Machine Head Marseille 17 novembre 2014

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RBD
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Machine Head Marseille 17 novembre 2014

Messagepar RBD » mar. nov. 18, 2014 8:03 pm

Conduire dans Marseille à l'heure des bouchons n'est pas facile, mais avec les travaux ici et là c'était vraiment pénible, gps ou pas ! J'arrivai toutefois dans les temps pour ce concert complet depuis une quinzaine de jours. Sur le cours devant la salle, une fanfare faisait des reprises de classiques Metal, selon un concept qui s'est développé ces dernières années et qui marche bien. J'aime bien l'Espace Julien, sa grande salle toute en longueur et ses petits gradins debout vers le fond qui permettent d'y voir très bien sans se tordre le cou jusqu'au dernier rang. L'assistance était effectivement très nombreuse, de tous les âges et de divers styles, de Pépé Hardos au lycéen imberbe. Ne manquaient que quelques déguisements décalés pour se croire en festival. Quoi qu'on pense de Robb Flynn et son orchestre, il a su capter plusieurs générations de fans par ses réorientations stylistiques au gré de l'évolution des modes sur vingt ans…
Il y avait du merch des deux groupes, un peu cher. Comme le dernier Machine Head ne m'emballe pas trop, je n'avais pas l'idée d'investir de toute façon.

Le temps d'aller épancher sa soif au bar surchargé, DARKEST HOUR avait entamé son set. Ce quintet proposait du MetalCore très mélodique, aux fortes influences Suédoises (plutôt Dark Tranquillity même, à mon avis, pour la petite touche mélancolique) plus quelques effets de vibrato à la Slayer. Les dégaines velues des guitaristes et du bassiste tranchent un peu avec le style réel du groupe, mais c'est évidemment voulu. Le chanteur est mieux présentable à la belle-famille, son timbre braillard est mille fois entendu dans le genre. Les passages lents à la limite du beatdown étaient fréquents, et les accélérations assez rares annoncées par le chanteur qui voulait voir la fosse tourner. C'était propre, dans le vent, sans originalité… bref, ils ont fait leur office de boute-en-train et c'est pour ça que Machine Head les avait réembarqués sans doute.

Après une assez longue mi-temps drapée d'un rideau de scène comme au théâtre, le MACHINE HEAD 3.3 s'est présenté sous les arpèges enregistrés d'"Imperium" fortement acclamé, suivis d'une salve de spots et de décibels et le déchaînement de cet ambitieux et remarquable classique. En fait, le Robb Flynn big band aura la bonne idée de ne pas promouvoir spécialement son nouvel album qui n'arrivait qu'en troisième titre avec un "Now We Die" déjà bien connu du public. De toute façon, tout le monde était venu pour faire les cornes, battre des mains et crier sur commande… quel charisme toutefois ! Là où dix-neuf chanteurs sur vingt hurlent ridiculement "circle pit, motherfuckers !", Flynn n'a qu'à grogner ces paroles entre deux riffs pour que la fosse tournoie comme un cyclone humain.
Le son était propre, pas trop fort et bien relayé jusqu'au fond, mais moins fin qu'en studio ce qui implique que certaines subtilités des versions studios s'estompent, comme dans le second live. Dave McClain juché sur une estrade se voyait très bien derrière son imposant matériel (surtout par rapport à celui du groupe d'ouverture).

Rappelant la relation privilégiée que le groupe entretient avec Marseille depuis leur légendaire premier concert phocéen en 97, Flynn ne faisait pas semblant d'être content et reprit son jeu de l'attrapage de gobelets à moitié pleins pour en faire un concours entre la gauche, la droite et la fosse. Son chant n'a jamais été fin ; cependant l'ayant vu quatre fois sur scène plus les vidéos il faut reconnaître qu'il ne rate jamais un soir à la différence de certains autres.
Le long speech introductif – très compréhensible – avant "Darkness Within" (à la guitare sèche comme il se doit) et ces pitreries font limite stand-up maintenant, mais tout cela n'est pas nouveau. Vu l'âge d'une partie du public, Flynn a même osé présenter "Bite the Bullet" (toujours excellent) comme un titre old-school. Et d'ailleurs quand il a fait le sondage à main levée habituel on pouvait constater que beaucoup de gens rejoignaient la famille pour la première fois ce soir. Les titres du dernier album confirment sur scène leurs petites faiblesses dans l'enchaînement, surtout quand ils sont suivis de vieilles tueries comme "10 Ton Hammer" ou "Davidian" ! McEachern est bien intégré aux côtés des guitaristes avec leurs flying v (bon, il se peut bien que ce soient des imitations mais vu leur son ça me semblait bien être des vraies) qui se font des duels à l'ancienne par moments. Le nouveau membre fait les chœurs, il est même mieux audible que son prédécesseur que l'on croyait indéracinable tout en respectant des partitions discrètes.
Et lors du rappel on tombait dans le joyeux imprévisible avec le chœur traditionnel repris à la guitare, mêlé à une reprise d'un vieux classique de PanterA, suivi à l'initiative de McEachern d'un immense classique du Heavy repris par une grande partie de la foule mais pas connu de la totalité faut-il croire… et sur lequel le chant de Robb est drôlement décalé !! Enfin on passait par l'album "The Blackening" (qui ne me manquait pas du tout), un dernier vieux tube maison et cette scie insupportable que tout le monde aime sauf moi connue sous le nom de "Halo" pour redescendre vers la réalité après une heure cinquante de show, tout de même…

Pendant que la fanfare rejouait dans le bar de la salle, je pouvais vous dire que c'était un excellent concert qui valait le voyage malgré mes premières impressions du nouvel album, je le mettrai en deuxième sur mes quatre confrontations avec les Oaklanders. Tellement bon que le lendemain j'étais frais comme un gardon.

Imperium/ Beautiful Mourning/ Now We Die/ Locust/ Bite the Bullet/ Ghosts will Haunt my Bones/ Ten Ton Hammer/ Darkness Within/ Bulldozer/ Killers & Kings/ Davidian/
Medley : choeur du rappel – A New Level – The Number of the Beast/ Aesthetics of Hate/ Old/ Halo
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