Nico (Chant) et Pierre (Guitare) - THE ARRS par ..::JU::.. - 5196 lectures
Leur nouvel album "Soleil Noir" sorti en 2012, des changements importants dans le groupe, une tournée française de plus de 100 dates, dont une prestation énergique au Hellfest : c'est plus qu'il n'en faut pour aller embêter THE ARRS un soir de concert.

C’est dans un contexte posé et amical que j’ai eu l’opportunité, que dis-je ! la chance de tapper la discut avec Nico et Pierre, pendant que Stefo tentait désespérément de ressusciter un Imac.
Merci encore à eux pour leur sympathie, pour leur accueil, pour leur concert, et pour tout.




Salut, Ca va ?
Nico : Super, merci.

Vous avez fait une première partie de votre tournée au printemps, là vous enchainez avec la seconde partie, Comment se passe?
Nico : ça se passe super bien ; en fait, on avait commencé à faire quelques dates l'année dernière, avant la sortie de ''Soleil Noir', et on avait repris les concerts en début d'année 2013, et jusqu'au Helffest, en gros.

Vous n'avez pas vraiment arrêté de tourner, en fait ?
Nico : Non, pas trop, c'est clair. On a fait déjà une soixantaine de dates depuis le début de l'année, on est super content de la façon dont ça s'est enchainé
Pierre : Et, en plus, on va terminer par le Persistence tour (NdJU : tournée de 11 dates en Allemagne + Paris, avec TERROR, SUICIDAL TENDENCIES et STRIFE) début 2014, donc c'est vraiment super.
Nico : Ca va nous permettre de bien clôturer la tournée, et comme ça on pourra enregistrer rapidement ensuite...

Woh, enregistrer ? Déjà ?
Nico : Oui, en fait on a déjà commencé à composer, et on a vraiment envie d'enregistrer prochainement. Stefo et Phil sont arrivés pendant la composition de ''Soleil Noir', ils ont dû s'intégrer et s'adapter rapidement à l'histoire du groupe, et maintenant ils sont bien pressés de proposer leurs idées.

Super nouvelle, ça !!
Et la seconde partie de tournée, ça se passe bien ?

Pierre : oui ça se passe super bien. Dernièrement, on a joué en Belgique, au Rock or Ride Fest, avec les potes de BUKOWSKI, et AGNOSTIC FRONT, c'était très sympa.
Et les dates en France se passent bien aussi globalement, le public répond présent, et oscille entre 200 et 100.000 personnes ... (rires)


Bon, désolé pour le coup du Hellfest, on avait fait 1 interview au bar Vip (avec Pierre, Stefo et Phil), mais les basses de la Mainstages étaient vraiment trop fortes! Interview impossible à retranscrire...
Petit retour sur votre séjour à Clisson : ce n'est pas la première fois que vous veniez au Hellfest ?
Pierre : C'était la 3ème fois, enfin deux au Hellfest, et une fois au Fury Fest. Au Fury, on n'était pas sur l'affiche par contre, on avait effectué un remplacement de dernière minute…

Et cette année, alors, vous en avez pensé quoi, de votre prestation au Hellfest ?
Nico : Oui, bon c'est vrai, c'était tôt, c'était dimanche... On était là aussi grâce à notre tourneur... Mais avant tout, c'était super pour nous de faire la Mainstage !
Pierre : C'était super cette expérience pour nous, de jouer sur la grande scène. C'est un peu le prestige d'être sur la mainstage. Avec en plus 3 groupes français sur les mainstage cette année, THE ARRS à côté de GOJIRA et les MASS, c'est tout de même génial !
Nico : C'est vrai qu'on a joué tôt (10h30), et on se pose toujours la question de savoir comment on sera physiquement. Et ça s'est super bien passé, le public était bien présent, et à fond, surtout pour 10h30

Ouais c'est clair qu'il y avait du monde ! Plus que la veille à la même heure en tout cas (pour SKINDRED)
Nico : Oui carrément, avec 3000 personnes à 10h, et les gens ont suivi, nous on était super content !!

Vous avez une sacré patate sur scène, c'est un peu l'un de vos atout. Question conne, mais, est-ce que vous vous préparez, physiquement, avant de monter sur scène ?
Nico : C'est variable, depuis qu'il y a les deux nouveaux, il y a plus de sport dans le groupe, enfin c'est surtout eux qui en font
Pierre : Moi je me prépare, je fais des pas chassés... (rires) Non, pas trop de préparation, en fait. On devrait, mais bon...
Nico : Il y en a certain d'entre nous qui s'échauffent les muscles, s'étirent, Stefo fait pas mal de sport donc ça nous motive un peu, parfois.
Pierre : Stefo force Phil à le faire, normal, c'est un bassiste, il est soumis (rires)



Donc année chargée quand même pour THE ARRS, le Hellfest, et un peu plus tôt la première partie de MASS HYSTERIA à l'Olympia. Comment cela s'est passé, avez-vous juste bénéficié d'un coup de pouce de votre label ?
Nico : MASS, on les connaît depuis longtemps. On a un profond respect mutuel pour nos prestations scéniques, le public est super réceptif, on a un peu le même public aussi. Sans compter qu'on est effectivement sur le même label, donc ça coulait un peu de source qu'on se greffe sur cette date, et ça tombait aussi bien car on était en pleine promo de notre nouvel album.

Et jouer sur une scène pareil, ça change pas mal du Brise glace et des plus petites scènes ?
Nico : L'Olympia, c'était extra ! On a toujours eu la chance d'avoir divers opportunités, de jouer sur différents types de scènes, de passer du club aux plus grosses salles. On aime bien tous les types de salles, c'est super aussi de se faire plaisir dans des plus petites salles bondées, avec une ambiance de fou.

Est-ce que vous arrivez à vous faire plaisir sur les grosses scènes de festival, comme vous pouvez le faire dans des clubs ?
Pierre : C'est vrai que ce n'est pas pareil, on n'a pas la même proximité, mais surtout on est plus dans le speed en festival, et ça passe super vite. C'est comme à l'Olympia, on joue 30 minutes, ça passe très vite, on a un peu moins le temps d'en profiter, mais c'est aussi très sympa.


Je voudrais revenir un peu sur tout ce que vous avez vécu depuis 1 an environ...
Entre votre signature sur VeryCore, la sortie de ''Soleil Noir', le départ de Paskual et Jérôme, l'arrivée de Phil et Stefo...
Nico : C'est clair, pas mal de changements... L'arrivée de Stefo et Phil a vraiment apporté un nouveau souffle, ce sont des gars qui vont de l'avant, et qui ont permis aussi de mettre la barre un peu plus haute pour THE ARRS. On a retravaillé notre visuel, on a sorti 4 clips, on a fait de belles rencontres...

Tu penses que ces changements ont rendu THE ARRS plus fort ?
Pierre : C'est surtout un souffle nouveau.
Nico : C'est vraiment différent. On regrette Paskual pour tout ce qu'il est, si on avait 3 guitaristes aujourd'hui ça serait terrible ! Et ça serait un sacré bordel… Mais l'arrivée de sang neuf a permis aussi au groupe d'avancer.

C'est la symbolique qui se cache derrière le titre de l'album, ''Soleil Noir' ?
Nico : Oui, un peu. Le titre de l'album vient d'un morceau : ''Paranoïa'. Avec Stefo, on a passé du temps à relire tous les textes et trouver un titre significatif. Et c'est vrai que le Soleil symbolise le côté cyclique, les éclipses, c'est tout à fait le thème de la renaissance, et on trouvait effectivement que ça collait bien à cet album et au contexte.

Globalement, ça a donné quoi la promo de ''Soleil Noir', en termes de retours ?
Nico : On a été agréablement surpris, on flippe toujours un peu quand on sort quelque chose. Les retours ont été assez unanimes dans la presse spécialisée, soulignant un peu le côté ''Best of live' de tout ce qu'on a fait sur nos 3 premiers albums, avec des influences plus modernes, un son plus lourds. Stefo et Phil, qui sont fans de nos 2 premiers albums, ont apporté ce côté direct, cette énergie qu'on retrouve en live.
On n'avait plus trop de recul... Sur ''Heros/Assassins' on était plus parti sur quelque chose de plus théâtral, où on avait envie d'explorer des choses plus mélodiques, et eux nous ont remis dans le côté HardCore.

Ca ne doit pas être facile, effectivement, quand on joue ensemble depuis plusieurs années, d'essayer de se renouveler. C'était un souhait, d'ailleurs ?
Nico : Oui oui, carrément. D'ailleurs, tous nos albums ont des thèmes un peu différents, signe de cette recherche de changement.
Pierre : Mais, ça n'a pas été évident au départ, musicalement, et même sur scène ; avec deux membres qui changent, on se cherche un peu au début. Il a fallu du temps pour qu'on soit à l'aise.
Nico : Stefo vient du DeathCore, et il a proposé un nombre incroyable de riffs au départ. Et effectivement, ça nous a aidé à se renouveler, il a fallu un peu temps pour que ces idées nouvelles s'adaptent à l'univers de THE ARRS, mais ça s'est fait tout naturellement au final.

Vous avez signé avec VeryCords, je le disais. Comment ça se passe avec eux, en terme de répartition des rôles (promo, comm', etc) ?
Nico : En fait, on est en licence avec eux. Donc ça signifie qu'on on a pris en main toute notre comm', et tout ce qui est management. C'est Mika, l'ancien patron de CustomCore, qui nous manage, notamment quand on a des questions juridiques, des dilemmes avec le label.
Pierre : VeryCords s'occupe essentiellement de la distribution ; ils font quelques trucs en terme de promo, mais on en fait aussi de notre côté.
Nico : Tout ce qui touche aux réseaux sociaux, aux clips, aux affiches ou aux visuels, c'est nous qui le gérons complètement.




Tu parles de réseau social justement ; on y trouve un peu de tout, et souvent tout le monde qui donne un peu son avis sur tout… Vous êtes sensibles à tout ce qui peut se dire sur le groupe ?

Pierre : Mouais, il faut trier un peu, c'est comme sur les Webzines... (sourires)

Nico : Il y a un peu de tout. Globalement, nous on fait notre promo, on file les infos, après les gens pensent ce qu'ils veulent. C'est rare quand même qu'on vienne te critiquer sur ta page.
Et à l'inverse, ça fait toujours plaisir de recevoir des commentaires, et d'y répondre.

Chacun répond, il n'y a pas une seule personne qui gère le site du groupe. On participe tous, on n'a pas de taboo, et on se prend pas la tête au final. On essaye d'être assez réactif, globalement, et même si parfois, il y a des critiques gratuites, ça nous passe un peu au dessus...


Un petit mot sur tes textes, Nico : Outre leur qualité, ils sont également tributaires de l’identité de THE ARRS. Où puises-tu tes idées ?
Nico : mon influence littéraire, elle est surtout issue du 19ème siècle, j'ai lu beaucoup de poésie. Là, je me mets à fond dans les polars, les thrillers, des trucs plus romancés. Mes influences changent, tout ce que j'aime participe à m'inspirer : le ciné, la télé, les films gores...
Sur les 3 premiers albums, les textes étaient très introspectifs, plus tirés de mes expériences personnelles. Alors que sur ''Soleil Noir', je me suis plus inspiré de contes, d'histoires, de fables.

J'avais aussi cette impression, sur le dernier album, mais avec le sentiment d'y retrouver régulièrement des analogies, des parallèles plus personnels en filigrane...
Nico : Oui tout à fait. L'aspect fiction est une dominante, une influence plus marquée, mais il y a toujours ces deux calques, l'un imaginaire, et l'autre forcément ancré sur mon vécu et mes sentiments.
Sur le prochain album, j'aimerai vraiment partir encore plus sur de la fiction, mais plus dans l'assurance de soit, moins dans la plainte, un truc plus ''reposant'…

Et tu n'as pas peur de faire évoluer ton style, qui fait partie intégrante de l'identité du groupe ?
Nico : Non, pas de risques, j'ai mon style d'écriture, ça changera jamais vraiment. Même si sur ''Authentique Indignés', par exemple, je me suis amusé à changer vraiment de style... Musicalement le titre est plus HardCore, et le texte tranche complètement avec ce que j'écris d'habitude, avec des mots crus et aucune métaphore.

Et sur ce titre, justement, pourquoi cette virulence des mots, d'un seul coup ?
Nico : Parce que j'avais envie de dire "MERDE". On avait aussi envie d'un texte que tout le monde comprenne du premier coup, tout simplement.
Avec les autres textes, personne ne comprend le sens des chansons à la première écoute. Il faut un peu de temps pour les digérer, décrypter ou se les approprier. C'est ça qui est sympa aussi, mais là, oui j'avais envie d'un texte direct et cru.
Pierre : Comme tu le disais, le chant fait vraiment partie de l'identité THE ARRS, et les gens en général sont vachement touchés par les textes de Nico. Je pense que ça participe aussi à fidéliser le public.
On voit parfois des gens qui se sont fait tatouer des phrases de Nico, parce que ça les a touché d'une façon ou d'une autre, et les gens viennent nous parler des textes aussi, les interprétations sont différentes, c'est ça qui est vachement sympa.

Et entrer en contact avec quelqu'un qui prendrait le temps d'étudier tes textes, et de proposer une sorte d'analyse, comme Robert Culas et Camion Blanc ont fait avec ceux d'OPETH, t'en penserait quoi ?
Nico : Si y'a une boite d'édition qui veut éditer mes textes, je suis preneur... (rires)
Non, mais ça doit être intéressant, c'est sur. Pourquoi pas, ça serait une expérience intéressante, d'être en contact avec quelqu'un comme ça, et de voir sa perception des textes...

Comment tu fonctionnes pour écrire, tu pars d'une idée, d'une trame générale ?
Pierre : La légende veut qu'il s'enferme dans une grotte, dans le sud de la France... (rires)
Nico : Haha, ça c'est parce que je suis parti deux mois à Marseille, et que j'ai écrit la moitié de l'album comme ça, mais comme je ne leur donnais aucune nouvelles, ils se posaient quelques questions.
En fait ça vient un peu comme ça, j'écris plein de phrases, et je reviens dessus plus tard. Puis ces phrases me font penser à d'autres trucs, je les retravaille, et je mets ensuite différentes idées en corrélation. Les textes sont très rarement écrits d'un seul jet.
J'écris beaucoup, d'une façon générale.


Vous avez réalisé 3 clips pour des titres de Soleil Noir...

Nico : Oui, c'était un peu l'idée qu'on avait avec ''Soleil Noir' : Essayer d'être plus sur le visuel. Faire des clips, être plus dans le concret.
Avant d'écrire les textes de l'album, on avait déjà cette idée en tête, donc c'est aussi pour ça que je suis parti sur des thématiques plus imaginaires, avec une histoire. De cette façon, tous les morceaux sont ''clipable', chaque chanson fait partie d'une histoire.

Et en terme de réalisation, de scénario pour les clips, comment ça se passe ?
Pierre : Nico s'implique beaucoup dans la scénarisation des clips, il a beaucoup d'idées au niveau des scénarios, et de la transposition des textes en vidéo.
Nico : Après, ça dépend un peu. ''Mon Epitaphe', par exemple, c'est Ronan Lagadec qui l'a réalisé, il a déjà fait des tonnes de clips, Metal ou pas. On avait déjà pas mal réfléchi à ce qu'on voulait, en terme de ''scénarios', très axés sur les clichés, les églises ; on a demandé à Ronan ce qu'il pouvais nous proposer avec ça. Il nous a juste dit qu'il s'occupait de trouver les lieux pour filmer, et ça c'était la surprise complète, c'était vraiment nickel.

Vous aimez bien, cette expérience de tourner des clips, re-filmer plusieurs fois certaines scènes, tout ca.. ?
Pierre : Oui c'est assez sympa, surtout qu'on est entre nous, donc on s'amuse vraiment. Certains clips étaient un peu plus galère à tourner que d'autres, mais franchement globalement ça s'est super bien passé.
Celui qui était vraiment cool, c'était notre dernier, ''Du Berceau à la tombe', c'était la folie..!
Nico : Pour celui là, c'est Steven Liszka qui nous a contactés, car il avait envie de travailler avec nous. Il a eu Oscar et César pour ses effets spéciaux (NDJu : sur le court métrage Logorama). On lui a proposé de choisir la chanson sur laquelle il voulait faire un clip. Il a choisit ''Du berceau à la tombe', et il a improvisé toute la réalisation.
Le résultat est terrible, avec des effets spéciaux à la Transformer, c'est vraiment excellent.
Pierre : Petite anecdote, On a failli ne pas le tourner ce clip, car on avait un jour de repérage la veille, et il tombait des cordes. Le temps prévu le lendemain était tout aussi pourri, et pourtant le matin, on s'est retrouvé avec un superbe soleil.
Nico : Steven a fait un super taf, il a utilisé des images qu'il avait filmées un peu partout dans le monde, et a monté le clip en alternant avec toutes les scènes filmées dans le désert avec nous. C'est un sacré boulot, et on en est super fiers. Et on a déjà vu avec Steven, pour écrire un titre du prochain album qui sera spécialement dédié pour réaliser la suite de ce clip.
Pierre : Et il parait d'ailleurs que pour faire des boules de feu, c'est super long en fait… (rires). On peut dire que ce clip, c'est un peu The Arrsmaggedon...(rires)

Question un peu bête, mais ça doit couter un max, de faire un clip pareil.. Qui finance, quand c'est comme ça ?
Nico : Un peu tout le monde, haha. Le label nous soutiens beaucoup, et on a aussi quelques partenaires, comme Jagermeister. Et on met aussi la main à la patte...

Petite question sur vos séjour en studio, comment se passent les phases d'enregistrement ?
Pierre : ça dépend des périodes, en fait on n'a plus la même façon de composer qu'au moment des deux premiers albums. Au départ, on composait surtout en répèt. Ca partait souvent très simplement, avec deux riffs qu'on avait trouvés avec Nico, puis on improvisait un peu en répèt'. Les idées venaient comme ça.
En ce moment, c'est différent, on bosse pas mal avec Stefo, on compose tous les deux beaucoup de riffs, puis on partage, on les retravaille, on les tris, puis on met la batterie ensuite par-dessus. C'est plus un mode de fonctionnement ''home-studio'.
Nico : Pour le studio, on a la chance d'être entouré de Fred Duquene, il soutient le projet depuis longtemps, et on est toujours restés entre 1 mois et 2 mois en studio. On aime bien prendre notre temps aussi. Mais quand on arrive en studio, on a environ 90% de l'album qui est écrit, on garde ensuite le temps en studio pour finaliser, faire les arrangements, aller plus dans le détail…


J’ai beaucoup aimé le système que vous aviez mis en place à la sortie de ‘Just Live’ en 2010...



Avec une partie ''Heros' et un DVD à acheter à un prix choisit par le fan, et une partie ''Assassin' avec le téléchargement gratuit du DVD. Avec le recul, vous en pensez quoi ?
Nico : On en est super content, et super fier ! C'était top. Et on a été les premiers à le faire dans ce style, donc on est content d'ouvrir la voie...

Est-ce vous pensez que cette approche pourrait être appliquée à la sortie de votre prochain album par exemple ?
Pierre : Hum... moi, je ne pense pas. C'était bien approprié avec un DVD Live, mais c'est plus risqué pour un album. Puis ça dépend beaucoup de l'équipe, du label ou du manager qui est prêt à se lancer dans un truc comme ça.
Nico : Ah bah, c'est clair que si on peut le faire, on le fera ! Après, ça dépend de beaucoup de choses, il faut déjà trouver les gens et la boite de prod' qui accepte de se lancer là dedans.
Il faudrait aussi trouver des bénévoles comme cela avait été le cas sur ''Just Live', car ça coute tellement cher à produire ce genre de truc, que s'il n'y a pas les gens qui suivent, et surtout le manager ou la boite de prod' qui gère l'intégralité du truc, ça risque d'être vite compliqué…

Et les sites de financement par les fans, appelés crowdfunding, vous en pensez quoi ?
Nico : Ouais c'est une alternative intéressante. Le truc qu'à fait KLONE pour financer sa tournée, pourquoi pas.
Dans notre cas, pour l'album par exemple, ça dépendra déjà de la structure qu'on a avec nous, si on est suivi par un label ou si on part en autoprod', l'approche n'est pas du tout la même.

En parlant d'auto-prod, on voit de plus en plus de groupes qui optent pour cette approche, par choix, par conviction ou par absence de soutiens d'un label… Comment voyez-vous (ou imaginez vous) l'avenir des labels ?
Nico : C'est comme tout, les labels ce sont avant tout des rencontres, des expériences. Il y a des gens derrière un label, avec souvent des affinités...
Que tu fasses de la peinture ou de la musique, il y aura toujours des gens derrière, des passionnés ou des gens motivés. Même si dans la musique, c'est plus basé sur un schéma économique, et le label va surtout essayer de ne pas perdre de fric. Après ils savent aussi où ils mettent les pieds, il y aura toujours des gens motivés et impliqués pour gérer un label.

2013, ça fait quasiment 15 ans de carrière pour THE ARRS...
Nico : Oui, enfin, ça pas vraiment 15 ans de carrière en fait, ça fait 15 ans qu'on a commencé la musique, plutôt .. ! On a trouvé le nom du groupe avant d'apprendre à jouer de la guitare... (rires)
Pierre : Au début, c'était surtout de l'entrainement, dans ma chambre, on apprenait à jouer avec des reprises… C'est un peu flou, les débuts du groupe.
Nico : On s'est professionnalisé vraiment en 2003, après la première démo. On peut dire qu'on a 10 ans de carrière.

Et quand vous regardez en arrière, et tout ce que vous avez accomplit, vous vous dites quoi ?
Nico : on est... super content, on est toujours content d'en profiter.
Pierre : Je trouve ça beau. On est fier, forcément, mais c'est surtout une belle histoire. Des regrets, des gens qui sont partis, mais aussi des supers souvenirs
Nico : Le principal regret, c'est sur, c'est le départ de Paskual, mais on est entourés de potes, de gens bien, et c'est super comme histoire

Et pour le futur, vous m'avez déjà parlé du Persistence Tour (avec Terror et Suicidal Tendencies), de l'enregistrement à venir de votre nouvel album. Est-ce que vous avez des souhaits particuliers, l'envie de réaliser autre chose de particulier ?
Nico : Moi j'aimerai bien sortir un best-of de nos 4 albums, avec une distribution européenne. Pour voir un peu comment les gens le prendraient, ou réagiraient...
Pierre : Et le Persistence Tour, pour nous c'est déjà une superbe expérience qui se concrétise !
Nico : C'est clair, une tournée européenne de 15 dates, avec des groupes comme ça, c'est une superbe opportunité pour nous, c'est un truc qu'on n'a encore jamais fait...
Pierre : On est sur une super dynamique de travail en ce moment, avec le groupe, donc on veut en profiter, pour écrire et enregistrer, pour tourner...
Nico : Et on voit que le Metal français est en train de bien s'exporter, de se faire connaître, grâce à certains groupes qui ont ouvert la porte à l'étranger.
Et c'est positif, comme ça les groupes français ont aussi compris qu'il était possible de s'exporter, et de pouvoir jouer ailleurs qu'en France, et dans des conditions qui souvent meilleurs à l'étranger...
Pierre : c'est vrai qu'on est plutôt chanceux, on tourne beaucoup en France, et souvent dans des supers conditions, mais c'est clair qu'il y a plus de structures et de possibilités dans d'autre pays européens.

Super, merci beaucoup à vous deux de m'avoir reçu ici, et de m'avoir accordé de votre temps !
Pierre : Merci à toi !
Nico : Merci c'est top, et bon courage pour retranscrire (rires)



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