JB (chant/guitare) - SVART CROW - PROFANE par SKAY - 5081 lectures
Interview téléphonique réalisée le 6 mai 2013.




On va commencer par parler du nouvel album. C’est un album qui mérite beaucoup d’écoutes. Je l’ai trouvé plus complexe et moins abordable que le précédent. Est-ce que c’est une orientation que vous avez réfléchi ?

Ce n'était pas forcément réfléchi, mais quand on a commencé à le composer, on s'est rendu compte que les morceaux étaient un peu plus longs, plus complexes. Un peu comme sur le premier album, il y a plus de riffs. Et du coup, sur Witnessing (ndlr l'album précédent) les structures étaient un poil plus simple, donc ça passait un peu mieux. C'est un album qui est assez dense, assez riche, qui mérite pas mal d'écoutes pour être vraiment apprécié à sa juste valeur.


J’ai trouvé les influences moins facilement décelables que sur le précédent. On avait parlé en 2011 au Hellfest, je trouvais les influences IMMOLATION audibles. Là, les influences black metal et death metal sont vraiment bien intégrées, c’était quelque chose que vous cherchiez ?
Oui, parce qu'à chaque album on affine notre patte, on se trouve, on se cherche surtout mais on se trouve. On arrive à un degré de maturation. Etape par étape, les influences sont un peu plus digérées et moins identifiables. Donc oui, c'est voulu et c'est tant mieux finalement. Ca fait quelque chose de beaucoup plus personnel, on commence à se dire qu'on a enfin notre style, donc c'est une très bonne chose.


Comment s’est passée l’écriture de cette album ? Tu m’avais dit que l’arrivée de Nicolas (Müller, batterie) vous avait donnée envie de recomposer. Est-ce qu’il a eu un rôle dans l’écriture de l’album, ou est-ce que tu es toujours un dictateur ?
(rires) En fait on a une méthode d'écriture qui est bien rodée, à savoir que je compose vraiment une grande partie de la musique tout seul, au calme. J'ai besoin de me retrouver tout seul et d'apporter mes idées, qui représentent vraiment ce que j'ai en tête. J'ai du mal à juste montrer des bouts de riffs, je trouve que ça ne reflète pas vraiment l'idée qui est à la base et ce n'est pas possible d'exploiter à 100% une idée comme ça. Du coup je compose de mon côté, mais pour cet album, c'est Clément, le guitariste qui s'est beaucoup investi dans la composition. Dès que j'avais des riffs, je lui ais montré, il a fait pas mal d'arrangements, composé pas mal de bons riffs. Et ensuite on a callé la batterie ensemble avec Ranko (Nicolas Müller), donc il est vrai qu'il a apporté une belle fraicheur, beaucoup plus d'options aussi. Avec Gaël (Barthelemy, précédent batteur), on pouvait déjà faire des choses très brutales, mais avec Ranko on peut aussi faire ces choses brutales, mais dès que le tempo se ralentit, il a vraiment une super frappe, donc ça élargit pas mal les possibilités. On a finalement plus composé en fonction de Ranko en connaissant ses qualités.



Il y a un morceau qui m’a marqué dans l’album, c’est Venomous Ritual, qui est clairement instrumental, très incantatoire. Je trouve d’ailleurs qu’il reflète bien l’album, il est très rampant, il monte en puissance, un peu comme tous les morceaux. Est-ce que ça vient du concept de l’album qui est un peu particulier ?
Je dirais oui et non. Ce morceau là, c'est déjà avant tout un gros trip que j'avais envie de me taper depuis pas mal de temps. Je suis un gros fan des albums de NEUROSIS comme Through Silver in Blood et tout ce délire là, très tribal, très incantatoire. C'est super noir mais en même temps il y a quelque chose de très rituel. Et en même temps j'aime beaucoup tout ce que fait JARBOE par exemple. Ce sont des groupes que j'écoute depuis très longtemps et j'avais jamais trop pensé à les ajouter parmi les influences de SVART CROWN, et au fur et à mesure, il y a des petits bouts qui sont pris de groupes comme ça et qui pimentent un peu notre sauce. On en revient à ce que tu disais sur la question précédente. On avait vraiment envie d'aller plus loin à ce niveau là. Il faut aussi savoir que ce morceau-là fait parti d'un triptyque. On peut voir les trois morceaux de fin comme un seul et même morceau car on reprend quelques thèmes sur chaque titre. Ce triptyque de fin est basé sur le concept de la purge. Ce premier morceau c'est l'incantation, tout le rite et l'absorption de substances. Le second, Ascetic Purification c'est le trip, on est plongé en plein chaos. C'est un morceau très furieux dans l'esprit limite punk-hardcore, ça va à fond. Et après on a le dernier morceau, qui est Revelatio, c'est la révélation, quand on ouvre les yeux sur le monde qui nous entoure et c'est le morceau qui clos l'album, toujours dans des thèmes post-apocalyptiques, un gros délire de fin du monde. C'est donc dans cet esprit que ça a été composé, là c'est le thème qui est venu en premier, et la musique après, avec l'envie de faire une fin d''album vraiment cohérente.


Justement, est-ce que ça a été le cas pour tout l’album, d’avoir la musique après les paroles, les thèmes, ou est-ce que ça dépend des morceaux ?
Non, en général, on écrit d'abord la musique et après les paroles. Mais là c'était plus une vague idée que j'avais depuis quelques temps, une espèce de mélodie que j'avais en tête je trouvais intéressant de faire un morceau très incantatoire, puis un morceau très court, qui finalement vient contrebalancer avec le reste de l'album où les morceaux sont finalement un peu plus longs, il y a beaucoup de riffs. L'avant-dernier morceau est super compact, il fait moins de trois minutes.


Sinon, j’ai l’impression qu’il y a un thème directeur dans l’album, que ce soit au niveau des paroles ou de la musique…
En fait, la grande ligne directrice de l'album est la maladie. On avait abordé le thème de la chute avec Whitnessing the Fall. De manière générale, on a repris les choses là où on les avait laissées, on a bossé avec les mêmes mecs pour la production, de l'artwork, mais on avait l'idée d'enfoncer le clou, d'aller encore plus loin, dans le sens où on avait posé de bonnes bases avec l'albums précédent, un truc super solide. Donc on avait envie de repartir de ces bases là. On prend le thème de la maladie, car c'est quelque chose qui nous a tous touchés ces dernières années de près ou de loin, avec des fins parfois heureuses, et parfois fatales. C'était vraiment important pour nous d'écrire quelque chose là-dessus, de façon en quelque sorte de purger notre ressenti et notre ressentiment. On a passé beaucoup de temps sur la route ces dernières années et il y a eu des moments assez éprouvants et il y a toujours ce lien avec la remontée des sources primaires du mal. On fait un peu le rapport avec la maladie, comme le cancer qui est quelque chose qu'on a tous à l'intérieur, des cellules qui peuvent devenir cancérigènes, qui évoluent et qui se manifestent en fonction de notre ressenti et de la vie de tous les jours. Donc je trouvais intéressant de parler de ce type de mal intérieur qu'on a tous en nous et qu'on peut développer en fonction de la vie qu'on mène, mais aussi des conditions sociales, culturelles…


Tu es donc inspiré par la vie en général, est-ce qu’il y a aussi des lectures qui t’inspirent pour les thèmes abordés, pour t’aider à écrire les paroles ?
Pour cet album, j'ai une source de lecture très importante, ce sont tous les écrits de Jean-Christophe Grangé, cet auteur de polar. Quand je lis ses bouquins, et que j'ai des riffs en tête, je trouve que ses mots collent parfaitement à notre musique. C'est percutant, c'est super nihiliste, limite ivol. C'est écrit avec brio, et c'est le monde malade qui nous entoure. Et c'est quelque chose qu'on aime se dire entre nous, notre monde est malade et c'est une espèce de point de départ, mais on est en plein dedans. Donc ce que décrit ce mec, on est vraiment plongé au cœur du mal. Pourtant, ses écrits sont vraiment athées, il n'y a pas vraiment d'opinion religieuses. Nous on n'est pas branché Satan et tout ce délire.



On va parler de l’artwork, ce qui m’a marqué, c’est le logo, vous êtes passé sur une typo lisible, est-ce que c’est quelque chose de mûri ? (il me laisse terminer ma question, il est sympa)
En fait ce logo est déjà présent sur la pochette du précédent. Depuis Whitnessing The Fall on utilise ce logo sauf qu'il est plus petit. On l'utilise en fonction des artwork, de ce qu'on a envie de faire et après, par rapport au graphisme de l'artwork, je ne me voyais pas trop mettre un logo old-school, ça n'aurait pas cadré, donc on garde ce logo dès que ça a à voir.


Effectivement, ça ne m’avait pas marqué sur le précédent, que j’ai juste à côté de moi (honte…). Par contre, l’artwork est très clair, mais je trouve que ça renforce d’autant plus le côté malsain et maladif. C’était réfléchi comme ça ?
Pour l'artwork, toutes les idées viennent de notre graphiste Stef Thanneur (son site officiel), on essaie de bosser le plus possible avec lui. Il avait déjà fait un travail formidable sur Whitnessing the Fall, et on avait envie de rebosser avec lui. Il nous a proposé cette pochette à laquelle on ne s'attendait pas du tout. A chaque fois qu'on parle avec lui, on ne sait jamais ce qu'il va faire, on est toujours super surpris. Par contre on était d'accord sur les tons, un peu blanc, blanc cassé. Tout le livret est composé de la même manière, c'est comme un carnet de mort, comme un faire-part de décès, avec ce cadre noir, dans lequel tu peux voir la rose mortuaire, les statues d'enfants un pu malades. Il y a plein de fluides corporels ici et là. Il fait un peu ce qu'il a envie, et on lui laisse carte blanche, donc c'est à lui que revient tout ce travail.


C’est vrai que je le trouve vraiment complémentaire à la musique. Vous êtes toujours sur Listenable. Est-ce que vous avez hésité à un moment pour changer, ou est-ce que vous êtes sous contrat, et vous avez naturellement continué à travailler avec eux ?
On est sous contrat avec eux, donc la question ne s'est pas vraiment posée. Je ne te cache pas qu'on a eu des propositions. On aurait pu choisir autre chose, mais je trouve qu'ils ont fait un super boulot sur Whitnessing. On partait presque de zéro, ils nous ont beaucoup poussé. Pareil à l'étranger, c'était des territoires vierges. Laurent Merle, le label manager, a eu un gros coup de cœur sur le groupe et nous aide vraiment beaucoup. Après on peut cacher que des fois on n'est pas d'accord, on s'engueule, mais ça fait partie des relations de « travail ». Tout ne peut pas rouler parfaitement, surtout dans une économie comme la notre. Donc il y a des réussites, parfois des échecs, et il faut apprendre à vivre avec. On connait suffisamment la situation des labels et comment ça se passe en interne pour pas forcément leur rejeter la faute quand il y a un problème.


Est-ce qu’ils vous ont laissé carte blanche sur l’album ?
Oui, là, pour le coup, ils n'ont pas leur mot à dire. On fait ce qu'on veut, on leur livre un album, mais ils ont été super satisfait du disque, de l'artwork, etc. Ca se passe donc très bien.


Vous jouez beaucoup sur scène, vous tournez pas mal. Vous venez de jouer au Neurotic, comment ça s’est passé ?
Le festival en lui-même était pas mal. C'est la deuxième fois qu'on joue dans cette salle. La première fois c'était avec MELECHESH, il y a quelques années. C'était quand même assez bizarre, c'est notre première date depuis un an. On est une machine un peu rouillée, quand on est lancé, ça va, mais bon… Tout s'est bien passé jusqu'à ce qu'il y ait une coupure de courant dès le premier morceau. Ca nous a un peu mis dedans après, on a eu deux-trois soucis techniques. Je pense que ça a un peu refroidi l'audience. A part ça tout s'est bien passé, il faut savoir qu'on jouait dans la plus petite scène, mais malgré tout on a eu un super accueil.


Vous allez enchainer avec une tournée française, mais il y a des festivals qui sont prévus. D’ailleurs, il y a une grosse news qui vient d’être annoncée aujourd’hui (interview réalisée le 6 mai, NDLR), le Hellfest…
Oui, en effet, on essaye de jouer le plus possible dans ces festivals, on a donc fait le Neurotic, on a l'Extrem Fest en Allemagne, on va avoir le Metaldays, anciennement Metalcamp en Slovénie, le Motocultor aussi. Et donc le Hellfest qui vient d'être annoncé. Ca commence à avoir un peu plus de gueule pour la promo de l'album. On essaie d'avoir plus de date à l'étranger, on est en train de bosser sur des plans de tournée à la rentrée, j'espère que ça va se faire.



Justement, comment ça se passe à l’étranger ? Tu me disais il y a deux ans quand on s’est vu au Hellfest que c’était compliqué pour un groupe français, est-ce que ça a bien évolué ?
De ce côté-là c'est vraiment du cas par cas. C'est un peu plus simple, mais ce n'est toujours pas évident. Il y a tellement de groupes que forcément c'est dur de sortir du lot. Ce qui est dur, c'est d'arriver à faire diffuser notre musique et de tirer notre épingle du jeu par rapport à cette masse de groupe. On pourrait penser que notre musique se suffirait à elle-même, mais ce n'est pas suffisant, au contraire. Pour les festivals comme l'Extremfest ou le Metaldays, ce sont des programmateurs qui s'intéressent un peu à ce qui se passe en France, mais ils ont aussi une liste de groupes qui passent avant, donc il faut réussir à s'imposer. C'est un travail de longue haleine, une guerre quotidienne.


Dans quel pays avez-vous le plus de fans ?
Je regarde parfois sur Facebook, Bandcamp, la France arrive largement en tête. Mais étrangement après ce sont les Etats-Unis, et l'Angleterre, où il y a de plus en plus de personnes qui aiment ce qu'on fait. C'est peut-être notre mélange qui fait que les mecs sont un peu plus ouverts. Par contre, des pays comme l'Allemagne c'est plus compliqué. J'ai l'impression que les mecs sont assez basiques. Le death metal doit être basique, américain ou suédois, sans fioritures et pas de mélange. Black metal, c'est du true black. D'ailleurs, les retours presse ne sont pas dithyrambiques.



Donc on peut espérer une tournée aux Etats-Unis ?
On aimerait beaucoup y retourner. On y était l'année passée, on aimerait beaucoup. C'est un territoire clé, et même si les conditions sont assez rudes, c'est vraiment important. Et c'est tellement dépaysant, c'est une expérience super. Après les choses ne sont jamais simples, c'est extrêmement dur pour les groupes américains parce que les tourneurs ne prennent pas trop de risques, et il faut vraiment développer un gros marketing là-bas. Et quand tu fais des grosses tournées, ça coûte très cher. Il faut s'y prendre beaucoup à l'avance. Donc pour le moment, on discute avec les tourneurs, et on verra. J'espère au moins retourner là-bas en fin d'année ou début de l'année prochaine.


Pour la promotion du nouvel album, est-ce que vous avez prévu quelque chose de spécial sur scène ?
On reste quand même un groupe de rock'n roll, on peaufine notre show, avec dès qu'on peut des lumières, on a intégré quelques samples. Le show sera plus professionnel, plus long également quand on sera en tête d'affiche. On pourra jouer des morceaux plus différents, varier la set-list. On prépare tout ça en ce moment.


Tu me parlais de Facebook, de Bandcamp, vous êtes effectivement présents sur pas mal de réseaux sociaux. Comment est-ce que vous gérez ces nouveaux médias qui sont plus complexe que la presse traditionnelle ?
J'ai l'impression qu'on est un peu obligé de faire avec. Avant il y avait Myspace, tout le monde s'y est mis. Et Facebook est arrivé, au début j'étais réticent, je trouve que c'est pas très joli, il n'y a pas vraiment d'identité visuelle. Nous on poste dès qu'on a des news à poster. Donc en ce moment, on en a pas mal, donc on est très actif, et quand on n'a pas de news, éh bien il n'y a rien (rires). Mais c'est vrai que c'est un réseau où les gens partagent et l'info est diffusée très rapidement, donc c'est un avantage. Mais ça a un côté très impersonnel, et il y a une masse d'information et on a du mal à identifier les infos vraiment importantes.
Je suis quand même nostalgique de Myspace, on pouvait voyager sur chaque page, c'était dédié à la musique et pas qu'aux chiffres. Il y a aussi Twitter, où on n'est pas. On s'est posé récemment la question, mais je n'y vais pas dans la vie de tous les jours, je ne vois pas trop comment ça marche. On verra bien.



Vous avez quand même gardé un site internet. Est-ce que ça te parait important d’avoir ton propre site internet en plus des outils prêts à l’emploi qui existent ?
Oui, je pense, parce que justement c'est l'identité graphique et visuelle la plus aboutie sur internet. On essaie de le mettre à jour, même si en ce moment avec la quantité de news c'est compliqué. C'est ça qui est dommage, c'est justement l'avantage de Facebook. Mais ça nous semble important de garder une page officielle. Elle est gérée par nous même donc tout ce qui est dessus est réel et les infos sont vérifiées.


Vous allez sortir l’album avec un fourreau. Par rapport au téléchargement, est-ce que vous allez avoir une offre légale ? Comment est-ce que vous considérez le téléchargement légal et illégal, par rapport à votre musique, mais aussi en général ?
Je sais que l'album est disponible sur iTunes, sur les sites de streaming. Il est aussi en streaming sur VS (en écoute ici). Je pense qu'on le mettra aussi sur notre Bandcamp. Et il n'est même pas exclu qu'on le mette à disposition gratuitement plus tard. Maintenant ça va tellement vite. Et les gens qui ont envie d'acheter achètent de toute façon, donc finalement que ce soit sur internet ou pas… Il reste cet esprit d'aller acheter chercher l'album, et on en revient au même point, où il y a trop de groupes, trop de sorties, on ne peut pas tout acheter. Les mecs qui ont un peu d'argent sélectionnent beaucoup plus. A ce niveau là, si on avait sorti Profane dans les années 2000/2002, on en vendrait 4 fois plus. Mais il y a aussi plus de facilité pour nous, en tant que groupe aujourd'hui pour faire des choses intéressantes. Mais Internet, le numériques, les nouvelles technologies ont débloqué tellement d'autres choses, qu'on essaie de vivre avec notre temps, sans se dire que c'était mieux avant. Moi je télécharge illégalement, mais j'achète quand ça me plait, j'achète aussi du merch. Mais concernant la musique, c'est vrai que c'est pratique de télécharger, ça va directement sur ton iPhone.


C’est aussi l’intérêt pour un groupe de tourner, d’essayer de jouer un maximum pour trouver d’autres sources de revenus. Est-ce que les concerts vous aident à ce niveau ?
Oui, les concerts sont intéressants pour plusieurs raisons. Tout d'abord c'est un kiff de faire des concerts, de jouer en live. Ta musique prend vie avec les musiciens, le public. Et pour nous, être en tournée, sur la route, voyager, c'est vraiment un mode de vie. A partir du moment où on y goûte, on a du mal à revenir en arrière et reprendre une vie normale. On s'en est rendu compte il y a pas mal d'années, c'est pour ça qu'on essaie de développer le groupe, car on ne se voit pas faire autre chose.
Et le live c'est aussi très important pour faire vivre les albums. On passe des années à composer et s'il n'y a rien qui suit, c'est frustrant. Comme ça s'est passé avec Whitnessing, j'ai envie que les gens me disent qu'ils l'écoutent régulièrement parce que le groupe est présent. Etre présent en live, c'est faire vivre les disques, un an, deux ans, trois ans… Et de convertir plus de gens à ta cause, parce que plus le groupe est populaire et peut drainer du monde, et plus c'est simple pour lui de s'organiser pour survivre j'ai envie de dire.


Qu’est-ce qu’on peut souhaiter à SVART CROWN pour les semaines/mois à venir ?
On part en tournée, donc j'espère que le public sera au rendez-vous. On pourra tester les nouveaux morceaux, voir s'ils passent l'épreuve du live. En tout cas on travaille d'arrache-pied pour ça. Et j'espère qu'on pourra confirmer les projets de tournée qu'on a. Il y a quelques trucs, on travaille pour ça, et j'espère qu'on pourra concrétiser ça rapidement. Ensuite, pouvoir tourner, enchainer, faire de nouvelles choses, des choses intéressantes, et pas du vide.


Est-ce que tu as un dernier mot aux lecteurs de VS ?
Je dirais aux lecteurs de VS, comme à toi, si vous avez un peu de temps, écoutez l'album, une fois, deux fois, trois fois. Posez-vous, tranquillement chez soi, la nuit. Essayez de l'écouter d'une traite. Je sais que ce n'est pas forcément évident parfois mais posez vous, et je pense qu'il en surprendra plus d'un.



Auteur
Commentaire
pedroabsinthe
Membre enregistré
Posté le: 09/05/2013 à 14h23 - (644)
Ce groupe a vraiment une belle mentalité. J'avais beaucoup aimé l'album précédent et je vais de ce pas écouter le petit dernier.

Maxgrind
IP:77.203.86.146
Invité
Posté le: 09/05/2013 à 17h28 - (645)
Je l'ai écouté plusieurs fois d'une traite et que dire... Ce Profane est encore un ton au-dessus de Witnessing The Fall (et pourtant, la barre était haute). Rien que l'intro annonce la couleur : une atmosphère noire, une ambiance oppressante, de l'intensité et de la violence. Ce sont ces sentiments qui prédominent sur toute la durée de cet album. Il n'y a pas de morceaux remplissage ou qui font tâche. L'oeuvre est cohérente/fluide et mérite qu'on y porte grande attention.
Juste pourquoi ne pas avoir fait de l'intro un morceau entier? (je trouve cette intro parfaitement/tellement réussie haha)
Chapeau bas, les Svart Crown!

Youpimatin
Membre enregistré
Posté le: 10/05/2013 à 10h28 - (647)
A Nancy pour la release party, c'était juste énorme. C'est dommage que la majorité des gens soit parti quand a joué Svart Crown



loudE
Membre enregistré
Posté le: 10/05/2013 à 16h56 - (648)
j'apprécie bcp leur musique ultra-puissante, cette interview est intéressante, bel état d'esprit en effet. Faut que j'achète leurs albums, et je suis bien content pour eux qu'ils fassent un max de dates.

Axellica
IP:80.236.65.118
Invité
Posté le: 10/05/2013 à 21h37 - (649)
Le batteur, Ranko, c'est bien celui qui publie des billets d'humeur de temps en temps sur Vs?

Skay
Membre enregistré
Posté le: 11/05/2013 à 13h05 - (650)
@ Axellica : oui, c'est bien lui.

toad
IP:78.250.74.82
Invité
Posté le: 11/05/2013 à 15h39 - (651)
putain ludo sur les photos on dirait un frère kolesne

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