Fear Factory Paloma Nîmes 19 novembre 2015

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RBD
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Fear Factory Paloma Nîmes 19 novembre 2015

Messagepar RBD » ven. nov. 20, 2015 10:37 pm

Voilà la quatrième fois que je voyais Fear Factory, en dépit de prestations déclinantes d'une fois sur l'autre, à l'aune d'une réputation très défavorable en live. La stagnation du groupe en termes de créativité depuis sa grande époque, en dépit d'un long arrêt et des changements de personnel, a détourné une grande partie du public et le procès entre les membres fondateurs n'a évidemment pas arrangé leur image. Et pourtant nous sommes là, avec des gens qui disaient que plus jamais ils ne les reverraient, car je n'oublie pas ce que ça a représenté pour moi et le plaisir que bien de leurs albums me donne encore.
Oh certes, monter le tour anniversaire d'un album mythique est honteusement démagogue pour un groupe qui n'intéresse plus grand monde, mais ça a marché : la red room de la belle Paloma était pleine, parallèlement à l'autre spectacle programmé plus tôt dans la soirée pour la grande salle voisine. Dans le tas, peu de Montpelliérains qui restaient encore dégoûtés de la prestation de 2012 avec Townsend au Rockstore sans doute.

Pendant que nous finissions notre première pression dans la douceur de la cour, le mégaphone du bar nous invita à aller subir DEAD LABEL. Ce trio apparemment Américain, avec une batteuse, nous a replongés dans les plus durs moments du Power ThrashCore des années 90. S'inspirant plutôt de Pantera, Prong ou Sepultura, ils ont enfilé un répertoire monotone au possible, le son correct soulignant leur technique limitée et l'incapacité à varier le mid-tempo. Le chant était correct et le public répondit poliment mais sans enthousiasme aux harangues de chauffeur de salle du bassiste-gueuleur. Les plus jeunes nîmois, sortant de décennies de frustration, ont lancé un pit qui n'avait sans doute pas lieu d'être…

À la pause notre chauffeur retrouvait des amis d'enfance. Au merch' il n'y avait pas grand'chose. Le service d'ordre et la police municipale, sans être tendus, étaient plus présents qu'habituellement sur le déroulement de la soirée. Mais quelque chose, hélas, a changé.

J'avais oublié que ONCE HUMAN était le groupe de Logan Mader, un autre exemple de carrière partie quelque peu en vrille. En dehors de ses activités de production il a récemment lancé ce quintet formé de gens aux CVs méconnus où il tient une guitare, un français ayant la basse et une chanteuse le micro. Celle-ci rappelle Angela Gossow dans ses poses et assure la tâche à l'aise. Étrangement, le style général du groupe n'est pas sans parenté avec Machine Head actuel avec ce ThrashCore mélodique sous influence Heavy et Mélodeath, quoiqu'avec un son très propre et des samples plus fréquents. Le père Logan a bien vieilli sous ses cheveux toujours en palmier, le poids des ans ne se fait pas sentir sur lui. Mais ces compos ne sont pas accrocheuses de prime abord et si l'on passe un bon moment, ce n'est quand même pas le coup de foudre. La reprise de "Davidian" en avant-dernier titre était sans doute obligatoire pour beaucoup de gens, mais la comparaison était difficile. Le bassiste fut mis évidemment à contribution pour dire quelques mots, notamment en fin de set. On tâchera d'y rejeter une oreille à l'occasion.

Pendant que nous prenions tranquillement une place idéale dans l'axe sur la première marche pour jouir du spectacle, une employée de la salle vint lire un mot assez bateau mais provoquant un joyeux chahut qui était bien l'effet escompté.

FEAR FACTORY, comme promis, attaqua après un court speech samplé le morceau éponyme ouvrant l'album célébré ce soir. Si le son était parfait, Burton planta magistralement sa première envolée en chant clair, tandis que son growl restait tout à fait correct. En prenant les titres dans l'ordre, il n'est pas besoin de faire d'annonces et les acclamations entre chaque titre ne s'éternisent pas, l'exercice se rapprochant curieusement en cela des concerts classiques. L'autre avantage de l'exercice, c'est que certains titres oubliés voire jamais joués d'albums légendaires sont enfin donnés à entendre sur scène, comblant parfois des attentes très anciennes chez les vieux fans.
Les deux membres historiques avaient clairement plaisir à la tâche. D'une précision toujours assassine (!), Dino reprenait l'habitude de chanter a capella dans un sourire certaines paroles, en interpellant le public. Sans montrer beaucoup d'abattage, Burton était présent à ce qu'il faisait et, ô miracle, réussit à restituer correctement la plupart des passages clairs malgré trois ou quatre douloureuses fausses routes au total. La réverbération était systématique même sur quelques passages clairs où ils ne sont pas utilisés en principe. Il me semble cependant avoir distingué au milieu des samples une discrète ligne de chant clair reprise en soutien… Et quand il prenait quelquefois la parole, on sentait bien qu'il avait la gorge en vrac mais qu'importe, on s'attendait à pire.
Parfois les samples originaux étaient légèrement réarrangés sans que les morceaux en souffrent. Tony Campos qui vient d'arriver était un bon choix et il est parfaitement intégré à l'ensemble, bien qu'il se contente d'exécuter par exemple quand Dino lui enjoint discrètement de changer de côté… Heller, déjà vu en 2012, fait parfaitement le job bien que sa frappe soit moins puissante (le trig' ne change rien aux comparaisons, en fait).

Alors que le jeu de lumières était particulièrement bon et varié, quelques enthousiastes se sont risqués au stage diving avant qu'une police discrète mais présente ne dissuade les volontés.

Après plus de cinquante minutes de bonheur le groupe partit se faire une brève pause sur les nappes achevant "A Therapy for Pain". Puis ils revinrent balancer les deux titres ouvrant "Obsolete" pour un public toujours pas fatigué. Après avoir demandé qui avait acheté le dernier album et s'être réjoui de voir quand même pas mal de bras se lever (dont l'un des miens), Burton annonça trois extraits qui se révélèrent évidemment les meilleurs morceaux d'un album inégal mais appelé à se bonifier marginalement. Ils remportèrent un effet réjouissant, le premier étant autant célébré que les grands classiques qu'on venait d'entendre. Dans les conditions live, les faiblesses de la dernière sortie s'estompent ; l'avantage de revenir à des compos plus recherchées plaide que le talent ne se perd jamais tout à fait. J'attendais particulièrement de voir s'ils allaient quand même assumer le présent, et cette réponse positive les honore.
Enfin, après avoir rappelé que le groupe fêtait aussi ses vingt-cinq ans d'activité, on se quitta sur un "Martyr" implacable et totalement Death. Quatre-vingt minutes de jeu, quand même !

Nous sommes revenus avec une bonne grosse fatigue qui faisait du bien. Je craignais que ce soit beaucoup moins bon et finalement la cote du groupe remonte sensiblement dans le cœur du vieux fan.

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hyperboss666
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Re: Fear Factory Paloma Nîmes 19 novembre 2015

Messagepar hyperboss666 » lun. nov. 23, 2015 12:38 pm

Même constat samedi au trabendo, une tuerie, en plus la voix claire de burton était plus que passable ;)


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