Holding Sand est un groupe de touraine mélangeant hardcore et émotions avec un grand talent et une certain doigté. Pleins feux sur le combo grâce à Franck, guitariste de son état, qui nous explique plus en détails le pourquoi du comment.

Salut Franck! Peux tu présenter le groupe ?
Franck (Guitare) : Holding Sand est un groupe de rock à tendances hardcore moderne. Nous jouons ensemble depuis fin 2007, en ayant connu un changement de batteur en 2009 et l'arrivée d'un second guitariste début 2010.

La tradition rock'n'roll de la bassiste de type féminine est respectée chez nous puisque Coralie occupe ce poste. C'est très important pour nous, ça permet d'entretenir la branche « pervers » de notre fan base (rires). Plus sérieusement, le groupe est aujourd'hui composé de 5 membres : Clément au chant, Matthieu et moi à la guitare, Coralie à la basse donc, et Pierre à la batterie.

Après quelques titres démo, nous avons sorti notre premier EP 3 titres « Ebb & Flow » encore disponible en téléchargement gratuit sur notre MySpace. Il nous a permis de pas mal tourner avec près de 25 dates en 1 an. Dans ce laps de temps, on a aussi affiné la direction musicale que l'on souhaitait prendre pour notre second EP « On Sleepless Nights » sorti en Mai dernier.

Aujourd'hui, nous travaillons dur musicalement/scéniquement et tout ce qu'il y a autour pour faire de bons shows et rencontrer tous ceux qui pourraient aimer notre musique.

Votre nouvel album est sorti récemment. Vous le présenteriez comment ?
«On Sleepless Nights » est un EP de 5 titres dans une veine rock énervé, avec des touches catchy, mélodiques ou hardcore moderne. Nous sommes très fiers de ce CD, les retours de ceux qui ont pu l'écouter sont plus que positifs ! Beaucoup ont remarqué que nous avions progressé, tant techniquement que dans la composition.

Les cinq titres apportent chacun une ambiance, une énergie différente tout en restant cohérents les uns par rapports aux autres. La basse est assez présente même si nous sommes deux guitaristes, la batterie est lourde, et le chant sait se faire tantôt mélancolique, tantôt énervé. Nous aimons marier des parties puissantes avec des mélodies fortes, sans pour autant se forcer à mettre des parties gueulées et claires pour respecter un quota…

Côté distribution, l'EP est disponible sur notre page Big Cartel pour un prix raisonnable sous la forme d'un très beau digipack.

Votre musique est composée de hardcore mélodique mais aussi d'électro. D'où viennent vos influences ?
Electro ??? … Après quelques échanges par mail, tu m'as expliqué que le terme « électro » était très galvaudé ces temps-ci. Je pense que dire que notre musique est composée d'éléments électro ne fait que continuer dans ce sens (rires). Même si nous sommes très ouverts musicalement, il n'y a pas une once d'électro dans nos compos.

Nous venons tous du rock et de ces dérivés. Clément (chant) a longtemps joué dans des groupes plus pop, Pierre (batterie) et Matthieu (guitare) écoutent pas mal de métal. Globalement, on se retrouve tous autour de Glassjaw, Refused et des groupes dans la même veine.

Comment et où avez-vous enregistré votre opus ?
On a travaillé avec David Potvin et son Dome Studio pour cet EP, comme pour le précédent d'ailleurs. Le contact est très bien passé lors de notre première collaboration donc on a trouvé naturel de retourner chez lui pour enregistrer. Il fait toujours du très bon son, très pro.

Les prises son ont été réalisées en 3-4 week end : la batterie au Karma Studio, et le reste chez David au Dome. Quelques jours de mixage et de mastering plus tard, et le CD final était prêt à être envoyé au pressage !

Underoath a l'air d'avoir une grande importance pour vous, non ?
De l'importance je ne sais pas, mais c'est un groupe que j'ai pas mal écouté il y a quelques années, et que j'écoute encore de temps en temps.

Quelles sont les thématiques abordées dans l'opus ? Que veut dire l'artwork ?
Clément (chant) s'inspire de son vécu personnel pour écrire les paroles. Ses textes sont assez intimes mais chacun peut s'y reconnaître à travers sa propre histoire. L'artwork symbolise bien ce que Clément a essayé de transmettre : se sentir démuni face à des situations que l'on traverse.

Vous êtes originaires de Tours. Pouvez vous présenter la scène locale? Je connais déjà Dexy Corp, peut-être avez-vous déjà tourné avec eux.
Nous n'avons jamais joué avec les Dexy, mais on les a déjà vus en concerts ou croisés en ville. Il y a pas mal de bons groupes dans le coin, dans pas mal de styles différents. Dans notre domaine, les Nine Eleven font figure de modèle de par leurs compos, leurs tournées et leur mentalité. On peut en citer pas mal d'autres comme les Finkielkrauts, Mindslaved, les Surgeries dans des styles très différents.
En fait ce ne sont pas les groupes qui manquent mais plus les structures de diffusion. Il a très peu de lieux où les jeunes groupes peuvent faire leurs premières armes sur scène, et pas plus de lieux de moyenne jauge pour des groupes qui commencent à bien marcher. On espère que la situation va s'arranger avec l'arrivée d'une nouvelle SMAC d'ici avril 2011 !

Derrière les musiciens, il y a des hommes. Comment en êtes-vous venus au hardcore ?
Quand tu es jeune, tu passes forcément par une phase où tu écoutes les disques de tes parents ou de tes frères/sœurs. Dans mon cas, c'est ma sœur qui m'a offert mon premier CD, "Smash" de The Offspring de mémoire. Et puis on évolue, on se construit ses propres références. J'ai commencé à écouter des choses qui tendent un peu plus vers le hardcore avec Amanda Woodward, Belle Epoque ou Daïtro… Le reste s'est fait au fil des découvertes !

Vous ne vivez pas de votre musique, j'imagine. Quelles activités professionnelles avez-vous ? Quelle importance tient la musique dans votre vie ?
Clément et Coralie sont étudiants (marketing pour le premier et langues pour la demoiselle). Pierre est prof de batterie, Matthieu prof de guitare et je suis chargé de communication dans le milieu culturel. La musique a une part prépondérante dans nos vies, c'est même notre quotidien avec Pierre et Matt. Clément est également un boulimique dans ce domaine, avec un side project nommé Lightweight Giants. Et Coralie joue aussi de la guitare quand elle ne martyrise pas ses basses.

Votre meilleur souvenir de concert ?
On a pas mal de souvenirs live cette année, c'est plutôt difficile d'en ressortir un. L'essentiel pour nous n'est pas forcément de jouer dans des grandes salles, mais surtout de jouer devant des fous furieux avec une ambiance mortelle. Notre release party était pas mal à ce niveau-là !

La playlist du moment et pour quelle raison ?
Le dernier Comeback Kids qui est sorti récemment, "Sentinels" de Amber Daybreak, Abysse dans la bagnole, et le dernier Katy Perry pour voir la vie en rose.

Merci d'avoir accordé du temps pour VS. Un petit mot pour conclure ?
Merci à toi pour cette interview. Et jetez un œil dans les prochains jours sur nos vidéos car nous sortons notre 3ème clip qui devrait être une tuerie !