MmeLoufi
interview THE OLD DEAD TREE |
Quand Mme Loufi s'intéresse à
quelque chose, elle ne le fait pas à moitié. Après avoir relégué le purulent Ville
Valo aux oubliettes, elle a flashé sur la nouvelle révélation THE OLD DEAD TREE dont
l'excellence du premier album fera sûrement date dans l'histoire du métal français.
C'est en jouant la groupie qu'elle a réussi à arracher cette petite interview au
sympathique guitariste Nicolas Chevrollier. VS01- Comment et quand
as tu connu les autres membres du groupes ? N.C -En Septembre 1996, Manuel et moi nous sommes rencontrés en jouant ensemble dans un groupe de rock barré. Quand nous avons décidé de former ensemble The Old Dead Tree, nous avons fait les annonces pour rechercher un batteur et avons ainsi rencontré Frédéric. C'était en Février 1997 et Vincent, que Frédéric connaissait déjà, nous a rejoint en Octobre 1997. VS02- Comment est née l'idée de monter un groupe et de jouer de la musique en général? N.C- Je crois que c'est tout simplement l'envie de passer de l'autre côté de la barrière, ne plus seulement être spectateur mais aussi acteur. Nous voulions jouer la musique que nous avions envie d'entendre. VS03- Comment définirais-tu le style du groupe ? Quelles sont vos principales influences ? N.C- En fait, nos goûts sont extrêmement variés et différents, cela va du gros Metal au rock en passant par la pop, le trip hop ou encore la musique classique. Toutes ces influences se retrouvent dans la musique de The Old Dead Tree, quant à notre style, chaque personne a sa propre opinion mais la base metal est indéniable. VS04- The Blossom est sorti en 1999. Quels changements concrets ont eu lieu à partir de ce moment là pour le groupe ? N.C- The Blossom nous a servi de carte de visite et l'accueil qui lui a été réservé, tant par le public que par la presse en général, a été très positif, ce qui nous a surtout permis de commencer à nous faire une place sur la scène française. Nous avons commencé à multiplier nos contacts et avons parallèlement augmenté notre expérience de la scène en jouant partout où il nous était donné de le faire. VS05- Quels sont les thèmes abordés dans "The Blossom" ? Dans "The Nameless Disease" ? Ces thèmes représentent-ils un concept global ou est-ce que chaque titre doit être interprété de manière individuelle ? N.C- The Blossom, ne relève pas d'un concept précis, certaines paroles ont été écrites par Frédéric, notre premier batteur et lui sont très personnelles. The Nameless Disease quant à lui est un album concept basé sur le suicide. Loin d'en faire l'apologie, il traite des différentes réactions ou émotions qui lui sont liées. Le décès de Frédéric, nous a tous retourné et Manuel a ressenti le besoin d'exorciser sa douleur à travers les textes de cet album. Toutes les chansons abordent ce thème sans pour autant raconter une histoire ou être liées de manière chronologique. VS06- TODT bénéficie, pour un jeune groupe, d'une production au niveau assez relevé. Des moyens conséquents ont-ils été mis en oeuvre pour la réalisation du disque ? Avez vous pu bénéficier d'un soutien financier ou avez-vous du piocher dans vos économies ? N.C- Nous voulions un son irréprochable pour The Nameless Disease, relever le pari de faire du metal mélodique avec un son typé métal extrême. La batterie et la basse ont été enregistrées par Stephan May, déjà producteur de The Blossom, car nous aimions beaucoup son approche rythmique. Les prises guitares et voix ainsi que le mixage ont été réalisés en Allemagne par Andy Classen. Nous avions beaucoup accroché sur le son de Dew  Scented, à la fois
puissant et clair, et Andy a su nous convaincre par ses méthodes de travail terriblement
efficaces tout en restant humaines. Le mastering a été confié à Goran Finnberg (In
flames, Opeth, Dimmu Borgir, Dark Tranquillity…). En effet, ses compétences ne sont
plus à prouver et nous savions que grâce à son expérience, il saurait trouver le
mastering adéquat à notre musique..VS07- Plus que 2 jours avant la sortie européenne de votre 1er album "The Nameless Disease" et la tournée avec Finntroll et Katatonia approche à pas de géant. Comment toi et les autres membres du groupe vous sentez vous ? N.C- Nous sommes vraiment impatients d'en découdre, de monter sur scène et de jouer notre musique. Nous attendons cette tournée depuis longtemps car nous allons pouvoir défendre The Nameless Disease dans de très bonnes conditions face à des groupes de grande expérience. VS08- Qu'est ce que tu écoutes comme groupes ? Finntroll et/ou Katatonia font-ils partie des groupes que tu aimes ? Quelle à été ta dernière découverte ? N.C- Mes dernières découvertes les plus marquantes ont été Shape Of Despair, Rapture, Witchery et dans un autre registre, Muse. En fait, j'écoute un peu de tout, principalement du Metal, mais je suis toujours un grand fan des Beatles par exemple, et à côté de ça, j'adore Slayer ou encore Metallica. Katatonia est un groupe que j'aime beaucoup. Je les ai découvert avec les albums Tonight's Decision et Last Fair Deal Gone Down, quant à Finntroll, je ne les connais que de nom. VS09- que penses-tu de la scène métal française actuelle et quelles sont vos relations avec les autres groupes français (par ex avec No Return avec qui vous aviez partagé une affiche) ? N.C- Nous nous souvenons tous de l'affiche que nous avons partagé avec eux. Sur scène, No Return est une machine de guerre, un rouleau compresseur d'une efficacité redoutable, c'est tout bonnement puissant ! ! Nous entretenons aussi d'excellentes relations avec les groupes de l'association Epsilon Anthemon, The Silent Agony et Dying Tears, avec qui nous nous sommes produits plusieurs fois. Je pense que la scène française est en plein essor. De nombreuses choses ont changé, et il y a de plus en plus de professionnalisme. La qualité des groupes qui la composent ne cesse d'augmenter. Ces groupes se tournent également de plus en plus vers l'international, comme No Return que je viens de citer ou encore Penumbra, Heavenly, Scarve… VS10- Quelle est ton opinion sur l'utilisation d'internet dans le monde musical, pour ses côtés positifs (promotion, contact avec les fans) et ses côtés négatifs (piratage ...) ? Connaissais-tu notre webzine avant cette interview ? N.C- Internet est un formidable outil de communication. Les contacts, que se soit avec les fans, les groupes ou encore les webzines tels que le votre sont beaucoup plus simples et rapides. Quant au piratage, je ne pense pas qu'il pénalise énormément les grands groupes signés sur des multinationales, mais à l'échelle plus réduite des labels indépendants, cela pose de graves problèmes. VS11- Tu disposes d'une minute pour convaincre un métalleux d'acheter ton disque et pas un autre. Je t'écoute... ;-) N.C- Et bien si il aime la sincérité, les émotions fortes ; la puissance et la mélodie, passer de la douceur d'un chant pop à la rage du metal, qu'il n'hésite pas une seconde, The Nameless Disease le comblera. VS12- Un petit mot pour nos lecteurs ? N.C- Et bien encore merci à vous tous pour votre soutien sans faille de la scène metal et tout particulièrement de la scène française, et un grand merci à Violent Solution. |