Kalù "Leos" - Ê par PAMALACH - 1603 lectures
Les membres du groupe de Death/doom Sumérien de Ê sont actuellement sur les routes. Ils nous posteront via Vs et via plusieurs "billets" dans quelles conditions se passent leur voyage. En route, sur les traces de dieux Antiques.


Premier billet : Incertitudes
Le groupe Ê en entier (sauf le Sha Ilum) sera à Istambul demain à cette heure ci. J'ai de l'appréhension, comme si la Cappadoce était un rêve diffus, une vision éthérée...De Marseille, me voilà à Lyon. Demain c'est paris, puis le départ.
J'ai déjà fais le trajet jusqu'ici, et il me semble que le but du voyage est loin, si loin...
Le Sha Ilum m'envoie ses excuses : il ne peut pas venir.
Il semblerait que tout puisse arriver, et j'ai peine à croire moi même que demain je sois, là bas.
Je repense aux bénisseurs de Kherubîm : ils sont là, assurément, ils planent sur les épaules de mes compagnons, à Angers sur le Ashipû, Hadrianos, à Paris sur Iskander le Nash Patri, et sur Priam.
Que vais je voir? Serais je en bonne condition ? Vais je sauter dans le vide? Mes camarades m'attendent.

Espérer, croire, être confiant.

Il a fait chaud, dans la cité phocéenne, fondée par les Phéniciens. Ceux là mêmes, qui ont commercé les premiers avec la Lycie mystérieuse, territoire des morts et but de notre voyage, et avec les terribles Hittites de la Cappadoce, étape clef de notre initiation... et qui ont les premiers aussi, eut contact avec l'Assyrie et les princes des quatre régions.
Mais demain, je serais de l'autre côté, de cette mer. Demain, tout commencera, le nouveau cycle que nous écrirons sur les Grands Dieux, les Anunnakù.
Que Mardouk garde mes compagnons, que Ea et Enlil nous donne la sagesse. Que Nabù, maître de toute médecine, me soigne le petit bobo que je me suis fait en me piquant avec un agave ce matin à Marseille.


Kalù "Leos"


Istambul
Nous voila arrives a Istanbul le 19 juillet au soir.
Priamos et Iskandar (le Nash Patri) attendent depuis le début de l'après midi Leos le Kalu (votre humble conteur)et le Nash Patri. A Istanbul il règne une chaleur du tonnerre des dieux. On crève littéralement de chaud !
Il est aux alentours de 23h00, quand, directement sur la place centrale, les deux groupes se rejoignent. A peine là depuis 10 minutes qu'une partie des gars, qui sont déjà complétement bourrés, proposent aux autres de partir boire une bière dans le bar rock local : le Dorock.
Nous nous y retrouvons donc tous les 4 , et commençons le grand jeu du symposium, en gros, le banquet bacchique au cours duquel la bière est consommée comme du petit lait par cette chaleur de fournaise infernale.
Seront rencontrés indifféremment des "glamouzes" improbables (aka le DJ Nikky Wilde) et des tas d autres. Lorsque la soirée bat son plein, le kalu décide de mettre ambiance en pissant face au bar... ça, ça passe pas. ``That`s not cool`` restera la running joke du voyage.
Quand nous sommes bien bourrés et que le bar ferme, prenant rendez vous avec les filles turques mettalleuses pour le retour a Istanbul début aout, nous partons.
Le nash patri est le seul a connaitre la route de l auberge, donc nous errons pendant longtemps dans la vieille ville d Istanbul, parmi les "clodos chat",les "clodos chiens" et les clodos tout court.
Vers 6h du matin, alors que le Muezzin commence à réciter la prière, nous nous décidons à nous coucher, perclus de fatigue. L'un des nôtres manque, il arrivera le lendemain vers midi car il est parti avec une fille et a trouvé un nouveau moyen d hébergement "tous services compris".

Le lendemain est passé a chercher des instruments a bas prix dans la rue des zikos de Istanbul. Après une bonne tourista (le temps de s adapter) et derbuka, boglamor et duduk sont achetés. La derbuka et le tambourin sont pour le nash patri,le Ashipu pour le bo glammeur et les duduk (C est marrant ce mot là !!! duduk, duduk ...) pour le kalu.

Le soir bus de nuit pour Ankara...Bah mes frères et mes sœurs, c est autre chose que notre bonne vieille SNCF française !!
Il y a la télé individuelle à chaque place avec du hard FM, du Thrash et même un groupe local de Turquie...Pentagram ou Pentagrem peut être. Je vous conseille la chanson "Anatolia" .
Après avoir atterrit a Ankara, direction la région du Hati, et sa capitale, Hattusa.
C est l ancien empire hittite qui s étendait dans cette région. Arrives là, restant dans un motel, ils sont partis pour la rando d aprem de 20km pour découvrir la capitale Hattusa. C'est une grosse ville de ruines et de fondations aux sculptures touchantes de lions gardiens.
C est le point clé du voyage, avec d immenses ruines Cyclopéennes qui semblent émerger du roc pour se fondre dans la montagne à nouveau.
J'aurais l occasion de poster la procession a travers la galerie des Shynx que nous avons faite, 50 mètres dans le roc avec 5 mètres de montagne au dessus...

Les hittites c est vraiment une civilisation de gros bourrins, qui se mettaient sur la gueule avec les Égyptiens, jusqu'à ce que les Assyriens fassent peur aux deux belligérants. Ils se sont alors associé pour faire face aux Assyriens avec le premier traité de paix écrit de l histoire
Il y a aussi d énormes stèles byzantines archaïques, et des bornes romaines a admirer, l inspiration est là !

Il faut dire que les turcs sont un peu surpris de nous voir jouer dans les ruines en faisant des reprises de Judas Priest, Maiden avec les instrus traditionnels avec lesquels leurs grand pères les saoulent quelquefois ;)
Nous rentrons après avoir marchandé pour de l eau...le gars essayait de nous la vendre 3 fois le prix ! Puis nous sommes repartis avec les souvenirs des mystérieux hittites en tête : direction la Cappadoce profondeaux troglodytes et aux cheminées de fées.
Là, le changement de paysage est surprenant...les masses rocheuses étranges remplacent les plaines. Notre imagination voyage, quand Priamos et le Ashipu gratte le boglamor (beau glameur?) dans le petit bus qui nous conduit tranquillement.

CAPPADOCE...Je vous en parlerais plus tard. Au programme, serpents, escalades sans cordes a 60m du sol, art Byzantin rupestre et brutal woods dans les montagnes (une nouvelle discipline est elle née??) et course effrénée dans les villes souterraines a 40 mètres sous le sol...et pour les gastronomes : cadavre de cheval au menu

Merci a vous, techekur ederim, notre âme se repait de toutes ces belles aventures, comme à une source un voyageur éreinté étanche sa soif...


KALU - Leos - Mei et Duduk
NASH PATRI - Iskandar - Darbuka et tambourin (temps bourrin)
ASHIPU - Hadrianos - Boglamor


CAPPADOCE
Arrives a Goreme, une ville du centre de la Cappadoce. C'est un pays étrange ou on se sent tout de suite chez soi...

Nous prenons tout de suite les instruments et nous filons vers les églises creuses dans la roche. C'est l occasion d y tester de nouvelles vocalises dans ces espaces hors du temps. Nous rencontrons les personnifications des Cherubıns et des Seraphıns...les héros du précédent album.
Sauf que nous, en bons frenchıes, on se tape pas seulement de la randonnée, on la fait en mode "brutal" en courant et en bourrinant : Résultat , un appareil photo de mort.
Petit arrêt a une baraque a thé, et là, un gamin va nous proposer de monter dans un monastère caché...on le suit...
Et ça sera une de nos inspirations majeures : Au fur et a mesure de notre ascension, on s aperçoit de la difficulté du terrain , car le gamin est un habitue. Après quelques pièces un peu plus difficiles d accès nous voila face à un mur.
Il s'agit de passer au dessus, et de marcher sur une corniche de 30 centimètres, avec un vıde de 50m en dessous...faut juste pas se louper sur ce sentier non touristique.
Au milieu de cette corniche, à nouveau 3 bons mètres d escalade, que je réussi après mes compagnons sans sourciller, le vide a beau être présent. la récompense, c est un énorme dôme Byzantın : la foi n a pas soulevé les montagnes ici, elle les a creuse comme des gruyères.

La descente est encore plus difficile, surtout quand un serpent se met en tête de bloquer les accès aux tunnels : ce sera un titre sur lequel travailler : une idée, un concept, des rıffs reptılıen.
Le reste du monastère est tout aussi bourrin, avec des cheminées a descendre qui doivent bien faire dans les 10 mètres, mais ce rapport charnel a la pierre me passionne. Peu à peu, il s agit de faire corps, de faire partie de ces galeries sans fin...et tout cela semble plonger sans fin vers le fond des entrailles Chtonıennes, comme si l une de ces galeries même était le chemin aux origines de la terre.

Kaymaklı, à proximité de Goreme : 8 étages de ville souterraine.
Il s agit ici de plonger plus loin encore dans la peur des Byzantıns, effrayés par leurs ennemis.
Quı pouvait tant les terrifier pour qu ils cherchent a ce point a se terrer a 25m sous terre, et plus profond encore ?
L'acoustique est géniale a ce stade la. Mais peu à peu, notre petite troupe suinte dans la roche est s'enfonce plus profond. Des passages autrefois murés, nous passons a des souterrains où la nuit éternelle y règne désormais, interdisant tout passage au visiteur de base.
Des galeries, encore et toujours, des trous d'hommes effrayés qui ont creusé toujours plus profond dans la roche. En s éclairant au portable nous traversons ces ténèbres opaques. Soudaın, c est la récompense, le but du voyage au fond du trou, un cadavre de cheval, momifié depuis plus 40 ans au fond de la ville.
Nous remontons avec de moins en moins de lumière, les portables nous lâchant peu a peu. Contraste étonnant de clarté brulante avec la froide aération des rues de la ville souterraine.

Nous visitons le jour d après une autre ville souterraine moins intéressante . Heureusement, la visite est ponctué de vısıtes d églıses Byzantınes de toute beauté. En fın de journée nous entamons une marche nocturne de 20km, qui passera par les flancs d un volcan, couvert d éclats d obsıdıenne, ce qui est encore une raison pour s étonner et y trouver un signe des Dıeux.

Le lendemaın, nous entamons l ascension d un monastère Byzantın particulièrement perché, quı se terminera en escalade et c est physiquement très éprouvant...la vallée d ILHARA quı nous attend en bas est en revanche merveilleuse, pleine d une beauté secrète.
Nous sommes tentés devant ce cours d eau bleue aux rives verdoyantes de voir les territoires de la mystérieuse Arcadıe.
La nature y est enchanteresse, depuis les ibis au vol lourd jusque aux cercles du milan dans le ciel azur. Un morceau clef y sera compose et interprété, une sorte de marche du printemps, pleine de vie et de majesté...

On va vite déchanter quand on voit le prix de l eau dans cette vallée merveilleuse, et surtout en voulant nous baigner on ressort avec des sangsues plein la peau, ce qui sera un prétexte pour organiser des combats de sumo sur la berge devant des Korens...

PAMUKKALE : le château de coton, en faıt est une curiosité géologique, que le Ashıpu nous défini comme étant des concrétions de calcaire ...C' est noté.
En haut de cette merveille, on trouve une ville de bains Romains, l occasion d y exercer sous oeıl sur les styles présents.
De nombreux et beaux temples, aux décorations ayant inspire l art en Europe. Ce sera l occasion de se coucher dans les sarcophages ou d explorer des tombeaux.
Notre séjour dans cette ville est l occasion de vraiment travailler de nouvelles sonorités, dont certaines ont tout a fait l atmosphère que nous cherchons. Chacun prend mieux en main ses ıntrus, la velocité augmente pour tous.

Les sıtes Greco Romaıns d Aphrodısıas, Prıene, Dıdıma, Mıletos ont ensuite tous une part a nous offrir pour le voyage.
Pour la plupart, nous voyons dans la majesté et la puissance de la construction une harmonie avec la nature. C'est ce que nous voulons justement : comme les Romains ou les grecs avant eux, nous voulons faire de E une harmonie entre notre construction Européenne et nos découvertes antiques.
Une bonne part de notre réflexion est la. Nous voulons désormais laisser une partie de nous, qu elle erre entre les colonnes brisées.

Le temple de Dıdım est immense, il est dédié a Méduse. Il me semble percevoir dans le visage du Nash Patrı une fascination pour le visage de Pıerre.
Chacun de mes compagnons développe désormais un attrait particulier pour un type d architecture, une technique de construction...

Retour a Istanbul dans 2 jours: au club rock, je pense qu on pourra renouer avec nos racines metal. Puis il sera temps de dresser le bilan, de fouiller les cranes pour que l instinct nous dicte les bonnes et justes mélodies tant convoitées






Fin du voyage...
Cela fait un moment que nous sommes rentrés...assez pour tirer notre enseignement et pour chacun d'entre nous. Le Ashipù et le Nash Patri ont eux aussi, leur propre chemin, et moi, le Kalù, je ne peux livrer que mon propre sentiment.
La première impression, quand j'envisage cette nouvelle épreuve que sera "Anunnakù", c'est la grande pureté que m'a donné le voyage. Je me sens tellement débarassé de ce qui était appréhension. Il me semble que désormais, je me sens prêt à donner "voix" à tout cela.
J'ai vu clairement dans l'opposition Hittite à l'hégémonie Assyrienne le reflet humain du combat des Igigù contre les Anunnakù. Dans le trajet et la beauté du monde, j'ai pu admirer l'image des Dieux bons, qui ont donné ce monde pour que nous servions la Nature.
Je me sens aussi prêt à accomplir ce qui est musicalement le plus important pour Ê : une révolution contre mes propres codes, contre mes propres réflexes, pour ouvrir les horizons du groupes à la divine inspiration. Des autres peuples, j'ai vu les regards s'enflammer devant notre nature, ainsi je resterai authentique car c'est cela qui est vrai en moi. Mais j'ai pu moi même m'étonner de tels prodiges, que je dois les imiter, pour en chanter la splendeur, ou l'étrangeté.
Désormais, tout est dans nos mains, il faudra que le temps nous accorde son aide.
Notre inspiration doit venir d'en haut, il nous faut la contempler d'en face : elle doit transcender ce monde, et venir toucher le sol de cette Terre, pour que nous, médiateurs, nous en comprenions l'essence.

Ainsi que le sculpteur, sont les musiciens, et à chaque instant, un de nos gestes râpe des grains de sable si patiemment accumulés par les millénaires et les millénaires. Et chacun de ces gestes, cent fois répétés, nous rapprochent de l'épreuve finale, de la silhouette même de ceux que nous voulons contempler en face : les Créateurs, les Juges célestes, les Grands Dieux. Ceux qui du Ciel descendirent vers la Terre, littéralement, les Anunnakù.


Auteur
Commentaire
Fubuki
IP:81.56.54.112
Invité
Posté le: 01/08/2012 à 21h30 - (10)
Putain ça fait envie !
DES PHOTOS DES PHOTOS !!!

Sevhev
IP:78.127.209.243
Invité
Posté le: 01/08/2012 à 22h59 - (11)
Jamais entendu parler

pamalach
Membre enregistré
Posté le: 01/08/2012 à 23h14 - (12)
Hélas il n y aura pas de photos, nous recevons uniquement des textes ! Un nouveau billet va être publié dans deux jours , et normalement, un ou deux autres devrait suivre. Quand a sevhev, la chro de l album de e est disponible sur Vs !

BC-A
Membre enregistré
Posté le: 02/08/2012 à 07h38 - (13)
Heu, faire du métal Summérien et ne pas connaitre le groupe "local" (sic!) Pentagram (Mezarkabul) ça fait pas très sérieux... Mais bon :)

Sinon allez faire un tour du côté de Gaziantep!

kalu et nash patrı
IP:188.3.111.249
Invité
Posté le: 04/08/2012 à 09h39 - (17)
Sumerıen avec un M... Pentagram sont plus du coın. on poste des photos tres tres vıte

kilkenny
Membre enregistré
Posté le: 08/08/2012 à 17h01 - (25)
Mais vous faites des concerts ou c'est plus uin trip in initiatique entre membre du groupe?

Moshimosher
Membre enregistré
Posté le: 09/08/2012 à 09h31 - (30)
Très intéressant ! Merci pour m'avoir fait découvrir Pamukkale ! C'est tout simplement MERVEILLEUX ! Merci !
Euh... Et attention aux précipices, tout de même... N'est pas divinité sumérienne qui veut...

Kalû
IP:109.212.146.37
Invité
Posté le: 13/08/2012 à 18h02 - (33)
@Kilkenny : c'est un trip initiatique, dont l'épilogue arrive bientot accompagné de photos

@ Moshimosher : oui c'était close enough pour certaines chutes... on postera une vidéo, d'ailleurs, pour compenser le retard des photos!

MxT
Membre enregistré
Posté le: 28/08/2012 à 11h58 - (42)
Sur la dernière photo, c'est le lieux où a été filmé le dernier clip de Melechesh "Grand Gathas Of Baal Sin", la Basilica Cisterns

Kalû
IP:82.249.169.7
Invité
Posté le: 28/08/2012 à 14h42 - (43)
@ Mxt : yep, ashmedi habite istambul maintenant :) On a pensé à Melechesh aussi, mais dans ce lieu, nul besoin au Grand Gathas d'apporter sa Magick, c'en est déjà rempli!

MxT
Membre enregistré
Posté le: 28/08/2012 à 16h36 - (44)
@Kalû alors ça je veux bien le croire ! Ce lieu semble être vraiment impressionnant. D'ailleurs qu'elle était sa première utilité ?

Moshimosher
Membre enregistré
Posté le: 28/08/2012 à 21h42 - (45)
Superbes photos !!! Merci encore !!!

Kalû
IP:82.255.94.232
Invité
Posté le: 29/08/2012 à 13h12 - (47)
@ Mxt : Basilique... (batiment public (marchés, fêtes), et juridique sous l'empire)

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