Et pourtant ce ne fût pas chose aisé au vue de leur dernier album, « Les Fleurs du Mal », très critiqués, justement ou non, lors de sa sortie. Il faut avouer, le père Christofer y a perdu quelques plumes..
Les ayant déjà vus à plus de cinq reprises, dont l’année dernière (une mauvaise tournée à mon goût) je ne pouvais rester sur un mauvais souvenir et décida donc de les revoir, ce mercredi 18 décembre 2013, à la salle dénommé Z-7, à Pratteln (CH).
Premier constat lors de mon arrivé sur place, la sécurité est inexistante. Pas de contrôle, rien. Je comprends une minute plus tard la raison lorsque je regarde la foule autour de moi, majoritairement composé de personnes ayant plus de 40 ans !
Soit, j’écoute donc ARKONA, sur 30 min, sans grand enthousiasme, mais me surprends à voir que le public lui apprécie le groupe ! Ca bouge, les mains s’entre choques, les têtes se remuent, bref la petite russe et sa troupe sait y faire, même si la mayonnaise ne prends pas de mon côté.
Il faut bien l’avouer, je suis venu pour voir THERION en grande forme cette fois-ci. Et l’annonce du concert « remember » de leur album « Vovin », sortie en 1998, est très accrocheur ! Car oui, Vovin est le l’album qui as fait décoller THERION, après un « Theli » plus que convainquant. Par la suite le groupe évoluera au point de mettre au monde une discographie incroyablement diversifiée dont peu de formations peuvent se vanter.
Revenons sur place, 21h30, la salle s’obscurcit, et le show commence, avec l’intro de « Vovin ». Le son était comme à l'habitude au Z-7, bon, voir très bon, ce qui est toujours appréciable.
La salle est moyennement remplie mais la scène elle est bien complète. Kitsch ou non, le groupe à une certaine classe, Christofer capitaine du navire est là pour tenir le gouvernail et nous montres que sa création peut encore produire quelque chose de bon. Thomas Vikström semble lui aussi être sur le pied de garde et fais preuve d’un flot impressionnant de distinction vocale, tantôt soprano, tantôt power.
Le premier titre qui suit l'intro est le fameux « Birth of Venus Illegitima », titre qui est un délice où THERION fais preuve de complicité sur scène, ou chaque membre du groupe fais preuve de justesse et charisme. Car oui, c’est une formation bien complète sur scène, même si Kristian Niemann me manque toujours. Toutefois les qualités de composition font mouches et les titres se suivent sans s’épuiser, 15 années plus tard.
Vovin étant un album relativement calme et entrecoupé, l’atmosphère retombe donc avec « Eye of Shiva » ou Christofer décide qu’il est temps de passer d’une Flying V noire à une Flying V rouge. A noter que ce dernier nous offre un jeu de qualité, très aéré, ou arpèges et powerchord sont exécutés parfaitement.
Mais THERION c’est aussi une formation dont ses chanteuses très opéra représentent également sa marque de fabrique. Lori Lewis est toujours aussi souriante et s’amuse à lancer quelques blagues, à relancer le public, pendant que Linnéa Vikström (la fille de Thomas sur scène) pousse la chansonnette tout en se trémoussant dans sa blanche robe.
50min plus tard « Vovin » prends fin et Christofer se permet une pause pour nous faire part de son envie de mettre en place un Rock Opéra, qu’il tentera ce soir. Ce rock opéra est composé d’une intro et de quatre titres.
Nouveaux titres pour ma part, je fût plutôt surpris, la composition restant à chaque fois juste et proposant un mélange détonant ou la technique des musiciens est à chaque fois interprétée à la perfection, tout en alliant une réelle motivation et un jeu de scène de haute voltige.
S’en suit un panaché de titres tirés de « Secret of the rune » ou l’ambiance se veut plus électrique mais aussi plus symphonique, le public étant maintenant sous le charme, en terrain connu, participe à l’atmosphère transmis par la prestation du groupe. « Asgård » est ainsi le dernier titre joué par THERION qui quitte la scène sous les applaudissements avant que ces derniers rejoignent à nouveau la scène, quelques secondes plus tard, gratifiant le Z-7 d’une salle magique, comme par son habitude, véridique ou non.
« Invocation of Naamah” me saute au visage et me replonge près de 15 ans en arrière, dans cette époque ou « Theli » m’avait envouté. La suite est tout aussi monumentale avec « To Mega Therion » qui concluera ce concert.
Ou pas, car une minute plus tard, sous l’acclamation de la foule, Lori nous remercie et nous permet un dernier titre, pour finir le concert en beauté. M’attendant à « The Beauty in Black » je fus surpris d’entendre l’intro de « Lemuria », mais qui s’avéra être finalement un très bon choix.
Au final ce fût un show de plus de deux heures, deux heures qui m’ont remis le sourire aux lèvres, sourire qui as failli me faire craquer en achetant leur dernier album, « Les Fleurs du Mal », signé par Christofer, vendu à 5chf, soit 4€.
Le coup a donc dû être dur pour cet album auto financé mais je ne pouvais me penser que l’achat de ce CD n’aiderais peut être pas THERION car cela pourrait leur laisser à croire que leur album fût, même si le savent pertinemment que non, une quasi réussite.
Pour conclure THERION et ses univers immersifs ont encore mis la barre très haute hier soir et j’envie mes voisins parisiens qui auront l’opportunité de les voir ce soir. Une très bonne cuvée donc même si ma préférée fût celle qui as réunie Kristian Niemann et Snowy Shaw.
La set-list :
Vovin
The Rise of Sodom and Gomorrah
Birth of Venus Illegitima
Wine of Aluqah
Clavicula Nox
The Wild Hunt
Eye of Shiva
Black Sun
Draconian Trilogy
Raven of Dispersion
Rock Opera
Overture
End of the Dynasty
Who's Your God?
Onda Toner
Sad End
Flesh of the Gods
Muspelheim
Ginnungagap
Asgård
Rappel
Invocation of Naamah
To Mega Therion
Rappel 2
Lemuria
Site officiel :
http://www.megatherion.com/en/
Titre tiré de "Vovin" :
http://www.youtube.com/watch?v=AX6ljncmukk
).
