Notre TOP5 emprunte la machine à remonter le temps pour vous transporter au milieu des années 80, époque bénie où la popularité du mouvement GLAM était à son sommet.
Comme dans tout mouvement musical populaire, il y a les précurseurs, les leaders ... & les suiveurs.

Parmi cette dernière catégorie, on trouve un certain nombre de groupes qui essayent de monter dans le train en marche.

Notre Top5 vous propose une petite sélection des ces formations opportunistes qui n'ont pas hésiter à sacrifier leurs intégrités ... pour finalement se planter lourdement !



5 - T.S.O.L - Hit & Run 1987



T.S.O.L (qui signifie True Sounds of Liberty) est un groupe formé en 1979 originaire de Long Beach en Californie qui évoluait à ses débuts dans un hardcore punk typiquement américain entre Black Flag & Dead Kennedys.
En tant que metalleux, si vous connaissez un titre de T.S.O.L. c'est sans aucun doute "Abolish government/Silent majority" repris par SLAYER sur "Undisputed Attitude", titre qui date des débuts du groupe.

Après 2 albums purement hardcore ("Dance with Me" & "Beneath the Shadows") et quelques changements de line-ups, T.S.O.L. allait faire évoluer son style comme de nombreuses formations de hardcore US, Black Flag en tête.
T.S.O.L opta pour un deathrock aux accents gothiques et connotations art punk !

Mais en 1987, T.S.O.L fait le grand écart et sort un album de glam rock intitulé "Hit & Run" chez Enigma Records avant d'assurer les premières parties des Red Hot Chili Peppers et de GUNS N'ROSES. Les plus anciens d'entre vous se souviennent peut être d'ailleurs que le batteur des GUNS Steven Adler portait un T-Shirt de T.S.O.L. dans le vidéo de "Sweet Child o' Mine".

Abolish government 1981


The Name of Love 1987

Fort de ces tournées, "Hit & Run" marche ainsi plutôt bien en se classant dans les charts américain, mais il a bien entendu été complètement rejeté par les fans de la première et seconde époque du groupe. Il faut préciser que lorsque T.S.O.L a enregistré cet album, il ne restait plus qu'un seul membre originel au sein du groupe - à savoir le guitariste Ron Emory - qui quitta le combo avant la sortie du disque.

TSOL 1981


TSOL 1987

Pour la petite histoire, le line-up qui enregistra "Hit & Run" continua de sortir des albums sous le nom de T.S.O.L dans les années 90. Au milieu de ces mêmes années, le line-up originel de T.S.O.L se reforma pour tourner sous le même patronyme. Il y avait ainsi 2 T.S.O.L qui tournaient en même temps, il arriva même que les 2 groupes jouèrent le même soir dans la même ville, le T.S.O.L originel empruntant pour l'occasion le patronyme L.O.S.T (T.S.O.L à l'envers).
Fin 1999, le line up originel récupéra son nom après une bataille judiciaire.

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4 - JUDAS PRIEST Turbo (1986)



Au milieu des années 1980, JUDAS PRIEST est à son apogée aux Etats-Unis avec le succès des albums "Screaming for Vengeance" (1982 - double disque de platine) & "Defenders of the Faith" (1984 - disque de platine), alors que tout semble aller pour le mieux, JUDAS PRIEST souhaite rester dans l'air du temps et prendre ainsi le train en marche du mouvement glam qui fait un tabac aux States.

"Turbo" (1986) sera leur album glam qui marque l'arrivée d'une guitare synthé pour certains morceaux, avec des compositions plus pop assez kitch.
Il est à noter que "Turbo" aurait du être un double album "Turbo Twins" et que la majorité des titres qui sont restés de côté peuvent être retrouvé sur "Ram it Down".

Judas Priest 1984
Freewheel Burning


Judas Priest 1986
Turbo Lover

Au niveau du look, le cuir et la casquette restent ancrés dans l'image du groupe ... mais avec de beaux cheveux permanentés et ... c'est super sexy !

Judas Priest 1984


Judas Priest 1986

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3 - ACCEPT - Eat the Heat 1988



Après leur classique "Balls to the Wall" (1983), les teutons d'ACCEPT avait déjà tenté de ralentir le tempo et d'adoucir leur heavy avec l'album "Metal Heart", une première tentative du groupe de percer le marché américain. Plutôt que de continuer dans cette démarche, la bande à Udo Dirkschneider a pris un virage plus agressif sur "Russian Roulette" (1986).

Mais l'Amérique attirait toujours autant le groupe au point que Stefan Kaufmann (batterie) & Peter Baltes (basse) décidèrent de s'y installer à la fin de la tournée.
Les nouvelles compositions d'Accept devinrent ainsi fortement inspirés par le Glam US et le Hard FM . Udo Dirkschneider ne se sentant pas capable d'assurer sur ces chansons avec son timbre légendaire mais limité, il décida de former son propre combo U.D.O. et le reste d'ACCEPT lui donna en cadeau de départ un album entièrement écrit "Animal House", composé de titres jugés trop agressifs pour figurer sur le successeur de "Russian Roulette".

Vous comprenez que les compositions restantes n'étaient pas du "teutonic metal", il fallait trouver un chanteur pour accompagner tout cela, et c'est l'américain David Reece (ex-Dare Force) qui fut choisi.

Balls to the Wall 1984


Generation Clash 1988

Sur "Eat the Heat", ACCEPT est comme émasculé, c'est une vraie soupe américaine fade et prédigérée qui est offerte aux fans !
Tout cela fini par un split du groupe après une tournée avec METAL CURCH et W.A.S.P aux nombreuses dates annulées.

Accept 1984


Accept 1988

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2 - CELTIC FROST - Cold Lake 1988



Après la sortie du culte "To Megatherion" (1985), CELTIC FROST affficha son ambition d'explorer de nouveaux horizons avec l'expérimental "Into The Pandemonium" (1987).
Pourtant on s'attendait pas à une telle déconfiture avec "Cold Lake", un disque que Thomas Gabriel Fischer décrira plus tard comme "an utter piece of shit" ou encore "possibly the worst album ever created in heavy music".

Tout s'annonçait pourtant bien, Tom G Warrior s'était adjoint les services d'un ex-CORONER à la guitare (Oliver Amberg) et avait réintégré le batteur Stephen Priestly qui avait enregistré "Morbid Tales" (1984). Le changement de look des musiciens pour un style glam très sexy présage du pire !

Tom G Warrior 1984


Tom G Warrior 1988

Pourtant, "Cold Lake" n'est pas si désastreux que cela, et on ne peut pas vraiment parler de glam d'un point de vue musical. "Cold Lake" n'a tout simplement plus rien à voir avec Celtic Frost, l'album débute par une intro aux touches à la RUN DMC pour enchainer vers un album de speed thrash moyen aux solis flamboyants et avec un chant à la Dave Mustaine.

Celtic Frost
Circle of the tyrants 1985


Celtic Frost
Cherry Orchards 1988

Certains fans de Celtic Frost continuent de trouver ce disque pas si mal et vont même jusqu'à le défendre.

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1 - DISCHARGE - Grave New World (1986)



Le fameux et classique second album de DISCHARGE "Hear Nothing See Nothing Say Nothing" (1982) a incontestablement marqué le petit monde du metal comme le démontre les reprises de titres de cet album réalisées par des poids lourds du metal d'aujourd'hui.
On citera simplement les covers de "Free Speech for the Dumb" par METALLICA, "Protest and Survive" par ANTHRAX & NAPALM DEATH, "The Possibility of Life's Destruction" par MACHINE HEAD & SOULFLY, "The Nightmare Continues" par AT THE GATES, etc.


4 ans plus tard, DISCHARGE revient sur le devant de la scène avec "Grave New World", un album lorgnant fortement vers le glam avec quelques réminiscences punk qui voit le vocaliste Cal Morris s'essayer au chant suraiguës à la King Diamond. Les titres super courts sont remplacés par des chansons longues et emmerdantes.

Discharge 1982


Discharge 1986

Les coupes de cheveux ont également changés et le guitariste Steve Brooks osait même jouer avec une magnifique guitare rose aux concerts !

Discharge 1982


Discharge 1986

Après des tournées au Royaume Uni et au Etats Unis désastreuses, DISCHARGE splita fort logiquement en 1987 pour renaitre quelques années plus tard en revenant à son style initial !
"Grave New World" est un disque collector aujourd'hui qui ne sera jamais réédité étant bien entendu complètement rejeté par le groupe !

Petit Bonus :

Allez c'est cadeau, comme "Grave New World" ne comportait que 8 titres, DISCHARGE était bien obligé de jouer en live les titres pré-1986 qui ont fait la renommé du groupe ! Découvrez ci-dessous les versions 1982 & 1986 d'un de leur classique "State Violence State Control"

Discharge 1982


Discharge 1986