ROTPIET - BRUTAL REBIRTH par #GUILLAUME# - 1998 lectures
L'homme est discret, le propos laconique mais peu importe! BRUTAL REBIRTH vient de sortir l'album death-pour-les-vieux de la rentrée... on dit old-school désormais? Bref, Rotpiet (guitares, chant) nous accorde un peu de son temps pour faire le point sur la sortie de "Death Row" et le futur du groupe. C'est par ici...


Pouvez-vous retracer les événements majeurs de la vie du groupe depuis la sortie de “Hate over all”? Notamment le changement de line-up?
L'évenement principal a justement été ce fameux changement de line-up. Le remplacement des musiciens d'origine par des musiciens plus expérimentés, a apporté une certaine maturité que nous n'avions pas auparavant. Cette nouvelle formation correspond parfaitement à ma vision du death metal, ce qui m'a permis de composer des morceaux plus rapides pour certains, plus lourds pour d'autres et plus élaborés, d'une manière générale, qu'auparavant.


Certains membres du groupe sont issus d'autres formations locales. Font-ils malgré tout partie de BRUTAL REBIRTH à plein temps?
BR est aujourd'hui composé de Charognard à la batterie (Charnier, ex-Nefarium), de Darkhyrys (Diamond Eyed Princess, Hegemon, Bloodshed) et d'Indria (Peste Noire, Alcest).
En effet, la rencontre avec les musiciens de ce nouveau line-up n'est pas totalement le fruit du hasard.
On se connaissait déjà tous plus ou moins, ce qui a assuré une certaine implication de leur part dans le groupe. Ils savaient très bien que je ne cherchais pas des musiciens de session.


La première chose qui saute aux yeux (sic) à l'écoute de l'album c'est la qualité de la production. Le choix du Studio Drüdenhaus était-il une évidence compte tenu de vos attentes en la matière?
Evident, oui. Il faut savoir que nous ne sommes pas monté pour le studio Drüdenhaus, mais pour son ingé son Xort. Malgré le fait que la grande majorité de ses productions soient plutôt propres et modernes, Xort n'en est pas moins « old school ». Nous savions qu'il serait capable d'aller nous dégoter des vieux micros à ruban des années 50 !


Toujours à propos du son, la texture même de vos titres – sans parler des compos – suggère une nostalgie pour ce death-metal dit old-school. Faites vous partie de ceux pour qui l'histoire du metal s'est arrêtée à la fin des 90's?
Il est vrai que notre recherche de son va vraiment à l'encontre de tout ce qui se fait aujourd'hui. Je veux parler de toutes ces prods (grosses ou moins grosses d'ailleurs) au son synthétique et sans vie ! Mais je ne vais pas aller jusqu'à dire que le death metal s'est arrêté à la fin des 90's, il y a tout de même de bons albums qui sont sortis après l'an 2000. Même si je te l'accorde, la quantité fait quand même défaut ! Exemple de 2008 : je pourrais citer « Graves of the Archangels » des Grecs de Dead Congregation, qui est tout simplement génial ! Malheureusement pas assez de reconnaissance pour ce chef d'œuvre…


Comment parvenez-vous en dépit de ces influences manifestes à créer une véritable identité autour de BRUTA L REBIRTH? Quels sont les apports de la modernité dans votre travail?
Je pense que BR a tout à fait sa propre personnalité, tant au niveau du son qu'au niveau des compos.
Nous essayons toujours de créer une identité, une ambiance en rapport avec chaque album.
Les apports de la modernité ? A vrai dire la question ne s'est jamais posée. Que ce soit dans les compositions, les arrangements ou le matériel utilisé, nous faisons toujours ce qui nous plaît sur le moment, sans obligation ni restriction.


En amateurs de la scène old-school vous devez être plus adeptes du tape-trading que du téléchargement outrancier. Quel regard portez-vous sur l'influence des nouvelles technologies de communication sur l'évolution de la scène?
Pour être honnête, on s'en branle !


5.L'arwork du digipack confié à Blacksshark renvoie également vers nos vieux albums (je pense notamment à Incantation), avez-vous donné des indications à l'artiste dans ce sens?
Nous l'avons orientée vers ce concept qu'elle a tout de suite assimilé et compris tout en y ajoutant sa touche personnelle. Le résultat est au rendez-vous, simple et efficace.


Y a-t-il des sources d'inspiration extra-musicales à l'œuvre dans la composition de « Death row »? (Art, littérature, cinéma etc.)
Beaucoup de titres de BR ont pour sujets la violence, la guerre ou la religion. Ces sujets ne datent pas d'hier et ont incontestablement un point commun : la médiocrité humaine.
Depuis toujours, l'homme n'a eu de cesse de rechercher le pouvoir, le contrôle, sans jamais être capable de tirer des leçons de ses propres erreurs. Les sociétés s'enfoncent de jour en jour, d'années en années, de siècles en siècles. Voilà où est notre inspiration !


Un de vos titres s'intitule "Enter death row", et sonne comme un constat un peu pessimiste. Ce serait quoi être vivant, en opposition aux morts-vivants dans la file d'attente?
Oui c'est le 1er titre de l'album et il te fait directement rentrer dans l'ambiance de Death Row.
Nous ne sommes pas ici pour dégager de la joie ou quoi que ce soit d'autre d'optimiste. C'est simplement la réalité qui est décrite à travers ce titre! Nous sommes tous dans la file d'attente et nous passerons tous par cette étape inévitable.
Etre vivant aujourd'hui serait pour une fois d'assumer nos propres responsabilités!(Idée malheureusement utopique)


Pouvez-vous détailler brièvement vos titres préférés de l'album?
Pas vraiment de titre préféré pour ma part, l'album me semble compact et homogène.


Le sud de la France n'est pas réellement une terre d'élection pour le style que vous pratiquez, croyez-vous à une possible dynamisation de la scène actuelle, en termes de renommée, de visibilité etc?
Assez difficile de répondre à cette question... Il est vrai que le sud de la France ne regorge pas de groupes dans notre genre, mais nous ne nous soucions pas trop de ça. L'important est d'avancer avec BR. Nous jouerons toujours du death metal, quoiqu'il se passe.


Pour continuer sur le sujet, vers quels groupes sudistes va votre préférence? Avec qui avez-vous partagé l'affiche ces dernières années?
Sur ces 2 dernières années nous avons joué avec Grave, Nile, Entombed, Belphegor et pas mal de groupes français aussi. Mais avant tout, ce qui nous intéresse, c'est tout simplement de jouer. Peu importe que le groupe soit américain, suédois, ou sudiste comme tu dis.


Comment s'annonce la promotion de « Death row »? La scène est une priorité pour vous ou un passage obligé?
Pour Death Row, tout est en train de se mettre en place en termes de distribution, et de promotion. Nous faisons entièrement confiance à notre label pour ça.
Le live est évidemment une très grosse priorité pour nous et c'est avec plaisir que nous irons defendre Death Row sur scène.


Quel est votre état d'esprit à quelques semaines du Rakan Fest (20 novembre à Milhaud (30)) où vous ouvrirez pour NAPALM et IMMOLATION?
Ecoute c'est simple, notre seul but est de tout faire pêter ce jour-là ! Ainsi qu'à chacun de nos futurs concerts ! Pour moi le death metal doit être synonyme de guerre sur scène !


Dernier mot? Dernier cri?
Merci à toi et à VS pour cet interview, et j'invite tous les fans de death metal à venir voir BR en concert dans les jours/mois à venir !


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