Nile Suffocation Toulouse Bikini 13 septembre 2015

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RBD
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Nile Suffocation Toulouse Bikini 13 septembre 2015

Messagepar RBD » lun. sept. 14, 2015 11:36 pm

Initialement prévu en ville ce concert a été déplacé au Bikini, plus vaste et franchement confortable. Et ce fut bien car il y avait pas mal de monde pour cette affiche qui offrait un excellent compromis entre deux institutions d'un même courant mais aux orientations divergentes. Cette réussite est à souligner, tellement on peut se plaindre que de beaux plateaux mobilisent insuffisamment d'habitude. N'ayant pas trop vu de têtes de par chez moi ni beaucoup d'immatriculations lointaines, j'en déduis que c'était une affluence vraiment toulousaine en majorité. La fusion des régions reste encore à (re)faire à la base !

Par contre, il n'était pas besoin de croire l'heure à laquelle nous étions convoqués et l'assistance a poireauté un moment dans la douche fraîcheur de l'été finissant dans l'humidité... L'occasion de retrouver Vinz avec qui nous avons passé quasiment tout le concert.

L'ingé son a fait une blague aux Italiens de BLOODTRUTH en balançant le tube de notre enfance "Felicità" pour leur entrée en scène, mais ce faisant il avait bâclé le mixage et le set a commencé avec un son épouvantable, on n'entendait que la batterie et le chant guttural. Heureusement ça s'est réglé en cours de jeu. Les intros tirés de chant sacré sont typiques du Death transalpin en général, mais le style de ce quartet se rapproche plus du Brutal américain que d'un Hour of Penance ou Fleshgod Apocalypse. Pas étonnant, ils sont chez Unique Leader. Cependant, en dépit de vocaux graves et monocordes, ils ne sonnaient pas aussi lourds que Septycal Gorge ou que les regrettés Vomit the Soul, pour rester chez leurs compatriotes plus ressemblants. Cela jouait clairement bien des compos bourrines mais assez complexes, assez bonnes pour que Terrance Hobbs et le bassiste de Nile viennent regarder en se fondant dans le public. Le chanteur fait le job sans plus question communication et harangues. On les quittait avec l'idée d'y jeter une oreille à la maison, d'ailleurs eux aussi laissaient la tournée après cette date.

Les nationaux de l'étape étaient aussi le groupe qui détonnait sur cette programmation si homogène. Pendant quelques minutes je me suis demandé si les Parisiens de CHABTAN faisaient du Death Mélodique à la Suédoise ou du vrai DeathCore, j'ai coché définitivement la réponse b quand est arrivé le premier coup de corde à vide. Le son d'une propreté acceptable mais perfectible créait un doute, en fait. Je n'en ai pas retenu grand-chose car ce genre n'est pas ma tasse de vin, mais ça jouait également pas mal en tenant la scène de manière nettement plus mobile et extravertie un peu comme ça se fait sur la planète Heavy. Certains riffs se ressentaient de cette influence, et au moins ce groupe en a de vrais en stock, alors que bien d'autres prétendent faire des albums entiers sans pouvoir en pondre un seul.

SUFFOCATION est aussi arrivé sur du Dubstep-pour-rire à fond les ballons avant que ça ne tape d'un coup très méchamment. Le son était cette fois au poil, du moins de là où j'étais idéalement placé au milieu à moyenne distance. Contrairement à l'été 2014 Frank Mullen n'est pas venu et c'est Ricky Myers, le batteur de Disgorge (US) qui se colle depuis quelques tournées au difficile pari de le faire oublier. Et il faut reconnaître que s'il n'a pas exactement le même charisme il n'est pas mal à l'aise sur scène, qu'il annonce toujours les titres comme le titulaire même s'il ne s'épanche pas autant. Quant à son chant, il est tout à fait correct même s'il n'a évidemment pas le même timbre exactement.

N'ayant pas d'album à promouvoir ils se sont carrés sur un répertoire ultra old-school, qui a réjoui la fosse et tout atomisé en général. Les slammers ont été pourtant sévèrement tenus à l'écart de la scène par des roadies en alerte permanente, à part pour un qui traversa tellement vite qu'il débrancha le micro filaire de Myers dans sa course. La scène était d'autant plus dégagée que le pauvre Derek Boyer partit dès le début se planquer derrière les manettes face à un retour, pour jouer assis et caché tout le set. À ce que j'ai compris il y avait un problème technique mais selon Vinz c'était un problème de santé (j'ai dû mal comprendre car ça semble plus logique en effet). Au demeurant on pouvait parfaitement savourer son jeu à l'oreille, tout comme les purs solos restitués à la perfection par Terrance Hobbs avec tout leur groove, en souplesse, sans forcer… J'ai failli repartir avec le t-shirt à son effigie (…) pour la peine. Son osmose avec Guy Marchais, qui a retrouvé ses cheveux, est remarquable de fluidité. Kevin Talley semble avoir trouvé la stabilité car il s'éclate comme un gamin en jouant des parties aussi exigeantes que mythiques, à tel point que lors du break de basse final de l'ultime titre il a quitté son poste pour se jeter dans le premier rang puis revenir aussitôt terminer la dernière rafale de blast d'un set d'anthologie ! Vous n'avez qu'à voir le programme :

Intro Dubstep / Thrones of Blood/ Breeding the Spawn/ Mass Obliteration/ As Grace Descends/ Catatonia/ Liege of Inveracity/ Pierced from Within/ Effigy of the Forgotten/ Funeral Inception/ Infecting the Crypts.

Dans ces conditions, j'ai pris un t-shirt au stand. Le merchandising des trois groupes étrangers était bien fourni, celui de Chabtan un peu moins…

J'ai déjà vu NILE dans la même salle et avec la même difficulté de passer après un groupe en acier trempé (Krisiun, en 2009). Depuis, Dallas Toler-Wade est devenu chauve. Les trois instrumentistes debout partagent les vocaux et Sanders se distinguait par son caverneux naturel. Le son avait logiquement évolué vers quelque chose d'ultra propre, et quoiqu'on aime moins c'était beau à voir jouer. Sans que je puisse donner une set-list cette fois, les titres les plus élaborés étaient début de set, où l'on pouvait les entendre même faire des chœurs clairs entre beaucoup de samples orientaux divers. Pendant ce temps, George Kollias s'amusait derrière à jongler très haut avec sa baguette droite qu'il n'a rattrapé qu'une fois sur trois, sans que sa performance n'en souffre.
Si j'ai toujours accusé Nile d'être faussement brutal et d'avoir préparé le terrain pour une scène Slam-Death trop ennuyeuse, l'assistance s'est mieux bougée que jadis et cela faisait plaisir… mais en réalité derrière moi ça se vidait discrètement au long d'un set qui passait de l'agréable à l'interminable. Les morceaux de Nile sont assez longs et ils ont pourtant pris le temps de bien balayer une carrière conséquente. Ne restait plus que les fans, les simples voyeurs passionnés comme votre serviteur et les pogoteurs.

Dallas n'est pas un gourou mais il tenait sympathiquement la baraque en nous dédiant quelque bière. Le service d'ordre se montra toujours aussi sévère avec les slammers au point que la tension monta au fil des morceaux et au bout de trois quarts d'heure les premiers gobelets volèrent vers la scène. En bon Américain, Dallas fit un doigt d'honneur vers le spectateur qui en avait lancé un vers lui puis prit la parole pour commencer à nous avertir qu'au prochain ils arrêtaient le set. Et avant même qu'il puisse terminer cette phrase, le roi des cons juste à ses pieds lui envoya son plastique en pleine figure ! En dix-huit ans de concerts, et sans doute aussi en dehors, je n'ai jamais assisté à un attentat aussi idiot ! Aussitôt Dallas fit mine de quitter la scène dans une colère ultra prévisible, tandis que dans la confusion on emmenait le second coupable se faire refaire une beauté au visage derrière. La clameur du public apaisa le groupe qui rangeait ses affaires, et ils revinrent terminer leur set entre gens civilisés dans la bonne humeur, plusieurs membres des autres groupes et du staff venant faire les chœurs sur l'ultime titre.

L'incident consternant mis à part, mon avis mitigé sur ce grand classique ne changera pas encore. Mais je ne regrette nullement l'effort d'être venu à ce concert, dont je me souviendrai à plus d'un titre.

Dans les temps qui viennent cela est malheureusement assez calme à l'horizon.
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redkaos
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Re: Nile Suffocation Toulouse Bikini 13 septembre 2015

Messagepar redkaos » mar. sept. 15, 2015 9:57 am

Très bon report as usual.
Présent à Lyon la veille dans un CCO très bien rempli (je dirais ~400 personnes), la salle a d'ailleurs subie une cure de rajeunissement cet été avec un bar remanié et un espace scène désormais bien délimitée par rapport à la MJC (porte anti bruit).
Sur cette date l'affiche comportait un groupe de plus (les australiens de TRUTH CORRODED dont c'était la dernière date de la tournée) un mélange de thrash/metalcore avec un chant hurlé typé hardcore, vraiment pas ma tasse de bière... je hais les machins en core.
CHABTAN avait lui ouvert la soirée dès 18h avec une sorte de death mélocore :D :D inintéressant au possible (je suis un vieux con).
Par contre BLOODTRUTH m'a méchamment tarté avec son death brutal transalpin technique mais pas trop et correctement sonorisé (le CCO aurait il investi dans du matériel de qualité cet été??) un très bonne surprise!
Que dire de plus de SUFFOCATION tant ce groupe n'a plus rien à prouver sur la scène brutal, ah si une intro et une outro gangsta rap what the fuck qui a du faire plaisir au voisinage du CCO /fukk off/ que j'ai trouvé de mauvais gout (mais je suis un vieux con)
Autrement c'était la bonne branlée avec un Terence Hobbs (qui physiquement ne bouge pas d'un iota année après année) monstrueux de facilité, j'ai trouvé G. Marchais un peu en retrait (et il a pris du poids le bougre). Kevin Talley a foiré l'intro de Breeding The Spawn mais autrement je l'ai trouvé impeccable.Un son aux petits oignons a rendu ce set vraiment agréable. A noter des roadies sur les dents vis à vis des slammeurs , j'ai trouvé ça vraiment limite mais compréhensible vu la petitesse de la scène allouée à Suffocation (les retours étaient même sur des flight cases dans le pit....)
Pas grand chose à dire de NILE dont je suis loin d'être un fan absolu. Alors OK ça joue , OK c'est brutal (putain de growls caverneux de Sanders), ça riffe, ça blast-beat (Kollias est une pieuvre) mais j'accroche pas.
J'ai plus subi qu'apprécié et finalement j'ai jeté l'éponge comme d'autres au bout de 45mns.

Une rentrée au CCO néanmoins réussie.

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Vinzzz
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Re: Nile Suffocation Toulouse Bikini 13 septembre 2015

Messagepar Vinzzz » mar. sept. 15, 2015 10:25 am

Content d'avoir passé la soirée avec toi RBD !
Rien à dire sur Mighty Suffocation ! Les dieux ! Même sans Franck Mullen.
Le seul regret est la partie de cache cache de Derek Boyer qui selon moi, avait mal au genou !
Pour la fin de set de Nile, j'ai dû partir m'enquiller les 2h15 de bagnole qui me séparait de mon chez moi ! Du coup, j'ai râté l'attentat ! hahaha
C'te con !!!!!
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RBD
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Re: Nile Suffocation Toulouse Bikini 13 septembre 2015

Messagepar RBD » mar. sept. 15, 2015 11:30 am

En effet, ça s'est passé après ton départ. Content également de t'avoir revu, nous avons bien parlé.
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