SLAYER - Zénith Paris le 04 juillet 2014
Publié : mer. juil. 09, 2014 6:09 pm
Nouvelle halte de Slayer au Zénith, pour une date coincée entre plusieurs festivals, et une bonne occasion de voir le groupe jouer une setlist plus étoffée. 1ère constatation: une salle en petite configuration, loin d' être remplie (3000 personnes à la louche?), la faute à (rayer les mentions inutiles):
- 1/4 de finale France/Allemagne
- billet trop cher
- déjà vu au Hellfest et/ou Graspop quelques jours auparavant
- un line-up qui ne fait pas rêver
Comme lors de sa précédente tournée US consacrant son répertoire historique, Slayer ouvre le bal avec Hell Awaits et The Antichrist, 2 vieux classiques qui donnent le ton de la soirée. Le son est très fort, assez saturé mais audible. Comme d' habitude, l' ingé-son a cette désagréable manie de séparer les guitares dans les canaux droit et gauche, ce qui fait qu' à moins d' être au centre du hall, il est impossible d'entendre Holt et King au même niveau. Les éclairages sont épileptiques, le décor de scène se résumant à une rangée de Marshall (ce qui évite de louer des caissons vides pour faire illusion) et un backdrop qui n'est pas le plus joli qu'il m' ait été donné de voir. Kerry King s'impose d’emblée comme le véritable boss, avec une rythmique ultra précise et une présence scénique indiscutable, Tom Araya a pris un petit coup de vieux, mais pas sa voix qui est toujours au top (bon il n'a pas l' âge d' Ozzy!), il poussera quelques hurlements qui ont fait sa légende. Gary Holt fait le job, est le remplaçant idéal, même si j'aurais été curieux de voir à ce poste Andréas Kisser, dont le jeu plus hardcore se rapproche plus de l'esprit et du son du Jeff Hanneman des dernières années (paix à son âme). J'avais eu la chance de voir également Pat O' Brien de Cannibal Corpse faire une pige, son approche plus technique et mélodique des chorus détonait un peu.
Necrophiliac est joué (ainsi que At Dawn They Sleep), qui reste pour moi un des meilleurs titres de la grande époque, et réhabilite l'album Hell Awaits parfois oublié. Mandatory Suicide et War Ensemble continuent le carnage, pourtant quelque chose cloche. A l' instar d'une grande partie du public étonnamment apathique et restant sagement assis dans les gradins, je n'arrive pas à retrouver ce "sentiment d'insécurité" et cette rage que dégageait Slayer. L'éviction de Dave Lombardo, erreur funeste et son remplacement par Paul Bostaph qui n'a clairement plus le niveau pour jouer dans ce groupe, en est je pense la cause principale. Là où Lombardo avec son grain de folie était capable de pousser le groupe dans ses derniers retranchements, Paul Bostaph n'apporte aucune impulsion et donne l' impression de cachetonner, comme les autres membres d'ailleurs (je ne suis pas batteur mais ai vu le groupe sur scène des dizaines de fois depuis 1985). Bref malgré le niveau technique de l'ensemble, on est très loin de l'intensité de l' apogée du groupe (se situant pour moi à l'hiver 1991 dans cette même salle où 6000 personnes avaient été trépanées lors de la tournée Decade Of Agression) ou entre le retour de Dave et les shows du Big 4.
Certes le concert reste plus que correct, le rythme est assez effréné, les changements de guitares ressemblant plus à un arrêt au stand qu' à la pause pipi, ce qui change des années précédentes. La setlist archi classique, permet à la formation d'enterrer encore sur scène la majorité de la concurrence vu la qualité des morceaux . Mais pour les habitués, le set est sans surprise, sans passion et me fait regretter le manque de lucidité du groupe qui aurait du profiter de l' occasion du Big 4 à NY (dernière apparition live de Jeff sur le rappel) pour faire ses adieux et rentrer dans la légende. Là je crains une mort à petit feu, dans des conditions pas très glorieuses. Ca me ferait vraiment chier de voir mon dernier concert de Slayer au Trabendo ou au Nouveau Casino (ça arrive bien à Anthrax et Sepultura...).
J'en reviens après ces considérations personnelles au spectacle de ce soir, dont le final s'avèrera de bon goût avec notamment Black Magic (mais malheureusement pas Evil Has No Boundaries ou Show No Mercy beaucoup plus rares), Reign in Blood (mention au chef d'orchestre des premiers rangs,tel Louis De Funès dans la Grande vadrouille!) et le rappel laissant dévoiler le backdrop en hommage à Jeff Hanneman pour l'interprétation de son meilleur titre (le meilleur de l' histoire du Thrash). Je dois avouer que même si je suis un peu blasé et n' éprouve plus aucun frisson, les prestations de cette année me paraissent bien meilleures qu' en 2013 aux Sonisphere.
1H30 pied au plancher et une sortie du Zénith alors qu'il fait encore jour (22H15), pourquoi avec un début pour Ghost à 18H00, ces derniers n'ont joué que 40 minutes? Surtout que le son était excellent, tout comme la prestation un peu plus heavy qu' en festival. Je comprends que certains soient totalement réfractaires à Ghost et à sa musique hors du temps, mais pour moi ça reste une des meilleures découvertes de ces dernières années, surtout en live où la présence scénique des Nameless Ghouls s'affirme de plus en plus. Je suis un peu plus réservé sur la prestation de Mastodon, dont les titres relativement fouillés et complexes ont du mal à me passionner une heure durant, bien que j'apprécie sur disque.
- 1/4 de finale France/Allemagne
- billet trop cher
- déjà vu au Hellfest et/ou Graspop quelques jours auparavant
- un line-up qui ne fait pas rêver
Comme lors de sa précédente tournée US consacrant son répertoire historique, Slayer ouvre le bal avec Hell Awaits et The Antichrist, 2 vieux classiques qui donnent le ton de la soirée. Le son est très fort, assez saturé mais audible. Comme d' habitude, l' ingé-son a cette désagréable manie de séparer les guitares dans les canaux droit et gauche, ce qui fait qu' à moins d' être au centre du hall, il est impossible d'entendre Holt et King au même niveau. Les éclairages sont épileptiques, le décor de scène se résumant à une rangée de Marshall (ce qui évite de louer des caissons vides pour faire illusion) et un backdrop qui n'est pas le plus joli qu'il m' ait été donné de voir. Kerry King s'impose d’emblée comme le véritable boss, avec une rythmique ultra précise et une présence scénique indiscutable, Tom Araya a pris un petit coup de vieux, mais pas sa voix qui est toujours au top (bon il n'a pas l' âge d' Ozzy!), il poussera quelques hurlements qui ont fait sa légende. Gary Holt fait le job, est le remplaçant idéal, même si j'aurais été curieux de voir à ce poste Andréas Kisser, dont le jeu plus hardcore se rapproche plus de l'esprit et du son du Jeff Hanneman des dernières années (paix à son âme). J'avais eu la chance de voir également Pat O' Brien de Cannibal Corpse faire une pige, son approche plus technique et mélodique des chorus détonait un peu.
Necrophiliac est joué (ainsi que At Dawn They Sleep), qui reste pour moi un des meilleurs titres de la grande époque, et réhabilite l'album Hell Awaits parfois oublié. Mandatory Suicide et War Ensemble continuent le carnage, pourtant quelque chose cloche. A l' instar d'une grande partie du public étonnamment apathique et restant sagement assis dans les gradins, je n'arrive pas à retrouver ce "sentiment d'insécurité" et cette rage que dégageait Slayer. L'éviction de Dave Lombardo, erreur funeste et son remplacement par Paul Bostaph qui n'a clairement plus le niveau pour jouer dans ce groupe, en est je pense la cause principale. Là où Lombardo avec son grain de folie était capable de pousser le groupe dans ses derniers retranchements, Paul Bostaph n'apporte aucune impulsion et donne l' impression de cachetonner, comme les autres membres d'ailleurs (je ne suis pas batteur mais ai vu le groupe sur scène des dizaines de fois depuis 1985). Bref malgré le niveau technique de l'ensemble, on est très loin de l'intensité de l' apogée du groupe (se situant pour moi à l'hiver 1991 dans cette même salle où 6000 personnes avaient été trépanées lors de la tournée Decade Of Agression) ou entre le retour de Dave et les shows du Big 4.
Certes le concert reste plus que correct, le rythme est assez effréné, les changements de guitares ressemblant plus à un arrêt au stand qu' à la pause pipi, ce qui change des années précédentes. La setlist archi classique, permet à la formation d'enterrer encore sur scène la majorité de la concurrence vu la qualité des morceaux . Mais pour les habitués, le set est sans surprise, sans passion et me fait regretter le manque de lucidité du groupe qui aurait du profiter de l' occasion du Big 4 à NY (dernière apparition live de Jeff sur le rappel) pour faire ses adieux et rentrer dans la légende. Là je crains une mort à petit feu, dans des conditions pas très glorieuses. Ca me ferait vraiment chier de voir mon dernier concert de Slayer au Trabendo ou au Nouveau Casino (ça arrive bien à Anthrax et Sepultura...).
J'en reviens après ces considérations personnelles au spectacle de ce soir, dont le final s'avèrera de bon goût avec notamment Black Magic (mais malheureusement pas Evil Has No Boundaries ou Show No Mercy beaucoup plus rares), Reign in Blood (mention au chef d'orchestre des premiers rangs,tel Louis De Funès dans la Grande vadrouille!) et le rappel laissant dévoiler le backdrop en hommage à Jeff Hanneman pour l'interprétation de son meilleur titre (le meilleur de l' histoire du Thrash). Je dois avouer que même si je suis un peu blasé et n' éprouve plus aucun frisson, les prestations de cette année me paraissent bien meilleures qu' en 2013 aux Sonisphere.
1H30 pied au plancher et une sortie du Zénith alors qu'il fait encore jour (22H15), pourquoi avec un début pour Ghost à 18H00, ces derniers n'ont joué que 40 minutes? Surtout que le son était excellent, tout comme la prestation un peu plus heavy qu' en festival. Je comprends que certains soient totalement réfractaires à Ghost et à sa musique hors du temps, mais pour moi ça reste une des meilleures découvertes de ces dernières années, surtout en live où la présence scénique des Nameless Ghouls s'affirme de plus en plus. Je suis un peu plus réservé sur la prestation de Mastodon, dont les titres relativement fouillés et complexes ont du mal à me passionner une heure durant, bien que j'apprécie sur disque.