Aurélie - EILERA par #GUILLAUME# - 2316 lectures
Originaire du sud de la France, EILERA a pourtant assis une partie de sa popularité sur les terres inhospitalières de la Finlande grâce à sa signature sur le label Spinefarm. A présent délivré de ses engagements, le groupe sort un nouvel album "Darker Chapter...and stars" avec un mode diffusion pour le moins original et vient défendre son folk metal aux accents celtiques avec une série de dates en France et en Belgique.
C'était l'occasion de faire le point en compagnie d'Aurélie sur les derniers événements et l'actualité du groupe avec cette petite interview.



Peux-tu nous présenter brièvement le groupe?
Je travaille depuis le début avec le guitariste Loïc Tézénas (ex-Kalisia) et depuis nos dates finlandaises avec le bassiste Jan Sormo. Les autres musiciens présents sur les derniers albums étaient des musiciens de session. Mais il y en avec qui j'ai plus travaillé que d'autres et dont je suis plus proche. Les violonistes Laura Airola et Tony Canton par exemple, qui sont sur nos deux derniers enregistrements, ou le violoncelliste Max Lilja (ex-Apocalyptica, Tarja Turunen). Nous ferons probablement des dates ensemble dans le futur.


Le titre du EP est assez énigmatique, quel est ce chapitre qui semble s'ouvrir?
C'est un chapitre positif et optimiste malgré le noir ambiant. On pourra nous donner toutes les mauvaises nouvelles du monde, ça n'empêchera pas certains d'entre nous de continuer à briller. Il y ceux qui détruisent et il y a ceux qui construisent. Chaque chanson de l'album est guidée par une de ces étoiles.


Quels choix avez-vous effectués pour la production/le studio?
Nous avons enregistré et produit nous-mêmes dans plusieurs home-studios en France et en Finlande. Nous avons opté pour le choix qui nous laissait le plus de temps et de liberté pour travailler au mieux, et dans notre situation actuelle.


Quelles ont été vos sources d'inspirations pendant la composition/enregistrement de l'album? (musique, littérature etc.)
Pour la première fois je me suis davantage intéressée aux humains. J'ai regardé la télé, lu des journaux, écouté des histoires autour de moi ; ce que je n'avais jamais fait pour les albums précédents. Je n'avais pas envie d'écrire mon journal ou de créer uniquement de la magie cette fois-ci. J'ai eu envie de quelque chose de plus violent. Rien de plus violent que le monde humain lorsqu'on regarde sous la jolie surface… Je crois que j'avais besoin de me tester et de voir si je pouvais encore avoir foi en l'humanité après ça. Heureusement la réponse a été oui. J'ai entendu des histoires de personnes incroyables. Et grâce à elles, j'ai pu travailler sur des chansons réalistes et dures, mais aussi belles et magiques.


Peux-tu nous détailler les six titres qui composent « Darker Chapter and stars »?
Ces six titres composent Part1 de ''Darker Chapter… and stars'. Part 2 n'est pas encore sortie.

''Marching Towards Dawn' est l'intro. Epique et filmique. Elle présente l'esprit de l'album et fait un clin d'oeil au ''Seigneur des Anneaux'. :-)

''Don't Go Fight…' et ''Fly' rendent hommage aux racines du metal de par leur style, revisité à la Eilera.
Le premier est l'histoire d'une épouse en train de retenir son mari qu'elle refuse de voir partir pour une guerre qu'elle trouve injuste.
''Fly' est une invitation à faire tomber les murs du formatage dans nos sociétés modernes.

''Passport Please' est inspiré de l'histoire vraie d'une jeune femme traitée comme une prostituée lors d'un contrôle de papiers à une douane. Cette chanson, comme la suivante ''Lucie After War', était surtout pour moi l'occasion d'écrire des chansons d'amour au sens pur et simple du terme : un amour tellement ancré chez certaines personnes qu'il peut dépasser les préjugés, les évènements de l'histoire, ou bien la haine de la guerre.

CELTIC pour finir est une ballade épique. Douce et forte. L'histoire d'une dame qui prend sa force dans les montagnes bleues autour d'elle, et qui choisit de laisser ses blessures derrière elle et d'avancer.


Comment s'est passé la fin de votre collaboration avec Spinefarm? Quelles en sont les raisons?
Très neutre. Cette collaboration ne fonctionnait plus, alors elle s'est arrêtée simplement. La personne qui nous avait fait signer est partie lorsque Universal a racheté Spinefarm. Plus tard l'agent qui l'avait remplacé – notre agent – a fait partie des personnes renvoyées par Universal.
Lorsqu'il n'y a plus personne pour faire votre promotion chez une maison de disque, pourquoi continuer de travailler avec elle ?


Peux-tu développer le concept de diffusion digitale qui accompagne la sortie de « DCAS »? Êtes-vous actuellement à la recherche d'un label?
Je ne suis pas attachée au digital en règle générale. Je trouve qu'un support physique rend plus hommage à un album. Alors je me suis dit : si on doit travailler en digital, ce sera de manière à mettre en valeur chaque morceau, comme un support physique lui-même ne pourrait le faire.
C'est de là qu'est venue l'idée de vendre chaque morceau sur www.eilera.com avec son histoire et son propre visuel.

Jusqu'à très récemment nous n'avons pas cherché à recontacter de labels. Ca n'était pas le bon moment. Nous avions besoin de musique avant tout. L'album était prêt à être enregistré et nous voulions donner des concerts. Il sera bientôt temps de chercher.


Tu as longtemps vécu entre la Finlande et le sud de la France, penses-tu que cette polarité trouve un écho dans ta musique?
J'en suis sûre. Ca n'est pas quelque chose que je contrôle. Cette polarité était déjà dans mes chansons avant que j'habite en Finlande. Je suis née dans une région froide, et puis j'ai habité dans une région plus chaude. J'ai ensuite voyagé, me suis trouvée moi-même. Et ce que j'ai trouvé en moi-même est un point de rencontre entre le chaud et le froid.


Vous êtes sur le point d'entamer une série de dates à travers la France, quel est votre état d'esprit à quelques jours de cette mini-tournée?
Serein. Pour les autres aussi je pense. Ça n'aurait aucun sens d'écrire de telles chansons pour ne pas les jouer ensuite à un public… Alors pour nous, ces concerts à venir sont comme un bon dessert à la fin d'un repas.


Eilera subit souvent -à raison ou non- une comparaison avec les groupes de metal à chant féminin qui ont inondé la scène il n'y a pas si longtemps ; ressens-tu une affinité artistique avec des chanteuses telles que Anneke Van Giersbergen ou Cristina
Scabbia?
Avec les artistes que tu cites, oui. Parce qu'elles font partie de mon univers musical, de plus ou moins loin. Mais je ne me sens pas proche de la nouvelle vague de ''metal à chanteuse'. J'étais dans le metal bien avant que cette vague arrive et je ne crois pas qu'Eilera sonne comme ces groupes.
Je me suis toujours considérée plus comme un compositeur que comme une chanteuse, et j'ai toujours mélangé les genres afin de trouver un son propre à Eilera. J'imagine que ce sont là les raisons principales.


Quels sont vos projets à la suite de votre série de concerts?
Enregistrer et sortir Part 2, et puis tourner à nouveau.


Merci à toi. Un dernier mot pour nos lecteurs?
Rendez-vous sur la route, et merci pour votre soutien : c'est lui qui fera toute la différence au final. Notre capacité à tous d'être solidaires, pour la musique. Rrrrrockkk !!!!


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