Dimitri (Basse) - PRIMAL AGE par SEB ON FIRE - 1981 lectures
PRIMAL AGE, fier représentant de la scène hardcore française vient de sortir son nouvel album "The Gearwheel Of Time". La bête étant encore chaude dans nos oreille, il était donc logique de discutailler avec Dimitri, bassiste du combo, de l'album, du groupes, de ses thématiques et de Straightedgisme.


Salut Dimitri! Peux-tu nous présenter le groupe pour les lecteurs qui ne vous connaitraient pas ?
Bien sûr. Nous avons commencé en 97, mené un projet parallèle "ABSONE" entre 2001 et 2005, date de la reprise des activités pour PRIMAL AGE. Nous avons été l'un des premiers groupes européens à mixer hardcore et metal, style qui est resté le nôtre jusqu'à aujourd'hui. Après quelques changements de line-up, la formation actuelle se compose de xDidierx au chant, Mehdi à la batterie, Johann et Thomas aux guitares et moi (xDimitrix) à la basse.


L’album vient de sortir ou est sur le point de sortir, comment appréhendez-vous cette période ?
Avec beaucoup d'impatience et d'excitation. Nous regrettons un problème technique lors de l'usinage qui nous oblige à retarder la date de sortie de cet album qui se fera courant juillet. Le label (Deadlight Entertainement) et nous-mêmes sommes navrés de devoir faire attendre ceux qui nous réclament l'album. Pour le reste nous sommes confiants dans la mesure où nous étions pleinement satisfaits en sortant du studio. De plus les nouveaux titres incorporés dans le live amènent vraiment beaucoup de pêche.


Êtes-vous satisfaits à 100% de « The Gearwheels Of Time » ? Y a-t-il des choses que vous auriez aimé reprendre ou retravailler ?
Très honnêtement on ne voit rien qu'on aurait voulu faire autrement. On sait que quand on compose, on peut toujours rajouter des petits trucs, ou en studio mettre des effets supplémentaires, mais non, nous sommes arrivés bien préparés avec un album fini. Chaque morceau avait eu le temps de mûrir suffisamment pour ne pas avoir à regretter la version finale. On y a mis toutes les influences que l'on voulait pour en faire un album varié, équilibré et dont on ne se lasse pas après 2 écoutes. La seule incertitude c'était le studio et le son final, mais là encore je pense qu'on a tiré le maximum du potentiel pour cet album.


Comment sont les premiers retours tant de la presse que des fans ?
On joue plus de la moitié de l'album en concert depuis quelques mois et ceux qui nous connaissent bien et nous ont vus à plusieurs reprises disent que les nouveaux titres claquent bien, avant même d'avoir entendu l'album. Les premières chroniques quant à elles sont très favorables, donc nous avons toutes les raisons d'être satisfaits.


Comment s’est déroulée la phase de composition, d’écriture et d’enregistrement de l’album ? Êtiez-vous prêts à 100% lors de l’entrée en studio ?
On a mis une dizaine de mois à élaborer cet album. On a participé à 3 à la composition, même si c'est Johann à la guitare qui a amené la plupart des morceaux avec une base rythmique. Cela a amené pas mal de diversité, d'ouverture pour aboutir à un album qui nous semble plus mûr, plus abouti. L'écriture des textes se fait séparement. C'est en général moi qui m'y colle et place le chant en collaboration avec Didier qui amène sa puissance et son énergie en studio. Chacun amène ce qu'il se sent de faire, sans se cantonner à son instrument, ou proposer un thème pour l'écriture. C'est le fonctionnement que l'on a depuis pas mal de temps et qui nous donne satisfaction.


Pourquoi avoir choisi de travailler avec Thomas Tiberi au Freaky Dog studio ?
Nous avons été orientés sur lui par nos potes de None Shall Be Saved (actuellement Martyrs) qui ont su nous convaincre de sa capacité à nous faire sortir l'album qu'on voulait. On lui a balancé une maquette et après discussion, le bon feeling a fait qu'on est parti en toute confiance. On a été très vite rassurés par Thomas qui vivait cet album comme s'il avait participé à la compo des morceaux. Je pense que ça a été un élément clé. Il nous a bien orienté sur la sonorité des guitares et a toujours fait des propositions justes. Le gars est adorable et on a vraiment passé un très bon moment sans le moindre stress.


L’album a un son qui me rappelle fortement celui des années 90 et de tous ces groupes de la scène floridienne, Morning Again et Poison The Well en tête. Etait-ce intentionnel de vouloir retrouver ces sonorités et ce grain particulier ?
Il n'y a rien de calculé à ces niveaux, on fait exactement la musique qu'on ressent avec le son qui nous semble le plus approprié. Quand on compose ou enregistre, on ne se pose pas la question de savoir si ça ressemble à tel ou tel groupe. Y'a juste des influences qui ressortent. Quant à la batterie, on y apporte beaucoup d'importance et tout le groupe est impliqué sur ce poste. Tu peux être content de tes riffs, si la batterie est plate, c'est tout l'album qui l'est.


Quels sont les groupes qui vous ont influencés pour cet album?
Aucun en particulier tout ce qu'on écoute en metal et hardcore peut influer sur nos morceaux. On écoute tous beaucoup de musique et aucun groupe n'a suffisamment d'importance pour qu'on se dise qu'on veut faire comme lui. Les groupes que tu as cité au-dessus font évidemment partie de nos influences, mais comme plein d'autres.


Comment definiriez vous la musique de Primal Age ?
Metalcore, hardcore metal, on mixe les 2 sans savoir lequel prend le dessus. Cet album est plus Hardcore que le précédent, plus brutal. On cherche l'énergie, la puissance.


Quelles sont les thématiques développées sur « The Gearwheels… » ? J’ai reçu une version promo donc sans les paroles, vous pouvez un peu nous expliquer de quoi parlent vos morceaux et qui écrit les lyrics ?
C'est en général moi qui écris les paroles. Les thèmes abordés peuvent être proposés par l'ensemble du groupe. Comme pour la musique on cherche de la variété dans l'écriture. Si la défense de l'Environnement et des animaux reste en fil rouge d'un disque à l'autre, on le traîte toujours sur un angle différent. Ici 2 morceaux en parlent, un concerne les OGM et l'autre de l'immobilisme des politiques à faire bouger les choses. Sur cet album on aborde aussi l'aliénation au travail, la mise à l'écart des personnes en échec social, la difficulté de se construire en tant qu'orphelin, une réflexion sur l'obéissance à une autorité supérieure, la mafia, la dualité de l'Homme... tu vois, y'a pas vraiment de limite.


Vous êtes plusieurs membres à être straight edge dans le groupe, quelle est l’importance de cette mouvance pour vous personnellement et pour le groupe ?
Alors avec les changements de line up, nous ne sommes plus que 2 à suivre ce mode de vie : Didier et moi. C'est important d'un point de vue personnel et respecté par l'ensemble du groupe. Maintenant nous ne sommes pas un groupe SxE. On peut en parler mais ce ne sera pas le moteur du groupe puisque 3 membres vivent différemment. On trouve un dénominateur commun de façon à ce que chacun s'y retrouver.


. La musique ou le discours passe en premier ? Vous considérez-vous comme un groupe « engagé » ou « concerné » ?
C'est je pense la musique qui nous rassemble. L'écriture est approuvée par tous mais n'a pas la même importance pour tous. Comme nous ne pouvons pas être étiqueté SxE, je dirai que nous sommes plus concernés qu'engagés. L'engagement peut se vivre en dehors du groupe.


N’est-ce pas parfois compliqué de concilier le mode de vie SxE et les tournées ou les concerts ?
Pas vraiment. C'est sûr qu'on apprécie de jouer devant un public concerné par ce qu'on raconte, c'est préférable, mais tout le monde est le bienvenu pour partager l'énergie du live.


Quelle est votre regard sur la scène SxE française qui semble très réduite en France par rapport à des pays comme les USA, la Belgique ou encore l’Italie ?
On peut difficilement parler de scène SxE en France, mais plutôt comme dans notre cas de membres SxE dans certains groupes. On reste une des composantes de la scène hardcore et metal, sans plus. On a connu une époque où c'était plutôt "à la mode" car beaucoup de groupes qui marchaient se reconnaissaient dans ce mode de vie. Aujourd'hui un James Hetfield de Metallica peut créer des émules chez les 'taleux. Pour le moment, c'est aussi bien d'être moins nombreux et sincères dans cette démarche.


Primal Age est un groupe très efficace sur scène, comment parvenez-vous à rendre toute cette énergie sur scène ?
C'est très simple, on ressent vraiment la musique qu'on joue, donc c'est tout naturel. D'ailleurs mêmes seuls en répète on peut faire pareil, sauf quand on a besoin de bosser sur un truc précis et de se concentrer davantage.


Ca doit vous remplir de fierté d’avoir partagé la scène avec des groupes comme Earth Crisis, Sworn Enemy, Agnostic Front ou encore Strife ? Comment on se sent lorsqu’on doit jouer avant de telles légendes?
Oui, la liste est longue, tu peux ajouter Napalm Death, Converge, Madball... disons qu'on est comme des gosses quand ça arrive. C'est une forme de reconnaissance de pouvoir partager de telles affiches et on est juste très contents de croiser leur route. Ca fait partie des récompenses qui permettent de continuer l'aventure.


Comptez-vous organiser une tournée ou des shows pour promouvoir «The Gearwheels Of Time» ?
Oui, on bosse sur les différents axes, tournée et concerts. On prévoit une tournée au Mexique qu'il reste à finaliser, et des dates sont déjà prévues sur l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et bien sûr en France.


Pourquoi avoir choisi de reprendre le titre «Dictation Of Beauty» qui n’est pas le morceau le plus emblématique de Morning Again ? Ce titre a-t-il une signification particulière pour vous ?
C'est un morceau qu'on a repris en live il y a quelques années déjà et qu'on a toujours eu plaisir à jouer. On a voulu le faire figurer sur l'album pour cette raison et pour rendre hommage à un groupe qui nous a marqué. On a aussi voulu inviter Mélanie, chanteuse de Tears Of Pride et femme de notre guitariste Johann, car elle nous aide beaucoup et apporte beaucoup sur ce titre.


"Symphony Of Dreams" est un titre instrumental, ce qui est peu courant dans le style que vous pratiquez. Etait ce une volonté de composé un titre purement instrumental des le départ ou vous êtes vous rendu compte que le titre parlait de lui même et que l'
Nous avions prévu de faire une instru dès le départ histoire de calmer un peu les oreilles des auditeurs et c'est aussi le groupe Twelves Tribes qui nous a donné cette idée de faire un titre instrumental mais qui ne dure pas trois heures non plus.


Comment envisagez-vous le futur proche du groupe ?
On est plutôt confiants tout en restant conscients qu'il faut continuer à bosser. On compose, on prévoit un clip pour promouvoir l'album et bien sûr des concerts pour partager notre musique.


Vous avez un dernier mot, une précision, quoi que ce soit à ajouter ?
Merci aux lecteurs, à toi et VS pour la chronique, l'interview et le soutien. On espère que vous prendrez autant de plaisir à écouter cet album que nous en avons eu à l'enregistrer. Si vous voulez rester en contact avec nous, c'est en dessous

http://www.facebook.com/pages/PRIMAL-AGE/221334464808

http://www.myspace.com/primalage

BOOKING/MANAGEMENT:
Brice
assorevolution@aol.com


Merci à toi xDIMITRIx


Merci à xDIDIERx pour l'organisation et les images.

Les photos illustrant cette interview sont de Blood Eyes et Nicolas Gaire


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