Scarve est un peu le
groupe coqueluche de VS webzine et de certains des membres de notre équipe. C'est après
avoir écouté leur premier album que je me suis dis qu'il fallait vraiment tout faire
pour les aider ... à être connu du plus grand monde ! Aujourd'hui, je suis une fois de
plus impressionné par le nouvel album de SCARVE et je ne peux que vous conseiller de vous
jeter dessus ! VS1.
Avant de parler de votre nouveau disque, revenons une dernière fois sur votre premier
album. Le disque est sorti chez un distributeur français qui a fait faillite peu de temps
après, il y a eu des problèmes de distribution en Europe... on trouve
"Translucence" dans des bacs solde aujourd'hui. Sur un point de vue économique,
est ce que vous avez pu amortir les investissements financiers sur ce disque ? Quels ont
été les ventes ? Comment avez-vous géré tout ça ?
Patrick : Tout ça, cest bien malheureusement la triste
réalité dun monde gangrené par le fric. Si on avait pesé plus lourd
financièrement, on naurait certainement pas eu ces problèmes, mais on ne
représente pas grand chose commercialement et on na pas beaucoup de poids au niveau
juridique. Résultat : jusquau jour daujourdhui, on na rien
récupéré sur les ventes en magasin, ni notre label dailleurs, alors
quenviron 1500 à 2000 copies ont été vendues en France. Mais
"Translucence" nous a permis de faire un grand pas en avant, notamment grâce à
sa distribution internationale. Et il nous a donné la possibilité de travailler
aujourdhui avec un label mieux adapté à nos attentes.
Dirk : Si "Translucence" se retrouve effectivement
en solde à certains endroits, cest simplement parce quil ny a pas eu
assez de promo et de suivi. En plus, nous navons fait que peu de concerts. De toute
façon, ce qui nous importe, cest de faire un disque dont on est fier. Les
problèmes de business sont fréquents, à tous les niveaux et dans tous les styles
si on commence à trop sinquiéter de ça, on ne fait plus de musique. Il faut
savoir faire la part des choses : même si on sintéresse un peu aux ventes de
nos albums, ce nest pas ce qui nous motive en premier, ni ce qui nous préoccupe le
plus. Nous voulons simplement enregistrer des disques qui arrachent et jouer sur scène le
plus possible !
VS2. Avant de partir enregistrer votre second
album, vous n'aviez ni label, ni distributeur en France... n'a t-il pas été trop
difficile de se relancer dans l'enregistrement de ce second disque, je parle du point de
vue financier évidemment. Était-ce un pari risqué pour Scarve?
Dirk : Non. On bénéficie de nos droits dauteurs et
dinterprètes, donc "Translucence" a quand-même porté ses fruits. De
plus, nous avons tous dautres activités musicales qui nous permettent de prendre en
charge le groupe financièrement, du moins en partie. Le reste vient de partenaires qui
nous aident à subventionner nos activités. Il faut savoir que peu de labels
indépendants français peuvent assurer la production complète des albums de tous leurs
groupes, ça représente trop dinvestissement par rapport aux retombées moyennes.
Quand on sait que des pointures comme Cannibal Corpse vendent 5000 disques en France, ça
fait réfléchir
nous avons décidé de prendre les devants, on connaît les
réalités du marché et on ne compte aucunement sur Scarve pour payer nos loyers. Ca
reste avant tout une passion.
Patrick : Après la faillite de Musisoft, Furtive a assez
rapidement trouvé un nouveau distributeur et voulait entièrement nous suivre (nous
sommes dailleurs toujours signés en édition chez eux à lheure actuelle),
donc à aucun moment, on sest retrouvé sans label. Mais on voulait trouver une
structure plus adaptée pour "Luminiferous", alors une fois lalbum
enregistré, on a démarché dautres labels. On était confiants, je pense que la
reconnaissance de "Translucence" par le public et les médias nous a facilité
la tâche. Le travail finit toujours par payer !
VS3. Pourquoi avez-vous tenu a retourner en Suède travailler avec Daniel
Bergstrand ? Quels bénéfices avez-vous tiré de ce voyage ?
Dirk : Nous étions très satisfaits du son de
"Translucence", donc il semblait logique de continuer cette collaboration. Cette
fois-ci, Daniel a été plus impliqué, on lui a fait parvenir nos démos au fur et à
mesure, et il est venu en France pour préparer les prises de son. Le bénéfice pour nous
est davoir un produit qui nous plaît à 200%, et qui de plus est compétitif au
niveau international.
Patrick : Ce qui nous plaît chez Daniel, cest
quil ne cherche pas à exploiter une formule établie : il crée constamment et
cherche à faire évoluer le son. Il propose toujours quelque chose de nouveau et est
très attentif aux attentes des musiciens. Je pense quil faut savoir ce que tu veux
quand tu arrives en studio, sinon ça ne fonctionne pas, et il faut sinvestir
activement. Beaucoup de groupes choisissent un producteur pour reproduire ce quil a
pu faire dans le passé. A chacun sa démarche, mais les sous-catégories ont tendance à
sengorger rapidement car les groupes se ressemblent et se succèdent sans vraiment
laisser de trace.
VS4. N'avez vous pas l'impression de faire comme Loudblast et No Return qui
étaient partis chercher "le son qui tue" en Floride au début des années 90 ?
Patrick : Oui et non, car on va effectivement en dehors de nos
frontières pour chercher ce quon ne trouve pas encore en France, mais pas pour
chercher quelque chose de formaté. On va chercher une personnalité, un talent
artistique, que lon intègre complètement à notre musique. Nous composons
dailleurs en essayant danticiper le résultat final, ce qui nous ouvre de
nouveaux terrains de jeu.
Pierrick : Des milliards de groupes vont enregistrer dans des pays
étrangers au leur, et on ne va pas le leur reprocher. Mais je voix où tu veux en venir.
Bergstrand correspond totalement à ce qu'on recherche, et sil avait été
français, ben on aurait enregistré en France !
Dirk : Si les groupes que tu cites sont partis aux Etats-Unis,
cest certainement quà lépoque, il ny avait aucun producteur
digne de ce nom en France. Et il est indispensable davoir un son qui puisse
supporter les comparaisons internationales si on veut pouvoir avancer. Mais à la
différence de Scott Burns, qui faisait les trois-quarts des grosses productions de death,
Daniel Bergstrand est loin dêtre aussi connu que Peter Tägtgren ou Fredrik
Nordström par exemple. Ca montre bien, si besoin il y a, que notre choix est avant tout
artistique.
VS5. Arrivez vous a préserver ce même son en live
? Votre musique est technique et dense ... ne tourne t-elle pas au raffut organisé si le
son n'est pas top ?
Dirk : Cest impossible à notre niveau de répliquer à
lidentique le son de nos albums sur scène. Seuls Deicide ou Morbid Angel y
arrivent : ils vivent de leur musique, jouent presque exclusivement dans de bonnes
salles et possèdent une super équipe technique qui les suit depuis des années. Pour un
groupe comme nous, cest forcément plus aléatoire. Mais lénergie et la
puissance dégagés en live sont aussi très importants, donc nous nous concentrons à
délivrer des shows qui arrachent, tout en essayant de faire de notre mieux au niveau du
son.
Patrick : Même si la production apporte une nouvelle
dimension à notre musique, il ne faut pas oublier quelle se fait à partir de ce
quon joue. A lenregistrement, on travaille beaucoup les arrangements, on
rajoute beaucoup de choses quon ne joue pas forcément en répète. Ensuite, Daniel
intervient et oriente les morceaux avec nous, en mettant plus laccent sur telle ou
telle partie. Et après, nous réarrangeons les morceaux pour la scène, afin dêtre
le plus fidèle possible à ce quil y a sur lalbum.
Pierrick : Le son, ça dépend aussi de nous. Je pense (vu les
réactions plus que bonnes) qu'on assure. Maintenant, à vous de voir pendant la tournée
en avril...
VS6. Passons a ce nouveau disque, il a été
enregistré il y a quelques mois déjà. Comment le jugez-vous aujourd'hui ? Quelle est
votre évolution et les objectifs que vous vous étiez fixés ?
Patrick : Nos objectifs sont atteints et nos attentes
comblées. Il y a certains points quon a mis à nu, surtout concernant la forme
musicale et lévolution de notre style.
Dirk : Oui, je crois quon a réussi à réellement
aboutir les onze morceaux de "Luminiferous", et darriver à un ensemble
plus compact et cohérent. On a limpression davoir eu plus de contrôle dans
la composition et la réalisation de cet album. Dans ce sens, notre objectif est atteint,
et nous sommes très satisfaits, même si nous commençons déjà à penser à la suite.
VS7. Malgré le nombre de disques de thrash metal moderne à la suédoise
(Soilwork et cie) et le nombre de groupe qui utilisent deux chanteurs, on reconnaît
immédiatement Scarve dès la première écoute. Pensez-vous avoir défini votre style,
pensez-vous que celui-ci va évoluer dans les mois/années à venir ?
Pierrick: C'est vrai qu'on a notre style propre. Et ça n'a rien
à voir avec toute cette vague suédoise. Le chant clair est à part, Guillaume chante de
façon intense et brutale, tout en étant mélodique. Scarve n'est pas un groupe de death
avec des voix heavy !
Dirk : Le simple fait que les gens ont du mal à nous
cataloguer et de nous coller une étiquette précise montre bien quon possède une
certaine personnalité. Le nom de Strapping Young Lad revient assez souvent, ce qui est
logique vu que nous travaillons avec Bergstrand. Et puis je comprends quon ait
besoin de nous situer nous sommes encore relativement inconnus, surtout en dehors
de la France. Cela dit, je pense que Scarve est loin dêtre une copie dune
quelconque autre formation.
Patrick : Quel serait dailleurs lintérêt de
reproduire ce que les autres font ? Où serait lintégrité ?
Dirk : Pour ce qui est de notre style, je pense quil
névoluera pas fondamentalement, dans le sens où on continuera toujours à faire du
metal. Ulver, par exemple, a beaucoup de mérite à passer en quelques années du black le
plus extrême à de la techno ambient, et je respecte beaucoup ce genre de démarche
intègre. Mais en ce qui concerne Scarve, si lenvie nous prend de faire quelque
chose daussi radicalement différent, on le fera sous un autre nom. Par contre, on
espère suivre une évolution progressive et constante. On nest pas du tout un
groupe à formule, et on travaille à ce que chacun de nos albums puisse développer sa
propre atmosphère, un peu comme Morbid Angel par exemple.
Patrick : Oui, il est certain que le prochain album sera
différent des précédents, et quon ne reproduira en aucun cas ce quon a
déjà fait. On cherche à se renouveler constamment et à proposer quelque chose
dauthentique. Cest pour ça quon fait de la musique : cest un
art créatif et non pas de la duplication idéologique.
VS8. Après avoir fait une reprise de Led Zeppelin,
vous avez cette fois ci réalisé une reprise de Entombed. Pour quelles raisons avez-vous
choisi ce groupe et ce titre ? Que pensez vous de l'évolution de leur style ?
Pierrick : Entombed est un des rares groupes que Scarve au complet adore !
Du putain de metal qui tache, ça ne peut être que bon ! Leur évolution est excellente.
Ils sonnent comme personne dautre, et leur côté rock 'n roll donne une raclée à
tout ces poseurs de brutal death bornés... dans le sens où on peut être hyper puissant
sans jouer le même éternel death basique.
Patrick : Oui, le dernier Entombed est une tuerie, cest
un album définitivement metal. Ce groupe est authentique. On jouait déjà "Serpent
Speech" sur scène en 1994. Dirk a proposé de lenregistrer lors des sessions
de "Luminiferous" si le temps nous le permettait, et il a fait super beau !
VS9. Comme avec le précédent album, le disque
prend du temps a être assimilé, mais il semble que vous ayez vraiment soigné les
refrains afin qu'ils soient encore plus efficaces. Etes-vous d'accord avec mon point de
vue ?
Dirk : Oui, bien que ça se soit fait très naturellement. En
prenant du recul par rapport aux albums passés, on apprend beaucoup de choses ; les
morceaux de "Luminiferous" sont donc généralement un peu plus simples que ceux
de "Translucence". Et, contrairement aux anciens morceaux, dont certains avaient
été co-écrits par notre premier chanteur, Guillaume a pu cette fois-ci participer
pleinement à lécriture de ses lignes de chant. Celles-ci sont de ce fait plus
modernes et efficaces. Par contre, notre musique reste riche en arrangements, et chaque
morceau possède sa propre personnalité, donc il faut quelques écoutes avant de tout
assimiler.
Patrick : Notre but est de faire des morceaux quon
prend plaisir à jouer tout en essayant de les rendre accessibles. Cest un
équilibre, une alchimie à mettre en uvre et qui peut parfois savérer être
un vrai casse-tête, mais le résultat en vaut la peine.
VS10. Quels sont les thèmes que vous abordez sur
ce nouveau disque ?
Patrick : Au niveau des textes, il sagit toujours du même
thème dans sa globalité, quon développe et quon affine au fur et à mesure.
Cest comme une explication de ce que nous sommes en tant quêtres humains. Si
on essaye de sobserver de lextérieur et dexpliquer ce dans quoi nous
prenons place, notre développement, notre évolution
la vision quon peut
obtenir est vertigineuse, voire peut-être effrayante.
Dirk : Par exemple, "Emulate The Soul", le premier
titre de lalbum, parle du clonage humain du point de vue dêtre supérieurs
dont le monde est devenu tellement parfait quil ne contient plus aucune émotion. En
infiltrant notre société pour cloner des hommes, ils essayent désespérément de
retrouver ces sentiments que seule lâme peut engendrer. La question de
léthique du clonage humain est très intéressante, car lâme est justement
censé définir le côté unique de chacun dentre nous ! Le texte de "The
Resonating Cycle", quant à lui, provient dune comparaison de linfiniment
grand et de linfiniment petit. Quand on sait que toute matière organique est faite
datomes et de vide, et que lespace est fait dobjets stellaires et de
vide, notre planète pourrait très bien nêtre quun atome dun objet si
immense quon ne peut même pas commencer à se limaginer. Bref, nous pourrions
être complètement autre chose que ce que nous pensons être ! Je crois
personnellement que beaucoup de choses sont cycliques et que lhumanité nest
rien dautre que le fruit du hasard propre au chaos. Mais ça, beaucoup de gens ne
peuvent absolument pas se limaginer, ils ont besoin de donner un sens à leur vie et
de justifier leur présence sur Terre par je ne sais quelle croyance ou religion. Pour
ceux-là, il ne vaudrait mieux pas découvrir ce qui est peut-être la réalité ! Et
cest un peu ce qui se passe dans ce texte, avec comme unique résultat la folie
pure
Patrick : Ce concept textuel est évolutif, nous le
développons parallèlement à notre musique, dans le but de proposer un tout en
expansion. Nous ne sommes pas des pantins dans des costumes qui racontent toujours la
même chose. Tout le monde devrait prendre du temps pour penser et agir de façon à faire
grimper la civilisation humaine vers un nouveau stade dévolution.
VS11. Si je te dis qu'il y a quelques passages qui
me rappellent Voïvod sur le son des guitares et de certaines voix ... tu me réponds que
je suis fou ou "pourquoi pas" ?
Dirk : Je dirais que ce nest certainement pas une
influence immédiate, mais certains albums de ce groupe plaisent beaucoup à
certains dentre nous. Personnellement, jadore "Angel Rat" et
"Phobos" ! Plus généralement, cest un groupe très intègre et
original, qui force le respect.
Patrick : Voïvod est un groupe reconnu pour son identité et
celle-ci vient en partie de lémotion quil transmet. Nous cherchons nous aussi
à faire passer des émotions, à toucher lauditeur, même si ça passe parfois par
le déchirement de ses tympans. Ton accès de folie est le bienvenu ; prends donc un
verre
VS12. Depuis l'enregistrement de Scarve, deux de vos membres ont quitté le
groupe. Pouvez-vous nous en dire plus et nous présenter les nouveaux venus ?
Patrick : Peu avant lenregistrement de
"Luminiferous", nous avons demandé à Phil Elter de quitter le groupe, car son
attitude et son manque dinvestissement personnel traduisaient de plus en plus un
opportunisme parfois insultant. Sylvain a donc enregistré toutes les parties de basse en
studio, et Loïc Colin, une vieille connaissance, est venu remplacer Phil en faisant
preuve de beaucoup de talent et dintérêt. Quant à Alain Germonville, notre ancien
hurleur, il a dû nous quitter peu de temps après lenregistrement de lalbum,
car il a choisi dautres priorités que la musique dans sa vie. Et ça tombait bien,
car Pierrick, lui, a choisi de faire de la musique à temps plein, et il nous apporte sa
précieuse collaboration depuis plusieurs mois.
Pierrick: Je me déchirais la gueule dans un pub médiéval, et
puis Guillaume est arrivé pour me proposer de chanter pour Scarve. J'ai pété les
plombs, et dès le lendemain je les ai accompagné à un concert à Angers avec Lyzanxia !
Maintenant, ce groupe occupe une grande place dans mon esprit. Je les connaissais un peu
par la M.A.I, que j'ai fini l'année dernière, et puis avec Guillaume, on traînait tout
le temps ensemble à regarder des films de cul en se déchirant la tronche...
VS13. Ne regrettez-vous pas de ne pas avoir pu
enregistrer ce disque avec les nouveaux membres ?
Patrick : Non, car la formule de "Luminiferous"
était bonne.
Dirk : De toute façon, les changements de line-up sont comme
les galères de business : inévitables. Les gens changent et évoluent, et leurs
priorités aussi. Un album représente une époque précise dans la vie dun
groupe ; dans ce cas précis, Alain a le mérite dy avoir participé et ça ne
sert à rien de vouloir effacer ce fait.
Patrick : En revanche, larrivée des deux
phénomènes va permettre lexpansion du futur Scarve. Ils seront gorgés
de lénergie de la scène quand on va composer le prochain album ; ça risque
de donner du son à dégoudronner les routes !
VS14. Vous êtes aujourd'hui sur le label Listenable Records. Comment avez vous
obtenu ce contrat ? Quels sont vos attentes vis à vis du label ?
Patrick : Laurent Merle, le gérant de Listenable, nous avait
déjà contacté à lépoque de "Translucence" par lintermédiaire
de notre label, afin den savoir un peu plus sur nous. On était alors sous contrat,
mais on na pas oublié Listenable lors du démarchage pour "Luminiferous".
Laurent est lâme intègre du metal extrême en France, et cest exactement ce
quil nous fallait, alors on a discuté de ce quon pouvait faire ensemble. On a
fait en sorte de satisfaire au mieux les attentes des deux parties, même si on ne peut
pas vraiment parler de binarité, tellement lunité et la cohésion se sont
affirmés dans lénorme travail de traitement de cet album.
Dirk : Nos attentes sont déjà largement
remplies : tout se passe de façon professionnelle et transparente, et nous sommes
très satisfaits et motivés par cette situation.
VS15. Vous allez partir sur la route avec No
Return, Dew Scented, et Rain, un plateau assez hétéroclyte. Quel est ton opinion sur les
groupes ? Etes-vous prêt a ouvrir pour No Return qui a une énorme réputation scénique
en France ?
Dirk : Je ne connais pas très bien les deux autres groupes,
mais le nouveau No Return est excellent ! Ils ont su évoluer vers quelque chose de
plus large et moderne, tout en restant eux-mêmes. De plus, jai eu loccasion
de tourner avec eux quand je jouais encore dans Artsonic, et je trouve que leur
réputation scénique est amplement méritée.
Patrick : Il est en effet indéniable que nous avons
à faire à de la grosse machine de scène, mais nous ne cherchons pas la compétition, et
nous avons nous aussi certaines ressources en matière dexplosage de tronche en
live. A lheure actuelle, nous pensons surtout à assurer notre partie du spectacle
et à profiter pleinement des bons moments qui sannoncent
tournée en avril,
transplantation du foie en mai !
VS16. Dirk, parlons rapidement du prochain album de Headline auquel tu as
participé. Peux tu nous en dire quelques mots ? Es-tu un membre permanent de Headline
aujourd'hui ?
Dirk : Jai enregistré mes parties de batterie
en janvier dernier, et le reste du groupe met en ce moment les dernières touches à
lalbum. Nous nous sommes tous impliqués dans lécriture des nouvelles compos,
qui sannoncent plus efficaces et puissantes, et Sylvie a eu pas mal de colère à
exorciser ces derniers temps, donc les textes risquent dêtre plutôt sombres
Pour ce qui est de ta deuxième question, oui, je suis bien membre à part entière de
Headline.
VS17. N'avais-tu pas les jambes te les bras qui te démangaient pendant
l'enregistrement ;-) ? Es tu devenu fan de Headline ?
Dirk : Haha, ne tinquiètes pas ! Même si
Headline évolue dans un registre très différent de Scarve, mes parties de batterie
nen sont pas moins fournies ! Cest juste une autre façon
dappréhender les rythmes. Je nai vraiment pas eu le temps de mennuyer
une seule seconde en studio, dautant plus quon na pas bénéficié
dénormément de temps pour répéter les nouvelles compos. Et bien sûr que je suis
fan de leur musique, sinon je ne jouerais pas avec eux ! Le heavy et le prog ne sont
certes pas mes styles de prédilection, mais je suis assez ouvert desprit pour
savoir quil y a de bonnes choses partout. Avec Headline, jai par exemple
appris à connaître et apprécier dexcellents groupes comme Vanden Plas ou Pain Of
Salvation.
VS18. Où en sont tous les autres projets des
membres de Scarve ?
Dirk : La plupart ont un album en préparation. En fin dannée
dernière, on a attaqué lenregistrement de celui de Stenval, le projet de black
celtique symphonique où Sylvain et moi-même jouons aux côtés dAlan Leeroy (qui a
fait les prises de son de "Translucence") et Stephan May de Damage To Property.
Ca va être une bombe, qui devrait sortir cette année. Le troisième album de Mortuary,
dont je fais également partie, est quant à lui entièrement terminé. Il sappelle
"Agony In Red", il a été enregistré par les sus-nommés Alan et Steph, et il
arrache velu !!! Nous démarchons actuellement pour trouver un label. Il y a aussi le
deuxième album de Manu Livertout, un guitariste basé sur Nancy avec lequel Guillaume,
Loïc et moi-même jouons. Cest un très bon album de metal moderne, mi-chanté,
mi-instrumental, qui sortira dans les mois à venir chez Furtive. Et puis dautres
projets sont en chantier, comme le premier album de Damage To Property auquel Sylvain
participera ; le premier album de The Cube qui est un projet de Guillaume dans une
veine plus rock/metal ; Booda, un groupe de metal-fusion qui comprend entre autres
Loïc et Sébastien Dijoux (Kaïzen) ; etc. En ce qui me concerne, il y a aussi eu
quelques sessions studio, comme le deuxième mini-CD de Taliandörögd, un excellent
groupe breton de black Emperor-esque.
VS19. Scarve avait gagné le premier referendum de VS en 2000. Cette année, c'est
Killers qui a gagné ce petit sondage. Ton opinion sur les résultats ? Pour qui as-tu
voté de ton cote ?
Dirk : Je ne suis pas du tout fan de Killers, mais le grand nombre de
votes pour des groupes très divers montre au moins que les métalleux de tout poil
répondent présent dans VS, ce qui est une très bonne chose ! Jai moi-même
voté pour Gojira, jai adoré leur album "Terra Incognita" qui est pour
moi lun des meilleurs sortis lannée dernière avec ceux de Lyzanxia et
dAnorexia Nervosa. Par contre, sans insinuer quoi que ce soit, le fait quon
puisse voter autant de fois quon veut (car il me semble que cest le cas, ou
je me trompe ?) peut éventuellement donner lieu à des résultats truqués,
alors ce serait bien de développer un système de vote unique au prochain sondage.
VS20. Je te laisse conclure avec quelques mots pour
nos lecteurs ...
Dirk : Continuez de soutenir le metal hexagonal, et venez vous
éclater sur scène avec nous en avril !!! |