Nous avions déjà fait la connaissance de Stux Daemon en 2011 lors du dossier que nous avions réalisé sur le metal au Botswana. Nous sommes donc ravi de retrouver le musicien pour qu'il donne de ses nouvelles et pour qu'il nous parle du petit dernier de son groupe "Intellectual metamorphosis".

Salut les gars ! Est-ce que vous pouvez vous présenter pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas ?

Salut mec ! WRUST est composé de moi-même (Stux Daemon à la guitare et au chant), de Lawd Master à la batterie et de Ben Phaks à la basse (ndlr : Eh oui, Stux est parfois assez succinct dans ses réponses).

La dernière fois que nous nous sommes parlés, c'était en 2011. Quoi de neuf depuis cette époque ?

Beaucoup de choses ont changées depuis 2011 ! Nous avons passé la plupart de l'année 2012 à écrire la musique de "Intellectual metamorphosis" et à l'enregistrer. Si mes souvenirs sont bons, nous avions 18 chansons au total mais seulement 13 ont fini sur l'album. Nous avons eu aussi, hélas, de très tristes moments où nous avons perdu des amis et des membres de nos familles.

Votre nouvel album "Intellectual metamorphosis" est sorti depuis quelques mois. J'imagine que vous en êtes content ?

Oui, nous sommes contents et très fiers de "Intellectual metamorphosis" que cela soit au niveau de la musique, du riffing ou des paroles. Au départ, le concept initial et le titre en lui-même signifiaient beaucoup pour nous. Nous essayons dans cet album de parler des difficultés qui peuvent se poser avec la religion, la politique de notre pays, le mysticisme Africain, l'amour et la haine.

Est ce que tu peux un peu nous parler de l'enregistrement de ce nouvel album et peux-tu nous dire si vous vous êtes sentis progresser par rapport à ce que vous aviez fait avant ?

Oui, musicalement nous avons grandi. Ce n'est d'ailleurs pas tellement en terme de technique ou de vitesse d'exécution que je trouve que nous ayons progressé mais plutôt dans notre capacité à arranger les chansons. Nous avons essayé de composer des structures simples avec des riffs groovy, catchy et faciles à retenir. On voulait que nos riffs et nos chorus attrapent l'auditeur en le cramponnant. En ce qui concerne l'enregistrement de l'album, il a été enregistré aux SD Studios et mixé et masterisé par M. Jared Gunston aux Redroom Studios en Afrique du Sud.

Comment est la situation politique actuellement au Botswana ? Toujours dur pour un groupe de Metal comme WRUST de continuer son chemin ?

Well... la situation politique au Botswana ne fait qu'empirer... et on dirait que cette décrépitude amuse les gens... Les lois sont strictes et en ce qui nous concerne nous n'avons aucun lieu pour nous. Le Metal est toujours une denrée rare ici et la situation va de mal en pis. Mais bon, on tient le coup et au final c'est nous qui prévaudrons sur les autres !

Est ce que tu as entendu parler de ce film Death Metal Angola ? Si tu l'as vu, qu'en as tu pensé ?

Alors pour être honnête avec toi, j'ai vu le film... mais j'avais vraiment la tête ailleurs quand je l'ai vu... je me le re-matterai donc en son temps ! Par contre, j'ai entendu dire par ceux qui l'ont vu que c'était un bon film et que cela pouvait ouvrir des portes aux groupes de Metal Africains.

Tu peux nous donner des nouvelles d'autres groupes Botswanais comme METAL ORIZON ou OVERTRUSTED ?

Actuellement, pas mal de groupes de chez nous n'ont rien enregistré depuis quelques temps. Et parmis ces groupes il y a STANE, ALIVE AND BOLDER, OVERTHRUST, EMUDA, SKINFLINT et METAL ORIZON...

Est-ce que tu penses qu'un jour, WRUST mixera la musique Africaine au Death metal ? Je dis ça parce qu'on peut entendre dans 'The day of Sacrifice' and 'Caress the soul' des introductions avec des sonorités de musique Africaine ?

Well, avant toute chose, nous ne nous considérons pas vraiment comme un groupe Death Metal bien que nous ayons des chansons typées Death. Nous nous considérons plutôt comme un groupe de Metal essayant d'embrasser tout ce que ce style a à offrir. Ceci dit, et comme tu le dis pour les chansons 'The day of sacrifice' et 'Caress the soul', nous nous inspirons et nous continuerons à nous inspirer de la culture Africaine. C'est dans les rythmes Africains, les percussions ou le mysticisme que nous puisons la majorité de notre inspiration mais nous restons un groupe de Metal et nous jouerons toujours des riffs de guitare bien sanglants sur des paroles brutales et haineuses... (rires)

On dirait que l'Afrique inspire plus les Metal Heads que dans les années 90 où j'entendais très peu parler des liens entre l'Afrique et le metal. Il y a eut le coup de projo sur le Metal au Botswana mais aussi par exemple des artistes Français comme YELE SOLMA qui ont pu parler du vaudou dans leurs œuvres. Tout récemment aussi, il y a ce documentaire "A band called Death" réhabilitant un groupe de musiciens noirs de Detroit précurseurs du punk rock avant la vague New-yorkaise et bien sûr avant les Anglais. Que penses tu de tout cela ?

Malheureusement je n'ai jamais entendu parler du groupe dont tu parles (YELE SOLMA) pas plus hélas que ce groupe de musiciens de Détroit. J'aimerais voir plus de ces documentaires afin de pouvoir me faire une bonne opinion, c'est pas toujours évident à trouver mais j'adore tous ces trucs. J'avais vu le film sur ANVIL et j'avais vraiment aimé. Mais puisqu'on parle de DEATH, le groupe de Chuck est et restera mon groupe préféré de tous les temps ! Quel groupe... Wow !!!

Est-ce que tu as un dernier mot pour les lecteurs de VS ?

Tout d'abord mec, merci pour l'interview et bien sûr, le bonjour à tes lecteurs ! WRUST vient de terminer une petite tournée en Italie qui a été absolument énorme ! Nous avons aussi shooté une vidéo pour notre chanson 'Hate'em all' qui est disponible sur notre YouTube channel : Youtube WRUST. Maintenant, on voudrait tourner en Afrique dans des pays comme le Kenya et l'Angola. A bientôt en tout cas les mecs !