Indian Renfield 26 mars Montpellier

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RBD
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Indian Renfield 26 mars Montpellier

Messagepar RBD » jeu. mars 27, 2014 6:36 pm

Je trouvais que le concert de ce soir avait été peu promu mais maintenant tout se passe sur les réseaux sociaux… Même si les politiques ne se privent pas de coller des affiches en ce moment, eux, mais passons. S'il n'y avait pas trop de monde au bar du Black Sheep, nous devions être une soixantaine en bas.

On voit beaucoup le duo Thrash-Crusty REPTILICUS ces derniers temps, et c'était intéressant que ce soit dans une autre configuration qu'à la TAF. Et force fut de reconnaître que le son du Black Sheep leur est inadapté, beaucoup trop propre pour eux. Pour ce qu'ils font il faut "que ça crache" en poussant les saturations à fond, et un matériel qui peut supporter au maximum du gros Doom n'est pas fait pour un croisement sans prétention de Discharge et Nuclear Assault. D'ailleurs à part les quatre enragés habituels le public n'y était pas. Cette situation inhabituelle me permit de mieux goûter aux riffs et aux breaks, pas très originaux évidemment mais efficaces. Il faut dire enfin que Reptilicus était quand même l'antithèse de la tête d'affiche avec laquelle ils passaient ce soir.

Dans les innombrables copulations obscènes mais percutantes offertes par la scène languedocienne, RENFIELD est un quartet rassemblant des gens de Mudweiser, Morse et Verdun (entre autres). Ils font un mélange de Grind et de Sludge qui n'est pas sans rappeler les dernières explorations de Brutal Truth. Mais ici le son puissant et propre allait bien, rendant les rythmiques particulièrement agressives sous le dur cognement du batteur. L'alternance entre brutalité et ralentissements tient la route et ménage quelques jolies montées bien servies par une interprétation quasi-professionnelle vu les états de service des membres. Le riffing se ressent quand même bien de l'influence du HC New School, je trouve. Le chanteur avait son jeu de scène habituel, spectaculaire et violent, un peu trop poussé ce soir d'autant qu'il était également trop faiblement mixé, ce qui donnait l'impression (peut-être fausse) qu'il cherchait à le compenser en occupant l'espace encore plus que d'habitude. Mais c'était bien le seul point faible d'une performance qui donne envie de les revoir, comme le prouve la belle ovation finale.

Je ne connaissais pas INDIAN jusqu'à leur signature chez Relapse, en vérité. C'est clairement un groupe de pédales… en effet ils ont installé trois plaques entières de pédales d'effets, entre cinq et dix chacun ! J'en avais rarement vu autant d'un coup... Forts de cela les quatre Chicagoans ont balancé sans merci leur Doom très syncopé, objectivement pas très varié mais pas monotone du tout tant l'atmosphère qui s'en dégage est forte. Les interludes entre les titres maintiennent de bout en bout une ambiance oppressive, très noire et quasiment rituelle malgré l'absence de décors et les dégaines très naturelles des musiciens appliqués.
Communiquant peu mais ne dégageant aucune morgue, le chanteur principal a abandonné sa guitare sur un titre sans que la différence se sente vraiment. Il avait tout une petite pile de textes écrits gros à ses pieds, qu'il ne semblait même pas regarder, je ne suis même pas certain que ce fût une antisèche des paroles. Le set dura seulement une petite quarantaine de minutes, qui étaient largement suffisantes pour tout mettre au point ; mais j'en aurais bien pris un titre de plus.

Au cours des conversations il s'est confirmé qu'une alléchante programmation se confirmait d'ici cet été.
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