Julien (guitare)et Nico (chant) - AESTHESIA par PAPY CYRIL - 1908 lectures
Nos Français d'AESTHESIA pourraint bel et bien relancer la mode du hard crado élevé à la pêchet et au blues. (chacun des 2 gars a répondu séparément d'où quelques doublons dans les réponses)


Peux-tu nous présenter de le groupe ?
Nico : Nous sommes AESTHESIA, un groupe de Hard Rock venu de Paris. L'histoire a commencé en 2003 avec Julien. Mike Marcia nous a rejoint à la batterie, et aujourd'hui, après divers changements de line up, Jetblack et Johnny Lips complètent désormais le groupe (respectivement à la 2ème guitare et à la basse)
Ju : Enchanté et très heureux de répondre à ton interview! Je suis Julien Gatter guitare solo, le reste du groupe est composé de Nico Marlyn au chant Johnny Lips à la basse Mike Marcia à la batterie et le petit dernier Jet Black à la guitare rythmique.


Peux-tu nous présenter le nouvel album, « Shattered Idols » ?
Nico : Ben… Sans vouloir anticiper sur les prochaines questions, je dirai qu'il s'agit de notre second album, qu'on a beaucoup donné dessus pour obtenir quelque chose de solide artistiquement. Qu'on voulait prouver, à travers celui-ci, qu'on pouvait se mesurer à des grands, en tout cas, qu'on était capable d'être super crédibles pour le style.
Ju : Tout d'abord sache qu'à l'époque, le 1er album « Serious Conspiracy » était composé de 12 morceaux dont la moitié était nouveaux et l'autre moitié dataient de la demo précédente. Sur « Shattered idols », tous les morceaux ont été composés avec le recul et l'expérience du 1er album, on avait pas mal mûri aussi au niveau des influences et nous voulions vraiment un meilleur résultat que sur le1er disque au niveau du son et ainsi essayer de retranscrire l'énergie que le groupe dégage en live sur l'album, c'est une tâche ardue que tous les groupes de Rock veulent atteindre je pense, retranscrire cette énergie, mais cela demande tellement de boulot et... de pognon... hahaha


Avec qui avez-vous travaillé sur ce disque ?
Nico : Tout d'abord, on a choisi de bosser avec, comme ingé son, Arno Bordas (qui est aussi le bassiste de Stuck in the Sound) tout au long de l'album. Enregistrement et mixage. On avait déjà bossé avec lui lors de remixes de titres du premier album, le courant passait plutôt bien. Guyom Pavesi l'a accompagné lors des premières prises live. Bady (Sweet Silence/Pleasure Addiction) a accompagné Julien en Suède lors des prises de Kenny Hakansson (The Hellacopters). De mon côté, Rich, le manager du groupe de Death Sentence, m'a accompagné tout au long de l'enregistrement, pour travailler sur l'accent, éviter tous les « francismes », bref, encore un fois, faire le plus pro possible. Rich est américain, ceci expliquant cela.
Ju : Nous avons décidé de retravailler avec Arno Bordas (bassiste des Stuck in the sound qui est aussi ingé son studio de profession) de la prise du son jusqu'au mixage de l'album, Guyom Pavesi (Devianz) nous a donné un bon coup de main aussi.
Ensuite notre choix s'est porté sur Bjorn Engelmanm du Cutting Room en Suède pour le mastering car il a bossé avec énormément de groupes que l'on vénère!
Puis nous avons sorti l'album chez Shotgun Generation Records tenu par Stuffy qui est assez connu dans la scène hexagonale, le disque a été produit financièrement par Krystel Halphen.


Quels retours avez-vous à aujourd'hui sur l'album ?
Nico : Les premiers retours sont extrêmement positifs, honnêtement. Peut-être que les détracteurs de « Shattered Idols » sont super discrets, je sais pas, il doit y en avoir. Mais, pour l'instant, nous avons surtout le droit à un certain enthousiasme de la part du public et des chroniqueurs, un enthousiasme accompagné même de superlatifs qui me laissent un peu bouche bée.
Ju : Deux types de retours j'ai l'impression, les gens qui ont aimé le premier album sont un peu déboussolés, car ce disque est beaucoup plus personnel au niveau du son, on y trouve enfin notre vraie empreinte sonore, pour ceux qui connaissaient plus ou moins, il suffit de traîner à droite à gauche sur le net voir les chroniques de l'album c'est plus que positif, ou de voir les gens en concert, certains disent que c'est l'album que les Guns aurait dû sortir à la place de « Chinese Democracy », d'autres nous comparent à des groupes cultes...
Tous reconnaissent le travail effectué et la qualité des compositions et prennent leur pied en l'écoutant.


Quelles différences vois-tu par rapport à votre premier album ?
Nico : Pas mal. Déjà, « Serious Conspirac »y était un album bien rock n' roll, mais une partie des songs étaient déjà présentes sur la démo précédente, « Take It As A Last Chance Ride ». Mais toute l'expérience acquise lors de l'enregistrement du premier album a joué énormément lors de celui de « Shattered Idols ». On avait beaucoup plus de maturité quant à l'approche de tout ça. La finesse du soli par-ci, la petit doublage vocal par-là… Plus d'engagement émotionnel sur certains titres, même si « Burned Macadam Road » reste indétrônable, ah ah ! Plus d'audace aussi…
Ju : J'en parlais au dessus, déjà c'est vraiment plus personnel, on a beaucoup mûri musicalement, à nous cinq on doit écouter tous les styles musicaux que la Terre comporte hahahah, on a essayé de placer haut la barre pour avoir un album avec une prod qui passe mieux et qui ne sonne plus comme une démo, je pense que tous les instruments sont mieux représentés aussi et qu'ainsi n'importe qui peut prendre son pied en écoutant l'album.


On peut dire que quelque part vous continuez l’œuvre que GUNS N'ROSES a abandonnée en sortant « Chinese Democracy ». Es-tu d'accord avec ça ?
Nico : Mmmmh. Chacun peut dire ce qu'il veut et voir les choses comme il l'entend. Il est vrai que la comparaison revient souvent. Un chroniqueur a même dit que c'était nous qui « manions les flingues et distribuons les roses à notre guise » désormais. C'est marrant. Mais ce n'est en rien une volonté artistique de notre part. Pour être honnête, je pensais même que le parallèle aurait été beaucoup moins récurrent tant je pensais cet album beaucoup plus « varié » et plus représentatif de notre propre identité, plus « Aesthesia » en fait.
Mais on ne peut pas récuser l'héritage des Guns dans nos influences, c'est clair, et il y a pire comme comparaison. Après tout, même des groupes comme Aerosmith se sont fait critiquer en étant des copies des Stones… Alors ça rend philosophe…
Ju : Étrange question, je dirai qu'Axl a abandonné cette voix-là, mais si tu prends Slash par exemple et que tu prends l'album « Ain't life grand » de Snakepit, ça pour moi c'est l'album que les Guns auraient dû sortir après les « Use... » en fait non Rod Jackson est bien meilleur qu'Axl!!! Au final Slash a bien fait de découvrir ce gars-là!!! Dommage que ce groupe-là n'ait pas eu plus de succès et un meilleur avenir.


Thomas Silver et Kenny Hellacopters sont invités sur votre album, comment cela s'est-il fait ?
Nico : Avant d'enregistrer « Shattered Idols », nous avions déjà effectué une préprod' où nous avions enregistré les morceaux concernés. Nous les avons proposés à Kenny et Silver, respectivement « Tales of Underground » et « Under 16 ». Les deux ont accepté. C'était vraiment cool de voir ces gars accepter de jouer sur des morceaux d'Aesthesia.
Ju : Kenny nous devait un joint à Alex et moi, vu qu'il n'a plus une thune, il nous a fait une ligne de basse en échange. Pour Silver, on lui a demandé et il a aimé.


Avec le recul êtes-vous à 100% satisfaits de l'album ?
Nico : Honnêtement, être à 100% satisfait d'un album, je sais pas si c'est possible pour un artiste. Il y a toujours des mixs ou des sons, voire des arrangements qui auraient été faits autrement. Mais on s'était fixé une deadline pour pouvoir sortir l'album à la rentrée, et puis de toute façon, le budget n'était pas non plus extensible. De toute façon, on part du principe qu'il est le témoignage de l'œuvre du groupe à un moment précis, c'est quelque chose d'instantané, c'est ça qui fait sa force. Si on avait travaillé dessus pendant des années, on aurait peut-être aussi perdu le fil, peut-être effacé certaines imperfections, mais au dépend d'autres aspects. Et ce sont aussi certaines imperfections qui donnent ce charme à « Shattered Idols », c'est comme un diamant brut tu vois…
Ju : Non, on voulait Spike (NdePapy : le chanteur de QUIREBOYS) sur un des titres!!!


Quel titre est le plus représentatif de votre musique sur ce disque ?
Nico : Arg, c'est difficile de faire un choix. Je dirais « Lyna Red » qui possède des gros couplets Hard Rock et des refrains bien catchy.
Ju : Difficile question... je dirais « Lyna Red », qui est assez représentatif de tout ce qu'on aime.


Avec le renouveau du vinyle aimeriez-vous de vos disques (et plus particulièrement celui-ci) sortent sur ce support ?
Nico : Oui, on en parle depuis un moment, et si tout ce passe bien, ca devrait arriver dans pas longtemps.
Sûrement avec un inédit en bonus.
Ju : C'est plus ou moins dans nos agendas pour « Shattered Idols », ça a été pensé avant que l'album soit fini d'enregistrer, donc si ça se fait ce ne sera pas forcement les mêmes titres qui seront sur le vinyle.


Je crois que plusieurs membres du groupe jouent dans plusieurs groupes... Est-ce facile à gérer, est-ce devenu un passage obligé aujourd'hui dans le hard/metal ?
Nico : Hmmm, il y a que Julien qui est aussi guitariste dans Pleasure Addiction. Ça reste gérable dans le contexte où, suivant certains projets, les répétitions n'ont pas besoin d'être permanentes. Personnellement j'ai eu aussi des demandes, mais actuellement, s'investir dans un 2ème projet, surtout avec « Shattered Idols » à soutenir, c'est chaud.
Ju : Cela peut être assez contraignant, tout dépend du style de vie que tu mènes.... ça dépend aussi si tu as une gonzesse ou pas hahahaha sérieusement, je fais ça parce que j'adore trop jouer sur scène et que dans Pleasure Addiction je peux faire ce que je ne fais pas dans Aesthesia.


Et à ce propos où en est l'album de PLEASURE ADDICTION chez lesquels Julien tient également la guitare ?
Nico : Aux dernières news, ils sont en train de réenregistrer le chant car El Butcho (ex Watcha) a intégré leurs rangs en tant que chanteur. Donc pas de dates arrêtée pour la sortie de leur album mais vous pourrez les voir le 17 novembre au Divan du Monde en ouverture de Lynch Mob.
Ju : Nous avons intégré El Butcho (Ex Watcha - Showtime...) dans Pleasure pendant la tournée européenne avec XYZ il nous a fallu donc réenregsitrer les parties lead de chant, ça nous a fait un contretemps de plus pour la sortie de l 'album malheureusement.
Mais vous pourrez nous voir le 17 novembre en ouverture de Lynch Mob au Divan du Monde a Paris!!! (NdePapy : une grosse panne informatique a considérablement retardé la mise dans la base VS cette interview)


La musique d'AESTHESIA m'a l'air taillée pour la scène... le studio c'est un passage déplaisant pour pouvoir arpenter les planches ou ça a un côté fun quand même ?
Nico : C'est deux trucs différents en effet, mais, honnêtement, le dernier jour de studio, on s'est regardé avec Rich et Arno, il n'y avait plus que nous ce jour-là, en se disant « ben ça y est.. C'est fini… ». C'était comme la fin de quelque chose, d'un mode de vie, la fin d'un processus de création, des soirées interminables. J'ai vraiment pris mon pied en studio. C'est le moment où tu mets tes tripes sur les bandes, qu'on donne vie aux chansons et te disant, « voilà ce que public va se prendre dans la tronche », et c'est à partir de ce que tu sors du studio que t'espères communier avec le public sur scène.
Ju : Ça a un côté ludique on va dire, tu apprends pas mal de choses sur toi-même et tes morceaux, tu expérimentes pas mal de choses aussi, mais des fois tu galères comme un porc et tu fais de la merde... ça remet en place, c'est pour ça que c'est bon d'avoir enfin sorte cette merde et d'avoir des échos positif!!!


Une tournée est-elle prévue ?
Nico : Oui, nous travaillons dessus pour 2011. On a déjà effectué un petit warm up début octobre en tournant dans le sud de la France, la Suisse et l'Allemagne. Si les gens sont aussi enthousiastes en 2011, ça va être vraiment cool !
Ju : On a déjà fait 3 dates Française, la Belgique et l'Allemagne pour chauffer le set, on doit repartir dans les prochains mois en France et en Europe.


Quelle serait l'affiche de concert rêvée du groupe ?
Nico : Pffiooouuu, partager l'affiche du légendaire Rock in Rio II en 91, jouer avec nos idoles quoi, Aerosmith, Metallica, Kiss, Mötley Crüe ou des groupes plus récents comme Buckcherry, Backyard Babies, Hanoi Rocks, ouais tiens Hanoi Rocks, ça me plairait pas mal…
Ju : Feu les Copters, Feu Hardcore Superstar (?) Volbeat, D-A-D, Blackberry Smoke, Rod Stewart, Cacophony, Supagroup, Quireboys, Fu Manchu, Motörhead..... un putain de bon festival non???


Quel est ton meilleur souvenir de concert avec le groupe ?
Nico : Il y en a plein. Je ne sais pas lequel choisir. Dernièrement, en Allemagne, en plein concert, le public nous a demandé « Burned Macadam Road » en glissant doucement une feuille avec le titre écrit au feutre sur la Set List, j'ai trouvé ça génial. En plus, alors qu'on s'est mis à la jouer, on a vu 5 verres de whisky coca débarquer sur scène. C'était fun. Ça a toujours été cool pour nous l'Allemagne. Ouais… La Suisse aussi, la première fois qu'on y est allé, à Sankt Gallen, le public ne nous laissait pas partir de la scène pour avoir des rappels… Et comme fallait passer par le public pour sortir de la scène… hé hé… Et puis c'est toujours touchant de revoir des gens que tu connaissais pas que tu retrouves 300 bornes plus loin au concert suivant tout ça parce qu'ils aiment voir le groupe sur scène.
Ju : Boire des pintes de bières avec les tapas offerts avec le crew à Milan sur la tournée 2009!!!


Quel est ton pire souvenir de concert avec le groupe ?
Nico : Il y a des choses pas racontables…
Ju : Sur une date de la même tournée, je me suis pris du jus pendant tout le concert à cause d'un problème de masse certainement... le coup où Johnny Lips a "oublié" sa basse à Nantes aussi, c'était fabuleux, on l' a retrouvé 2 dates après hahahaa!, on se fend la gueule en en reparlant c'est cool. Ce qui est bien avec Johnny c'est qu'il peut arriver n'importe quoi, t'es sûr de te fendre la gueule à un moment ou un autre pffffff


Et en tant que spectateur quel a été le meilleur concert de l'année pour toi ?
Nico : Avec tout ce chantier qu'a été « Shattered Idols », j'ai pas eu le temps, ou la tune, d'aller voir énormément de concerts, mais le peu que j'ai vu ne m'a pas emballé, de 69 Eyes, à Guns N' Roses en passant par Aerosmith (pour des raisons techniques là – une enceinte avait grillé en face de moi).
Ju : A la va vite car je me souviens pas de tous, les Quireboys et certainement Ozzy à Bercy (facile après le concert de la semaine précédente dans la même salle (NdeP: Axl Rose's Band)...)


Internet c'est plutôt une chance pour un groupe à votre niveau ou une catastrophe avec le téléchargement ?
Nico : Si tu fais un comparatif avec avant, la donne n'est plus la même, c'est clair. Les seuls médias étaient la radio, les journaux voire la télévision pour les plus chanceux, ou les « fils de ». Ça fonctionnait comme un entonnoir, ce qui, à notre échelle aurait rendu bien des choses impossibles pour se faire connaître surtout à l'étranger. Aujourd'hui, internet, ce n'est pas que le téléchargement illégal, mais une véritable vitrine pour le groupe, notamment du point de vue international. Là où il y a 15/20 ans, il fallait prévoir un budget faramineux pour la pub avec un imprimeur pour des affiches, je te parle même pas de spot vidéo pour la télévision, aujourd'hui, la moitié de la pub se fait via le net avec des forums, les réseaux sociaux, Youtube, via ton site internet et tu peux même être en interaction avec les gens. C'est grâce à internet qu'on a été pour la première fois à l'étranger. On avait posté une vidéo, un gars a adoré, il organisait un concert, c'était à Munich, il voulait qu'on vienne, on l'a fait. C'était génial ! Les médias classiques parviennent à garder encore une prépondérance dans l'impact, mais internet permet d'avoir une réelle alternative, et pour certains, voire les plus malins, ça sert même de tremplin.
Pour en revenir au téléchargement, soyons francs, les maisons de disques et les labels y perdent. Effectivement, par ricochet, ça limite les signatures de nouveaux groupes, mais ça force les musiciens à aller à la rencontre du public et d'aller sur scène. C'est aussi ça la musique. En ce qui nous concerne, ça ne pose pas de problème, ça on sait faire !
Ju : Une chance mais au final, je pense pas que cela soit plus facile qu'avant, sauf pour l'international, maintenant que tous les groupes ont accès au net et y a autant de bon et de moins bon, faut faire le tri, avant c'était pareil mais à plus basse échelle...
Grâce à ça on vend plus facilement hors des frontières aussi.


Je te laisse le mot de la fin !
Nico : Merci pour cet interview, et j'espère que tous les lecteurs apprécieront le nouvel album. See ya on the Road !
Ju : That's all folks, see you in the pit!!!


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