Nicolas Soulat - OUTCAST - TRACK BY TRACK par VSGREG - 3137 lectures
Titre de l'album :
Awaken The Reason est une sorte de conseil qu’on aime à se répéter ou à répandre toute la journée qui sert un peu de réconfort. Juste pour se rappeler à soi-même qu’il est encore possible de penser plus loin que son quotidien…c’est aussi en passant un hommage à mon premier groupe Reason Sleeps.
Artwork : Cette pochette est initialement une idée de B-Lial pour Strychneen Studio comme toutes nos autres pochettes. Il a quasiment mis dans le mille avec une carte presque blanche. Nous lui avions juste demandé une ambiance colorée pas trop chaude mais suffisamment chatoyante et moderne. Le concept a ensuite été rattaché de lui-même aux paroles et aux titres. Les paroles sont assez abstraites et expriment différentes déviances pouvant conduire à l’autodestruction. Le parallèle avec le sacrifice exprimé par le visuel est assez évident mais peut être fait par n’importe qui de plusieurs manières différentes. Nous aimons laisser à l’auditeur quelques portes ouvertes lui permettant de s’approprier notre travail.
Production / Studio :
Travailler avec Jochem est d’abord venu d’une réflexion plus globale, à savoir comment conserver le talent d’Aurélien Mauro, l’ingénieur du son de nos précédents opus, tout en passant à l’étape supérieure en terme de production. Comme nous adorons le travail de Jochem que ce soit dans Textures ou au sein de son propre studio le Split Second Sound nous avons pensé à lui; d’autant plus que nous entretenions d’excellentes relations avec lui depuis notre collaboration sur Self-Injected Reality. Le mix à proprement parlé s’est très bien passé, Jochem a entendu toutes nos demandes et à de temps en temps endossé la casquette de producteur pour sublimer certaines parties, travailler le détail. Il s’est montré d’une grande patience et d’une motivation sans faille. Nous sommes allé le voir quelques jours à Amsterdam pour discuter des derniers détails et exposer nos dernières idée et je peux te dire que c’est un de nos meilleurs souvenirs, bonhomme adorable accueillant et gros gros professionnel.
Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
En terme de musique, pendant l’enregistrement comme pendant la composition, je fais tourner une ou deux nouveautés pas plus (Le dernier Periphery, les derniers Towsend : Addicted et Deconstruction) et je m’accroche à quelques standards comme Meshuggah (Catch 33 ou Destroy Erase Improve), Dream Theater (Scenes From a Memory) pour ne citer qu’eux. Je passe aussi quelques petites perles hors Metal comme du Craig Armstrong, Thomas Newman, John Williams ou Stravinsky, du Paco De Lucia…, toutes ces pointures restent à portée de main tous les jours depuis plusieurs années, donc fatalement pendant l’enregistrement. Ensuite nous sommes assez branché jeux vidéo (certains sur Call of Duty, d’autres sur des licences comme Uncharted, Bioshock, God Of War) qui nous ont bien détendu aussi. Le cinoche et la littérature en sont resté à un strict minimum avec quelques claques comme District 9, rien à voir, je me suis tapé quelques Pasolini et c’est plutôt très bon aussi.
Track by Track :
Elements : C’est la piste qui a tendance à faire fuir les puristes, elle ne ressemble à rien, c’est un bordel sans nom mais nous avons tenté de l’articuler intelligemment autour de l’incohérence latente. Nous avons essayé de toucher du doigt les ambiances que peuvent mettre en place Dillinger Escape Plan tout en torturant les riffs et fluidifier les enchainements, finalement au bout de quelques écoutes, ce joyeux bordel se met en place. On pourra même retrouver des approches à la Steve Vai ici ou là… si si…
Abysmal : C’est un des morceaux les plus ouverts qui se rapproche un peu des couleurs d’un « On The Wings Of Phoenix » (Symbyosis). Il est assez posé et nous en sommes très fiers. La ligne de chant du refrain composée par Will est très accrocheuse et le tout reste assez varié, entre mélodies qui se veulent entraînantes et grosses parties bien véloces. A Solace From The Shade : Morceau Court et très rentre-dedans. Nous voulions rappeler les sonorités de Self-Injected Reality, avec des riffs un peu plus modernes et complexes. Le dernier fonctionne, à notre sens, d’ailleurs assez bien et le chant joue parfaitement son rôle de fil conducteur.
Awaken The Reason Part IV : When Dawn Brings Clarity : Morceau à part entière que j’ai composé un peu comme une BO. Il n’a bien sûr rien à voir avec le reste de l’album mais nous avons bizarrement trouvé qu’il méritait d’être défendu comme n’importe quel autre morceau. L’ambiance développée ne prend jamais partie entre tristesse et espoir, ça reste toujours sur le fil et elle s’accorde à merveille avec l’artwork. Nous voulions même (enfin certain délinquants du groupe) la mettre en seconde position. Quant à son, titre c’est un petit taquet à quelques idées reçues qui voudraient que seule la nuit soit propice aux réflexions et à l’inspiration… putain on est vraiment des drogués…
Spin Angular Momenta : Gros morceau bien direct avec des constructions de riff qui empruntent quelques codes au bon thrash des familles mais dans un optique un peu Hardcore, comme sait le faire Devin Tonwsend dans SYL. Il y a un long solo un peu barré construit comme une petite histoire et une grosse outro avec du chant féminin (Merci à Noemie de Blëen). Cette fin de morceau a d’ailleurs passé avec succès l’étape du live, les retours sont assez bons, malgré notre peur de faire retomber un peu le set. En fait pas du tout, le public y est très attentif.
Unspoken : Celui-ci se rapproche lui aussi de ce que peut proposer Symbyosis dans les derniers « Crusades » mais avec une direction plus personnelle. L’enchainement de l’intro tribalo-futuriste est une sorte de mélange entre Sepultura et Brad Fiedel (Terminator) et débouche sur un riff assez groovy qui se rapproche un peu de la scène moderne (Periphery etc.). Nous avons pris soin de garder des parties plus death qui s’articulent au mieux avec ce côté moderne. L’accordage en ré nous aide d’ailleurs à mélanger ce type de riff sans trop verser dans la redite de Meshuggah.
Isolation : Titre le plus long au sein duquel nous voulions réconcilier à notre sauce le travail de Textures et Dream Theater. Il prend son temps au début pour terminer dans une orgie de riffs et de parties progressives. C’est là encore le genre de parties qui peuvent sonner fouillis mais qui ont été réfléchies pour s’apprécier au bout de quelques écoutes. Nous avons essayé de mettre en place une construction logique, même avec une grande quantité d’idée, sans que le château de carte ne s’effondre à la fin. C’est justement grâce à cette outro que nous arrivons je crois à conserver un équilibre cohérent au final. Nous avons hâte de la balancer sur scène.
Fallen Years : C’est le tout premier titre composé pour Awaken The Reason, terminé en 2007 je crois. J’ai improvisé la plupart des riffs en répétition (dont un bon nombre ont été jetés collégialement) et ils ont été entièrement réarrangés en boeuffant; chacun amenant ses idées de modification. Il est assez direct et propose pas mal de changements mais qui sont pour la plupart tous basés sur des parties déjà existantes dans le morceau. Un des riffs a plus de dix ans, il a bien sûr été ramené aux goûts du jour et se camoufle pas trop mal dans ce joyeux bordel. Le Solo n’est pas trop shred et nous a valu quelques bons retours… On peut encore noter une outro complètement idiote sur ce morceau mais qui fait bien le boulot.
What Would be my Final Commitment ? : Assez Atypique et lourd par rapport au reste. C’est le morceau où nous répétons je crois le riff principal un plus grand nombre de fois, c’est pourquoi il peut déstabiliser ceux qui s’attendent à des enchainements dans tous les sens. Mais il peut servir aussi à poser des couleurs plus sombres et c’est comme ça que nous l’avons pensé. Il a d’ailleurs mis pas mal de temps à éclore car nous n’étions pas d’accord sur la direction à lui donner. Je pense que ce petit malaise s’entend sur les premières minutes. Nous nous en sommes d’ailleurs servi pour contraster avec un break bien plus lourd, évoluant vers une partie de batterie complètement décousue qui recadre la morceau dans des directions plus violentes. Gros travail du chant sur ce morceau avec des timbres qui rappellent de temps en temps Jonathan Davis.
Man’s Last Failure : le doyen de l’album. J’ai maquetté ce titre en 2003 et il contient des riffs encore plus vieux. Là encore le tout a été retravaillé mais le côté plus suédois et posé du morceau, rappelant In Flames période Whoracle, fonctionne plutôt bien à ce stade du CD. Peu de modifications ont par conséquent été apportées au morceau pour paradoxalement garder une sorte de fraicheur; et ce malgré le côté un peu catchy de certain riffs. C’est personnellement un de mes préférés et je me rappelle plus comment on joue le solo…
Awaken The Reason Part XI : Reprise : Le dernier gros bloc de l’album qui reprend le thème de l’instrumentale du même nom. Ce morceau résume assez bien où nous en sommes aujourd’hui dans le sens où il essaie de moderniser quelques influences de gros Death toujours rémanentes chez nous. Il possède encore notre petite marque de fabrique à savoir une outro instrumentale avec ce gros riff bien lourd composé par JF qui clos parfaitement l’album. Là encore il faut plusieurs écoute pour réassembler le puzzle, mais toutes les clés sont dans les enchainements avec des reprises de thèmes, des réarrangements rythmiques qui peuvent, si elles sont captées, aider à apprécier le morceau tel que nous avons voulu le composer. Nous étions en plein Protest The Hero, Gojira et Franck Zappa quand nous avons arrangé le titre.
Titre de l'album :
Awaken The Reason est une sorte de conseil qu’on aime à se répéter ou à répandre toute la journée qui sert un peu de réconfort. Juste pour se rappeler à soi-même qu’il est encore possible de penser plus loin que son quotidien…c’est aussi en passant un hommage à mon premier groupe Reason Sleeps.
Artwork :
Production / Studio :
Travailler avec Jochem est d’abord venu d’une réflexion plus globale, à savoir comment conserver le talent d’Aurélien Mauro, l’ingénieur du son de nos précédents opus, tout en passant à l’étape supérieure en terme de production. Comme nous adorons le travail de Jochem que ce soit dans Textures ou au sein de son propre studio le Split Second Sound nous avons pensé à lui; d’autant plus que nous entretenions d’excellentes relations avec lui depuis notre collaboration sur Self-Injected Reality. Le mix à proprement parlé s’est très bien passé, Jochem a entendu toutes nos demandes et à de temps en temps endossé la casquette de producteur pour sublimer certaines parties, travailler le détail. Il s’est montré d’une grande patience et d’une motivation sans faille. Nous sommes allé le voir quelques jours à Amsterdam pour discuter des derniers détails et exposer nos dernières idée et je peux te dire que c’est un de nos meilleurs souvenirs, bonhomme adorable accueillant et gros gros professionnel.
Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
En terme de musique, pendant l’enregistrement comme pendant la composition, je fais tourner une ou deux nouveautés pas plus (Le dernier Periphery, les derniers Towsend : Addicted et Deconstruction) et je m’accroche à quelques standards comme Meshuggah (Catch 33 ou Destroy Erase Improve), Dream Theater (Scenes From a Memory) pour ne citer qu’eux. Je passe aussi quelques petites perles hors Metal comme du Craig Armstrong, Thomas Newman, John Williams ou Stravinsky, du Paco De Lucia…, toutes ces pointures restent à portée de main tous les jours depuis plusieurs années, donc fatalement pendant l’enregistrement. Ensuite nous sommes assez branché jeux vidéo (certains sur Call of Duty, d’autres sur des licences comme Uncharted, Bioshock, God Of War) qui nous ont bien détendu aussi. Le cinoche et la littérature en sont resté à un strict minimum avec quelques claques comme District 9, rien à voir, je me suis tapé quelques Pasolini et c’est plutôt très bon aussi.
Track by Track :
Elements : C’est la piste qui a tendance à faire fuir les puristes, elle ne ressemble à rien, c’est un bordel sans nom mais nous avons tenté de l’articuler intelligemment autour de l’incohérence latente. Nous avons essayé de toucher du doigt les ambiances que peuvent mettre en place Dillinger Escape Plan tout en torturant les riffs et fluidifier les enchainements, finalement au bout de quelques écoutes, ce joyeux bordel se met en place. On pourra même retrouver des approches à la Steve Vai ici ou là… si si…
Abysmal : C’est un des morceaux les plus ouverts qui se rapproche un peu des couleurs d’un « On The Wings Of Phoenix » (Symbyosis). Il est assez posé et nous en sommes très fiers. La ligne de chant du refrain composée par Will est très accrocheuse et le tout reste assez varié, entre mélodies qui se veulent entraînantes et grosses parties bien véloces.
A Solace From The Shade : Morceau Court et très rentre-dedans. Nous voulions rappeler les sonorités de Self-Injected Reality, avec des riffs un peu plus modernes et complexes. Le dernier fonctionne, à notre sens, d’ailleurs assez bien et le chant joue parfaitement son rôle de fil conducteur.
Awaken The Reason Part IV : When Dawn Brings Clarity : Morceau à part entière que j’ai composé un peu comme une BO. Il n’a bien sûr rien à voir avec le reste de l’album mais nous avons bizarrement trouvé qu’il méritait d’être défendu comme n’importe quel autre morceau. L’ambiance développée ne prend jamais partie entre tristesse et espoir, ça reste toujours sur le fil et elle s’accorde à merveille avec l’artwork. Nous voulions même (enfin certain délinquants du groupe) la mettre en seconde position. Quant à son, titre c’est un petit taquet à quelques idées reçues qui voudraient que seule la nuit soit propice aux réflexions et à l’inspiration… putain on est vraiment des drogués…
Spin Angular Momenta : Gros morceau bien direct avec des constructions de riff qui empruntent quelques codes au bon thrash des familles mais dans un optique un peu Hardcore, comme sait le faire Devin Tonwsend dans SYL. Il y a un long solo un peu barré construit comme une petite histoire et une grosse outro avec du chant féminin (Merci à Noemie de Blëen). Cette fin de morceau a d’ailleurs passé avec succès l’étape du live, les retours sont assez bons, malgré notre peur de faire retomber un peu le set. En fait pas du tout, le public y est très attentif.
Unspoken : Celui-ci se rapproche lui aussi de ce que peut proposer Symbyosis dans les derniers « Crusades » mais avec une direction plus personnelle. L’enchainement de l’intro tribalo-futuriste est une sorte de mélange entre Sepultura et Brad Fiedel (Terminator) et débouche sur un riff assez groovy qui se rapproche un peu de la scène moderne (Periphery etc.). Nous avons pris soin de garder des parties plus death qui s’articulent au mieux avec ce côté moderne. L’accordage en ré nous aide d’ailleurs à mélanger ce type de riff sans trop verser dans la redite de Meshuggah.
Isolation : Titre le plus long au sein duquel nous voulions réconcilier à notre sauce le travail de Textures et Dream Theater. Il prend son temps au début pour terminer dans une orgie de riffs et de parties progressives. C’est là encore le genre de parties qui peuvent sonner fouillis mais qui ont été réfléchies pour s’apprécier au bout de quelques écoutes. Nous avons essayé de mettre en place une construction logique, même avec une grande quantité d’idée, sans que le château de carte ne s’effondre à la fin. C’est justement grâce à cette outro que nous arrivons je crois à conserver un équilibre cohérent au final. Nous avons hâte de la balancer sur scène.
Fallen Years : C’est le tout premier titre composé pour Awaken The Reason, terminé en 2007 je crois. J’ai improvisé la plupart des riffs en répétition (dont un bon nombre ont été jetés collégialement) et ils ont été entièrement réarrangés en boeuffant; chacun amenant ses idées de modification. Il est assez direct et propose pas mal de changements mais qui sont pour la plupart tous basés sur des parties déjà existantes dans le morceau. Un des riffs a plus de dix ans, il a bien sûr été ramené aux goûts du jour et se camoufle pas trop mal dans ce joyeux bordel. Le Solo n’est pas trop shred et nous a valu quelques bons retours… On peut encore noter une outro complètement idiote sur ce morceau mais qui fait bien le boulot.
What Would be my Final Commitment ? : Assez Atypique et lourd par rapport au reste. C’est le morceau où nous répétons je crois le riff principal un plus grand nombre de fois, c’est pourquoi il peut déstabiliser ceux qui s’attendent à des enchainements dans tous les sens. Mais il peut servir aussi à poser des couleurs plus sombres et c’est comme ça que nous l’avons pensé. Il a d’ailleurs mis pas mal de temps à éclore car nous n’étions pas d’accord sur la direction à lui donner. Je pense que ce petit malaise s’entend sur les premières minutes. Nous nous en sommes d’ailleurs servi pour contraster avec un break bien plus lourd, évoluant vers une partie de batterie complètement décousue qui recadre la morceau dans des directions plus violentes. Gros travail du chant sur ce morceau avec des timbres qui rappellent de temps en temps Jonathan Davis.
Man’s Last Failure : le doyen de l’album. J’ai maquetté ce titre en 2003 et il contient des riffs encore plus vieux. Là encore le tout a été retravaillé mais le côté plus suédois et posé du morceau, rappelant In Flames période Whoracle, fonctionne plutôt bien à ce stade du CD. Peu de modifications ont par conséquent été apportées au morceau pour paradoxalement garder une sorte de fraicheur; et ce malgré le côté un peu catchy de certain riffs. C’est personnellement un de mes préférés et je me rappelle plus comment on joue le solo…
Awaken The Reason Part XI : Reprise : Le dernier gros bloc de l’album qui reprend le thème de l’instrumentale du même nom. Ce morceau résume assez bien où nous en sommes aujourd’hui dans le sens où il essaie de moderniser quelques influences de gros Death toujours rémanentes chez nous. Il possède encore notre petite marque de fabrique à savoir une outro instrumentale avec ce gros riff bien lourd composé par JF qui clos parfaitement l’album. Là encore il faut plusieurs écoute pour réassembler le puzzle, mais toutes les clés sont dans les enchainements avec des reprises de thèmes, des réarrangements rythmiques qui peuvent, si elles sont captées, aider à apprécier le morceau tel que nous avons voulu le composer. Nous étions en plein Protest The Hero, Gojira et Franck Zappa quand nous avons arrangé le titre.