Shaka interview ERIC MARTIN (ex-MR BIG)
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ERIC MARTIN, ce nom doit évoquer des choses à ceux qui ont connu l'heure de gloire de MR. BIG, quand ce groupe squattait les premières places du Top 50, il y a plus de 10 ans maintenant. Mais Eric Martin n'est pas que le chanteur de MR. BIG, il a sorti une tripotée d'albums en solo, que ce soit avant MR. BIG ou plus récemment. A l'occasion de la sortie de " Pure ", un MCD bien sympathique comprenant des versions acoustiques de quelques-unes de ses chansons, la tentation de poser quelques questions à ce chanteur qui a bercé ma jeunesse était trop forte.

Pourquoi as-tu décidé de sortir un MCD acoustique ?
Au début, c'était destiné comme étant un cadeau pour les Japonais. J'avais pensé actualiser une partie de mon passé. Tout cela s'est fait très rapidement.

Peux-tu nous parler de chaque chanson et nous dire pourquoi tu les choisies ? Qu'apporte à ces chansons une version acoustique à ton avis ?
"Sucker for a pretty face" :
Ca a été un peu un défi que de réarranger une chanson qui a 20 ans et de la faire sonner comme une chanson à jouer autour d'un feu de camp.
"Bigger man" :
Je n'étais pas totalement satisfait de la version qui était sur "I'm goin' sane", et sincèrement, je crois que j'ai réussi à mettre plus de cœur dans le chant cette fois-ci.
"There goes the neigborhood" :
C'est une version complètement différente de la version Hip Hop présente sur "I'm goin' sane". Cette fois, j'ai voulu que cette chanson soit plutôt Country.
"Kisses stain" :
Un choix évident pour moi. En live, je la joue déjà en acoustique et avec cette version dépouillée, les gens font plus attention aux paroles.
"Pictures" :
J'ai toujours voulu refaire celle-là. C'est une vieille chanson des 80's figurant sur un de mes premiers albums solo, sorti sur Capitol records, je crois. A l'époque, mon producteur a voulu mettre des tas d'instruments dessus. A l'origine, je voulais plutôt la jouer en acoustique ; c'est maintenant chose faite sur ce disque.
"Big love" :
C'est la toute première chanson que j'ai composée pour MR. BIG. Quand nous répétions, j'utilisais un piano qu'il y avait dans la pièce. Mais quand nous avons enregistré notre premier album, "Mr. Big", on a laissé tomber le piano. Mais maintenant, il est de retour !
"Promise her the moon" :
Tu devrais écouter la version demo d'origine, elle sonne exactement comme ça.
"Fly" :
Une version différente... les Japonais voulaient un son à la BON JOVI. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais j'ai fait de mon mieux !

Souvent, les artistes qui sortent ce genre de CD mettent une ou plusieurs reprises. Pourquoi tu n'en as pas fait ? Sur quelles reprises ton choix se serait-il porté ?
Sur mon dernier album solo, j'avais repris "Just what I needed" de THE CARS et pour " Pure ", j'ai pensé que plutôt que reprendre des chansons, j'allais faire des nouvelles versions de quelques-unes de mes vieilles chansons. Mais, si j'ai la chance de faire un "Pure n°2", je mettrais dessus "House of the rising sun" de THE ANIMALS.

"Big love" et "Promise her the moon" ne sont pas les chansons les plus connues de MR. BIG. Tu n'as pas pensé à faire une nouvelle version de "To be with you" ou "Wild world" ?
J'ai pensé que ce serait un peu trop "facile". Ces chansons sont déjà sur toutes les compilations possibles et je n'aurais pas eu à les modifier beaucoup, elles sont déjà acoustiques. En plus, je ne veux pas capitaliser sur le succès de MR. BIG.

Pourquoi avoir choisi ce titre, "Pure" ?
Toutes les chansons de "Pure" sont ici dans des versions plus simples, dépouillées que leur version originale, d'où ce titre "Pure" (dans le sens de vierge en quelque sorte).

L'année dernière, tu as participé aux Gods of AOR en Angleterre. Comment cela s'est-il passé ?
Mon label européen, Frontiers records, m'a demandé d'y participer, alors j'ai bien été obligé d'accepter. J'aurais aimé effectuer ma première tournée solo à travers l'Europe, mais ça ne s'est pas fait. Mais je suis toujours décidé et prêt à en faire une, j'en suis capable.

Et ta tournée japonaise ?
Avec les Japonais, c'est différent : tu enregistres un album et aussitôt, tu es sur la route.

Revenons quelques années en arrière. Comment as-tu rencontré Billy Sheehan, Pat Torpey et Paul Gilbert, avec qui tu as fondé MR. BIG en 1988 ?
C'est assez drôle. J'allais au studio d'enregistrement (je crois qu'il s'appelait "The Alley") et je suis tombé sur eux. Ensuite, j'ai parlé plusieurs fois au téléphone avec Billy, avant qu'on se réunisse vraiment pour décider un peu ce que nous allions faire. Puis, en 8 jours, on a écrit notre premier album. Mais ensuite, on a mis un an avant de se décider pour la pochette.

"To be with you" a été pour moi, une des chansons qui m'a fait découvrir le Hard Rock au tout début des 90 's (avec SCORPIONS, GUNS N'ROSES, EUROPE ou EXTREME). Avec le recul, quel regard portes-tu sur cette chanson, son succès mondial et ses répercussions ?
"To be with you", c'est devenu comme un nouveau nom pour moi. C'est un peu le tube de ma vie. Quoique j'ai pu faire ou que je fasse encore maintenant, je suis catalogué comme étant "le gars qui a chanté "To be with you"", mais c'est quand même mieux que "le gars qui aurait pu devenir...". Cette chanson m'a beaucoup apporté, à moi ainsi qu'à mon ex groupe, aussi bien financièrement que spirituellement.

Que penses-tu de la scène musicale actuelle aux USA ?
Ca dépend, tu veux parler du "groupe à la mode de la semaine" ou alors de la profusion de boys bands ?

Que penses-tu des nouvelles technologies ? Es-tu un utilisateur d'Internet ?
Je suis en train d'enregistrer mon nouvel album actuellement à l'aide de ProTools. Les nouvelles technologies, c'est l'avenir.

A quoi doit-on s'attendre pour ton prochain album ?
Une Pop/Rock agressive, plus orientée guitare, Punk sans être Punk... héhé...

Merci beaucoup d'avoir répondu à ces questions. Tu as un dernier mot à dire à nos lecteurs ?
Au cas où vous vous le demanderiez, je suis toujours vivant et bien en forme... "Alive and kickin'" !