliquant par moments dans des idées d’interprétations, du grand art !
Nous avons passé deux semaines bien cool dans un immense Studio dans une des plus belles capitales d’Europe, vous pensez bien que l’ambiance ne pouvait être que bonne : entre acharnement au travail et compromis avec la réalité du quotidien : de longues journées d’enregistrement avec une rigueur drastique en parallèle avec détente entre potes devant les jeux vidéo ou sorties le soir. Un excellent souvenir donc !
Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
Evidemment, un peu de bagarre pour savoir qui va garder la manette, mais étant fans de Xbox, nous avons donc passé pas mal de notre temps libre sur GTA V, Trials evolution, ou Fallout 3 par exemple. Notre bassiste a réalisé la musique pour plusieurs jeux vidéos, du coup on a pu tester pas mal d’avant premières aussi. Ah, et c’est vrai que le studio tombait en même temps que les derniers épisodes de Game of Thrones, donc pour ceux qui suivaient, c’était l’occase de ne pas perdre le fil. Et pour le reste, on a beaucoup regardé Jacquie et Michel, big up à eux.
Track by track :
1. Prelude : First infected : Ce morceau de compose de deux parties :
Prelude, qui est une introduction Dark Orchestrale philharmonique servant d'ouverture à l'album, qui a pour mission d'annoncer la couleur. Nous avons fait le choix de ne pas lâcher la bête de suite comme sur D:/EVOLUTION mais de donner de temps à la musique de vous observer de loin et de lentement s’approcher pour mieux vous dévorer. First infected, est une description surréelle, presque onirique des dernières instants d'une personne agonisante, empoisonnée par un nouveau virus. Le premier infecté d'une longue série...Cet homme parle à ses propres membres (ses bras, ses jambes...) comme à de vrai personnes.
2. Spawn : Un des premiers composés pour cette galette, du pur Absurdity dans l’esprit, grosses rythmiques qui tâchent et très rapide dans l’execution. Le titre parle du ratio des 20 % de la population qui possède les 80% des richesses mondiales, les autres ne sont que des morts en sursis. Pour la petite anecdote : il y’a 16 coups de snare à la seconde (à une main) sur le gravity blast, les fans de technique vont être servis !
3.Rebellion : Morceau Brutal, qui demandait donc un petit coup de main brutal de la part de notre pote Julien de Benighted, qui est venu ajouter son grain de chant si particulier au titre. Dans l’ensemble ça blaste bien comme il faut, et un refrain qu’on a voulu un peu tordu avec une partie étrange, presque chantée qui donne un contraste intéressant.
4. Wounded Animal: Si le terme de “hit” pourrait correspondre au groupe, je pense que ce serait le parfait exemple. La majeure partie de ce titre a été composée avant l’arrivée des nouveaux, elle dépeint un monde apocalyptique très similaire à l’esprit de D:/Evolution, jusqu’au refrain tout du moins. La voix presque clean de Ricardo donne au morceau une ambiance très particulière, et il s’agit probablement de la parfaite illustration de là ou se dirige le groupe musicalement. On y trouve tous les traceurs Absurdity, des passages ambiants, du blast, les samples qui conduisent la chanson…De plus nous avons profité de l’enregistrement studio pour filmer le morceau, que nous avons choisi de mettre en avant pour illustrer cet album. Wounded Animal compare le futur à un animal blessé, dont nous sommes les seuls à pouvoir panser les blessures pour ne pas le laisser mourir.
5. ..And blood will run: Lorsque l’album a commencé à prendre forme avec les nouveaux membres, nous savions que nous voulions inviter quelques chanteurs, et ce titre était l’occasion parfaite pour demander à Shawter de Dagoba de venir apporter son timbre, ce qu’il a fait à la perfection. C’est un morceau influencé très Hardcore, typiquement le genre à être joué en live et qui représente le côté brutal qui fait Absurdity. Les paroles vont regarder malheureusement du côté de l’actualité, sur les conflits entre nations voisines qui ont pour politique : Œil pour œil, dent pour dent. Un peu pessimiste…
6.Criminal : La petite surprise du cd. Il s’agit d’un morceau entièrement écrit par Ricardo (Le chanteur NDR). Nous adorons son travail, et puisque nous voulions un petit break pour reposer les oreilles au milieu de l’album, nous lui avons demandé de nous pondre un morceau dirigé par ses déviances electro, qu’il a d’ailleurs fini en studio au moment d’enregistrer. C’est un peu un terrain nouveau pour nous, on y ressent tout à fait le genre d’ambiance recherchée pour cette partie centrale.
7. Anakata : Le dernier titre que nous avons écrit pour l’album (et probablement le plus lobotomisant à jouer aussi), quelque part le petit frère de Wounded Animal (le même accordage en SOL), influencé par les récentes persécutions à l’encontre des fondateurs du site Pirate Bay. L’idée étant de donner notre opinion sur la liberté d’expression sur la toile, et la responsabilité individuelle de chaque internaute. Les paroles ont été influencées par les réactions de notre société nouvelle, comme dépeinte dans le film TPB AFK (disponible gratuitement sur Youtube). Musicalement, c’est Matt (NDR bassiste) qui nous a lancé un défi : la majeure partie du morceau était à l’origine écrite dans des mesures impossibles et constamment changeantes, mais nous avons réussi à partir de la démo à en faire quelque chose de vraiment Absurde :-)
8. Can’t stop the machine: Eh bien pour une fois, ne vous en déplaise, on parle de nous. Ce privilège n’est pas réservé qu’aux seuls rappeurs En gros l’histoire du groupe sans se la raconter : nous avons fait les choses du mieux qu’on ait pu, on fait notre zique et qu’importe ce qu’en disent les gens, on trace notre route, on essaie d’aller de l’avant, et advienne que pourra. A noter un méchant blast a 260 bpm au début!
9. Information killed Information: On voit ce morceau comme “le calme avant la tempête », l’exact opposé du morceau qui va suivre. C’est le titre mélodique qu’on adore jouer sur scène. Nous avons eu l’opportunité de le tester live quelques fois avant la sortie de l’album, et les retours sont incroyablement positifs. IKI parle de l’océan d’informations qui nous submerge chaque jour, et dans lequel on y noie les choses importantes en les dissimulant sous des tonnes de données, à tel point qu’il est difficile de distinguer le vrai du faux, et qu’il devient très difficile de filtrer les vraies valeurs.
Bien que nous soyons forcés de faire partie de cette tendance (faire de la musique de nos jours requiert évidemment l’utilisation de ces nouvelles technologies, ne serait-ce que pour la communication), cela va plus loin que lorsque nous avons débuté notre carrière étant adolescents, et c’est une façon de dénoncer un peu la surcommunication, généralement creuse et vide de sens.
10. Undestructible : Evidemment, il s’agit ici de la somme de tout ce que nous voulions exprimer à travers cet album: le parallèle entre ce que le groupe représente, une force difficile à stopper, presque indestructible. Le cover illustre également ce titre, la présence unique, qui se dresse pour lui-même contre la force anonyme qui le submerge. L’esprit toujours présent, qui ne se laissera pas descendre sans combattre. Musicalement, le morceau est composé de deux parties, le début brutal laisse peu à peu la place à l’outro de l’album, nous avons tenté de faire ressentir une ambiance de champ de bataille après la guerre en quelque sorte…L’ambiance idéale pour terminer l’album en somme.. Le monde est sale, corrompu et dur, mais les coups de mise à mort ne peuvent rien contre la persévérance, la loyauté et l'honneur. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort.
Pourquoi avoir choisi "Undestructible" comme titre de votre nouvel album ?
Ce titre s’est imposé à nous assez naturellement en fait,
Notre précédent opus D:/Evolution était, dans le concept et les paroles, un album très froid et cynique, dépeignant une sorte de cauchemar, un futur où l'homme n'aurait plus sa place en tant qu'être vivant et pensant, sa liberté étant modérée par les machines.
Force est de constater que malheureusement, ce futur tant redouté est à nos portes, c’est maintenant.
Undestructible, parce que nos libertés fondamentales d'expression sont dès à présent contrôlées par des médias numériques, que nous avons perdu les liens qui nous unissaient, et que nous voulons démontrer que tout n’est pas perdu. Il s’agit donc d’une suite logique du premier album, cherchant à montrer que l’être humain, s’il désire se sortir de tout ce carcan, peut se montrer coriace, lutter jusqu’à devenir indestructible.
Undestructible enfin, ou le parallèle avec l’histoire du groupe, qui aura bien failli s’arrêter après le départ de deux de ses membres, alors même que l’idée de composer un second album venait de germer. Mais il en aurait fallu plus que ça pour nous abattre, et on envoie un message clair, fort : Nous sommes là, maintenant, vivants et ça va chier !
Car ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort : Undestructible
Artwork :
L'artwork dépeint une scène de rébellion entre un personnage battu à mort et ses semblables.
On n’y note une touche d’irréalité proche de notre quotidien, les personnages semblent être des hommes d'affaires sans visages, identiques, ombres parmi les ombres.
Hormis le rebelle à terre.
Lui est dans l'expression de la colère, et de la non-résignation. Il est affaibli mais se relève encore et encore contre la majorité anonyme.
Sa volonté de lutte le rend indestructible.
En filigrane, le schéma du nombre d'or, c’est un petit pied de nez à tous les groupes qui s’entêtent à mettre des triangles sur leurs visus, mais surtout un hommage à la merveilleuse perfection de la nature et à sa force d'adaptation pour survivre.
La pochette décrit donc les thèmes abordés dans cet album : l’insoumission à l'ordre établi, la perte d'identité dans la masse des informations, les injustices que crée le monde moderne, et la foi en l’Être humain.
Nous avons fait le choix de pas nous dissimuler derrière une imagerie géométrique et à tiroir. Nous voulions retrouver une authenticité graphique comparable à celle des albums sortis dans les 90’s, et pour réaliser cela, nous avons travaillé avec la photographe Charlotte Aleman et le graphiste Ludovic Bichon qui nous suit depuis nos début car il a la capacité de mettre des images sur nos idées avec brio.
Production / Studio :
Concernant la prod, nous avons fait le choix de retourner à Budapest aux Supersize Studios (ou nous avions enregistré le précédent album) car nous voulions garder le son massif de D:/evolution tout en l’adaptant aux goûts de tous les musiciens. Le challenge était de coordonner les avis de chacun car depuis notre dernière expérience studio nous avons quelque peu remanié le line-up, avec de nouvelles influences à intégrer, en terme de son.
Nous avons donc pas mal expérimenté au niveau intentions sonores pour enfin trouver notre nouveau son, ce qui donne en gros : toujours une batterie explosive, des guitares plus agressives et detunées, la basse est bien plus mise en avant, un très gros travail au niveau du relief des voix et des samples.
Nous sommes entièrement satisfaits de cette collaboration, puisqu’en grands professionnels, ils ont su relever le défi. Les techniciens sur place ont cherché à nous mettre dans les bonnes conditions pour tirer le meilleur de nous-même en nous proposant des méthodes d’enregistrement parfois nouvelles et en s'impliquant par moments dans des idées d’interprétations, du grand art !
Nous avons passé deux semaines bien cool dans un immense Studio dans une des plus belles capitales d’Europe, vous pensez bien que l’ambiance ne pouvait être que bonne : entre acharnement au travail et compromis avec la réalité du quotidien : de longues journées d’enregistrement avec une rigueur drastique en parallèle avec détente entre potes devant les jeux vidéo ou sorties le soir. Un excellent souvenir donc !
Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
Evidemment, un peu de bagarre pour savoir qui va garder la manette, mais étant fans de Xbox, nous avons donc passé pas mal de notre temps libre sur GTA V, Trials evolution, ou Fallout 3 par exemple. Notre bassiste a réalisé la musique pour plusieurs jeux vidéos, du coup on a pu tester pas mal d’avant premières aussi. Ah, et c’est vrai que le studio tombait en même temps que les derniers épisodes de Game of Thrones, donc pour ceux qui suivaient, c’était l’occase de ne pas perdre le fil. Et pour le reste, on a beaucoup regardé Jacquie et Michel, big up à eux.
Track by track :
1. Prelude : First infected : Ce morceau de compose de deux parties :
Prelude, qui est une introduction Dark Orchestrale philharmonique servant d'ouverture à l'album, qui a pour mission d'annoncer la couleur. Nous avons fait le choix de ne pas lâcher la bête de suite comme sur D:/EVOLUTION mais de donner de temps à la musique de vous observer de loin et de lentement s’approcher pour mieux vous dévorer. First infected, est une description surréelle, presque onirique des dernières instants d'une personne agonisante, empoisonnée par un nouveau virus. Le premier infecté d'une longue série...Cet homme parle à ses propres membres (ses bras, ses jambes...) comme à de vrai personnes.
2. Spawn : Un des premiers composés pour cette galette, du pur Absurdity dans l’esprit, grosses rythmiques qui tâchent et très rapide dans l’execution. Le titre parle du ratio des 20 % de la population qui possède les 80% des richesses mondiales, les autres ne sont que des morts en sursis. Pour la petite anecdote : il y’a 16 coups de snare à la seconde (à une main) sur le gravity blast, les fans de technique vont être servis !
3.Rebellion : Morceau Brutal, qui demandait donc un petit coup de main brutal de la part de notre pote Julien de Benighted, qui est venu ajouter son grain de chant si particulier au titre. Dans l’ensemble ça blaste bien comme il faut, et un refrain qu’on a voulu un peu tordu avec une partie étrange, presque chantée qui donne un contraste intéressant.
4. Wounded Animal: Si le terme de “hit” pourrait correspondre au groupe, je pense que ce serait le parfait exemple. La majeure partie de ce titre a été composée avant l’arrivée des nouveaux, elle dépeint un monde apocalyptique très similaire à l’esprit de D:/Evolution, jusqu’au refrain tout du moins. La voix presque clean de Ricardo donne au morceau une ambiance très particulière, et il s’agit probablement de la parfaite illustration de là ou se dirige le groupe musicalement. On y trouve tous les traceurs Absurdity, des passages ambiants, du blast, les samples qui conduisent la chanson…De plus nous avons profité de l’enregistrement studio pour filmer le morceau, que nous avons choisi de mettre en avant pour illustrer cet album. Wounded Animal compare le futur à un animal blessé, dont nous sommes les seuls à pouvoir panser les blessures pour ne pas le laisser mourir.
5. ..And blood will run: Lorsque l’album a commencé à prendre forme avec les nouveaux membres, nous savions que nous voulions inviter quelques chanteurs, et ce titre était l’occasion parfaite pour demander à Shawter de Dagoba de venir apporter son timbre, ce qu’il a fait à la perfection. C’est un morceau influencé très Hardcore, typiquement le genre à être joué en live et qui représente le côté brutal qui fait Absurdity. Les paroles vont regarder malheureusement du côté de l’actualité, sur les conflits entre nations voisines qui ont pour politique : Œil pour œil, dent pour dent. Un peu pessimiste…
6.Criminal : La petite surprise du cd. Il s’agit d’un morceau entièrement écrit par Ricardo (Le chanteur NDR). Nous adorons son travail, et puisque nous voulions un petit break pour reposer les oreilles au milieu de l’album, nous lui avons demandé de nous pondre un morceau dirigé par ses déviances electro, qu’il a d’ailleurs fini en studio au moment d’enregistrer. C’est un peu un terrain nouveau pour nous, on y ressent tout à fait le genre d’ambiance recherchée pour cette partie centrale.
7. Anakata : Le dernier titre que nous avons écrit pour l’album (et probablement le plus lobotomisant à jouer aussi), quelque part le petit frère de Wounded Animal (le même accordage en SOL), influencé par les récentes persécutions à l’encontre des fondateurs du site Pirate Bay. L’idée étant de donner notre opinion sur la liberté d’expression sur la toile, et la responsabilité individuelle de chaque internaute. Les paroles ont été influencées par les réactions de notre société nouvelle, comme dépeinte dans le film TPB AFK (disponible gratuitement sur Youtube). Musicalement, c’est Matt (NDR bassiste) qui nous a lancé un défi : la majeure partie du morceau était à l’origine écrite dans des mesures impossibles et constamment changeantes, mais nous avons réussi à partir de la démo à en faire quelque chose de vraiment Absurde :-)
8. Can’t stop the machine: Eh bien pour une fois, ne vous en déplaise, on parle de nous. Ce privilège n’est pas réservé qu’aux seuls rappeurs En gros l’histoire du groupe sans se la raconter : nous avons fait les choses du mieux qu’on ait pu, on fait notre zique et qu’importe ce qu’en disent les gens, on trace notre route, on essaie d’aller de l’avant, et advienne que pourra. A noter un méchant blast a 260 bpm au début!
9. Information killed Information: On voit ce morceau comme “le calme avant la tempête », l’exact opposé du morceau qui va suivre. C’est le titre mélodique qu’on adore jouer sur scène. Nous avons eu l’opportunité de le tester live quelques fois avant la sortie de l’album, et les retours sont incroyablement positifs. IKI parle de l’océan d’informations qui nous submerge chaque jour, et dans lequel on y noie les choses importantes en les dissimulant sous des tonnes de données, à tel point qu’il est difficile de distinguer le vrai du faux, et qu’il devient très difficile de filtrer les vraies valeurs.
Bien que nous soyons forcés de faire partie de cette tendance (faire de la musique de nos jours requiert évidemment l’utilisation de ces nouvelles technologies, ne serait-ce que pour la communication), cela va plus loin que lorsque nous avons débuté notre carrière étant adolescents, et c’est une façon de dénoncer un peu la surcommunication, généralement creuse et vide de sens.
10. Undestructible : Evidemment, il s’agit ici de la somme de tout ce que nous voulions exprimer à travers cet album: le parallèle entre ce que le groupe représente, une force difficile à stopper, presque indestructible. Le cover illustre également ce titre, la présence unique, qui se dresse pour lui-même contre la force anonyme qui le submerge. L’esprit toujours présent, qui ne se laissera pas descendre sans combattre. Musicalement, le morceau est composé de deux parties, le début brutal laisse peu à peu la place à l’outro de l’album, nous avons tenté de faire ressentir une ambiance de champ de bataille après la guerre en quelque sorte…L’ambiance idéale pour terminer l’album en somme.. Le monde est sale, corrompu et dur, mais les coups de mise à mort ne peuvent rien contre la persévérance, la loyauté et l'honneur. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort.