VsGreg interview Dirk Verbeuren de SCARVE
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Encore une interview de Scarve dans VS ?
euh OUI, mais cette fois ci je me suis mis dans la peau d'un petit emmerdeur en essayant de poser de questions un peu plus vache à notre caniche en chef Dirk ! Résultat : Peut être ma meilleure interview avec Scarve - A vous de lire !

scarve2004.jpg (14759 octets)1. Peux-tu me dire sincèrement ce que serait devenu Scarve si vous n'aviez trouvé aucun label prêt à prendre le risque de sortir "Luminiferous" ou si cela avait traîné ?
Dirk Verbeuren :
Eh bien sincèrement, je n’en sais rien, haha ! Comme la plupart des groupes, on a déjà traversé quelques périodes de crise, mais ça n’a jamais affecté durablement notre passion et notre motivation. Il est évident que sans label, c’est difficile de continuer à avancer, mais on croyait très fort en « Luminiferous » et il s’est avéré qu’on a eu raison.

2. Listenable et Scarve sont liés depuis "Luminiferous". Comment sont les relations entre le groupe et le label ? Est-ce que le label interfère dans votre orientation musicale ou certains de vos choix (studio, tournée, merchandising) ?
Dirk Verbeuren : Les relations sont depuis le départ très positives, car on est généralement sur la même longueur d’onde. Laurent est un passionné comme nous, et par conséquent, on arrive assez naturellement à conjuguer nos objectifs, qui sont davantage artistiques que commerciales, avec ceux de Listenable. Je pense qu’à ce stade, on ne pouvait pas rêver d’un meilleur label pour Scarve !
Pour ce qui est de notre « liberté », Laurent s’investit à fond dans ce qu’il fait, et nous donne donc régulièrement des conseils ou des idées, que ce soit au niveau de la musique, des pochette, du son de nos albums ou de la promotion. Mais il s’agit d’un dialogue et nullement de contraintes. Aucun d’entre nous accepterait qu’on nous impose quoi que ce soit de toute manière ! C’est là l’un des avantages d’être sur un « petit » label : on peut garder un œil sur tout. Ainsi, j’ai supervisé toute la partie graphique de l’album (pochette, livret, choix des photos, etc.) ; et pour ce qui est de la musique, on n’a suivi aucune autre voie que la nôtre. Les conseils de Laurent sont souvent utiles et intéressants, car il est très attentif à tout. Par exemple, c’est lui qui nous a mis sur la voie de la pochette de « Irradiant », même si on a dû faire quelque chose comme 36.000 modifications avant de se fixer sur les versions définitives, haha !

3. Vous avez tourné en ouverture de Nile en Europe, comme cela a été révélé dans VS, votre label a du "payer" afin de vous avoir sur cette affiche. Quand vous avez commencé Scarve, pensais-tu qu'un jour vous alliez devoir "payer pour jouer" comme on dit ? Quel est votre sentiment vis à vis de cette ambiguïté ?
Dirk Verbeuren : C’est marrant de voir à quel point cette « révélation » (qui n’en est pas vraiment une) a choqué les gens ! Vu de l’extérieur, ça peut effectivement paraître ambigu, voir même complètement contradictoire de devoir payer pour faire partie d’une tournée. Mais c’est quelque chose qui se pratique depuis toujours, et pas que dans le metal ! Personnellement, je vois ça ainsi : une première partie d’un groupe connu, c’est comme une page de pub dans un magazine. Quand on cherche à se faire connaître, on peut ainsi « profiter » en quelque sorte de la notoriété d’un artiste établi en jouant devant ce qui est majoritairement « son » public. Et puis, sur une tournée comme celle qu’on a fait avec Nile, on est tout de même nourri et logé (et pas forcément dans des conditions aussi désastreuses qu’un certain reportage le laissait paraître), on a des techniciens son, lumière et plateau à sa disposition tous les soirs. Tout ça coûte de l’argent, et les ventes de merchandising permettent généralement de rembourser une partie des frais. Dès lors, il n’y a rien de très choquant à nos yeux, sauf peut-être dans le principe. Mais on vit dans un monde capitaliste…

4. "Irradiant" a été enregistré en Suède avec Daniel Bergstrand. Quel serait le son de Scarve sans Daniel ? Êtes vous dépendant de lui ?
Dirk Verbeuren : Chaque producteur possède sa patte, ses méthodes de travail, sa personnalité… et comme celles de Daniel nous conviennent à merveille, on a voulu approfondir notre travail avec lui en réalisant pour la première fois un album entier dans son studio. On n’est pas dépendant de lui dans le sens où on sait parfaitement ce qu’on veut. Le travail avec Daniel est toujours précédé d’une étape préparatoire où on lui explique nos objectifs et nos idées, qu’il essaie ensuite de réaliser de la meilleure façon possible. La grande différence de production entre « Luminiferous » (qui est plus dense et chaotique) et « Irradiant » (qui est plus précis et cristallin) montre bien qu’il n’essaie pas de tout faire sonner de la même manière, mais qu’il est au contraire à l’écoute des groupes avec qui il bosse. Quant à savoir ce que serait notre son sans lui, c’est difficile à dire, mais je suis persuadé qu’il serait tout au plus différent dans la forme. Le fond, c’est notre façon de jouer, de composer, de travailler… c’est Scarve, quoi, et ça restera Scarve quel que soit le producteur.

5. "Irradiant" est bien plus direct et moins complexe que ce que vous avez fait par le passé. Avez-vous fait des compromis pour cet album ? Avez-vous écrit ces titres en écoutant vos fans ou vos envies ?
Dirk Verbeuren : D’après ce qu’on a pu lire ici et là, pas mal de gens trouvent « Irradiant » plus complexe que nos albums précédents ! Nous trouvons comme toi qu’il possède un côté plus direct. Quant à la complexité, on ne juge pas notre musique en ces termes, car quand on compose de nouveaux morceaux, on joue tout simplement à notre manière. Le processus d’écriture est quelque chose d’assez abstrait à envisager pour ceux qui se situent « à l’extérieur », et il est aussi très difficile à expliquer… Il faut en tout cas savoir que ce n’est pas quelque chose que nous contrôlons de A à Z. Le hasard entre souvent en jeu : on tombe sur des idées qui nous plaisent, on les développe du mieux qu’on peut en interagissant les uns avec les autres, et voilà ! Une fois la session studio terminée, on découvre le résultat un peu comme tout le monde, et il nous faut ensuite pas mal de recul pour essayer de faire mieux la fois d’après. L’expérience de la scène nous a donné envie d’aller droit au but avec « Irradiant », sans pour autant modifier ce qui fait la personnalité de Scarve. Pour ma part, j’ai eu envie de créer les parties de batterie les plus efficaces possibles en fonction de chaque morceau. Je crois que c’est une évolution très naturelle : avec le temps, nos goûts évoluent, et on apprécie aujourd’hui davantage des choses simples plutôt que la débauche de technique à tout prix. Si certains y voient des compromis, qu’ils sachent qu’on crée en premier lieu notre musique uniquement pour nous faire plaisir. Si on commence à s’inquiéter de l’avis des gens, on n’a pas fini… Ce genre de considérations n’entrent donc jamais en compte chez nous. C’est déjà assez dur de contenter nos six personnalités dérangées, haha !

Scarve_2003f.jpg (28855 octets)6. Auriez-vous écrit le même album sans des soucis de business et sans être attentif à ce qui se fait actuellement ou à ce qu'attend le public ?
Dirk Verbeuren : Premièrement : le business, c’est le problème des labels et non des musiciens. Même si on suit de plus ou moins près nos chiffres de vente ou encore les échos de la presse, à aucun moment cet univers n’interfère avec notre musique. Tout au plus, on écoute les conseils de personnes qui connaissent bien Scarve et qu’on respecte, sans pour autant les suivre si ce n’est pas ce qu’on ressent. Deuxièmement : ce qui se fait actuellement a forcément un certain impact sur nous en tant que musiciens/compositeurs, car on écoute beaucoup de groupes actuels. Ceux qu’on adore et qu’on écoute souvent peuvent logiquement nous influencer, mais ces sources d’inspiration sont toujours plus ou moins inconscientes. On ne se dit jamais « tiens, on va essayer de faire un morceau qui ressemble à du Opeth » ou « si on cherchait une rythmique complexe à la Meshuggah » - où serait l’intérêt ? Au contraire, il nous arrive régulièrement d’éliminer des idées qui ne sont pas assez originales à notre goût. Troisièmement : ce qu’attend le public, on n’en sait rien, et on ne cherche pas à le savoir. Pour moi, la notion commerciale ne va pas de pair avec l’intégrité et l’envie artistique. Une opération promotionnelle se calcule, mais la musique se vit ! On écrit pour nous-mêmes avant tout, en se fiant uniquement à nos propres jugements et sentiments. Le fait qu’il y ait des gens qui apprécient le résultat est un énorme bonus pour nous

6. "Irradiant" est le premier cd enregistré avec Pierrick et Loïc. Vous avez eu de nombreux changements de line-up depuis vos débuts. Pourquoi le line-up a-t-il si souvent évolué ?
Dirk Verbeuren : Il faut plus qu’un bon niveau musical pour faire partie d’un groupe. Certains de nos anciens membres ont été démotivés parce qu’ils s’étaient imaginés qu’on vendrait aisément des dizaines de milliers d’albums ; d’autres, comme notre ancien hurleur Alain Germonville, ont eu à choisir entre leur métier (et donc une certaine sécurité financière ainsi qu’une vie plus relax) d’un côté, et l’emploi du temps de plus en plus chargé de Scarve de l’autre. Le côté humain est aussi un facteur essentiel : nous passons énormément de temps ensemble pour répéter, tourner ou enregistrer, et certaines personnalités ne se sont pas assez fondues dans l’ensemble, ce qui nous a obligé de trancher afin de préserver la bonne entente dans le groupe. Le line-up actuel, qui existe depuis deux ans, a déjà traversé avec succès de nombreux concerts dans toutes les conditions imaginables ainsi qu’une session studio très éprouvante, donc je crois et j’espère qu’on pourra continuer encore un bout de chemin ensemble ! L’esprit canin nous anime !

7. Quels sont vos objectifs avec "Irradiant" ? Sur quels critères allez-vous vous baser pour voir si vos objectifs sont atteints ? Quels facteurs vous feraient dire qu"Irradiant" est un échec ?
Dirk Verbeuren : Nos objectifs ont déjà été atteint ! On est tous très satisfait de cet album, qui sonne comme nous le voulions et qui comporte à notre goût quelques-uns de nos meilleurs morceaux. Comme je l’expliquais plus haut, tout le reste est du bonus pour nous. Bien évidemment qu’on espère que « Irradiant » plaira, qu’on pourra partir en tournée, que les ventes seront bonnes et qu’on pourra enregistrer un quatrième disque d’ici pas trop longtemps… on n’est pas non plus complètement indifférent à l’aspect commercial de la chose. Mais si tout ça n’arrive pas, et c’est tout à fait possible, cet album n’en sera pas moins une réussite artistique pour nous, et c’est là notre seul véritable objectif.

8. On entend moins Guillaume sur ce nouvel album. Est-ce pour mieux préparer son départ en cas de grosse réussite de son projet The Cube ? Penses-tu qu'il s'est désengagé de Scarve ?
Dirk Verbeuren : Pour ce qui est du chant de Guillaume sur « Irradiant », il faut comprendre que les parties de chant nous viennent naturellement, comme le reste de la musique. Si on sent que tel ou tel passage d’un morceau demande une ligne vocale mélodique, on essaie ; ou si Guillaume nous amène une super ligne de chant clair à tel endroit, on la garde. Maintenant, un titre comme « An Emptier Void » nous a semblé mieux sans chant clair, donc on n’allait pas se forcer pour en mettre juste parce qu’il y a Guillaume dans le groupe. On n’est pas non plus sans cesse en train de comparer nos nouveaux morceaux aux anciens pour s’assurer qu’il y ait le même pourcentage de blast-beats ou le même nombre de solos de guitare ! Chaque album est différent, d’où l’intérêt d’en enregistrer. Après, untel sera déçu parce qu’il y a moins de samples, alors qu’un autre sera au contraire content… comme je le disais, si on commence à se préoccuper de tout ça, autant devenir arrangeur pour Britney Spears ! Je comprends qu’on considère Guillaume comme « le chant clair de Scarve » puisque c’est sa spécialité, mais il ne fait pas que ça ; il manie aussi très bien les hurlements. Il en a enregistré sur quasiment tous les morceaux de « Irradiant », et en fait encore davantage sur scène, où l’interaction entre lui et Pierrick est différente et adaptée.
Concernant The Cube, évidemment, tout peut arriver. Guillaume tient beaucoup à ce groupe, qui est « son » projet et qui se situe clairement dans un style musical plus porteur que celui de Scarve. On a parlé tous ensemble de l’éventualité où il ne pourrait plus combiner les deux groupes, mais la direction musicale de « Irradiant » n’a aucunement été influencé par cet état de fait. Et à aucun moment, Guillaume ne s’est désinvesti de Scarve, qui est également un groupe auquel il tient énormément. Au contraire, il s’est investi de façon vraiment passionnée ! Il fait et fera toujours le maximum pour être là quand il le faut, et c’est l’essentiel.

9. Si je vous dit que "Luminiferous" sortait bien plus du lot des productions actuelles que "Irradiant", es-tu d'accord ? Comprends-tu ce point de vue ?
Dirk Verbeuren : Je serais tenté de dire que c’est un point de vue comme un autre… Pour ma part, je manque un peu de recul pour comparer de façon objective nos albums aux productions actuelles. En plus, il sort tellement d’albums de metal tous les mois qu’il est quasiment impossible d’avoir une bonne vue d’ensemble, entre les grands noms, les jeunes groupes prometteurs et les autres… Aux yeux de certains, « Irradiant » semblera peut-être un peu moins « barré » que « Luminiferous » et par conséquent, moins à part. On n’essaie pas non plus d’être ultra-original à tout prix ou ce genre de choses ; après tout, on fait du metal et les vraies révolutions dans ce genre sont plutôt rares. Mais Scarve n’est certainement pas une copie de tel ou tel autre groupe, et on possède bien notre personnalité à nous !

Scarve_2003c.jpg (30506 octets)10. On parle de Scarve en ouverture de Soilwork en France, qu'en est-il ? Qu'est ce qui ferait que ça se fasse, et qu'est ce qui ferait que ça échoue ?
Dirk Verbeuren : C’est simple : tout dépend des différents managers et organisateurs qui mettent en place cette tournée. Même si les membres de Soilwork font ce qui est en leur pouvoir pour que nous soyons de la partie, c’est aussi une question de demande. Les organisateurs locaux par exemple vont se poser la question de savoir ce que la présence de Scarve à l’affiche pourra leur apporter, et s’ils jugent que la réponse est « pas grand chose », ils ne nous programmeront tout simplement pas ! The Forsaken (qui ouvre sur toute la tournée) paye pour être présent ; quant à Caliban (qui ouvre sur certaines dates), ils ont été choisi pour leur capacité à rameuter du public dans les pays où ils sont populaires. Bref, rien de très étonnant. A nos yeux, c’est tout à fait normal et logique que les choses fonctionnent de cette façon : plus on est populaire, et plus c’est facile d’atterrir sur des tournées de cet acabit.

11. Dirk va être batteur de session sur la tournée de Soilwork, tournée qui va tomber en pleine promo de "Irradiant"... cela ne pose-t-il pas un problème au sein du groupe ?
Dirk Verbeuren : Non, pas du tout. Dans Scarve, chacun est libre de faire ce qu’il veut ! De toute manière, on avait déjà réservé cette période au cas où on pourrait faire quelques dates en ouverture de Soilwork, et en plus, chacun de nous est conscient que ma participation en tant que batteur de session fait aussi un bon coup de promo à Scarve. Entre temps, les autres scarveux ne s’ennuient pas et s’occupent de la promo de « Irradiant » ainsi que de Phazm dont le premier album arrive bientôt, The Cube qui est en studio, etc.

12. Et si on proposait à Dirk de rejoindre définitivement Soilwork et d'avoir l'opportunité de gagner sa vie grâce à la musique... que se passerait-il ?
Dirk Verbeuren : Je mentirais en disant que ce ne serait pas tentant, mais ça fait dix ans que je bosse à fond sur Scarve, alors ce n’est certainement pas à l’aube de la sortie de « Irradiant » que je vais laisser tomber tout ce qu’on a construit juste parce qu’un groupe plus connu me propose une place ! Faire des sessions ne me pose aucun problème, mais un groupe comme Soilwork représenterait quasiment un boulot à plein temps, ce que je ne peux envisager à l’heure actuelle même si j’aime beaucoup ce groupe. Il faut savoir que Scarve est aussi mon bébé en quelque sorte : je me sens proche des autres membres du groupe avec qui j’ai énormément partagé, et je tiens bien trop à eux ainsi qu’à notre musique pour m’éclipser de la sorte.

13. Scarve tourne principalement en France. N'avez-vous pas peur du syndrome du groupe franco-français, reconnu en France uniquement et qui n'intéresse pas l'étranger ?
Dirk Verbeuren : La méfiance des pays étrangers par rapport au metal français ne date pas d’hier. Ce n’est pas quelque chose qu’on a en main, car une fois de plus, ça dépend du business et de la demande du public. La scène française possède plus que jamais des groupes capables de rivaliser avec les plus grands noms internationaux (Gojira, pour ne citer qu’eux), mais il y a un carcan à briser et ça ne se passera qu’à force d’insister et de sortir des disques impossibles à ignorer, que ce soit en France ou ailleurs. Il faut persévérer et c’est ce que nous faisons ! Les réactions des médias étrangers à « Irradiant » sont quasiment unanimement très enthousiastes, donc je pense qu’on est sur la bonne voie. Pour ce qui est des concerts, Scarve a tout de même joué dans plus de dix pays européens en 2002, et on espère bien trouver encore davantage de dates à l’étranger cette année.

14. Chaque membre de Scarve participe à un ou plusieurs side-project. Scarve est-il trop étroit pour que vous puissiez tous vous exprimer pleinement ?
Dirk Verbeuren : Ca dépend. Dans le cas de Guillaume, oui, car faire un projet dans un style plus rock/pop lui tenait beaucoup à cœur étant donné que c’est son style musical de prédilection, d’où la naissance de The Cube. Pour Phazm, il en va un peu autrement, même si là encore il s’agit surtout de l’univers de Pierrick, que Patrick et moi-même partageons également. Dans Scarve, il faut savoir que le processus d’écriture se passe de façon très minutieuse, car on est très exigeant à tous les niveaux. Patrick et Pierrick avaient écrit plein de riffs d’obédience plus black-métallique qui ne cadraient pas trop dans l’univers scarvien, et on a eu envie d’en faire un truc très direct et brut. Ce qui ne veut pas dire que Phazm est un projet fait par-dessus la jambe, loin de là ! L’esprit est simplement un peu plus « rock ‘n roll », et ça correspond à une partie de nos goûts musicaux actuels. Les autres side-project n’en sont pas réellement, il s’agit plutôt de participations de membres de Scarve à des groupes menés par d’autres personnes, même si parfois notre implication y est assez importante. C’est valable pour Stenval, Mortuary, Headline ou encore MLB.

15. Ne perdez vous pas une cohésion/cohérence de groupe avec toutes ces ramifications ?
Dirk Verbeuren : Franchement, je ne pense pas. Au contraire, ça nous permet de sortir certains trucs de notre système et de vivre pleinement notre passion : c’est notamment le cas de The Cube et Phazm. Chaque groupe a son noyau dur. Par exemple, grâce à The Cube dont il est le leader, Guillaume trouve plus facilement sa place dans Scarve où il doit partager son rôle avec Pierrick. En tant que musicien, c’est très marrant et aussi très enrichissant de travailler avec des gens différents. Au contact des autres, on apprend, on élargit son langage musical et on progresse. Et quand nous nous retrouvons pour bosser sur Scarve, il y a un certain état d’esprit qui s’installe naturellement.

16. Vous allez participer à la VS Fest ! Que pensez vous des différents groupes qui sont à l'affiche ?
Dirk Verbeuren : Loudblast et No Return sont deux « grands » du metal hexagonal qui ont déjà fait leurs preuves depuis bien longtemps. C’est un honneur pour nous d’être à l’affiche avec ces monstres scéniques ! Gojira est pour moi LE groupe de la nouvelle génération. Ils ont tout : une musique originale et très bien foutue, une technique hors pair, et une présence live impressionnante de puissance et de charisme. A chaque fois que je les ai vu, c’était la grosse claque, et je ne pense pas être le seul dans ce cas ! Garwall est à coup sûr un futur grand de demain, c’est génial qu’ils aient rejoint l’écurie Holy qui va leur permettre de se faire connaître. Je suis certain que ces satanés loups-garous vont en surprendre plus d’un car non seulement leur musique est vraiment excellente, mais ils arrachent velu sur scène ! Quant à The Old Dead Tree, je ne connais que très peu leur musique, mais ils bénéficient apparemment d’une bonne réputation et je suis curieux de les voir à l’œuvre.

17. Quelle a été la question la plus vache et la plus embêtante qu'on vous a posé lors d'une interview ?
Dirk Verbeuren :  Euh… les numéros 1 à 15 ci-dessus, hahaha !!! Sérieusement, pour le moment, on a plutôt été épargné de ce côté-là. En tout cas, ça fait plaisir de répondre à des questions un peu inhabituelles, ça change !

18. La question que vous ne voudriez pas qu'on vous pose ?
Dirk Verbeuren : « Est-ce qu’en échange de ses services, vous tondez réellement la pelouse de Laurent Merle ? »
« Est-ce que vous êtes endorsés par Royal Canin ? »
« Est-ce que ta mère est une pute ? »

19. Un message pour nos lecteurs ?
Dirk Verbeuren : On s’amuse beaucoup sur VS et sur le forum, c’est vraiment un chouette endroit pour poser sa niche de temps en temps. J’espère que vous viendrez nombreux faire les débiles avec nous au VS Fest !!!