A l'occasion de la nouvelle sortie de l'EP "Ink", VS-webzine et Send The Wood vous proposent un track by track de cet opus


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Titre de l'album : INK
C. : Le choix du titre de l'album est venu grâce aux ébauches d'artwork que Stan W decker avait commencées à nous présenter.

Ink nous paraissait représenter le groupe au mieux, dans le sens où l'encre 'ink' se propage et peut devenir indélébile comme lors d'un tatouage. C'est également dans une logique propre au groupe de créer un lien entre tous les titres, comme si la globalité du EP était une encre sonore qui rentre dans le crâne et qui par la suite reste en tête.

O. Hormis la symbolique, on aimait l'idée d'avoir un titre court en opposition au nom du groupe.



Artwork :
C. : La pochette de l'album est composée de différentes parties de nos corps, principalement les visages. Nous avons fait une séance photo avec Peggy Cremin et ensuite nous avons transmis à Stan-w Decker les éléments. Nous voulions un artwork assez fouillé et qui laisse à chaque personne qui regarde la pochette la possibilité d'avoir sa propre interprétation. Ensuite, il m'arrive encore maintenant de regarder l'artwork et d'envoyer un mail en disant "stan tu m'as encore bluffé en mettant tel ou tel élément dans l'artwork". Nous avons eu de la chance de collaborer avec quelqu'un qui a vraiment su exprimer visuellement nos idées.

O. Il y eu un vrai travail de recherche avec Stan. On voulait un patchwork humain. Un assemblage distordu de chacun qui forme une entité.

Production / Studio :
C. : Le choix du producteur a été assez simple, j'ai collaboré avec Cyd Chassagne de Magoa sur l'album de Withinsane où l'on a partagé le chant, ensuite de jack daniels en jack daniels on a sympathisé.
Cyd a écouté In the guise of men et a émis le souhait de produire le 6 titres du groupe, la suite a été positive et cette expérience a été riche d'enseignement pour tous. Une bonne collaboration. Edgard Chevallier du LTPSTUDIO a masterisé Ink, et franchement la combinaison avec Cyd pour le Mix et Ed pour le master était une évidence.
L'ambiance du studio, pour ma part lol j'ai été violé pendant 3 jours, mais grâce à Olivier, j'ai gagné 10 ans d'expérience.

O. Tout s'est très bien passé. Cela a été intense et Psychotique. Mais, comme pour tous ceux qui connaissent , ce qui se passe en studio reste au studio... Pour certain, l'internement n'était plus qu'une question d'heures...



Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
C. : j'écoutais pas mal Tool, toute la discographie, le dernier Klone, Amenra, One way mirror, John Zorn. Je lisais Le Dernier Templier,de Giacometti et Ravenne.

O. Pour ma part , je n'écoute et ne lis rien en phase d'enregistrement. Je suis uniquement concentré sur le travail et son avancée.

Peut-être à tort, mais j'ai besoin de suivre toutes les étapes de la construction du disque et m'assurer, et sûrement me rassurer, sur ce que j'entends.
Aussi ma seule activité pratique en studio est la marche, je parcours des kilomètres sur une surface de 2m2.
Il est vrai que j'ai énormément de mal à rester assis et Cyd pensait qu'il y aurait une tranché derrière lui après la fin de l'enregistrement.


Track by Track :
1. Suicide shop.

O. Au départ, cette chanson devait s'inscrire dans l'esprit de Duality de Slipknot mais je crois qu'il y a eu un twist d'encéphale à un moment dans mon processus d'écriture...:).
Pour le texte je laisse l'auteur s'exprimer...
C. Le texte est basé sur l'idée amusante de Jean Teulé, qui a écrit un livre désopilant, Le Magasin des suicides. En fait, ce texte vante de manière cynique le choix de la mort libre comme commerce. Un délire en somme.


2. Violent overthrow

O. C'est une chanson d'amour comme son titre l'indique . J'ai une affection particulière pour le break de fin, qui fonctionne plutôt pas mal en live...
C. c'est un texte qui est révolté contre les idées reçues et l'aspect normalisé de la vie actuelle, avec le système Oligarchique mis en place.


3.Drowner

O. La chose intéressante sur ce titre est que le riff d'intro date d'une vingtaine d'années et doit être un des premiers que j'ai composé, et gardé...

C. le morceau le plus fou de l'album niveau texte, il évoque juste une soirée où un mec n'est pas invité et le pauvre mec manque la soirée de l'année. Le pauvre. Un truc assez fun et dérangeant.


4. Sale paradise

O. C'est un titre un peu plus récent qui s'inscrit dans un univers assez torturé.

C. Le texte est amusant, il mélange deux aspects, un homme perdu tel le bourbon kid qui est un des héros que j'ai le plus apprécié dans les livres sans nom. Sale paradise est l'alter ego de Jack Kerouac dans son livre Sur la route, et le refrain est simplement le titre d'un livre que Kerouac et Burroughs ont écrit ensemble "And the hippos boiled in their tanks"
Donc un clin d'oeil littéraire fort.


5. Bleu lethe

O. Une structure relativement standard comme Drowner et Violent.
Je suis très friand des changements de débits dans une structure très courte, qui donne des effets surprenants, il me semble.

C. Ce texte est très métaphorique, sur ce que les personnes se font les unes aux autres, sur l'attraction de personnes par rapport à d'autres. Sur la manipulation déguisée et perverse.


6. Dog to Man transposition.

O. Un morceau qui au départ ce voulait dans un esprit proche de Muse, mais bon encore une fois, cela ne s'est pas passé comme prévu.
Le pont final est un régal à jouer en live, c'est souvent à ce moment que mon cerveau drop et finit en vrille, emportant un peu tout sur mon passage.... Mais je fais des efforts...

C. Ce texte évoque la tragique histoire d'une jeune Autrichienne que son père a gardée enfermée dans un placard, avec qui il a eu des enfants et le côté sordide de l'enfermement