John et Stu - ICED EARTH par ARIS3AGAIN - 3427 lectures
En plus de la sortie de leur DVD en juin, leur changement récent de vocaliste et leur tournée européenne annoncée pour cet automne, les Floridiens d’Iced Earth se préparent à sortir leur nouveau et dixième album, « Dystopia », qui sera disponible le 17 octobre prochain. Nous avons donc profité de la venue à Paris de Jon Schaffer, leader de la formation et de Stu Block, le nouveau chanteur du combo, pour en savoir plus sur ces actualités.



Pour commencer, parlons du changement récent de chanteur au sein d’Iced Earth. Votre dernier show avec Matthew Barlow s’est déroulé au Wacken Open Air début août. Pourquoi à ce festival en particulier ?
Jon : C’était l’endroit parfait pour que Matt fasse ses adieux aux fans. Avec 100 000 personnes là-bas, ça nous semblait un bon lieu pour dire au revoir. On a bien fait la fête après le show, je garde de très bons souvenirs de ce Wacken.

Et comment avez-vous rencontré Stu Block, votre nouveau chanteur ?
Jon : Via Century Media. Le PDG, Robert Kampf, était au courant très tôt que les choses allaient probablement changer avec Matt, il nous a parlé de Stu et m’a montré une vidéo de lui sur Youtube. Il n’avait pas vraiment le style de voix que je recherchais à la base, mais il avait de bonnes capacités, donc je me suis dit qu’il serait intéressant de voir jusqu’où il pouvait aller. Il a fini par venir auditionner et ça s’est très bien passé. Tout simplement.

Stu, tu n’étais pas du tout dans ce style à la base, pourquoi avoir choisi de rejoindre Iced Earth ?
Stu : Ils m’ont contacté… Je ne savais pas du tout que le groupe cherchait un nouveau chanteur, puis j’ai reçu un appel de Century Media. Bien entendu, j’étais très surpris qu’Iced Earth me contacte pour auditionner en tant que nouveau chanteur !

Surtout qu’auparavant, tu faisais partie de groupes beaucoup plus « violents » qu’Iced Earth…
Stu : Oui… Plein de meurtres se sont passés dans les groupes dont j’ai fait partie, mais ils n’ont jamais été condamnés… (rires) Plus sérieusement, oui, j’étais plutôt dans le milieu du Death Metal. Même si j’ai aussi fait un peu de Prog’, j’ai dû m’adapter. Mais je crois que Freddie [Vidales, bassiste d’Iced Earth] aime aussi le Death. On est les seuls d’Iced Earth à vraiment aimer le « Metal violent ».

Est-ce que le fait que tu viennes du milieu Death apporte quelque chose de nouveau à la musique d’Iced Earth ?
Stu : Non, pas vraiment, tout simplement parce qu’on n’utilise aucun des ingrédients du Death Metal dans Iced Earth. Enfin, il y a quelques petites choses dans la forme, mais pas dans le fond.
Jon : On a eu des périodes où on utilisait un peu de Death dans Iced Earth, beaucoup plus que maintenant. Si tu écoutes par exemple « Burnt Offerings », c’était très sombre. Bon, peut-être pas autant que Cannibal Corpse ! Mais il y avait des éléments de ce genre de choses à nos débuts. Mais Iced Earth ne sera jamais un groupe de Death. Pas de ça de mon vivant ! (rires) Iced Earth, c’est la mélodie et la puissance.

Stu, as-tu participé à la composition de votre nouvel album ?
Stu : Oui, j’ai coécrit environ dix chansons avec Jon. Je ne sais pas vraiment composer et arranger les morceaux, c’est Jon qui s’occupe de ça. J’ai aidé avec les paroles, les mélodies. Je sais bien écrire des refrains accrocheurs, j’ai donc pu apporter pas mal de choses à cette composition.

Comment s’est passée ton intégration au groupe ?
Stu : Eh bien, je suis un chanteur, ils avaient besoin d’un chanteur, je trouve que c’est un bon début ! (rires) Tout le monde m’a bien accepté. Je suis canadien, et tout le reste du groupe est américain. J’avais un peu peur au début de ne pas bien m’intégrer, mais au final, il n’y a aucun souci et ma nationalité n’a posé aucun problème. Tout le monde a le même sens de l’humour, on rigole bien ensemble, donc c’est super.

Le line up d’Iced Earth change très régulièrement. Comment réussissez-vous à conserver une cohésion de groupe malgré ces changements ?
Stu : C’est lui le noyau dur du groupe… Enfin, je te laisse répondre Jon.
Jon : La volonté musicale du groupe a toujours été la même. Si tu es entouré de gens talentueux avec de la bonne volonté, tu peux garder le fil. Les fans ne comprennent pas toujours comment les groupes fonctionnent, ils se font des illusions sur la façon dont les groupes se forment, à propos de la créativité des musiciens. Je m’occupe de la réalité d’Iced Earth chaque jour. Je n’aime pas trop parler des illusions des gens, ou de pourquoi ça se passe de la façon dont ça se passe. Ca ne ressort jamais bien quand j’en parle ! (rires)

« Dystopia », votre nouvel album, est le dixième album d’Iced Earth. Après autant de disques, comment réussit-on à trouver encore de l’inspiration ?
Jon : Dans la carrière d’Iced Earth, il y a eu des albums meilleurs que d’autres, ils ne sont pas tous incroyables. Je suis fier de chacun d’entre eux, mais il m’arrive de reconnaître qu’il manque quelque chose à certains. C’est en général parce qu’à l’époque, j’ai vécu des périodes plus ou moins difficiles, et ça a de l’impact sur la composition. Ca se ressent quand il y a beaucoup d’énergie positive derrière un disque. Ce qui m’inspire, c’est la vie, tout simplement. Je ne m’inspire pas d’autres groupes ou d’autres musiciens. C’est très important pour moi que la musique d’Iced Earth soit la plus honnête possible. Elle l’a toujours été et elle le sera toujours.

Petite question difficile tant que l’on parle de votre grande discographie. Quel est votre album préféré d’Iced Earth ?
Jon : Il y en a quelques-uns ! « Dystopia » en fait clairement partie. Sinon, je dirais « Night Of The Stormrider » et « Glorious Burden ». Je n’ai pas vraiment UN disque préféré, ça serait impossible pour moi de choisir, mais j’en préfère forcément à d’autres, et je pense que ceux qui me paraissent les plus complets sont les trois que je viens de citer.
Stu : Pour moi, ce serait « Horror Show », parce que j’adore les films d’horreur (rires). Sinon, j’ai découvert Iced Earth avec « Burnt Offerings », donc ça reste être un de mes préférés.

Tu parles de films, est-ce que le cinéma une inspiration pour toi ?
Stu : Ce n’est pas une grande inspiration, mais il est vrai que pour cet album, « Dystopia », nous avions utilisé des thèmes de films dystopiens [définition wikipédia : un récit de fiction peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur et contre l'avènement de laquelle l'auteur entend mettre en garde le lecteur]. Nous ne voulions pas écrire un album tournant exclusivement autour des films dystopiens. Mais c’était quelque chose d’intéressant, un thème avec beaucoup de fond, avec des films comme V pour Vendetta, Equilibrium, Dark City…
Jon : Ce côté très cinématographique a clairement aidé pour l’artwork. Dans l’album, au final, il n’y a que quatre morceaux qui traitent de ce thème.
Stu : Oui, le reste parle… de la vie ! Le monde a tellement à offrir, il se passe tellement de choses en ce moment, ça nous inspire. Je me contente d’écrire à partir de choses qui se passent dans ma vie, des choses que je vois autour de moi. C’était clairement notre état d’esprit pour la composition de ce « Dystopia ».

Vous parliez de l’artwork, qui en est à l’origine ?
Jon : Nathan Perry et Felipe Franco. Ils avaient déjà réalisé les artworks de nos deux albums précédents, « Framing Armaggedon » et « The Crucible Of Man ». Il montre le futur dystopien. L’humanité est en prison, c’est un état policier, tout le monde est étroitement surveillé constamment, on voit un écran avec la propagande. Un aperçu de notre futur peut-être ? (rires)

Prévoyez-vous de tourner un clip avec un scénario tournant autour de ces thèmes ?
Jon : Plus ou moins. Nous allons faire un clip de « Dystopia » et « Anthem » la semaine prochaine. Il n’y a plus de budget pour les clips de nos jours, surtout pour des groupes comme nous. Les clips seront directement mis sur Youtube, les labels ne vont donc pas dépenser énormément d’argent pour ça. Avec le bon budget, de bons effets spéciaux, si l’on pouvait utiliser de gros moyens, ça pourrait être énorme ! Mais je pense que ça va quand même être bien, mais on verra surtout le groupe jouer. Je ne sais pas vraiment comment ce sera, il y aura des thèmes dystopiens dedans.
Stu : Quelque chose va m’arriver dans le clip, mais je ne sais pas encore quoi ! (rires)
Jon : Les ordinateurs vont peut-être le dévorer, on ne sait pas encore !

La preuve d’une bonne intégration dans le groupe !
Stu : Ca s’est sûr, merci beaucoup les gars ! (rires)

Pour en revenir au nouvel album, comment le décririez-vous?
Jon : En cinq mots. Iced Earth is back, bitches! (rires)
Stu : Je veux prouver aux fans que je serai là pendant un moment, qu’ils vont aimer les shows en live. Je vais sûrement courir dans tous les sens et péter un câble sur scène (rires). Ca sera super, je pense que les fans vont apprécier le nouvel album.
Jon : Je pense qu’ils vont voir dès la première écoute que l’esprit d’Iced Earth est bien là, et qu’il est encore plus énergique qu’avant. Nous avons des gens plus jeunes dans le groupe pour botter les fesses de tout le monde. C’est cool, on est vraiment content de ce nouvel opus.

J’imagine donc que la tournée à venir contiendra des surprises ?
Jon : Une grosse surprise attend les fans, ils en sauront plus la semaine prochaine ! Le but est que ce soit des shows in your face, avec beaucoup de puissance de la part des musiciens. On ne veut pas que ce soit puissant grâce à des costumes, des effets spéciaux ou ce genre de merdes, mais grâce aux membres du groupe. Ce sera du Metal in your face, et c’est tout.

Pour reparler un peu de « Dystopia », le disque contient plusieurs ballades. Est-ce que c’est un exercice plus difficile pour vous d’écrire et de jouer des ballades par rapport à des titres classiques plus rapides ?
Jon : Les morceaux sont juste nés, ils viennent un peu de nulle part, ils ne sont pas vraiment plus durs les uns que les autres. Après, bien sûr, les morceaux très épiques sont généralement un gros défi et sont plus difficiles à jouer. Et puis les pistes d’un quart d’heure prennent beaucoup plus de temps et d’énergie que celles de trois minutes ! Les titres heavy et les ballades ne sont pas vraiment plus dures à composer les unes que les autres, les chansons sont plus ou moins dures à jouer, elles peuvent être plus ou moins un défi. On n’a pas vraiment de formule pour composer, le plus souvent, ça arrive d’un coup.
Stu : Pour cet album, certains ont d’ailleurs été laborieux ! Pendant un bon moment, on avait prévu qu’un titre serve d’ouverture. Jon ne le voulait pas en ouverture du disque, et un jour, d’un coup, il se pose et en une heure, nous avions notre ouverture !
Jon : En quelques heures quand même… (rires) C’était la pression, il faut que ça arrive maintenant, tout de suite. Parfois, sous la pression, tu réussis à donner le meilleur de toi-même, pour des tonnes de raisons. Revenir avec un album rempli de vie et d’énergie… Nous savions l’enjeu, donc on a donné le meilleur de nous-mêmes.

L’album contient aussi de nombreux soli de guitare. Est-ce que c’est une partie de la chanson qui vous semble essentielle ?
Jon : Non, pas vraiment en fait ! Il y a quelques chansons de « Dystopia » qui n’ont pas de soli ! Par contre, je trouve que les soli présents sur le disque sont incroyables, Troy a fait du très bon travail. Je n’ai jamais écrit de chanson en me sentant obligé d’y mettre un solo… Bon, je ne devrais pas dire « jamais », je l’ai fait sur les premiers albums d’Iced Earth en me disant qu’il en fallait absolument (rires) ! Mais aujourd’hui, je ne considère pas que ce soit un passage obligatoire, il ne faut pas de solo de « remplissage ». Il en faut un uniquement lorsqu’il sert à la chanson, et quand il permet d’atteindre un summum. Si je ressens que sa présence est appropriée, alors j’en prévois un. J’ai écrit pas mal de titres sans soli, ils sont killer, et les gens ne se rendent au final même pas compte de l’absence de solo. Personnellement, je ne suis pas un gros fan de solo. Si tu as vraiment quelque chose à dire et que tu le rends intéressant, c’est cool. Regarde les soli de Randy Roads ou ceux de David Gilmour… Ils sont juste géniaux, ils te donnent envie de chialer en trois notes ! C’est un adulte qui joue quelque chose de spirituel. Donc tout ça pour dire que non, les soli ne sont pas une priorité pour moi ! (rires)

Parlons un peu de l’enregistrement de « Dystopia » maintenant ! Où a-t-il eu lieu et avec qui avez-vous travaillé ?
Jon : On l’a enregistré aux Morrisound Studios, avec Jim Morris.
Stu : « The Man » !
Jon : L’enregistrement s’est bien passé, on s’est beaucoup amusé, et on est surtout très satisfaits du son du disque !

Vous avez une fois de plus travaillé avec Century Media. Comment se passe votre collaboration ?
Jon : Nous avons bossé avec SPV pendant un bon moment. Mais Century est super cool, les gens sont très sympas et j’en connais certains depuis pas mal d’années. Le label est sympa, mais avec les changements de l’industrie de la musique, son rôle diminue au fur et à mesure du temps. Après, Century Media est un label fort et indépendant, parce qu’ils n’ont pas de dettes, ils ont bien géré leur business. Malgré tout, l’industrie du disque, dans son ensemble, est dans de grosses difficultés à cause des nombreux changements, et je ne suis pas sûr du rôle des labels d’ici quelques années. C’est peut-être le dernier album d’Iced Earth à sortir via un label ! Il est possible que l’on doive par la suite le sortir nous-mêmes et le faire circuler directement à nos fans. Je ne sais pas… C’est un temps de grands changements, le modèle change. Mais au final, ce sera sans doute meilleur pour l’artiste.

En parlant de tout cela, Century Media a récemment retiré tous ses artistes de Spotify. Est-ce que vous vous sentez menacés par ces nouvelles formes d’écoute gratuite de la musique ?
Jon : Avec le téléchargement illégal, les gens volent notre musique ! Et ça veut dire que du coup, on doit trouver de nouvelles façons de se faire de l’argent, parce qu’on nous vole notre musique. Je sais que beaucoup de jeunes ne le voient pas de cette façon, mais c’est un fait. Nous dépensons beaucoup d’argent pour faire ces albums, c’est du temps et du travail, et les gens volent notre propriété. Pour moi, ce n’est pas parce que c’est du digital que ce n’est pas du vol. Ce n’est pas comme piquer un album chez un disquaire et le glisser dans sa poche, mais le résultat est le même, tu voles MA musique ! (rires) Plus sérieusement, ça met en danger les disquaires, les labels, mais aussi les artistes. Ca m’énerve, mais c’est une réalité que l’on doit accepter. C’est un peu le problème de la décadence de notre société en général, les gens n’ont plus vraiment la notion de la responsabilité, ils pensent que les choses leur sont dues, qu’ils peuvent les avoir juste parce qu’ils sont là. Mais il faut travailler pour ça, c’est un problème d’état d’esprit au final. Je pense que ce n’est qu’une conséquence de cette décadence de la société. Les gens grandissent en pensant qu’ils méritent des choses gratuitement, qu’ils n’ont pas à travailler et qu’ils n’ont pas à être responsables de leurs actions. Pour en revenir à Spotify, je ne suis pas d’accord avec la décision de Century Media. Je la comprends, mais je pense que c’est un outil de promotion maintenant pour la tournée. L’album est là pour promouvoir la tournée, alors qu’auparavant, c’était l’inverse. Je n’aime pas ça, mais c’est comme ça.

Iced Earth a sorti beaucoup de singles, de digipacks et de beaux objets. Est-ce que c’est une façon de lutter contre ce phénomène ?
Jon : Oui, tout à fait. La chose cool avec Iced Earth, c’est qu’on ne souffre sans doute pas autant de tout cela autant que d’autres groupes. Nous avons la chance d’avoir une fan base très loyale et des packages très cools. On va aussi en souffrir d’ici peu, c’est certain, mais les groupes comme Iced Earth ou Blind Guardian ont moins de mal dans cette situation difficile. On essaie de faire des packages cools, on le faisait déjà avant tous ces soucis. On a toujours aimé proposer des beaux objets à nos fans. Dans notre fan base, on a pas mal de fans old school qui aiment avoir l’objet dans les mains. Ils veulent regarder les paroles, voir l’artwork. Donc oui, les éditions limitées aident vraiment je pense.

Si tous les groupes réagissaient comme ça et proposaient du coup de très beaux objets, ça ne serait pas plus mal pour les fans…
Jon : Oui ! Et si les groupes se retrouvent un jour à devoir vendre directement leurs chansons aux fans, ça les forcera certainement à faire de meilleurs morceaux s’ils veulent les vendre. Si les gens peuvent écouter un preview avant d’acheter et qu’un groupe sort un album avec deux chansons cools et dix pourries, les gens n’achèteront que les bonnes (rires). Ca peut être bien pour motiver l’artiste à proposer de meilleurs titres. C’est de la compétition saine, et je n’ai aucun problème avec ça. Mais je n’aime pas la façon dont les gens pensent qu’ils méritent tout gratuitement. Ils pensent que les groupes sont des millionnaires et qu’ils s’en foutent, mais ce sont des conneries ! Les gros groupes gagnent beaucoup d’argent. Mais pour les autres, c’est une autre histoire. Et même si c’est vrai ! Par exemple avec Metallica, ça n’a pas d’importance, parce que c’est leur propriété, leur musique. Ils ne sont pas devenus millionnaires en étant des beaufs paresseux, ils ont travaillé comme des fous et ils sont talentueux. Et des tonnes de gens comptent sur eux. Quand tu as une organisation de la taille de celle de Metallica, tu as une centaine d’employés qui comptent sur toi. Nous aussi, on a une équipe qui compte sur nous. Les gens du label, de l’agence. Bref, je radote, mais ça m’énerve quand je pense à l’étroitesse d’esprit des gens.

En France, seulement quelques groupes arrivent vraiment à vivre de leur musique sans job à côté…
Jon : On a eu aussi ce problème pendant un bon moment. J’avais un autre travail pendant les cinq premiers albums d’Iced Earth. A l’époque, on vendait un million de disques, mais on avait un contrat de merde, donc bon… Génial ! (rires)

Pour en revenir un peu à l’actualité d’Iced Earth, vous avez sorti un DVD live en juin dernier. Pourquoi avoir fait ce choix ?
Jon : On avait prévu de le sortir il y a un an et demi, mais le mec qui le faisait a pris énormément de temps à le finir ! Je ne sais pas ce qu’il faisait, mais… Honnêtement, ce n’est pas vraiment quelque chose d’important pour moi. C’est cool, mais je m’en fous un peu au final. Il n’y a que des lives de festival, donc je n’étais pas surexcité par cette idée. Ce n’est pas la même chose en festival que lorsque l’on est en tête d’affiche et que l’on contrôle vraiment la situation et où c’est ta production. En festival, les groupes s’enchaînent toute la journée, c’est toujours un peu le chaos. Les lives sont bien filmés et c’est cool de fermer ce chapitre du groupe, de tourner la page. Mais je n’ai pas de sentiments profonds à ce sujet (rires). C’est juste un bel objet. Je n’aime pas être aussi honnête, mais je suis comme ça ! (rires) Mais c’est cool hein !

Tu préfères donc les petites salles aux grands festivals ?
Jon : Tout à fait ! Je préfère l’échange d’énergie. Les festivals sont cools, mais avec le pit géant des photographes, les fans sont au final assez loin de toi. Tu n’as pas le même sentiment. Ou alors tu es sur une scène très haute… Je préfère l’intimité et l’énergie d’une salle de 700 à 1000 personnes blindée de fans complètement tarés. Je préfère vraiment ça.

Votre tournée d’automne sera dans des salles de cette capacité. Avec qui allez-vous tourner durant ces dates ?
Jon : Je crois que le seul groupe de confirmé pour le moment est Fury UK. Quelques autres sont prévus, mais je ne peux pas encore dire de qui il s’agit, ce n’est pas encore vraiment décidé. Mais cette tournée sera vraiment spéciale, car nous allons dans le monde entier, vraiment partout ! On fera une grosse tournée aux Etats-Unis, on y sera pendant deux mois. On ira ensuite en Amérique du Sud, en Asie…
Stu : On veut vraiment aller partout, parce qu’on a des fans vraiment partout. Ils apprécient que l’on vienne. On n’oublie aucun marché, on sait que ça fait plaisir aux fans de nous voir en live.
Jon : Nous voulons rester actifs et aller partout ! Même en Inde ou en Chine, là où les groupes vont rarement jouer. Je ne sais même pas s’il y a des fans là-bas, mais nous y allons ! Nous allons planter des graines là-bas pour avoir une fan base dans ces coins-là, car le marché change, le vieux modèle s’écroule. C’est à nous d’assurer, de continuer à être très actifs. On est comme ça depuis le début du groupe, on n’aurait jamais réussi à percer si on était resté en Floride. Dès le début, on a essayé de tourner dans tous les Etats-Unis. Ca a marché, et ça marchera donc aujourd’hui !
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