MYRATH où le groupe de metal oriental qui monte. Il ne semblait pas aisé au groupe tunisien de pouvoir confirmer, dans un contexte extra-musical délicat, la très bonne impression laissée par "Desert Call". Et pourtant leur 3ème effort, "Tales of the Sands" (chroniqué ici) 'enfonce' le clou et hisse MYRATH parmi les groupes les plus novateurs du moment. Entretien avec des musiciens francs, passionnés et qui se donnent les moyens pour gagner en notoriété.

Vous nous revenez déjà un an et un semestre après l'album 'Desert Call'; est-ce que cela signifie que certains morceaux de 'Tales of the Sands' ont été composés il y a déjà 2 ans, ou bien vous êtes repartis à 'zéro' pour ce nouvel effort ?
Malek Ben Arbia (guitariste): Disons qu'on est reparti à zéro surtout au niveau orchestrations et arrangements.
L'album a été entièrement composé/réarrangé en novembre/décembre 2010 même si on avait déjà la version beta de quelques titres composés après la sortie de 'Desert Call' en janvier 2010.

'Tales of the Sands' présente des titres plus courts que ce à quoi Myrath nous avait habitués par le passé; est-ce vraiment la volonté du groupe de rendre plus 'accessible' sa musique, ou ce choix s'est fait naturellement au fur et à mesure de la composition des morceaux ?
Zaher Zorgati (chant):Disons que ce sont les deux éléments à la fois.
Nous avons composé comme d'habitude c'est-à-dire avec l'inspiration du moment tout en essayant d'incorporer d'avantage de gammes, sonorités et mélodies tunisiennes dans un souci de trouver un style de metal oriental propre à Myrath.

A cet effet, nous avons privilégié la musicalité tout en évitant que la démonstration de la virtuosité de chaque musicien ou la durée des chansons ne soient une obsession car nous avons constaté que de nos jours les gens sont fatigués d'écouter des titres trop longs surtout en live, après 5 minutes généralement les gens décrochent à moins qu'ils ne s'agissent des fans inconditionnels de metal progressif à la Dream Theater.

En outre, nous avons acquis d'avantage de maturité dans le processus de composition et beaucoup appris aussi bien de nos erreurs du passé, que des critiques de la presse, nous avons également pris en considérations les conseils des personnes qui nous sont les plus proches, surtout ceux de notre producteur, Kevin Codfert, qui s'est investi à fond dans la production de cet album.

Personnellement, je ne considère pas que le fait que les titres soient plus courts rend moins intéressante votre musique: au contraire, je la trouve encore plus riche, plus passionnante, les orchestrations sont plus présentes, les sonorités arabes toujours bien sûr très en vue...; J'ai envie de dire, Myrath a maintenant sa 'marque', sa manière de sonner, et ne ressemble plus vraiment à d'autres groupes comme c'était le cas antérieurement... Que pensez-vous de cela ?
Anis Jouini (bassiste):En effet grâce à l'expérience que nous avons acquise au fil des années, nous avons atteint un degré de maturité qui nous a permis de développer un metal oriental propre à Myrath avec des titres plus courts qu'à l'accoutumée parce que le style de metal oriental que nous cherchons à développer ne prend pas en considération la durée du titre, on n'a pas besoin de dire en 10 minutes ce que nous pouvons dire en 4 ou 5 minutes tout en gardant le côté progressif.
Nous avons également beaucoup travaillé sur l'orchestration en mettant en valeur les sonorités tunisiennes de sorte à nous démarquer des groupes qui nous ont influencés dans les albums précédents pour donner une identité propre à Myrath.

On pouvait craindre qu'avec ce 'patchwork' fort diversifié, la sauce ne prenne pas et que l'ensemble soit trop indigeste; heureusement il n'en est rien. Pour vous le but avec 'Tales of the Sands', c'était de densifier votre musique tout en gardant une ligne conductrice plus directe, pour ne pas 'perdre' l'auditeur ?
Elyes Bouchoucha (claviériste) : Exactement nous avons cherché à développer un style propre à Myrath en intégrant beaucoup d'orchestrations et mélodies tunisiennes tout en gardant le côté power-prog. Ce qui n'est pas facile à faire, mais nous avons le double avantage d'avoir grandi avec la musique orientale en général et tunisienne en particulier avant de découvrir la musique metal; et d'avoir tous suivi une formation académique en musique aussi bien orientale qu'occidentale ce qui a largement contribué à la réussite de ce que vous appelez 'patchwork fort diversifié' et que Kevin a su mettre en valeur grâce à une superbe production.
Nous espérons que ce mélange entre sonorités occidentales et orientales disons "à la Myrath" que nous avons développé deviendra une référence sur la scène metal internationale.

Vous vous êtes entourés d'une superbe équipe pour réaliser ce 3ème album: Kevin Codfert à la production, Fredrik Nordstrom au mixage et Jens Bogren au mastering. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est largement à la hauteur, et 'Tales of the Sands' sonne incroyablement bien. Racontez-nous comment s'est déroulé le travail avec ces personnes de renommées, et par la même occasion comment êtes-vous entrés en contact avec eux...
Malek Ben Arbia: En fait on avait tellement de pistes à mixer surtout celles concernant l'orchestration que, nous savions dès le début qu'on ne pouvait avoir le résultat escompté qu'en confiant le mixage et le mastering à des studios de renom.
Kevin a tout de suite pensé à Fredrik Nordström au mixage et Jens Bogren au mastering.
À cet effet, il a envoyé quelques titres pré-mixés à Nordström qui a tout de suite aimé les titres et a accepté de mixer l'album.
Kevin s'est par la suite déplacé à Stockholm (Suède) et a passé environs 2 semaines à mixer l'album avec Fredrik Nordstrom, et Henrik Udd.
Une fois le mixage terminé, l'album a été masterisé par Jens Bogren au Fascination Street Studios-Orebro (toujours en Suède).
Le résultat est le moins que l'on puisse dire époustouflant !

Tout le monde le sait, la Tunisie a connu des périodes mouvementées il y a quelques mois de cela; jusqu’où cette révolution arabe vous a-t-elle influencés ? Dans les textes j'imagine, mais dans quels autres domaines ?
Zaher Zorgati: En fait l'album a été enregistré en décembre 2010 c'est-à-dire avant la révolution du 14 janvier 2011, les textes n'ont donc aucun rapport avec la révolution.
Par contre, nous avons enregistré les orchestrations (notamment les violons) en février 2011 en pleine période d'instabilité et d'insécurité post révolution.
Nous avons donc mis toute notre volonté de bien faire dans la partie orchestration en privilégiant les gammes et sonorités typiquement tunisiennes, c'est en quelque sorte un hommage à la révolution.
Nous avons également tenu à dédier l'album au printemps arabe en général et à la révolution tunisienne en particulier. Ceux qui ont acheté l'album ont sans doute remarqué cette dédicace sur le livret.
Mais ce qui nous fait le plus plaisir c'est que 'Tales of the Sands' est le premier album d'un groupe de metal tunisien à être sorti après la révolution et qu'il connaît un grand succès aussi bien auprès des médias que des fans.
Espérons que le nouvelle Tunisie libre et démocratique encouragera à fond la scène metal tunisienne pour que d'autres groupes émergent de la scène underground et pour que des groupes plus connus tel que Myrath trouvent le soutien nécessaire auprès des autorités compétentes.

Et petit aparté musical au passage, comment est la situation en ce moment même en Tunisie ? Meilleure qu'avant, pire ou à l'identique, comme en France les médias n'en parlent plus ?
Malek Ben Arbia: Bien évidemment que la Tunisie post-révolution est bien meilleure que celle de la période de la dictature.
Pour le moment la situation est relativement très calme, même si nous vivons une période transitoire assez délicate, ce qui est tout à fait normal.

Vous savez quand on se débarrasse d'une dictature qui a duré 23 ans on ne peut que s'en réjouir, nous avons retrouvé la liberté dont nous avions tant rêvé, nous sommes devenu un pays démocratique comme tout autre pays occidental, la meilleure preuve c'est que plus de 110 partis politiques ont vu le jour depuis la révolution.

Le 23 octobre prochain (Ndlr: interview réalisée avant cette date), nous allons élire l'assemblée constituante dont la principale tâche sera la rédaction d'une nouvelle constitution pour déterminer le type de régime politique, espérons que tout ce passera bien et qu'il n'y aura pas de mauvais perdants.

A part la révolution tunisienne, de quoi parle 'Tales of the Sands' ? Quelles sont donc ces 'contes de sables' ?
Elyes Bouchoucha: 'Tales of the Sands' exprime une révolution sur le plan musical pas au niveau des paroles dans la mesure où on pense avoir apporté un style innovateur, un mélange musical entre Orient et Occident d'une façon assez subtile.
Les contes du sable sont en fait dans la musique elle-même, c'est les sonorités qui sortent du sable (qui reflètent nos origines ainsi que notre patrimoine arabe) mélangées avec des sonorités occidentales (de nos influences). Chaque chanson raconte quelque chose principalement sur le plan musical mais également sur le plan des paroles puisées dans la vie de tous les jours de la société moderne et même ancienne (tel sur 'Braving the Seas').

Vous avez réalisé il y a peu votre premier clip pour le titre 'Merciless Times': racontez-nous comment ça s'est passé et ce que vous retenez de cette première expérience 'visuelle'...
Anis Jouini: Le clip a été réalisé avec des moyens très modestes, tout a été fait par les membres du groupe sous la direction de Sendy Zardi de Z-PROD (un jeune réalisateur ami de Zaher).
Le scenario est l'œuvre de Sendy et de Zaher, tout a été filmé avec uniquement deux caméras HD (nous avons donc été obligés de filmer la scène dans laquelle on voit le groupe jouer à plusieurs reprises en changeant la position des caméras à chaque fois).
La scène dans le désert a été filmée également par Zaher et Sendy avec la participation - à titre bénévole - de Sarah Sultana (un mannequin ami de Zaher et Sendy).
Quant au montage et effets spéciaux, ils ont été entièrement réalisés par notre guitariste Malek Ben Arbia (eh oui Zaher et Malek ont d'autres talents à part le chant et la guitare).
Pour un premier clip ''fait maison' nous sommes extrêmement satisfaits du résultat et du succès qu'il connaît sur le net (principalement sur youtube).

Le tournage du clip a été une expérience très enrichissante, on a maintenant davantages de confiance en nos capacités de réaliser un clip de qualité avec nos propre moyens aussi modestes soient ils.

Pour l'anecdote on a commencé à filmer la scène du groupe en train de jouer vers 9h00 du soir mais on ne l'a terminée que le lendemain à 7h00 du matin en raison d'un disjoncteur défectueux (qui nous a privés d'électricité pendant environs 3 heures) et d'une fichu multi-prises qui a pris feu et qui se trouvait à proximité de bouteilles d'oxygènes/acétylène de l'usine où en a tourné le clip, c'était vraiment très dangereux ! On a frôlé la catastrophe, et on l'a vraiment échappé belle.

Une question plutôt à l'attention de Zaher Zorgati: ta prestation vocale sur 'Tales of the Sands' est absolument époustouflante, quel talent ! Je voulais savoir, tout bêtement, si tu prenais (ou a pris) des cours de chant, ou bien tu t'es perfectionné et entraîné tout seul, ou si tout simplement c'est inné chez toi ?
Zaher Zorgati: Merci pour les compliments, je pense que le chant est avant tout une question de don, de talent inné mais qu'on doit savoir développer.
J'ai commencé à chanter dès l'âge de 10 ans et tout au long de ma carrière j'ai chanté tous les genres de musique, arabe, folk, rock, blues, latino, heavy, thrash, prog et même du death metal.
Mais j'ai également développé mes capacités vocales en prenant des cours de chant et de vocalise.
Je continue de m'entraîner tout seul d'une façon régulière en faisant des exercices de vocalise surtout en cette période en prévision de la tournée européenne de 6 semaines qui mettra mes cordes vocales à rude épreuve, je dois donc me préparer en conséquence pour gérer de la meilleure façon ma voix.

Rappelons aux lecteurs de VS et à ceux qui ne le savent peut être pas, mais vous êtes encore bien jeunes (< à 25 ans ??). Pour autant, force est de constater que vous faites déjà preuve de maturité et technicité remarquables; vous êtes en quelque sorte l'exemple parfait de personnes vivants dans un contexte social et économique délicat, mais qui à force de persévérance et travail, parviennent à développer et partager leur passion: je trouve que c'est un message fort qui peut servir à beaucoup de gens... êtes-vous de cet avis ?
Elyes Bouchoucha: En effet bien que le groupe ait été formé en 2001, notre moyenne d'âge est de l'ordre de 25-26 ans, c'est que le groupe a commencé quand on était encore tous adolescents (Malek le membre fondateur du groupe n'avait que 13 ans à l'époque).
Le message que nous voulons passer c'est qu'il faut commencer jeune et ne jamais brûler les étapes. Nous avons passé les 4 premières années à ne jouer que des reprises de styles très variés allant du bues rock, au death metal, en passant par le heavy/thrash et évidemment le prog.
Ce n'est qu'en 2005 que nous avons commencé à composer notre musique et puis au fil des années nous avons acquis une certaine expérience et maturité qui ont été renforcées par des formations académiques en musique dans des écoles de renom.
Ainsi nous avons sorti:
-Une démo en mars 2005 (''Double Face'') dans laquelle l'influence de Symphony X était évidente ce qui est normal quand on commence à composer.
-Un 1er album en septembre 2007 ''Hope'' très prog, et très technique mais déjà avec l'introduction de quelque sonorités tunisiennes classiques.
-Un 2ème album en janvier 2010 ''Desert Call'' avec d'avantages de sonorités tunisiennes.
-Et un 3ème album en septembre 2011 ''Tales of the Sands'' qui est le fruit de la maturité.

C'est donc grâce à la persévérance et au sérieux dans le travail qu'au bout de 3 albums nous avons acquis la maturité nécessaire qui nous a permis d'apporter un style innovateur, un metal oriental propre à Myrath.

On peut le dire sans trop de retenues, mais aujourd'hui Myrath fait clairement partie des groupes les plus connus et intéressants du Maghreb; sentez-vous votre 'renommée' ou popularité croître dans les pays arabes justement ?
Malek Ben Arbia: Oui, nous la sentons, nous avons un nombre de plus en plus croissant de fans dans le monde arabe (et aussi en Occident bien sûr) beaucoup nous définissent comme "la fierté arabe" ce qui est un grand honneur mais également une lourde responsabilité.
Nous continuerons à travailler très dur et à innover pour être à la hauteur des expectatives de nos fans dont le nombre ne cesse d'accroître partout dans le monde.

Vous m'aviez dit il y a un an et demi qu'il était facile de jouer du metal en Tunisie; cependant vous aviez aussi dit que faute d'encouragements, de moyens, d'absences de producteurs, labels... il était beaucoup plus difficile pour les groupes de pouvoir se structurer et progresser: quelques mois plus tard, le constat est-il toujours le même? Il y a des passionnés, des gens impliqués, mais pas les ressources nécessaires pour tenir le choc ?
Anis Jouini: Malheureusement rien n'a changé, la situation s'est même empirée car beaucoup de groupes très prometteurs ont fini par abandonner pour poursuivre des carrières professionnelles dans d'autres domaines.
Il y a de nouveaux groupes qui commencent à émerger, espérons que le nouveau gouvernement qui sera issu des élections du 23 octobre 2011 encouragera comme il se doit la scène metal tunisienne car ce ne sont pas les musiciens de talents qui manquent en Tunisie.

On serait tenté de vous demandez comment vous avez fait pour arriver là où vous en êtes aujourd'hui; les bons contacts ? Un peu de chance ? De la persévérance et donc du boulot acharné ?...
Zaher Zorgati: C'est tout ça à la fois, du talent, beaucoup de travail acharné, de la persévérance mais également la chance d'avoir rencontré notre producteur Kevin Codfert qui a su mettre en valeur le potentiel du groupe et qui a également largement contribué à faire connaître le groupe auprès des maisons de disque et à le sortir de l'anonymat.
Mais le chemin reste encore long avant d'atteindre la notoriété que nous pensons mériter, c'est que l'industrie du disque traverse une crise que le téléchargement illégal ne fait qu'empirer; en plus c'est un milieu très concurrentiel avec un nombre de plus en plus croissant de groupes de qualité visant tous les mêmes objectifs de notoriété et de succès.

Vous allez tourner en compagnie d'Orphaned Land et Arkan prochainement dans pas mal de coins de l'Europe; vous êtes tunisiens, Orphaned Land sont israéliens, cette tournée a évidemment un ton très symbolique, bien au-delà du fait que vos styles musicaux ne soient pas éloignés; je suppose que cette tournée vous tient à cœur pour plusieurs raisons...
Elyes Bouchoucha: En fait K-Production (France) voulait organiser une tournée de metal oriental avec Orphaned Land comme tête d'affiche, le nom de Myrath a été évoqué au moment où il fallait choisir les autres groupes, après des négociations entre l'organisateur de la tournée et le management du groupe, nous avons conclu un accord.
On sait qu'une minorité de nos fans voient d'un mauvais œil notre participation à cette tournée en faisant l'amalgame entre politique et musique mais en ce qui nous concerne on ne fait pas ce genre d'amalgame car nous sommes des musiciens et non des politiciens. En outre Orphaned Land qui sont porteurs d'un message de paix et de tolérance ont un grand nombre de fans dans le monde arabe.
Si c'était un groupe porteur d'un message anti arabe ou extrémiste (indépendamment de sa nationalité) nous n'aurions jamais accepté de faire cette tournée car, nous sommes tous pacifistes, contre la violence et pour la paix entre les peuples.
Nous sommes vraiment impatients de faire cette tournée qui va accroître la notoriété de Myrath et nous ouvrir d'autres portes.

Vous avez déjà des idées, projets pour le futur, en terme de concerts ou studio ? Une tournée en tête d'affiche, ou encore la participation à des festivals estivaux l'an prochain ?
Anis Jouini: Oui après la tournée avec Orphaned Land nous allons faire une mini tournée en Europe du 10 au 16 décembre 2011 en tête d'affiche sur la majorité des dates.
En 2012 nous allons faire une grande tournée européenne en tête d'affiche, il y aura aussi des participations à quelques festivals mais rien n'est encore finalisé nous en ferons l'annonce dès que tout sera officialisé.
Nous comptons également composer un nouvel album qui sera enregistré probablement avant la fin de l'année 2012.

Je pense avoir fait le tour, et je vous laisse donc le mot de la fin, si vous avez quelque chose de particulier à dire, un message à (faire) passer...
Malek Ben Arbia: On tient à te remercier ainsi que toute l'équipe de VS-WEBZINE pour cette interview et pour le soutien que vous nous apportez depuis plusieurs années.

On espère que notre nouvel album 'Tales of the Sands' sera à la hauteur des expectatives de nos fans et on compte sur leur soutien pour en faire un grand succès.
On espère également les voir bientôt en France à l'occasion de notre tournée avec Orphaned Land et ou de celle qui aura lieu dans la foulée.
Tous les détails sont sur notre site officiel http://www.myrath.com et sur notre page facebook http://www.facebook.com/myrathband !