Dix
années de tâtonnements divers dans les bas-fonds de lunderground suédois, cela a
de quoi vous souder une équipe ! Emmenés par lexcellent batteur Patrik Hultin
(notre interview), Burst sont lexemple vivant qui démontre comment la plus
singulière réussite peut jaillir de lanonymat laborieux et des galères. Fans
dun hardcore simultanément abrasif et émotionnel, tenez-vous prêts ! Blindés par
leur longue expérience et valorisés par une batterie dinfluences prestigieuses,
Burst vont bientôt éclater, et les dégâts occasionnés nauront - eux - rien
dun lamentable jeu de mots
Salut ! Peux-tu sil te plaît donner
à nos lecteurs un aperçu des personnes qui composent Burst
Veuille présenter
chaque membre et révéler quelques infos à leur sujet, notamment leur passé éventuel
dans dautres groupes
Jonas Rydberg (guitare) est arrivé dans le groupe en 1995, me semble-t-il. Il a joué de
la guitare dans quelques groupes auparavant. Lui et moi avons un groupe de thrash/death,
The Kolony
Robert Reinholdz (guitare) a rejoint Burst en 1998. Il est notre benjamin, et cest
un guitariste très talentueux. Lui aussi a débuté avec dautres groupes, mais à
lheure actuelle il a monté son propre projet dans lequel il soccupe de tous
les instruments en solitaire. Il a enregistré une démo au Phlat Planet Studio, et à mon
envie on va bientôt en entendre parler.
Jesper Liveröd (basse) est un des membres originels, il a joué aussi dans Nasum ainsi
que dans plusieurs autres groupes à travers les années.
Linus Jägerskog (vocaux) est un autre membre de départ, et comme chacun dentre
nous il a exercé ses talents ailleurs, mais rien de bien connu.
Quant à moi, Patrik Hultin (batterie), jétais également là dès le premier jour.
Jai joué dans beaucoup de groupes mais aujourdhui je me consacre - tout comme
Jonas - entièrement à Burst et à The Kolony...
Si jai bien lu la bio, Burst a débuté
il y a dix ans en tant que groupe de punk-rock. Quelles étaient alors vos ambitions ?
Est-ce que vous jouiez surtout pour le fun, et aviez-vous déjà dans lidée de
faire une véritable carrière ?
Nous existons effectivement depuis dix ans, mais à lépoque nous faisions une sorte
de crust-punk, pas du punk-rock - je ne sais pas pourquoi mais tout le monde a lair
de penser ça (NdJ : peut-être parce que cest ce qui est inscrit dans votre bio
?). Bref
Bien entendu cétait pour le fun. Nous sortions dun concert
auquel nous avions assisté ensemble à Örebro et nous avons commencé à parler de
monter un groupe. Notre idée de départ était denregistrer une démo, de faire un
concert et puis den rester là. Mais comme tu ten doutes une fois que
cétait parti, on na pas pu sarrêter. Le facteur " fun "
était trop fort. ET cest tant mieux pour nous.
Si vous naviez pas commencé à jouer
lorsque vous étiez ados, penses-tu que vous auriez aujourdhui la même motivation
(et la même liberté) détablir un groupe et de vous lancer ? En dautres
termes, est-ce un gros avantage de toucher très tôt au business musical ? Avez-vous
traversé plus de joies ou de frustrations à travers ces huit années précédant la
sortie de votre premier LP, " Conquest : Writhe " ?
Nous avons connu beaucoup de choses négatives avec le groupe. Souvent, lorsquun
groupe existe depuis aussi longtemps que nous, il y a des chances quil ait eu une
carrière bien remplie et en soit à vider ses dernières cartouches, si tu vois ce que je
veux dire. Mais nous avons traversé des hauts et des bas pendant si longtemps que nous
voulions seulement faire un dernier essai avec cet album. Nous avons toujours vécu dans
lunderground. Ce nest pas que je considère ça comme une mauvaise chose, mais
cest un milieu où il est très difficile dattirer lattention si on ne
fait pas tout le boulot par soi-même. Or, il se trouve que nous ne sommes pas doués pour
aller faire une promo intensive de Burst auprès du public. Jadmire ceux qui ont la
force de tout gérer par eux-mêmes, mais pour nous ce nétait pas possible. Je dois
dire que nous avons été bien contents de pouvoir sortir nos albums sur des labels, en
particulier Prank Records et Chrome Saint Magnus. Mais à mon avis nous naurions
sûrement pa lopportunité daller aussi loin si nous commencions maintenant.
Notre son na cessé dévoluer et il continuera à évoluer, chose qui ne se
produirait pas si nous posions la première pierre aujourdhui seulement. Je pense
que le fait de trouver ses repères musicaux en groupe prend au moins deux ans.
Parle nous du moment charnière à partir
duquel vous avez décidé de rénover le profil artistique de Burst. Est-ce que la
première impulsion est venue dune profonde conviction musicale, ou plutôt du
constat que votre style précédent menait vers une voie de garage ?
Je ne sais pas exactement. Tous dans le groupe avons toujours écouté de la musique très
différente les uns des autres, donc je ne vois pas bien comment cela aurait pu nous
conduire à définir un nouvel angle commun à notre créativité musicale. Je pense que
la raison principale est que nous avons au fur et à mesure tous appris à maîtriser nos
instruments respectifs. Cest surtout ça qui nous a conduit à développer une sorte
dempathie avec chaque autre membre du groupe. Je pense que ce genre de chose
signifie beaucoup.
Le nom de Burst a été
pour la première fois exposé à un plus large public avec la sortie du mini CD " In
Coveting Ways ". Avez-vous été surpris par les bonnes réactions reçues à propos
de cette réalisation ? Avez-vous eu le sentiment dentrer dans un nouveau cercle, de
rejoindre des groupes dun statut qui vous semblait jusque là hors datteinte ?
En fait nous ne sommes pas vraiment au courant des réactions concernant " In
Coveting Ways ". Il faut dire que cela a pris plus dun an et demi avant de
pouvoir le sortir en Suède. Donc nous navons pas eu beaucoup de retour ici. Et je
ne sais même pas sil a jamais été distribué aux Etats-Unis. Nous avons bien sûr
lu quelques bonnes chroniques et avons reçu un bon accueil sur notre dernier tour
européen, donc cela nous a confortés dans lidée que nous avions au moins fait
quelques progrès. Mais au final on peut dire que nous navons pas eu
limpression davoir franchi un véritable cap avec " In Coveting Ways
". Par contre, je peux tavouer que je ressens le type de changement que tu
évoques depuis notre signature chez Relapse. Jai la certitude que quelque chose de
bien va en ressortir. Ce que je veux dire par là, cest que nous comptons bien
tourner beaucoup plus que par le passé et être enfin en position de faire partager notre
musique à tout le monde.
Incidemment, avez-vous ressenti une certaine
pression au moment de composer lalbum ? Sest-il avéré nécessaire
dappliquer une approche plus " professionnelle " aux méthodes de travail
du groupe ? Avez-vous du faire des sacrifices personnels pour le bien du groupe, et cela
a-t-il entraîné des situations conflictuelles avec des membres qui nétaient pas
prêts à la base à faire ces sacrifices ?
Lorsque nous sommes entrés aux studios Phlat Planet sous la houlette de Fredrik
Reinedahl, nous étions sans label. Nous voulions enregistrer le meilleur album possible,
puis nous concentrer sur la recherche dun bon label. Personnellement, je pense avec
le recul que cétait là notre dernière chance de faire quelque chose
dimportant. Si nous navions trouvé aucun label, je ne sais pas ce quil
serait advenu de Burst. Dix années sans la moindre interruption, cest déjà
quelque chose ! Donc nous avons tout donné pour cet enregistrement. Je ne crois pas que
nous ayons pensé à nous comporter de manière particulièrement " professionnelle
". Simplement, nous avons réalisé ce que nous considérions être de la bonne
musique. Quant aux sacrifices personnels, ils nous ont accompagnés depuis toujours. Comme
chacun sait, faire de la musique une activité à part entière coûte beaucoup
dargent. Et pour moi, en tant que batteur, ça représente parfois un peu trop
dargent. Tenter dharmoniser la " vie dartiste " avec la "
vie de tous les jours " entraîne des sacrifices, quoi quil arrive. Mais il me
semble que nimporte quel musicien sérieux accepte ce fait. Comme dans tout art, on
na rien sans rien. Afin de créer quelque chose, dans ce cas précis de la bonne
musique, il est nécessaire de sacrifier autre chose. Mais cest difficile à
expliquer. Question suivante.
Relapse Records fait partie de ces labels qui
peuvent compter sur un cercle dadeptes. Des gens qui sont fans de pratiquement tous
les groupes du label. Penses-tu que Burst peut se réclamer de lidentité commune
que les groupes de Relapse semblent partager ? Peux-tu nous parler de lexpérience
humaine que vous avez eu avec les dirigeants du label ? As-tu le sentiment quils
signent des groupes davantage selon leurs goûts personnels que suivant des critères de
potentiel commercial ?
Je suis complètement convaincu quils ne signent que des groupes dont ils
apprécient sincèrement la musique. Jai été en contact avec quelques personnes
chez Relapse, et tous mont lair de gars très sympathiques. Quant à savoir si
Burst partage une identité commune avec les autres groupes du label, seul lavenir
nous le dira.
Sur " Prey on Life ", mon impression
est que que léchelle de mix se compose de lignes instrumentales très ventilées.
Il en découle que le son met laccent sur un côté méticuleux plutôt que sur le
côté noisy, même si la crudité de lensemble est indéniable. Etait-ce volontaire
? Craigniez-vous quun son plus lourd et plus brutal porte préjudice à la clarté
de la musique et de la gamme des émotions que vous vouliez exprimer ?
Cest difficile à dire. En entrant en studio, nous navions pas vraiment
didée préconçue à ce sujet. Donc nous avons beaucoup expérimenté. Pour ma
part, je souhaiterais que le prochain album ait un son un petit peu plus puissant. Mais
dun autre côté, avec cette production, on peut vraiment discerner tout ce qui se
passe dans la musique, et cest très positif. Je pense quà laube du
prochain enregistrement nous aurons une vision plus précise du son que nous
rechercherons. Un séjour en studio est toujours riche denseignements.

Ecoutez-vous beaucoup de musique " externe
" lorsque vous composez et/ou êtes en studio ? Ou bien êtes-vous immergés à 100%
dans vos propres créations dans ces moments-là ?
Lorsque nous composons, nous sommes concentrés à 100%. Mais quand nous sommes en studio,
il est nécessaire de faire un petit break de temps à autres pour se vider lesprit
de sa propre musique. En particulier au moment du mixage, qui peut vraiment rendre chèvre
au bout dun moment. Dans ces moments-là, écouter autre chose peut vraiment faire
beaucoup de bien.
Cest peut-être une pure coïncidence,
mais en plus dune occasion jai trouvé des traits communs à votre musique et
à celle du groupe irlandais de dark metal Primordial, sur la forme comme sur le
caractère. Je pense notamment à ces passages mid-tempo en strumming acoustique qui ont
un petit côté " folk "
Connaissez-vous seulement ce groupe, et si oui,
a-t-il pu exercer une influence inconsciente sur votre composition ?
Désolé, je nai jamais entendu parler de ce groupe. Mais si Jonas avait répondu à
cette interview à ma place, il les aurait certainement connus.
Quoi quil en soit, votre musique porte en
elle cette modestie, cette proximité à la terre. Considères-tu la création musicale
comme un instrument plus commode que les discours pour expliquer qui tu es et ce que sont
tes aspirations dans la vie ? Ou bien deviens-tu au contraire une personne complètement
différente lorsque tu joues, en quoi le sens de ce qui transpire de la musique dépasse
le rayon datteinte de ta propre réalité (fiction, utopie, etc.) ?
En ce qui me concerne, jouer de la batterie est juste un extraordinaire stimulant. Je ne
peux pas vivre sans les poussées dadrénaline que cela me procure. Et je peux
taffirmer que je suis la même personne dans la vie de tous les jours et derrière
le kit. Peut-être que je suis un peu plus agressif quand je joue, parce que jai
besoin de faire corps avec la musique. Mais ce nest que moi. Peut-être en va-t-il
différemment des autres gars, mais ça métonnerait.
En comparaison avec dautres groupes dans
votre secteur musical, vous avez relativement rarement recours aux samples et autres
effets de programmation - excepté sur la superbe outro ambient. Est-ce important à vos
yeux de garder un son organique ? Peux-tu timaginer que Burst sembarque un
jour sur un chemin plus expérimental/électronique, ou bien feriez-vous cela dans le
cadre dun projet annexe ?
Nous avons déjà pensé à faire un album expérimental. Une sorte de side-project de
Burst, mais avec le même line-up. Je ne suis pas en mesure de te dire si nous sortirons
une telle chose sous le nom de Burst ou pas, lavenir nous le dira. Mais si lon
veut créer de la bonne musique, il est obligatoire dexplorer de nouveaux mondes.
Avec Burst, nous continuerons sans cesse à découvrir de nouveaux endroits où
transporter notre musique. Notre créativité ne stagnera jamais, pour ainsi dire. Mais
une chose est certaine, tu sauras toujours que cest bel et bien un album de Burst
que tu écoutes, et pas autre chose. Cest dans nos racines.
En règle générale, tout ce mouvement
post-hardcore/new-school auquel vous appartenez est en passe de devenir très populaire,
car il cristallise un auditoire issu des scènes punk/hardcore comme du metal, voire du
metal extrême
Avant toute chose, de laquelle de ces scènes vous sentez-vous le
plus proche, spirituellement ou musicalement parlant ?
Pour moi cest le punk, sans hésitation. Le punk combiné avec le metal. Cest
de là que je viens ; jai toujours été punk, même si le look a changé au cours
des années. La musique punk est ancrée dans mon cur.
Peut-on expliquer ce " phénomène "
post-hardcore seulement à travers le challenge musical quil représente, ou bien
est-ce que des facteurs sociaux/culturels entrent en ligne de compte ? Penses-tu que les
gens sont fatigués du conservatisme des styles fermés ? Ny a-t-il pas danger de
voir cette scène vidée de sa substance par le nombre, comme dautres lont
été à plusieurs reprises (le death metal, le black metal par exemple
), ou bien
penses-tu que son ouverture à une multitude de courants est précisément un gage
dimmunité en soi ?
Jespère que ça va rassembler les gens, quils proviennent du punk, du metal
ou du death, pour ne mentionner que quelques styles. Je pense quil est ridicule de
ne se concentrer que sur une image. Ceux qui nécoutent " que " du metal
par exemple sont souvent confrontés à ce problème. Jai toujours eu des
difficultés avec les gens étroits desprit. Il faut élargir ses perspectives. Je
te donne un exemple : il y a de cela quelques semaines nous nous sommes rendus à un
concert de Nevermore et Arch Enemy. Comme chaque fois quil y a du metal en ville,
toute cette faune au look " metal " était de sortie. Bref, Arch Enemy jouent,
puis cest au tour de Nevermore dentrer sur scène. A ce moment là, la salle
était bondée. A peine Nevermore avaient-ils joué deux chansons quau moins la
moitié du public avait quitté létablissement. A la fin du show, jaurais
sûrement pu compter ceux qui étaient restés. A ce moment-là je me suis demandé
pourquoi tous ces gars payent 30 Euros juste pour voir un groupe et puis sen aller.
Tout ça pour dire que je pense que cest le résultat lorsque les gens se créent
une image, veulent appartenir à quelque chose de précis. Peu importe quoi, ça peut tout
aussi bien être les punks, ou les skins, il faut toujours que les gens senferment
dans un cercle de normes. A partir de là, quils aiment ou non une musique
différente na même plus dincidence sur leur comportement. Cest
stupide. A mon avis, quon soit punk ou métalleux, il faut ouvrir les yeux à
dautres choses dans la vie. Enfin ce nest que mon opinion.
Quels groupes tont impressionné le plus
récemment ? Les derniers albums dIsis et de vos compatriotes Cult of Luna ont été
à juste titre élevés au rang de classiques par la presse et les fans. Est-ce que ces
disques-là (et dautres) ont eu un impact sur vous, dans la mesure où vous vous
êtes dit " ils ont réussi à percer, pourquoi pas nous ? "
Je sais que Jonas a été très influencé par Isis. Cult of Luna est un bon groupe, mais
je nécoute pas ce genre de musique très souvent. Si nous avons la chance de percer
avec notre musique, je ne pense pas que cela dépende dune tendance ou de quelque
chose comme ça. Nous avons enregistré un album qui sort du lot, et jespère que
cest la seule raison pour laquelle les gens vont lapprécier. Parmi les
groupes qui mont impressionné dernièrement, je peux te citer Zyklon avec "
Aeon ". Cet album est incroyable. Il y a aussi From Ashes Rise et leur split CD avec
Victims. Le dernier Strapping Young Lad. Dropkick Murphys avec " Blackout ".
Nevermore avec " Enemies Of Reality ". Et la liste continue....
En parlant dIsis, lartwork très
classieux de " Prey on Life " a été dessiné par lincontournable Aaron
Turner. Comment êtes-vous entré en contact avec lui pour lui proposer ce travail ? Des
négociations ont-elles été engagées pour que vous rejoigniez lécurie Hydrahead
Records ?
Nous sommes entrés en contact avec Aaron à lépoque de notre split avec Lash Out.
Nous avions alors parlé dune possible signature sur Hydrahead mais, je ne sais pas
pourquoi, ça ne sest pas fait. Puis nous sommes restés en bons termes. Plus tard,
lorsque " Prey on Life " fut prêt, nous lavons fait écouter à Aaron qui
la beaucoup aimé. Mais, officiellement, le sortir lui serait revenu trop cher.
Hydrahead est un très bon label et nous aurions beaucoup aimé être pris sous leur aile,
mais vu le temps que nous avions passé en studio, je peux tout à fait comprendre. Puis
il y a eu Relapse. Quand nous avons bouclé les discussions avec Relapse au niveau du
contrat, nous avons pensé à Aaron pour réaliser la pochette. Nous raffolions de ce
quil avait fait précédemment niveau design, donc nous avons été ravis quil
accepte. Par contre je me demande si lui a été aussi ravi que nous. Il a investi
beaucoup defforts dessus et nous avons quand même rejeté pas mal de ses
suggestions.
Comment lartwork se marie-t-il dans votre
esprit avec lhistoire des morceaux ? Nous sommes a priori à une époque où les
groupes privilégient les concepts graphiques sobres qui dissimulent les symboles
dune manière abstraite, alors quil y a quelques années cétait
davantage dans lair du temps de montrer de façon évidente, voire provocante, ce
que contenait la musique (à travers des photographies crues ou des illustrations
évocatrices, par exemple
). Comment vous situez-vous par rapport à cette évolution
visuelle ?
Je peux apprécier tous les types de pochette, mais celle qui figure sur " Prey on
Life " reflète parfaitement notre musique. Limage associe un certain côté
atmosphérique avec une modernité " destructrice ". Mais ça peut être lassant
de ne recourir quà des pochettes de ce genre, donc il est probable que notre
prochain album sera illustré par un thème totalement différent. En fait je ny
accorde pas trop dimportance. Le principal, cest que ça ait de la gueule.
Si un beau jour un groupe vient à se réclamer
de votre influence, serais-tu honoré, ou bien leur conseillerais-tu doublier ça et
de trouver leur propre voie ? Penses-tu quun groupe ne devienne réellement
indépendant avec une chance de succès que lorsque lon cesse de la comparer à
dautres groupes ?
Je serais naturellement honoré. Tous les groupes sont influencés par dautres
groupes. Nous-mêmes avons été influencés par plusieurs au cours des années. Mais il
est capital de trouver son propre style pour rendre sa musique intéressante. Tous les
groupes sont comaprés à dautres à un moment donné. Ceux qui y échappent sont
une exception, mais cela semble presque impossible.
Que peut-on espérer de Burst en terme
dactivités scéniques dans les prochains mois ? Est-ce que Relapse va vous
organiser une tournée américaine, ou bien y a-t-il une bonne chance de vous voir
prochainement incendier les clubs européens ?
Je pense que nous tournerons en priorité en Europe. Nous sommes actuellement en
pourparlers pour mettre ça sur pieds. Donc incendier les clubs européens est
probablement la première chose que nous ferons. Après ça, je ne sais pas. Ce serait
génial daller tourner aux U.S.A. et de foutre le feu aussi là-bas. Jespère
que ce sera une réalité un de ces jours. ET jadorerais aller au Japon.
Jimagine que lambiance y est très différente de lEurope.
Quels CDs ont tourné dans ta chaîne pendant
que tu répondais à cette interview ?
La premier Danzig ; Jamiroquai - Travelling without Moving ; Killing Joke - Pandemonium ;
Tragedy - Vengance.
Bien, je ne te laisserai pas partir avant que
tu aies mentionné le webzine/contact de Burst pour nos lecteurs qui voudraient en
apprendre plus. Et au juste, comme dit-on " Violent Solutions est un putain de
webzine " en Suédois ?
OK, merci pour cette interview et pour ton intérêt. Je voudrais juste placer un mot au
sujet de mon autre groupe, The Kolony
, qui est en train de réaliser un split CD
avec un groupe brésilien appelé Intifada. Ce sera disponible aux alentours de février
2004, donc préparez-vous à accueillir ça. Burst sera de passage par chez vous cet
hiver, gardez un il ouvert !
Cheers !!!
http://www.burst.nu
- burstnu@burst.nu
http://change.to/thekolony
Et voilà la leçon de Suédois pour
aujourdhui : " Våldslösningar är den bästa nättidningen för tillfället.
"