The Devil's Blood, où l'histoire d'un jeune groupe de hard rock pas comme les autres, qui voit son succès amplifier de jour en jour après la sortie de son premier excellent album, "The Time of no Time Evermore" chroniqué dans les pages de VS à cette adresse , succès amplement mérité, mais qui n'a pas l'air de beaucoup toucher le groupe, qui quoi qu'il arrive garde la même ligne de conduite, avec parfois des réponses brèves, mais suffisantes.

Pour commencer, question habituelle, pouvez-vous présenter The Devil's Blood ?
S.L. (guitare/membre fondateur du groupe): The Devil's Blood existe depuis 2007, en tant que groupe de hard rock à vocation "sataniste". J'ai commencé à composer les premiers titres et paroles du groupe durant l'été 2007. Après quelques mois d'inactivités, j'ai formé un premier line-up live, avec la participation de ma soeur, F. "The Mouth of Satan" au chant, ainsi que 4 autres musiciens anonymes. Après quelques changements de line-up, le groupe est maintenant stable depuis septembre 2008.

Combien de temps a pris la composition de l'album ?
Elle a commencé dès le début de l'année 2007. J'ai écrit toute la musique depuis cette époque et certains titres se sont retrouvés sur l'EP "Come Reap" (2008) et d'autres sur le premier album de The Devil's Blood, "The Time Of No Time Evermore".

"The Time of no Time Evermore" est encensé par les médias, et il semble être le coup de foudre de l'année pour beaucoup de personnes. Est-ce qu'une telle reconnaisance vous est venue à l'esprit avant la sortie de l'album ?
Pas du tout. On ne se soucie pas de cet effet médiatique et nous ne faisons que de créer la musique et des mots qui parlent, avec l'abandon lascif des œuvres du diable. La façon dont elles sont perçues est de moindre importance puisque nous, nous connaissons leurs significations et leurs secrets. Ce qui est le plus important c'est que chaque individu se sente transporté dans sa propre vérité concernant nos modes.

The Devil's Blood semble être plus près du black metal que du hard rock qu'il pratique, puisque vous êtes signés sur un label plus spécialisé dans le black metal et que Erik Danielsson de Watain a collaboré à ce premier album.
Est-ce par rapport à votre approche du satanisme ou est-ce pour d'autres raisons ?
Le black metal est incontestablement l'une des façons d'entrer en contact avec Satan. Depuis nos débuts, nous nous sentons très à l'aise et proches de cette scène, aussi bien au niveau de l'esthétisme que des diverses idéologies qui composent ses rangs.

Parlez-nous un peu de cet excellent morceau qu'est "The Anti-Cosmik Magic", morceau dépassant les 11 minutes, clotûrant l'album sur une superbe note épique. Comment est venue l'idée de composer ce titre un peu plus complexe ?
Comme toutes les idées viennent, par l'interférence de force de Sitra Achra, la force de la main gauche qui, à de nombreux niveaux et avec différents degrés de vigueur incite à d'immondes et glorieuses choses. Satan est pour nous une force toujours présente de la déraison et du chaos qui se fraie son chemin à travers les extrémités de nos doigts, pour intervenir sur le plan physique.

Les années 1970 sont la décennie dont vous vous inspirez le plus. Quelles sont les autres influences de The Devil's Blood en dehors du hard rock de cette période ?
Principalement les années 60 avec le rock pyschédélique et le rock des années 70, avec des chanteurs/compositeurs tels que Leonard Cohen, Terry Reid, et Tom Waits, mais aussi des styles comme le Black Metal, Death Metal, Doom Metal, Heavy Metal. Quelques noms méritent d'être particulièrment mentionnés pour nos influences et je citerais: Roky Erickson, The Pretty Things, Watain, Bonniwell Music Machine, Pink Floyd, UFO, Thin Lizzy, Deathspell Omega, Iron Maiden, Black Sabbath, Coven, Black Widow, Funeral Mist, Bathory, Morbid Angel. Il y en a bien sûr des milliers et des milliers d'autres. Nous avons retenu ici les plus évidents pour nous.

Votre musique peut paraître simpliste, mais elle dégage une aura assez "occulte" et "ténébreuse", qui la rend tout de suite plus intéressante. Cela vous permet de vous démarquer des autres groupes de hard rock, qu'en pensez-vous ?
Je n'en ai aucune idée. C'est à la fois très pulsionnelle et spontanée. Nous ne prévoyons jamais la façon dont la musique créée sonne. Tout est rien et rien n'est tout. Beaucoup de choses sont bien cachées, même pour nous.

Un second album est déjà en cours de préparation, ou est-ce trop tôt ?
La créativité est une force étrange et incontrôlable qui nous mène à son propre plaisir. Nous verrons bien.

Comment s'est déroulé la tournée avec Pentagram, Trouble et Syrach ? C'était votre première tournée européenne, si je ne me trompe pas ?
Nous n'avons pas vraiment tournée avec ces groupes, nous avons seulement eu l'occasion d'effectuer 3 concerts avec eux. L'expérience de jouer avec un groupe comme Pentagram était bien sûr très importante et intéressante.

Vous avez prévu de participer à pas mal de festivals pour 2010. Je suppose que vous êtes impatients de délivrer vos concerts devant des foules importantes, comme au Wacken Open Air ?
En définitive, nous espérons apporter l'essence même de l'éclat de Satan de suite à ces festivals et nous espérons pouvoir apporter quelque chose de légèrement différent de ce que les gens sont habitués de voir à de tels moments.

Pour finir, je vous laisse le dernier mot pour vos fans français qui vous verront au Hellfest, et peut-être même avant en tête d'affiche ?
"Race de Caïn, au ciel monte, Et sur la terre jette Dieu!" Hail Satan!