ISHTAR, un nom qu'il va falloir connaître désormais tant les parisiens ont reçu d'éloges après la sortie de leur premier EP "From the Gates", afin de mieux les connaître ils ont accepté de répondre à quelques questions.

Bonjour les gars, tout d’abord bravo pour cet EP totalement réussi, pouvez-vous pour commencer présenter le groupe et son histoire :
L. Helheim : La genèse du groupe se situe en 2010 quand j'ai eu l'idée de former un groupe de Black/Death, assez vite Rokdhan s'est joint à moi, puis Celtic plus tard car je tenais à la présence de deux chants pour un rendu plus puissant.
Dans un premier temps le groupe a existé de manière partielle, quelques musiciens se sont enchaînés et on peut réellement dire qu'Ishtar a vu le jour lors de l'arrivée progressive de Lagodas (Batterie), Witart (Basse) et Gott (Guitare) dans le combo début 2012 : le noyau dur de l'époque étant avec moi, Celtic (Chant) et Rokdhan (Guitare).

Quelles sont vos principales influences ?
Witart : Elles sont multiples et principalement inhérentes à chaque membre bien entendu, mais si nous devions parler comme un, cela serait certainement des groupes tels que Dissection, Dark Fortress, Lord Belial ou encore Shining.

L. : Au départ, mon projet était de réunir les deux aspects des deux styles de musique dans lesquels je me retrouvais le mieux. La violence du death et la haine du black pour traduire par le biais d'une musique intense quelque chose qui prend aux tripes et qui parle aux sentiments dans ses nuances les plus sombres et froides.

Quelles sont la thématique et l’imagerie du groupe ?
W : Je pense que le nom même du groupe est assez éloquent, à l'origine du groupe, nous nous sommes inspirés des mythologies babylonienne et sumérienne pour choisir le nom d'Ishtar, la déesse de la guerre, qui collait parfaitement avec notre état d'esprit de l'époque.

L. : Partant de là, on a trouvé plus intéressant de se créer notre propre univers, ainsi que son histoire et ses légendes. On peut ainsi avoir toute la liberté créative que l'on désire.

Pourquoi Celtic n’est-il plus là ? Sera-t-il remplacé ?
W : La décision quant à son départ lui appartient, elle a surpris pas mal d'entre nous. Elle a d'ailleurs été annoncée le lendemain de notre tout premier concert. Pour les raisons, elles lui sont personnelles, mais ce que l'on sait c'est qu'elles sont en partie professionnelles, pour le reste ce n'est pas intéressant.

L. : Les compositions étant faites pour deux chanteurs, on a alors craint qu'elles perdent en puissance, et nous nous sommes effectivement posé la question de savoir si l'on devait recruter un nouveau chanteur. Nous avons finalement décidé de poursuivre avec le groupe inchangé et en fin de compte, avec l'addition de Witart aux chœurs, cela s'avère très efficace !

L’artwork de Geoffrey Ernault est absolument sublime, comment avez-vous bossé ensemble et comptez-vous retravailler avec lui dans l’avenir ?
W : Hahaha on trouve aussi, on a réellement eu de la chance d'avoir l'opportunité de travailler avec lui, on aime vraiment ce qu'il fait et d'ailleurs pour celles et ceux qui sont intéressés par son travail je vous invite chaudement à aller sur sa page Facebook. (Ndlr : https://www.facebook.com/GeoffreyErnault?fref=ts)

L. : Geoffrey est un ami, j'avais déjà vu son excellent travail, mon choix s'est directement porté sur lui de plus il ne s'était jamais lancé dans un tel exercice. Une pochette d'album, c'était quelque chose de nouveau pour lui et on trouve bien évidemment tous qu'il a réussi avec brio. Cela dit dans le futur on espère collaborer à nouveau avec lui, après il est très occupé sur des projets à dimension internationale. Mais il est vrai qu'en ce qui nous concerne on voit mal les choses continuer sans lui, et de son côté il semble plutôt enclin à renouveler cette collaboration.

Les chroniques de l’EP sont toutes excellentes, avez-vous déjà commencé à composer de nouveaux titres ?
W : Cet EP était une première pour certains d'entre nous et cette aventure a changé beaucoup de choses quant à la vision et l'existence du groupe. Nous sommes satisfaits du résultat il est vrai, même si évidemment nous sommes bien conscients qu'avec une expérience supérieure (et de plus gros moyens), nous pourrons avoir un rendu encore meilleur pour nos prochaines productions.

L. : L'entrée en studio a été une expérience éprouvante en effet, avec son lot de pression et de tension et on a tous senti que l'on pourra faire beaucoup mieux dans le futur. C'est pour cela que l'on aimerait cette fois-ci se projeter vers un album, dont le concept ainsi que sa composition sont bien en cours.

Comment se passe le processus de composition ? Y a-t-il un leader ?
W : Les compositions reposent essentiellement sur les talents de Rokdhan, Gott amène également de nouveaux riffs depuis son arrivée, et lorsque l'ossature d'un morceau est définie nous nous réunissons pour que chaque membre apporte ses influences et ses idées, on est plutôt fiers de ce que l'on prépare pour le futur album. Ishtar est plus une démocratie bien que cela apporte son lot de difficultés à s'organiser, ceci dit cela permet à chacun de faire entendre sa voix au sein du groupe, et c'est peut-être cela qui fait aussi notre force.

Y aura-t-il des concerts prochainement ?
W : Peut-être ! Enfin on l'espère, on aspire vraiment à jouer en live, on relance pas mal d'associations mais les réponses se font rares. C'est vrai que c'est assez décevant, j'avais souvenir d'un temps où c'était moins compliqué, surtout sur Paris. Cela dit à l'aube 2014, nous aurons sans doute le plaisir de partager la scène avec un des groupes majeurs de la scène black française mais rien n'est encore confirmé donc restez attentifs l'info tombera bientôt ou ne tombera pas.

L. : Ishtar est clairement un groupe taillé pour le live et on a comme projet d'enrichir la nouvelle setlist avec de nouveaux morceaux, il ne nous manque plus que des opportunités.

Avec qui aimeriez-vous jouer en concert ?
W : Question intéressante, pour la France je dirais Temple of Baal que j'aime beaucoup en Black/Death. Svart Crown sinon, le choix est vaste, au vu de la richesse de la scène Française. Saille je dirais aussi, on aime beaucoup ce qu'ils font.

L. : Tout ce que je désire c'est de voir Ishtar sur des affiches cohérentes, avec le rêve qu'un jour nous partagions l'affiche avec Dark Fortress.

Un dernier mot pour terminer ?
L./W : Merci à vous pour cette interview Vs-Webzine, et si jamais des associations et autres nous lisent qu'ils notent que nous sommes tout à fait disposés à jouer en live.