Dirk Verbeuren - BENT SEA par VSGREG - 3307 lectures
BENT SEA (Grindcore), le groupe monté par Dirk Verbeuren (SOILWORK, SCARVE), sortira son premier EP, intitulé "Noistalgia", le 11 novembre 2011. Pour rappel, on retrouve dans le line-up Sven De Caluwe (ABORTED, SYSTEM DIVIDE) au chant et Devin Townsend (STRAPPING YOUND LAD) à la basse.
On savait tous que tu as toujours été amateur de grind, qu’est-ce qui t’a donné la motivation et l’envie de créer ce projet personnel, pourquoi maintenant ?
Demande à ma femme, haha… Ca faisait des années qu’elle me tannait pour que je fasse mon propre truc. Elle y croyait dur comme fer alors que je ne me sentais pas capable d’écrire des morceaux. J’ai fini par tenter le coup en début d’année. Bent Sea est un truc spontané et sans pression aucune. Le choix de faire du grind était naturel, j’ai grandi avec et j’aime toujours autant ça qu’il y a 20 ans.
Pour la première fois, tu n’es pas que batteur mais tu t’es chargé des parties de guitares. Peux-tu nous en dire plus sur la relation avec cet instrument ? Depuis quand en joues-tu, as-tu déjà composé à la guitare pour Scarve ou Soilwork par le passé ?
Je jouais la gratte avant même d’avoir une batterie. Mon père avait quelques acoustiques et une électrique à la maison. J’avais fait du violon pendant pas mal d’années, puis le metal a pris le dessus. La transition d’un instrument à cordes à l’autre était assez logique. Mais j’ai jamais pris le temps de devenir un bon guitariste, d’ailleurs je ne considère toujours pas en être un. Je sais riffer un peu, mais ça s’arrête là. Je n’ai pas encore composé à la guitare pour Soilwork mais j’écrivais souvent des riffs dans Scarve, surtout pour les démos et les deux premiers albums. Après "Luminiferous", j’ai commencé à focaliser sur la batterie en tant que moyen de compo. D’ailleurs, tous les morceaux de Bent Sea ont été écrits et enregistrés à la batterie d’abord. Je chantais des riffs dans ma tête et ce n’est que plus tard que j’ai composé les guitares, après avoir oublié toutes mes idées initiales, haha !
As-tu l’envie et te sens-tu capable de passer un jour de la batterie à la guitare sur scène ?
Un jour peut-être, quand je serai trop vieux pour blaster…
Dans quelle veine situerait le grindcore de Bent Sea ? Quelle sont les influences que tu ressens le plus dans cet EP ?
Les influences premières sont celles avec lesquelles j’ai grandi : Napalm Death, Repulsion, Terrorizer, Extreme Noise Terror, O.L.D., Heresy, Carcass, etc. J’y entends aussi Rotten Sound, Nasum et Brutal Truth, ainsi que Godflesh et Entombed qui refusent de quitter ma playlist. Perso, j’appellerais Bent Sea du grindcore old school, mais au final je me fous des étiquettes. Je pense que le son du groupe évoluera, du moins je l’imagine. Je vais simplement continuer de faire ce qui me plaît sans me poser trop de questions. Ces jours-ci, beaucoup de musique sonne trop réfléchie à mes oreilles. Trop de perfection tue l’âme.
Tu t’es entouré d’un line-up de premier choix avec Sven d’Aborted et Devin. Comment les as-tu convaincus de participer à cet EP ?
J’avais demandé à quelqu’un d’autre de faire le chant, mais ça ne s’est pas concrétisé. Au même moment, System Divide jouait près de chez moi et je me suis dit que Sven était le mec idéal. Il est un de mes chanteurs préférés dans le genre et un vrai pote. Je l’ai appelé, et voilà ! Quant à Devin, c’était pas du tout planifié. J’avais enregistré les parties de basse moi-même, avec un son assez pourri. Quand j’étais chez lui pour répéter, il a écouté mes mises à plat. Comme il n’a pas arrêté de me dire qu’il voulait être bassiste dans un groupe, je lui ai demandé en rigolant s’il avait envie de refaire les parties de basse, et il a dit oui ! On a fait ça en une après-midi, il a tout appris sur le tas. En plus, il m’a gracieusement offert de faire le mixage et le mastering. Je suis plus que privilégié d’avoir Devin et Sven à bord, ils ont tous les deux apporté énormément à cet EP !
Devin disait que ‘Deconstruction’ serait son dernier album de musique extrême … il a menti ;-)
Haha oui, et c’est pas la première fois à ce que je sache ! Cela dit, Bent Sea restera un projet spontané et libre, basé avant tout sur mes envies et mon planning. Si Sven et Devin veulent et peuvent en faire partie à l’avenir - et j’espère que ce sera le cas - ils seront plus que bienvenus. Mais si ce n’est pas possible, je ne leur en voudrai pas. Ils ont chacun des tonnes de projets sur le feu… On verra au jour le jour.
Pour le moment l’EP ne sortira qu’en version numérique. Avec un tel line-up, n’as-tu pas envie de démarcher les labels ?
S’il y a un label que ça branche, pourquoi pas ? Je suis ouvert à toute possibilité, mais pour l’instant je reste maître à bord. J’en reviens à cet état d’esprit qui anime Bent Sea et mon envie d’éviter en partie la pression du business. Un contrat signifie des engagements à plusieurs niveaux, des budgets, des attentes en termes de ventes… Et vu l’état du marché, je n’ai rien à perdre en sortant l’EP moi-même. On verra bien, si ça vend quinze exemplaires, je risque de déchanter bien vite, haha ! On peut difficilement se passer du système au final, mais je tente le coup à ma façon. Hormis la version numérique, il y aura un vinyle qui devrait être prêt début 2012.
Peut-on espérer un premier album de Bent Sea dans le futur ?
J’y compte bien, mais pas avant d’avoir une collection de titres qui s’enchaînent parfaitement genre Scum, Murderworks ou Inhale/Exhale. Jai déjà une petite dizaine de nouveaux morceaux. Je compte entre autres sortir un EP dont les profits seront versés à une association de protection animale, à l’image du "Sea Shepherd" de Gojira dont j’admire énormément l’initiative.
Pour conclure, qu’en est-il de l’actualité de tes autres groupes Soilwork et… Scarve !?
On vient de faire notre dernière date de l’année avec Soilwork en Allemagne aux côtés de Bolt Thrower. On devrait repartir en tournée l’année prochaine et en attendant, la compo du prochain album a déjà débuté. Quant à Scarve, on n’a pas trop eu le temps d’avancer à vrai dire, mais on va faire en sorte que le prochain album en vaille vraiment le coup !
Track by track :
Titre de l'album :
J’avais 13-14 ans quand j’ai découvert le punk, grind, death & co. J’étais complètement accro à mes cassettes et vinyles. L’EP est une synthèse de toutes ces influences. Pour moi c’était une période intense et magique, d’où une certaine « noise-talgie ».
Artwork :
La photo a été prise par ma femme Hannah (www.hannahvphotography.com). Je voulais une pochette atypique et qui capte l’œil. C’est un choix visuel et stylistique qui correspond parfaitement à ce que j’avais en tête.
Production / Studio :
Batterie et guitare ont été enregistrées dans mon Die Crawling Studio. J’ai joué sur mon kit électronique avec les excellents sons de chez Toontrack. Sven a fait ses parties à Tel Aviv, en quelques heures, comme à son habitude ! Devin a enregistré la basse dans son studio et la majorité du mix et mastering ont été fait sur la route. Là encore, tout s’est mis en place au fur et à mesure et avec le moins de pression possible. Je voulais que tout le monde s’éclate avant tout.
Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
Peu de musique pendant la compo, hormis une tonne de Napalm Death et Godflesh. En bouquin, le Swedish Death Metal par Daniel Ekeroth.
Track by Track :
1. Noistalgia : Ce titre résume bien Bent Sea. Musicalement, c’est un hommage à Napalm Death et les paroles évoquent l’époque quand la musique était mon échappatoire quotidienne.
2. Digital Disaster : Mon coup de gueule face aux productions metal aseptisées et l’abus des Beat Detective & co. Je préfère mille fois un disque imparfait où on entend de vrais humains jouer à ces innombrables bouses surproduites et robotiques. Ce morceau est inspiré par le "Murderworks" de Rotten Sound, un de mes disques de grind fétiches que Sven m’a fait découvrir lors des sessions "Goremageddon".
3. Blast Beat Barrage : Une ode au blast ! Court, direct et dans ta gueule !
4. A Common Affliction : Titre plus long avec une première partie au rythme typiquement Mortuary. Jouer avec eux pendant plus de quatre ans m’a permis d’atteindre un nouveau palier en rapidité et en endurance. Le texte accuse les institutions financières géantes qui dominent le monde. Tous les pouvoirs sont entre leurs mains et ils en abusent à volonté sans jamais être punis pour les immenses dégâts causés par leur irresponsabilité.
5. In One Word : Rapide et groovy, ce morceau se moque de cette mode de nommer son groupe une espèce de demi-phrase pseudo-mystique et qui ne veut rien dire. Pour une raison ou une autre, le son de gratte est différent sur ce titre. J’ai dû merder quelque part.
6. Grind Control : La première moitié est basée sur un rythme « speed ralenti » à la Autopsy/Entombed. Puis ça part en vrille. Le sujet est hyper-original : la religion… haha ! Sven y a posé quelques-uns de mes vocaux préférés.
7. Tripwire Target : Le premier titre de Bent Sea que j’ai écrit, brutal et sombre. J’y décris ma réaction primale face à la cruauté humaine envers les animaux. On est censé être une espèce civilisée mais on n’arrive même pas à traiter les autres animaux avec dignité. C’est révoltant.
8. Sustained Idiocy : Encore une explosion à base de blast, il parle de notre irresponsabilité face aux dégradations que nous causons à notre planète.
9. Dead Meat : Un de mes morceaux préférés, rythmé et structuré façon Napalm Death, et un solo de Sylvain Coudret bien chaotique comme j’aime ! J’y parle de végétarianisme. Chacun bouffe ce qu’il veut et ça me dérange pas le moins du monde, mais si je peux inspirer ne serait-ce qu’une personne d’y réfléchir, ce sera toujours ça de pris.
10. Truth Will Out : Morceau punk ultra-direct, dénonçant ceux qui pensent détenir la vérité absolue et qui souhaitent enrôler ou encore éliminer toute personne ne suivant pas leurs convictions.
11. Fool For Life : Le titre le plus ambient de l’EP, fortement inspiré par Godflesh. C’est une critique d’une politicienne dont les pratiques me dégoûtent particulièrement. Je voulais essayer un truc un peu différent, et Devin y a apporté énormément, que ce soit à la basse ou niveau production.
12. Bullshit Propaganda : Reprise d’Extreme Noise Terror, qui ne sera disponible que durant la semaine de sortie de l’EP ainsi que sur la version vinyle. C’est un morceau culte pour moi, surtout la version Peel Sessions avec Mick Harris à la batterie et au chant.
On savait tous que tu as toujours été amateur de grind, qu’est-ce qui t’a donné la motivation et l’envie de créer ce projet personnel, pourquoi maintenant ?
Demande à ma femme, haha… Ca faisait des années qu’elle me tannait pour que je fasse mon propre truc. Elle y croyait dur comme fer alors que je ne me sentais pas capable d’écrire des morceaux. J’ai fini par tenter le coup en début d’année. Bent Sea est un truc spontané et sans pression aucune. Le choix de faire du grind était naturel, j’ai grandi avec et j’aime toujours autant ça qu’il y a 20 ans.
Pour la première fois, tu n’es pas que batteur mais tu t’es chargé des parties de guitares. Peux-tu nous en dire plus sur la relation avec cet instrument ? Depuis quand en joues-tu, as-tu déjà composé à la guitare pour Scarve ou Soilwork par le passé ?
Je jouais la gratte avant même d’avoir une batterie. Mon père avait quelques acoustiques et une électrique à la maison. J’avais fait du violon pendant pas mal d’années, puis le metal a pris le dessus. La transition d’un instrument à cordes à l’autre était assez logique. Mais j’ai jamais pris le temps de devenir un bon guitariste, d’ailleurs je ne considère toujours pas en être un. Je sais riffer un peu, mais ça s’arrête là. Je n’ai pas encore composé à la guitare pour Soilwork mais j’écrivais souvent des riffs dans Scarve, surtout pour les démos et les deux premiers albums. Après "Luminiferous", j’ai commencé à focaliser sur la batterie en tant que moyen de compo. D’ailleurs, tous les morceaux de Bent Sea ont été écrits et enregistrés à la batterie d’abord. Je chantais des riffs dans ma tête et ce n’est que plus tard que j’ai composé les guitares, après avoir oublié toutes mes idées initiales, haha !
As-tu l’envie et te sens-tu capable de passer un jour de la batterie à la guitare sur scène ?
Un jour peut-être, quand je serai trop vieux pour blaster…
Dans quelle veine situerait le grindcore de Bent Sea ? Quelle sont les influences que tu ressens le plus dans cet EP ?
Les influences premières sont celles avec lesquelles j’ai grandi : Napalm Death, Repulsion, Terrorizer, Extreme Noise Terror, O.L.D., Heresy, Carcass, etc. J’y entends aussi Rotten Sound, Nasum et Brutal Truth, ainsi que Godflesh et Entombed qui refusent de quitter ma playlist. Perso, j’appellerais Bent Sea du grindcore old school, mais au final je me fous des étiquettes. Je pense que le son du groupe évoluera, du moins je l’imagine. Je vais simplement continuer de faire ce qui me plaît sans me poser trop de questions. Ces jours-ci, beaucoup de musique sonne trop réfléchie à mes oreilles. Trop de perfection tue l’âme.
Tu t’es entouré d’un line-up de premier choix avec Sven d’Aborted et Devin. Comment les as-tu convaincus de participer à cet EP ?
J’avais demandé à quelqu’un d’autre de faire le chant, mais ça ne s’est pas concrétisé. Au même moment, System Divide jouait près de chez moi et je me suis dit que Sven était le mec idéal. Il est un de mes chanteurs préférés dans le genre et un vrai pote. Je l’ai appelé, et voilà ! Quant à Devin, c’était pas du tout planifié. J’avais enregistré les parties de basse moi-même, avec un son assez pourri. Quand j’étais chez lui pour répéter, il a écouté mes mises à plat. Comme il n’a pas arrêté de me dire qu’il voulait être bassiste dans un groupe, je lui ai demandé en rigolant s’il avait envie de refaire les parties de basse, et il a dit oui ! On a fait ça en une après-midi, il a tout appris sur le tas. En plus, il m’a gracieusement offert de faire le mixage et le mastering. Je suis plus que privilégié d’avoir Devin et Sven à bord, ils ont tous les deux apporté énormément à cet EP !
Devin disait que ‘Deconstruction’ serait son dernier album de musique extrême … il a menti ;-)
Haha oui, et c’est pas la première fois à ce que je sache ! Cela dit, Bent Sea restera un projet spontané et libre, basé avant tout sur mes envies et mon planning. Si Sven et Devin veulent et peuvent en faire partie à l’avenir - et j’espère que ce sera le cas - ils seront plus que bienvenus. Mais si ce n’est pas possible, je ne leur en voudrai pas. Ils ont chacun des tonnes de projets sur le feu… On verra au jour le jour.
Pour le moment l’EP ne sortira qu’en version numérique. Avec un tel line-up, n’as-tu pas envie de démarcher les labels ?
S’il y a un label que ça branche, pourquoi pas ? Je suis ouvert à toute possibilité, mais pour l’instant je reste maître à bord. J’en reviens à cet état d’esprit qui anime Bent Sea et mon envie d’éviter en partie la pression du business. Un contrat signifie des engagements à plusieurs niveaux, des budgets, des attentes en termes de ventes… Et vu l’état du marché, je n’ai rien à perdre en sortant l’EP moi-même. On verra bien, si ça vend quinze exemplaires, je risque de déchanter bien vite, haha ! On peut difficilement se passer du système au final, mais je tente le coup à ma façon. Hormis la version numérique, il y aura un vinyle qui devrait être prêt début 2012.
Peut-on espérer un premier album de Bent Sea dans le futur ?
J’y compte bien, mais pas avant d’avoir une collection de titres qui s’enchaînent parfaitement genre Scum, Murderworks ou Inhale/Exhale. Jai déjà une petite dizaine de nouveaux morceaux. Je compte entre autres sortir un EP dont les profits seront versés à une association de protection animale, à l’image du "Sea Shepherd" de Gojira dont j’admire énormément l’initiative.
Pour conclure, qu’en est-il de l’actualité de tes autres groupes Soilwork et… Scarve !?
On vient de faire notre dernière date de l’année avec Soilwork en Allemagne aux côtés de Bolt Thrower. On devrait repartir en tournée l’année prochaine et en attendant, la compo du prochain album a déjà débuté. Quant à Scarve, on n’a pas trop eu le temps d’avancer à vrai dire, mais on va faire en sorte que le prochain album en vaille vraiment le coup !
Track by track :
Titre de l'album :
J’avais 13-14 ans quand j’ai découvert le punk, grind, death & co. J’étais complètement accro à mes cassettes et vinyles. L’EP est une synthèse de toutes ces influences. Pour moi c’était une période intense et magique, d’où une certaine « noise-talgie ».
Artwork :
La photo a été prise par ma femme Hannah (www.hannahvphotography.com). Je voulais une pochette atypique et qui capte l’œil. C’est un choix visuel et stylistique qui correspond parfaitement à ce que j’avais en tête.
Production / Studio :
Batterie et guitare ont été enregistrées dans mon Die Crawling Studio. J’ai joué sur mon kit électronique avec les excellents sons de chez Toontrack. Sven a fait ses parties à Tel Aviv, en quelques heures, comme à son habitude ! Devin a enregistré la basse dans son studio et la majorité du mix et mastering ont été fait sur la route. Là encore, tout s’est mis en place au fur et à mesure et avec le moins de pression possible. Je voulais que tout le monde s’éclate avant tout.
Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
Peu de musique pendant la compo, hormis une tonne de Napalm Death et Godflesh. En bouquin, le Swedish Death Metal par Daniel Ekeroth.
Track by Track :
1. Noistalgia : Ce titre résume bien Bent Sea. Musicalement, c’est un hommage à Napalm Death et les paroles évoquent l’époque quand la musique était mon échappatoire quotidienne.
2. Digital Disaster : Mon coup de gueule face aux productions metal aseptisées et l’abus des Beat Detective & co. Je préfère mille fois un disque imparfait où on entend de vrais humains jouer à ces innombrables bouses surproduites et robotiques. Ce morceau est inspiré par le "Murderworks" de Rotten Sound, un de mes disques de grind fétiches que Sven m’a fait découvrir lors des sessions "Goremageddon".
3. Blast Beat Barrage : Une ode au blast ! Court, direct et dans ta gueule !
4. A Common Affliction : Titre plus long avec une première partie au rythme typiquement Mortuary. Jouer avec eux pendant plus de quatre ans m’a permis d’atteindre un nouveau palier en rapidité et en endurance. Le texte accuse les institutions financières géantes qui dominent le monde. Tous les pouvoirs sont entre leurs mains et ils en abusent à volonté sans jamais être punis pour les immenses dégâts causés par leur irresponsabilité.
5. In One Word : Rapide et groovy, ce morceau se moque de cette mode de nommer son groupe une espèce de demi-phrase pseudo-mystique et qui ne veut rien dire. Pour une raison ou une autre, le son de gratte est différent sur ce titre. J’ai dû merder quelque part.
6. Grind Control : La première moitié est basée sur un rythme « speed ralenti » à la Autopsy/Entombed. Puis ça part en vrille. Le sujet est hyper-original : la religion… haha ! Sven y a posé quelques-uns de mes vocaux préférés.
7. Tripwire Target : Le premier titre de Bent Sea que j’ai écrit, brutal et sombre. J’y décris ma réaction primale face à la cruauté humaine envers les animaux. On est censé être une espèce civilisée mais on n’arrive même pas à traiter les autres animaux avec dignité. C’est révoltant.
8. Sustained Idiocy : Encore une explosion à base de blast, il parle de notre irresponsabilité face aux dégradations que nous causons à notre planète.
9. Dead Meat : Un de mes morceaux préférés, rythmé et structuré façon Napalm Death, et un solo de Sylvain Coudret bien chaotique comme j’aime ! J’y parle de végétarianisme. Chacun bouffe ce qu’il veut et ça me dérange pas le moins du monde, mais si je peux inspirer ne serait-ce qu’une personne d’y réfléchir, ce sera toujours ça de pris.
10. Truth Will Out : Morceau punk ultra-direct, dénonçant ceux qui pensent détenir la vérité absolue et qui souhaitent enrôler ou encore éliminer toute personne ne suivant pas leurs convictions.
11. Fool For Life : Le titre le plus ambient de l’EP, fortement inspiré par Godflesh. C’est une critique d’une politicienne dont les pratiques me dégoûtent particulièrement. Je voulais essayer un truc un peu différent, et Devin y a apporté énormément, que ce soit à la basse ou niveau production.
12. Bullshit Propaganda : Reprise d’Extreme Noise Terror, qui ne sera disponible que durant la semaine de sortie de l’EP ainsi que sur la version vinyle. C’est un morceau culte pour moi, surtout la version Peel Sessions avec Mick Harris à la batterie et au chant.
Photos : Hannah Verbeuren Photography