Uriel interview Henrik&Christian de UNMOORED
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Le travail et l’expérience finissent toujours par porter leurs fruits. Comment ça, c’est même pas vrai ? Regardez Unmoored : 10 années à charger les batteries dans l’anonymat, et les voilà qui, subitement, balancent avec « Indefinite Soul-Extension » une arme fatale propre à expédier les derniers Soilwork et Edge of Sanity cumulés à la soupe populaire, à la pêche aux idées neuves. Christian Alvestam (chant/guitare) et Henrik Schönström (batterie) parlent au peuple de France…Unmoored27.jpg (26011 octets)

Hej! Comment vous sentez-vous? Est-ce que vous avez beaucoup d’interviews à traiter en ce moment ?
Henrik & Christian : Hi there ! Ca va bien, merci ! Disons que nous n’avons pas le problème de ne pas savoir que faire durant notre temps libre… ha ha ! 

Je vais essayer de ne pas trop vous importuner. Commençons donc par les infos biographiques de rigueur ? Depuis combien de temps êtes-vous Unmoored ? Le line-up a-t-il fréquemment évolué depuis les premiers jours ? Est-ce que les membres actuels jouent dans d’autres groupes ou conduisent des projets parallèles ?
Christian : Nous avons vu le jour à l’hiver 1993/94. Entre 1994 et 1997, nous avons enregistré trois démos puis, à l’été 1997, est intervenue la signature chez Pulverised Records, un label de Singapour. Un peu plus tard cette même année, nous avons enregistré notre prmier album, « Cimmerian », aux studios Sunlight. Nous sommes passés par quelques changements d’effectif avant d’enregistrer notre second opus, « Kingdoms of Greed », aux studios Abyss, ceci fin 1999. Puis de nouveau nous avons été confrontés à des défections qui ont été remplacées. Enfin en 2001, nous avons réalisé un CD simplement intitulé « Promo 2001 », qui nous a finalement permis de signer chez Code666, début 2002. « Indefinite Soul-Extension » a été enregistré aux studios Abyss et produit au Cristeria Mastering durant l’hiver 2002/2003.

En parlant du line-up, il a effectivement beaucoup évolué au cours des années. A vrai dire, je suis l’unique rescapé du groupe d’origine. Actuellement, Unmoored se compose de mon humble personne au chant et à la guitare rythmique ; Thomas Johansson à la première guitare et Henrik Schönström à la batterie. Henrik et moi-même avons d’autres groupes à côté d’Unmoored, puisque nous jouons ensemble dans Solar Dawn, Incapacity et Torchbearer. Et puis il y a une foule de projets en route, mais c’est une autre histoire…

« Indefinite Soul-Extension » est déjà votre troisième album, pourtant le nom Unmoored est encore très jeune à mes oreilles. Considérez-vous que vos travaux précédents ont reçu la couverture promotionnelle qu’ils méritaient ? En tout état de cause, avez-vous le sentiment que ce changement de label a projeté le groupe dans une lumière neuve et, en contrepartie, faites-vous désormais face à une pression accrue pour ce qui est de convaincre la planète ?
Christian : En fait non, je ne pense pas que nos albums précédents aient connu la reconnaisance qu’ils auraient pu avoir. Bien sûr, à leur sortie, nous avons fait quelques interviews pour la promo, il y a eu des chroniques très positives, etc., mais dans la mesure où c’était une vraie gageure que de se procurer les albums, le bouche à oreilles n’a pas pu réellement se mettre en marche. Je pense que c’est en partie à cause de ça que Pulverised a du jeter l’éponge en fin de compte. Leur distribution était tout bonnement trop faible. Tu peux récolter toutes les bonnes chroniques que tu veux et être présent dans les médias, si tes albums ne sont pas facilement disponibles pour les fans, la reconnaissance ne décolle pas et le manque à gagner pour le label devient vite un problème. A mon avis nous étions dans une situation bouchée ! Avec Code666 pour nous soutenir, les gens commencent vraiment à remarquer que nous existons.

Lorsque nous étions chez Pulverised, nous avions cette impression étrange que nos albums n’étaient pas édités « pour de vrai ». On pouvait certes lire des choses sur nous dans quelques mags, mais le feedback était inexistant, sauf de la part de gens qui se plaignaient de ne trouver le CD nulle part… Avec Code666, tout cela a bien changé.
Quant à convaincre la planète, il me semble que nous y sommes déjà un peu parvenus, ne serait-ce que parce que nous existons depuis 10 ans malgré tous les problèmes par lesquels nous sommes passés.

Votre flyer promotionnel indique que vous avez été en contact avec une poignée de labels de taille respectable avant d’opter finalement pour Code666. Comment se fait-il qu’aucune de ces négociations n’ait abouti à un deal ? Vous réclamiez un jet de fonction et les royalties de Metallica ou quoi ? Sérieusement, comment les événements de ces dernières années ont-ils joué sur votre perception du côté « business » du metal ? Avez-vous été déçus par certaines attitudes ?
Christian : Je ne vais pas citer les labels avec lesquels nous avons été en pourparlers, car tout ceci appartient au passé pour moi. Qui plus est, un passé qui n’a jamais eu de réalité concrète. Disons, pour faire simple, qu’il s’est effectivement trouvé deux labels « majeurs » qui ont manifesté de l’intérêt envers Unmoored. La raison pour laquelle rien de tout cela n’a abouti à une signature tient au fait que nous n’avons pas trouvé d’accord à la convenance des deux parties. Comme il est vite apparu qu’une satisfaction mutuelle serait hors d’atteinte, les négociations étaient en quelque sorte condamnées à l’échec.

On peut dire sans risquer de trop se fourvoyer que votre musique capitalise sur les ressources du son death metal « suédois ». De toute évidence, les groupes qui ont rendu ce style populaire sont sempiternellement cités en référence, et on peut ainsi se dire que que la plupart des chroniques mentionneront à un moment donné une phrase du type « Unmoored évoquent Edge of Sanity ou Soilwork ». Êtes-vous frustrés par de telles comparaisons, en ayant à l’esprit que vous étiez déjà en activité bien avant que ne naissent certains des groupes à auxquels vous allez êtré étalonnés ? Pensez-vous que le style est à ce point établi que le cadre de références est désormais inamovible, ou bien y a-t-il une chance que, d’ici quelques années, on voit fleurir des commentaires du genre « le groupe X sonne comme Unmoored » ? Comment devient-on une référence au juste ? Est-ce vraiement une seule affaire de talent, ou bien plutôt de chance et de timing ?
Henrik : Être comparé à Edge Of Sanity ne me dérange absolument pas. Ce fut un grand groupe, et sans conteste l’un de mes groupes préférés dans le genre. Mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi on nous compare sans cesse à Soilwork. A mon sens, leur musique diffère de la notre en bien des points. Pour commencer nous abordons le death metal d’un point de vue beaucoup plus old-school. Notre musique se fonde sur le riff, la leur sur des dynamiques rythmiques incorporant quelques riffs.
Pour ce qui est des références dans un style, il me semble que ça dépend de beaucoup de facteurs différents. Si on prend par exemple Slayer, ils étaient parmi les premiers à jouer leur style de musique, et qui plus est ils étaient vraiment talentueux. Ils sont devenus une référence énorme pour pratiquement tout le monde sur la scène extrême, et dans leur cas c’est une combinaison de capacités au-dessus de la moyenne, de force d’innovation et de chance avec le timing. Avec les groupes plus récents, je pense que le label joue un rôle plus important dans la notoriété. Des groupes qui, comme Soilwork, sont signés sous des labels puissants (genre Nuclear Blast, Century Media, Metal Blade, etc.) ont automatiquement droit à une publicité plus extensive et ainsi atteignent un public plus large. En conséquence, lorsqu’ils commencent à se faire un nom et à vendre beaucoup d’albums, il devient monnaie courante des les prendre comme référence pour jauger les groupes moins connus.

Pouvez-vous parler un peu de la façon dont cet album a été enregistré aux studios Abyss ? Aviez-vous jamais eu à faire à une telle somme de professionnalisme de la part d’une structure de production auparavant ? Est-ce que le plaisir a prédominé, ou plutôt le stress et les contraintes ?
Christian : Enregistrer aux studios Abyss est très stimulant et inspirateur. Les frères Tägtgren sont des personnes avec lesquelles il est très facile de travailler et de forger des relations amicales. L’environnement autour du studio est également très cool et procure une atmosphère excellente à tout le processus. Nous étions déjà venus aux Abyss à quelques reprises, que ce soit avec Unmoored ou Solar Dawn, donc nous commençons à bien connaître Tommy Tägtgren maintenant, ainsi que la façon dont il opère. Nous étions donc aussi au courant de ses compétences et de ce qu’il pouvait apporter à notre musique. Enregistrer « Indefinite Soul-Extension » a été quelque peu stressant, car nous n’avions le studio à notre disposition que pour une semaine ce coup-ci. Nous avons dû boucler la batterie, la guitare rythmique et la basse à un rythme bien supérieur à celui auquel nous étions accoutumés jusque là. Ce n’était pas une chose facile, dans la mesure où les morceaux étaient quand même assez complexe et variés, mais heureusement nous en sommes venus à bout sans trop de déchet (rires).

Votre CD alterne sans ménagement des moments délibérément mélodiques avec des parties très brutales. Ces derniers temps, les groupes de death metal dit « suédois » avaient eu plutôt tendance à s’engager soit dans une voix catchy, soit dans une voie brutale. Considérez-vous votre musique comme une réaction vis-à-vis des compromis excessifs à l’accessibilité que certains de vos compatriotes ont conclus ? Apportez-vous une attention toute spéciale à trouver pour chaque morceau l’équilibre idoine mélodie/violence, afin d’établi une « trademark » Unmoored, ou bien procédez-vous à l’instinct, sans vous soucier si les morceaux sont au final très différents les uns des autres ?
Christian : De notre point de vue, c’est d’une simplicité enfantine : nous écrivons des riffs et des partitions qui, à nos oreilles, tuent tout sur leur passage ! Que cela sonne plus death metal ou plus black metal est totalement secondaire. Nous essayons de rendre nos morceaux les plus intéressants possibles, et pour y parvenir nous recherchons le bon dosage entre la diversité et la cohérence. En fin de compte, nous créons de la musique que nous aimons écouter nous-mêmes, et si quelques personnes partagent notre vision, c’est génial !

Êtes-vous le genre de groupe qui compose méthodiquement morceau après morceau, où bien est-ce que vos sessions de répétition s’apparentent à un brainstorming sauvage, après quoi vous vous servez dans votre collection de riffs et faites un peu de copier-coller dès qu’une partie semble bien s’imbriquer avec d’autres ?
Christian : En fait, je procède un peu en solitaire… J’essaye de tirer le maximum de moi-même au niveau des riffs, etc. ! Ensuite j’arrange une sorte de pré-production, après quoi les autres membres commencent à être impliqués. Je leur envoie une maquette et ils y incrustent leurs propres idées. En gros, c’est la façon dont tous nos albums ont été conçus. On ne peut pas dire que ce soit un travail de groupe exemplaire, mais ça fonctionne en ce qui nous concerne.

La façon dont sont utilisés et mixés les synthés est assez exceptionnelle. En un sens ils restent très en retrait des guitares et des vagues d’agression, mais à chaque fois qu’une partie de clavier entre en piste, le morceau monte dans une nouvelle dimension pleine de majesté et pourtant vide de prétention. Vous fiez-vous à une « technique » spécifique afin de déterminer le moment opportun pour apporter du synthé au flux d’un morceau ? Expérimentez-vous généralement beaucoup au niveau des sonorités avant de trouver celle qui s’adapte le mieux ? (Je pense à la fluctuation entre les types de sons : cuivré, éthéré, voire fantomatique…)
Henrik : L’usage des synthés est, comme tu l’as dit, un moyen d’apporter du volume, une nouvelle dimension, à notre musique. Au lieu de se focaliser sur les guitares pour créer de la mélodie, il peut être intéressant de laisser parler le synthé de temps à autres. Et puis travailler avec les synthés est toujours divertissant, grâce à l’immense variété des sons avec lesquels on peut fricoter. Parfois nous savons d’instinct quel genre de son nous voulons inclure sur telle ou telle partie, et parfois nous savons juste que nous avons besoin de quelque chose de différent, c’est dans ces moments là qu’il est nécessaire de multiplier les essais avant de parvenir à un résultat satisfaisant.

Je dois avouer n’avoir jamais écouté vos deux premiers albums, mais il y a une chose qui me rend un peu curieux : la qualité étonnante du chant clair. Il est notoire que de plus en plus de groupes de metal extrême y ont recours dans le but d’allonger le rayon émotionnel de leur musique. Est-ce que ces vocaux sont une composante que vous avez toujours traîné dans les bagages d’Unmoored, ou bien avez-vous commencé à réfléchir là-dessus à partir du moment où l’acceptation de la scène s’est élargie ? Quoi qu’il en soit, avez-vous délibérément beaucoup bossé sur le chant clair pour cet album ?
Christian : Les vocaux lyriques ont toujours joué un rôle important dans notre musique par le passé, et cela reste d’actualité. En fait, notre première démo, qui date de 1994, contenait déjà quelques parties de chant clair, donc on ne peut pas dire que nous venons juste de découvrir que ça existe. Cela fait 10 ans que nous en utilisons, et j’imagine que c’est une des raisons pour lesquelles ils commencent enfin à sonner comme je le souhaite. Par bonheur toutes ces années d’exercices ont servi à quelque chose… ha ha !

En prolongement de la question précédente : est-ce que tout symptôme d’ouverture d’esprit est forcément positif ? En d’autres termes, est-il acceptable de marier tous les horizons stylistiques possibles et imaginables dans une même marmite, ou croyez-vous en une sorte de frontière implicite au-delà de laquelle un style perd son identité ? Y a-t-il une limite au spectre de sonorités que vous seriez prêts à adopter pour Unmoored ? Laissez-moi illustrer cette question à l’aide de quelques exemples : serait-il pensable pour vous d’accueillir des traces de jazz, de funk ou de musique orientale dans votre death metal ? Et comprenez-vous les groupes qui s’adonnent à ce type de mélanges ?
Henrik : Bien sûr que je comprends les groupes qui aiment expérimenter ! Certaines personnes ne peuvent pas s’imaginer jouer autre chose que du metal dans sa forme originelle, et ne changeraient d’idée pour rien au monde. D’autres préfèrent jouer aux apprenti-sorciers. A mes yeux, les deux tendances sont tout aussi justifiables et bienvenues. Chacun a le droit de faire ce qu’il trouve cool, et ce qui lui procure des bonnes sensations. Si tu veux incorporer des influences jazzy ou funky dans ton metal, n’hésite pas ! Ce que pensent les autres n’a aucune importance. Tant que tu te sens bien dans tes baskets avec ce que tu fais, c’est le bonheur !

En ce qui concerne Unmoored, nous sommes un groupe expérimental à un certain niveau. Peut-être que nous ne donnons pas dans le jazz, le funk ou des trips de ce genre, mais il est possible de détecter des éléments prog/rock dans nos compositions. Nous avons aussi un violon dans l’un de nos morceaux, ce qui n’est pas si courant que ça pour un groupe de pur death metal. Mais au bout du compte, nous ne fixons pas de limite, nous faisons toujours ce qui nous semble sonner juste.

L’album se referme sur une sorte de « ballade ». Avez-vous en vue de concurrencer taTu au prochain festival de l’Eurovision ? Pouvez-vous expliquer en quelles circonstances cette chanson est née, et pour quelle raison vous avez choisi de la positionner en fin d’album au lieu, par exemple, d’un répit avant la tempête finale ?
Christian : Unmoored au concours Eurovison de la chanson… ha ha… Ce serait un événement à ne pas louper ! En fait j’avais besoin d’une chanson pour clore la trilogie « Final State », et j’avais ces couplets et refrains sous la main, donc la chanson s’est pour aisni dire écrite d’elle-même en un rien de temps. A nos yeux, la placer en fin d’album est un répit avant la tempête, ladite tempête étant notre prochain album… ha ha !

Je n’ai pas les paroles sous la main, mais avec des notions dans les titres telles que « Revulsion », « Grief », « Failure », je pars du principe que les textes ne dissertent pas sur les mœurs sexuelles du lemming boréal… Pouvez-vous révéler et commenter certains des sujets abordés à travers « Indefinite Soul-Extension » ? Est-ce un concept-album ?
Christian : Comme les lyrics de « Kingdoms Of Greed », qui parlaient de l’acte de concevoir des désirs et de leurs conséquences ruineuses, les lyrics de « Indefinite Soul-Extension » jaillissent d’un thème conceptuel en forme de fil rouge. Cependant, je préfère ne pas m’étendre sur leur signification cette fois-ci, car ils sont extrêmement personnels, et mon intenton est qu’ils le demeurent.
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Je trouve la pochette de l’album particulièrement brillante. Qui se cache derrière ce travail d’artiste ? En extrapolant un peu, se pourrait-il que l’image symbolise la carrière d’Unmoored jusqu’ici, les trois oies sauvages qui prennent leur essor devant la pleine lune représentant les membres du groupe qui s’élèvent enfin dans la lumière après toutes ces années passées à hanter l’ombre de la scène ?
Henrik : Le gars qui est à créditer pour l’artwork se nomme Fabio (http://www.neontrinitykill.com/). Il est très doué et nous sommes vraiment comblés par son travail. Comme te l’a expliqué Christian, « Indefinite Soul-Extension » est un album conceptuel au niveau des paroles, donc nous avons estimé que l’artwork devait refléter ce concept, mais sans trop le dévoiler.

La possibilité d’une tournée a été officieusement mentionnée par votre label. Avez-vous quelque information concrète à ce sujet ?
Henrik : Pour l’heure il n’existe aucun projet de tournée. Nous ne sommes jamais partis en tournée avec Unmoored, mais si l’opportunité se présente, je peux te dire que nous n’hésiterons pas longtemps !

Si l’on vous donnait le choix de deux groupes de l’écurie Code666 à emmener en tournée avec Unmoored, lesquels et pourquoi ?
Henrik : Si nous partions en tournée uniquement avec des collègues de chez Code666, je pense que Konkhra et Bloodshed feraient l’affaire à merveille. Le public aurait droit à une soirée intense ! Les styles sont assez disparates, mais je pense que l’alternance serait géniale !

Prenez un groupe comme Marduk, qui passent au bas mot la moitié de l’année sur la route : est-ce un train de vie dont vous aimeriez faire l’expérience avec Unmoored ? Considérez-vous le contact non-stop avec des fans du monde entier et la routine chaotique du tour-bus comme le carburant d’une existence, ou préféreriez-vous faire des tournées un événement ponctuel ?
Christian : Je suis plutôt du genre « aventure ponctuelle », si on me laisse le choix. C’est clair que j’aimerais connaître enfin la vie « on the road », mais puisque le processus d’écriture est pour moi la motivation première, je crois que je considérerais les tournées comme un simple bonus. Ecrire de la musique est ce qui me fait voyager, pour ainsi dire… Je ne dis pas que je n’aime pas jouer live, car ce serait faux. Simplement, ça ne surpasse pas le pied que je prends en créant de la musique. Du moins pas encore !

Laissons la musique sur le bas-côté pour une minute. Comment avez-vour vécu le référendum avorté pour l’accession de la Suède à la zone Euro ? Etiez-vous des supporters de l’Euro ou non ? Avez-vous peur que, à plus ou moins long terme – et en partant du principe que la construction européenne s’avère solide – le poids global dans les échanges et la situation économique de la Suède puissent décliner ?
Christian : Je ne suis pas très actif en matière de politique, mais je ne pense pas que la puissance de la Suède sur l’échelle internationale – ou sa situation économique – s’affaiblisse parce que nous avons choisi de garder notre propre monnaie. Au contraire, je crois que l’influence globale de la Suède ne fera que s’accroître après que nous ayons refuser de céder aus sirènes de la monnaie unique, et ainsi affirmé notre besoin d’indépendance. J’ai voté contre l’Euro car je n’y voyais rien de positif, si ce n’est le fait de ne pas avoir à passer par le bureau de changes lorsque je voyage (la VISA marche tout aussi bien). Beaucoup de gens alléguaient que notre économie allait rouiller et que les prix allaient s’envoler si nous tournions le dos à l’Euro, mais pour ce que je peux en constater, rien n’a bougé jusque là.

A présent je vais vous donner une liste de cinq noms en relation avec la musique d’Unmoored (ou peut-être pas). Veuillez pour chacun coucher un petit commentaire ou les premiers mots qui vous viennent à l’esprit :

Henrik :Emiliano Lanzoni (NdJ : propriétaire de Code666)
Dévouement

Anders Edlund (NdJ : membre de Solar Dawn)
Un bon ami et un excellent partenaire de groupe

Mikael Akerfeldt
Bourré de talent ! J’adore les anciens travaux d’Opeth, malheureusement les deux derniers albums m’ont beaucoup déçu.

Tommy Tägtgren
Un gars super, un ingénieur du son de première classe !

Kelly Osbourne
Une chanteuse peu talentueuse qui surfe sur la célébrité de son père.

Mettons les pouces… Pour terminer, veuillez laisser votre contact/website, et n’oubliez pas de refermer la porte derrière vous. Adieu.
Henrik & Christian : Merci pour l’intérêt dont tu fais preuve ! Nous sommes joignables à unmoored@hotmail.com. L’adresse de notre site officiel est la suivante : http://www.unmoored.com. C-ya!