Drop & Ben - SYBREED par DIESIRAE(OLI) - 4771 lectures
Trois ans après la sortie de ‘The Pulse Of The Awakening’, Sybreed revient en grande forme avec le très intéressant ‘God Is An Automaton’, quatrième album d’excellente facture. Rencontre avec Drop et Ben, les deux principales têtes pensantes de la formation genevoise.



Ma première question concerne votre actualité puisque vous êtes actuellement en pleine tournée avec Mnemic et Hatesphere. Comment se passent ces premières dates ?

Drop : Tout se passe très bien hormis quelques problèmes techniques avec le bus et la remorque, qu’on a dû abandonner à Vienne au passage haha. Comme chaque tournée, il y a de très bonnes dates et d’autres qui sont un peu moins bien, mais jusqu’à présent le public a très bien réagi aux nouvelles compos, et de notre côté c’est un vrai bonheur de les jouer. C’est aussi très bien pour nous d’avoir confirmé cette petite tournée directement après la sortie de l’album, c’est quelque chose de très important à nos yeux.


Ensuite félicitations pour ce nouvel album très réussi, peux-tu nous expliquer un peu comment il a pris forme au niveau de la composition et de son écriture ?

Drop : Merci ! Alors cela s’est passé en deux étapes. Nous avons enregistré trois titres en version démo début 2011, d’ailleurs nous avons sorti un de ces titres sous forme d’un EP appelé « Challenger ». Ensuite nous avons fait un break, le temps pour moi de terminer la construction de mon nouveau studio, le Downtone Studio. En septembre 2011, nous avons entamé la composition des 8 titres restants, période d’écriture qui s’est terminée en novembre et nous avons directement commencé l’enregistrement, toujours dans mon studio.
Nous avons bossé comme un groupe, en jammant des idées que chacun amenait. Nous voulions un résultat très humain et organique, et je pense que nous y sommes parvenus, Sybreed n’a jamais sonné aussi chaud.


‘God Is An Automaton’ est un nom d’album pour le moins énigmatique. Qu’est-ce qui se cache, philosophiquement parlant, derrière cette appelation ?

Ben : Tout d’abord, ce titre est plutôt à considérer dans un sens sociopolitique, sens le plus présent dans le contexte de l’album, et donc n’a finalement pas grand-chose à voir avec la notion de « foi » qui est à mon sens difficile à critiquer puisque - du domaine de l’expérience personnelle - esthétique et non-rationnelle. Bref, l’idée derrière l’assertion ‘God is an Automaton’ est que la religion en général est un enkystement du ‘mythe’ à des fin d’organisation sociale, une structure pseudo-administrative donc, qui tend à devenir un outil de pouvoir et de domination pour certains et surtout, car c’est pour moi la dimension encore plus problématique, une excuse chez beaucoup d’individu pour rejeter la responsabilité de leurs actes sur une entité supérieur : en d’autres termes, « Dieu » comme idole anthropomorphique devient un bouc émissaire, une figure expiatoire pour toutes actions humaines perçues comme négatives. Or, à mon humble avis, le libre-arbitre implique également que l’être humain accepte les conséquences de ses actes de son plein grès, ne serait-ce que pour ne pas adopter le mode de pensée névrotique de beaucoup de membres de cultes religieux.


Le troisième album marque souvent un tournant important dans la carrière d’un groupe. Considères-tu que cela a été le cas avec the Pulse of Awakening et s’est-il finalement révélé à la hauteur de vos ambitions ?

Drop : Oui je pense qu’un troisième album est une sorte de pierre angulaire pour un groupe, une « confirmation » en quelque sorte. Si tu te plantes, il y a des chances pour que ton public te tourne le dos. Je suis content de The Pulse of Awakening car nous avons pu montrer une nouvelle facette de Sybreed, un album beaucoup plus chaotique. C’était également la première fois que je demandais à une oreille externe de mixer l’album. J’ai trouvé cette oreille en la personne de Rhys Fulber (Fear Factory, Front Line Assembly, …) qui est pour moi une influence majeure depuis que j’écoute de la musique électronique. Nous avons confirmé nos fans de la première heure et en avons gagné de nouveaux, notamment aux USA, donc je pense que les buts que nous nous étions fixés pour cet album ont été atteints.



Les fans assidus dont je fais partie spéculaient sur une éventuelle signature avec une grosse écurie pour ce quatrième album, or il n’en est rien puisque votre méfait sort à nouveau chez Listenable. Vos démarches à l’échelon supérieur ont-elles été vaines ?

Drop : Non absolument pas. Nous avons signé un contrat de trois albums avec Listenable, ‘God is an Automaton’ est le troisième et dernier album de ce contrat. Nous n’avons engagé aucunes démarches avec d’autres labels, nous n’avions aucune raisons de casser le contrat avec Listenable qui nous aide bien depuis le début de notre collaboration. Je ne peux pas m’avancer trop sur le futur, tout ce que je sais c’est qu’à partir de maintenant, nous sommes libre légalement pour démarcher un nouveau label mais nous n’avons encore pas parlé de ça.


Pour vous avoir vu souvent en live, j’ai remarqué que la restitution des morceaux de The Pulse Of Awakening n’était pas une sinécure et que vous aviez dû faire des choix drastiques à ce niveau, comme par exemple faire l’impasse sur Nomenklatura, le titre d’ouverture de l’album. Comprends-tu que cela puisse dérouter, voire même frustrer certains fans qui se déplacent à vos concerts ?

Drop : Certainement. Mais je pense que les fans veulent voir un groupe à l’aise sur scène, même avec des titres qu’ils auraient déjà vu en concert de nombreuses fois pour les plus assidus d’entre-eux. Pour commenter ton exemple avec le titre « Nomenklatura », c’est un très bon morceau… d’album. Il y a trop de breaks électro et en concert on perd de la patate avec des morceaux comme celui-là. Néanmoins, il serait très bien si nous avions un super light show avec des projections etc… Mais nos moyens ne nous permettent pas ce genre de luxe pour le moment, donc on préfère concocter des sets plus sportifs, avec les morceaux les plus catchy. A ce propos, durant la composition de ‘God is an Automaton’ nous avons gardé en tête le fait que les titres devaient être groovy et catchy. Le but était d’avoir onze titres techniquement jouables en concert et nous y sommes parvenus. A l’heure où je te parle, nous avons testé tous les nouveaux morceaux en concerts et en tout cas huit d’entre eux peuvent se greffer dans le set sans problème.


Après le départ de Luis à la basse, vous aviez intégré Stéphane à ce poste et je trouvais que ce dernier apportait passablement de présence sur scène. Or, on ne le retrouve hélas pas sur God Is An Automaton, peux-tu nous en expliquer les raisons et nous parler de son successeur ?

Drop : Stéph a un emploi du temps très chargé, entre son travail en horaires irréguliers, sa famille et ses autres groupes, il ne pouvait pas assurer le planning de Sybreed et il a préféré partir. Nous sommes en très bon terme, il n’y a eu aucune tension dans cette séparation et je sais qu’il continue sa carrière musicale avec son groupe Science of Disorder.
Le nouveau venu s’appelle Ales, il joue dans le groupe suisse Djizoes. C’est plus vraiment un nouveau venu puisque ça fait bientôt 2 ans qu’il a rejoint nos rangs, et il s’est intégré très vite. Il a enregistré toutes ses parties sur l’album, en apportant son groove de bassiste tueur, et a même composé des riffs pour ce dernier. C’est notamment à lui que l’on doit le riff d’intro de « Posthuman Manifesto ». Nous avons vraiment un line-up solide maintenant.


J’ai été agréablement surpris par la frappe de Kevin sur ce nouvel album, on sent qu’il a musclé son jeu et qu’il est désormais capable de donner de l’efficacité et du mordant à ses lignes. Est-ce que tu lui as donné des directives précises à ce niveau ?

Drop : Je sais que les conditions d’enregistrement de ‘The Pulse of Awakening’ l’ont un peu limité avec son jeu, tout n’était pas très confortable et Rhys avait dû un peu trop trigger la batterie. Nous avions donc beaucoup perdu en groove, sans que cela soit la faute de Kevin. Pour le nouvel album, il a écrit plus de parties, et surtout il était beaucoup plus à l’aise lors de l’enregistrement. Les prises de son et le mix ont également beaucoup contribué à ce rendu claquant. Je suis très content du son de batterie sur cet album, je l’étais beaucoup moins avec ‘The Pulse of Awakening’.


Sur chaque album, tu nous ponds des riffs absolument monstrueux avec toujours ce petit style bien caractéristique qui t’est propre. As-tu conscience de cette identité et n’as-tu pas trop de pression à ce niveau en sachant que l’attente est toujours forte de la part de ceux qui vous apprécient ?

Drop : Merci, ça me fait plaisir ! Pour être honnête, je n’ai pas vraiment de pression car tous ces riffs me viennent naturellement. J’ai effectivement beaucoup bossé la main droite (sur la guitare hein !) durant toutes ces années et je suis conscient que j’ai développé des automatismes qui font que mon jeu est identifiable. Mais je ne me suis encore jamais dit qu’il fallait que je compose un riff de telle ou telle manière pour faire en sorte que les fans soient contents. Je joue ce qui me passe par la tête, la musique de Sybreed est vraiment une histoire de feeling. Je suis content de voir que je peux influencer certains guitaristes, c’est une des meilleures reconnaissances qu’un musicien puisse avoir d’ailleurs.


Benjamin, une fois de plus, tu nous proposes une prestation colossale sur ‘God Is An Automaton’ et j’aimerais savoir comment tu l’analyses avec le recul ? Tu sembles une fois de plus avoir beaucoup travaillé sur les émotions et les mélodies…

Ben : Tout d’ abord merci pour ces compliments, ça me conforte dans l’idée que j’ai choisi la bonne option vocalement parlant sur ‘God is an Automaton’. Après, je dirais tout simplement que j’ai repensé ma façon de chanter après ‘The Pulse of Awakening’ car je considère avoir fait une prestation à moitié satisfaisante sur notre précédent disque. J’avais besoin de revenir à un style plus « rock » et plus puissant, tout en conservant les mélodies propres à Sybreed. Au final, je suis pour la première fois satisfait de l’ensemble de mes voix sur un enregistrement, et je peux écouter l’album avec plaisir sans grincer des dents sur quelques passages moins réussis.



Tes lignes en voix claires sont souvent très profondes en terme de mélodies et d’harmonie et à chaque fois c’est extrêmement efficace et prenant pour l’auditeur. Trouves-tu du coup encore de l’intérêt au niveau des voix hurlées et penses-tu qu’un jour Sybreed serait susceptible de s’en passer ?

Ben : Oh oui, j’aime toujours gueuler comme un gros malade, même si c’est un style de voix très contraignant au niveau physique, notamment en ce qui concerne les dégâts possibles à long terme sur mes cordes vocales. Ensuite, je ne pose pas la question en ce terme, c’est-à-dire de savoir si ce type de voix va disparaître ou non dans les albums à venir. A mon sens, c’est juste une palette vocale supplémentaire donc je pourrais autant décider de faire un album sans voix hurlées comme faire un disque avec des vocaux extrêmes uniquement si je considérais cela comme nécessaire. Personnellement, je ne ferme aucune porte à ce niveau, et utilise ma voix pour servir la musique, donc tout est envisageable.


Je sens souvent de l’émulation et surtout beaucoup de complémentarité entre Drop et toi. J’imagine à ton niveau que ça doit être très stimulant et surtout un sacré challenge d’évoluer à ses côtés dans Sybreed ?

Ben : Et bien, disons qu’on se connait extrêmement bien, vu qu’on joue ensemble depuis environ dix ans. Du coup, on se comprend facilement et il est vrai que les membres plus récents du groupe ont noté qu’il y avait une grande partie de communication non verbale quand on bossait sur des morceaux, tant et si bien qu’ils étaient un peu perdus quand on semblait sauter certaines étapes d’écriture. Plus qu’une complémentarité, c’est une symbiose de type « vieux couple » je crois ! (rires !). Dans tous les cas, Sybreed est composé de personnalités fortes cristallisées autour de Drop, et il y a une véritable émulation de groupe, autant pour moi vis-à-vis de Drop que vis-à-vis des autres membres, et j’ose espérer qu’il en va de même pour eux me concernant.


Au niveau de tes paroles, en général, cherches-tu à faire passer un message quelconque à l’auditeur ou ces dernières ne sont que l’exposition d’une vision très personnelle que tu as de l’existence et du monde ?

Ben : Je n’aime pas l’idée de ‘faire passer un message’, enfin disons que Sybreed n’est pas un groupe militant au niveau des textes. C’est donc forcément une vision très personnelle du monde, passée à la moulinette d’une grille de lecture qui m’est propre et influencée par des types de philosophie que j’affectionne. Cependant, mes textes ne sont pas masturbatoires non plus. Je propose un point de vue le plus objectif possible et ensuite libre à chacun d’y adhérer ou pas, ou même de s’y intéresser … ou pas. C’est justement parce que j’ai trop de respect pour la notion d’individualité, de liberté et de choix que je me vois mal asséner de soit-disantes vérités et être persuadé que seule ma vision doit prévaloir. C’est justement le côté « diktat » que l’on trouve souvent dans la facette militante et idéologique, chose qui me révulse en soi.


Retour à Drop :

Fear Factory était une de vos premières influences à l’époque de ‘Slave Design’. A travers ton regard de producteur, que penses-tu de leur démarche à l’heure actuelle et surtout du fait qu’ils ont clamé haut et fort qu’une simple boîte à rythmes était désormais largement suffisante en studio pour leur dernier album ?


Drop : Fear Factory a toujours été une grosse influence pour moi, que ce soit du côté des riffs athlétiques de Dino Cazares ou les synthés analogiques de Rhys Fulber. Malgré cela, je n’ai jamais trouvé Sybreed proche d’eux en terme de son car je les trouve beaucoup plus froids et mécaniques que nous. Lorsque j’ai été mixer ‘God is an Automaton’ à Los Angeles, Rhys Fulber venait de terminer la prod de Fear Factory et j’ai eu la chance de pouvoir écouter quelques titres en avant-première. Je n’ai absolument pas été choqué par la présence d’une boîte à rythmes. Je pense que c’est ce qu’ils auraient dû faire depuis le début. Ils ont perdu beaucoup de temps et de sueur en enregistrant avec un vrai batteur et en éditant tout pour sonner le plus ‘machine’ possible.




Vous avez de nouveau décidé de travailler avec Rhys Fulber mais pas uniquement en terme de mixage cette fois mais carrément en l’incluant au niveau de la production. Est-ce qu’on peut désormais envisager une collaboration à long terme entre vous ?

Drop : Oui on a décidé de retravailler avec lui, mais pas à distance cette fois-ci car je suis allé dans son studio à Los Angeles. On n’avait pas vraiment parlé de bosser aussi longtemps sur les synthés et arrangements avec lui, ça s’est fait naturellement lorsque j’y suis allé. Pour la première fois, nous n’avions pas terminé cette étape dans le but de lui laisser carte blanche sur certaines parties et le laisser ajouter un peu de sa magie aux morceaux. Il a vraiment apprécié bosser de la sorte sur l’album et de mon côté ça a été que du bonheur, sachant que Rhys est une énorme influence pour moi depuis le début.
Pour le prochain album, j’aimerais qu’il soit encore plus impliqué, qu’il bosse de près ou de loin comme 5ème compositeur, je pense qu’on va travailler sur les nouvelles démos avec lui. Je suis d’ailleurs en train d’en discuter avec lui en ce moment même.


Une nouvelle fois, c’est Seth qui s’est chargé de la pochette. A-t-il évolué librement dans sa démarche artistique ou avait-il un cahier des charges précis en terme de restitution et d’idées visuelles à faire passer ?

Drop : On a commencé à en parler lors un concert de Septic Flesh ici en Suisse où nous l'avons rencontré. Il était très inspiré par le titre de l'album et nous a dit qu'il se réjouissait de bosser dessus. Venu le temps pour lui de s'y atteler, nous lui avons fourni en premier lieu les pré-mix des morceaux ainsi que les paroles, sans lui donner aucune indication, car c'est le genre d'artiste qu'il faut laisser libre d'exprimer son art. Lorsque le mix a été terminé, nous lui avons envoyé une version upgradée des morceaux et c'est à partir de ce moment qu'il a vraiment avancé sur le travail. Nous lui avons également fourni les photos pour le booklet, prises par Anthony Dubois, et il nous a renvoyé un mail pour nous dire que ces dernières l'avaient beaucoup influencé pour la finalisation de l'artwork. Je trouve le résultat moins original que The Pulse of Awakening, qui était, il faut le souligner, un peu éloigné du style habituel de Seth, mais néanmoins nous sommes pleinement satisfaits de la pochette de ce nouvel album. Pour ma part, je préfère ce design que celui de l'album précédent.


God Is An Automaton nécessite plusieurs écoutes pour l’apprécier à sa juste valeur, je dirais même que c’est un album qui récompense largement celui qui prend la peine de persévérer. N’est-ce pas un pari risqué à l’heure actuelle en sachant que bon nombre de fans aujourd’hui n’écoute qu’une seule fois et passe au suivant ?

Drop : Pour être honnête, nous n’avions pas pensé faire un album pour lequel il allait falloir plusieurs écoutes, on avait juste en tête le fait d’écrire un album groovy qui donne envie de bouger la tête. Les bases sont assez simples et du coup je pense que c’est naturellement que les éléments qui demandent plus d’écoutes se sont greffés. Mais je crois que ce détail est propre à chaque album de Sybreed, je n’ai encore jamais entendu quelqu’un me dire l’avoir apprécié dans son intégralité à la première écoute. Donc oui c’est peut-être risqué, mais comme le but n’était pas de faire un album difficile d’écoute, ce n’est que le fruit du hasard. Pour le prochain on va chercher la difficulté, avec un peu de chance ça deviendra accessible tout de suite ! (rires)


Je ne crois pas me tromper en affirmant que ‘God Is An Automaton’ surpasse allégrement ses prédécesseurs, j’imagine que ça doit vous donner confiance pour la suite ? Sybreed va-t-il enfin exploser ? (sourire)

Drop : Merci ! Je suis content que tu dises ça, car pour ‘God is an Automaton’ le but était de prendre les points forts des trois albums précédents et de les mélanger en un seul afin que l’album surpasse ses prédécesseurs. Pour la suite, on ne sait jamais ce qui peut se passer et je ne veux pas faire trop de plans sur la comète, on va prendre les choses comme elles arrivent. C’est vrai que cela serait bien, pour reprendre ton expression, que Sybreed ‘explose’. Ca nous permettrait de faire plus de tournées et de nous concentrer principalement sur la musique et la compo car pour le moment nous avons tous des jobs de jour à côté du groupe.



Quels sont vos projets et vos buts pour les années à venir et comment vois-tu l’évolution du groupe à moyen terme ?

Drop : Pour le moment on essaie de trouver des tournées, ce qui est assez difficile en ces temps, les promoteurs n’ont plus d’argent, c’est très difficile de booker une tournée rentable, j’espère que cette situation va s’arranger, même si je suis pessimiste sur ce point. Sinon on s’est déjà remis à composer le prochain album, Ben a déjà le titre ainsi que quelques noms de chansons, on est très inspirés. L’année prochaine sera l’année des 10 ans de Sybreed, alors on aimerait bien faire quelques concerts un peu spéciaux, le sujet est en discussion en ce moment.


Que penses-tu de la prestation de Rachel qui a repris un de vos titres lors de l’édition 2012 de ‘La France a un Incroyable Talent’ ?

Drop : Je pense que c’est une très bonne chose qu’ils passent du métal en prime time sur M6, ça prouve une ouverture des mœurs. Au niveau de sa prestation, je trouve qu’elle s’est très bien débrouillée, même si certaines coupures faites au montage ont changé un peu la donne apparemment. Elle a dû avoir un sacré trac je pense, mais pour une première fois devant autant de caméras, sur cette grande scène avec tout ce public pas vraiment axé metal, elle s’en est vraiment bien sortie. Et par-dessus tout, je la remercie d’avoir pris un morceau de Sybreed, ça nous fait grandement plaisir, et on ne crache jamais sur un peu de promo, ça video buzz bien sur internet !


Je te laisse, selon l’expression consacrée, le mot de la fin !

Drop : Merci pour l’interview, j’ai eu du plaisir à y répondre. A tout le monde, écoutez notre nouvel album ‘God is an Automaton’ (au moins 2 ou 3 fois, rires) et j’espère que ça vous plaira. On joue bientôt en France, venez faire la fête, on va bien se marrer !
Auteur
Commentaire
Indus
IP:178.197.233.123
Invité
Posté le: 11/12/2012 à 12h29 - (252)
Très bon interview ! J'ai pas mal accroché sur God is an automaton qui est meilleur pour moi que les précédents

Zebrowsky
Membre enregistré
Posté le: 11/12/2012 à 12h48 - (253)
Le morceau en écoute sonne assez FF.

Jamais trop écouté Sybreed, je vais donc les découvrir samedi en live à Limoges.

On verra bien ce que ça donne^^

overklems
Membre enregistré
Posté le: 12/12/2012 à 10h19 - (255)
Excellent album, le genre d'album qui dure sur le long terme, j'aime bcp la démarche artistique du groupe, et on reconnais tjrs leur patte exceptionnelle...



gothenburg
Membre enregistré
Posté le: 15/12/2012 à 11h46 - (256)
un album que j'écoute énormément, c'est certainement l'album le plus homogène de leur disco et le plus rentre dedans. Mais cependant je trouve que Antares lui est supérieur au niveau de l'inspiration, de l'ambiance et même de la composition. Cet album est juste différent et sonne plus naturel au niveau des instruments, c'est ce qui le rend agréable.



gothenburg
Membre enregistré
Posté le: 15/12/2012 à 11h49 - (257)
un album que j'écoute énormément, c'est certainement l'album le plus homogène de leur disco et le plus rentre dedans. Mais cependant je trouve que Antares lui est supérieur au niveau de l'inspiration, de l'ambiance et même de la composition. Cet album est juste différent et sonne plus naturel au niveau des instruments, c'est ce qui le rend agréable.



Zeb
IP:92.146.27.246
Invité
Posté le: 16/12/2012 à 14h55 - (258)
Vu à Limoges, le groupe très pro, vraiment pas mal. Pareil pour les autres groupes, Gorod, Benighted, Bélénos.

Par contre le public... WOW! Digne d'une maison de retraite. Vraiment des vieux ploucs les gens dans le Limousin. Aucune ambiance, tout le monde mollement assis au fond. 23h00 la salle s'était déjà complètement vidée (en même temps c'est tard 23h, au lit les papys).

Franchement je comprends mieux pourquoi certains artistes ont décidés de ne plus jamais remettre les pieds à Limoges.

Limoges = dead city!

J'en ai fais des concerts de metal, même avec peu de monde, mais si peu d'ambiance, j'ai jamais vu ça.

Sybreed : "Bonsoir tout le monde, on a fait une longue route depuis la Suisse, c'est notre premier concert à Limoges!" --> à mon avis le dernier...

Zeb
IP:92.146.27.246
Invité
Posté le: 16/12/2012 à 14h56 - (259)

edit "ont décidé" ; "en ai fait"

Ouille les participes passés XD

M666
Membre enregistré
Posté le: 16/12/2012 à 23h01 - (260)
@ Zeb : hééééééééé, 'critiques pas Limoges !!!
Bon j'étais moi aussi dans les rares personnes présentes dans la fosse !!!
C'est pas mérité c'est sûr : le son était bon, les morceaux aussi (je connaissais pas Sybreed avant ce concert), mais il y avait quand même + de monde sur Benighted !!!
Donc je comprend pas pourquoi les gens ont boudé Sybreed !!!

Zebrowsky
Membre enregistré
Posté le: 17/12/2012 à 17h43 - (267)
Franchement je veux pas te faire de peine (surtout si tu faisais partie des quelques kids qui étaient présents pour relever un peu le niveau question ambiance), mais Limoges c'est une ville de vieux ploucs.

Certes y'avait plus de monde sur Benighted, mais c'était pas non plus énorme, et le pauvre Julien avait beau essayez de motiver le public avec vigueur personne ne s'est rapproché suite à cela (et puis il était 21h30, ça allait encore pour les papys).

Les Limougeauds sont allergiques à la nouveauté. Tu es jeune? Fais des études et sauve-toi vite de cette ville de vieux.

M666
Membre enregistré
Posté le: 17/12/2012 à 23h16 - (275)
Fait pas de généralités sur "un" concert et sur la ville de Limoges sans savoir...c'est pas le premier concert que je fais et j'ai vu des salles très bien remplies pour des concerts sur Limoges (Gojira, Arch Enemy, Deep Purple...)
Après je suis d'accord sur le fait qu'il n'y ait pas eu beaucoup de monde à celui là (Benighted compris), et je ne me l'explique pas non plus...mais ne fait pas de ce cas une généralité !!!

D'autre part, je suis limougeaud, ni plouc, ni papy/vieux, ni Kid, ni allergique à la nouveauté, et les préjugés (critiques ???)comme ceux ci me font bien marrer (t'as pas l'air de bien connaitre la situation de Limoges sérieux...) et j'ai bien + envie de me battre pour qu'il y ait des concerts dans la région et donner l'occasion aux limousins d'avoir une scène métal plutôt que de devoir aller jusqu'à Bordeaux, Toulouse ou Paris pour les + proches...

Zebrowsky
Membre enregistré
Posté le: 18/12/2012 à 09h30 - (280)
Je suis d'accord avec toi sur le fait que je mets un peu hâtivement tout le monde dans le même sac. Certes, tout n'est pas moisi.

C'est juste que j'en ai fait pas mal des concerts de metal et que j'ai jamais vu un truc pareil. Tout le monde assis! Comme l'a dit le chanteur de Sybreed "c'est un concert de metal!?"

Et puis le fait que Limoges est une ville de vieux c'est pas un préjugé, c'est l'INSEE qui le dit (et j'y vit depuis 3 ans donc bon...).

M666
Membre enregistré
Posté le: 18/12/2012 à 23h37 - (286)
je te rassure, moi aussi j'ai jamais vu ça...je suis aussi surpris que toi (ça change du Hellfest :-D !!!)

Zebrowsky
Membre enregistré
Posté le: 19/12/2012 à 12h50 - (291)
C'est clair, vraiment bizarre, et pourtant des concerts où on étaient à peine 40 j'en ai fait (par exemple Napalm Death à Blois ou encore Septic Flesh à Dijon), mais au moins le peu de gens présents se bougeaient.



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