PURGE
Incarnation d’une certaine idée de la morbidité métallique en studio, celle-là même où l’on prend plaisir à dépecer les cadavres avec une méticulosité amoureusement malsaine plutôt que de chercher à répandre des bouts de barbaques partout en riffant à la tronçonneuse, les parisiens de Purge peinent quelque peu à reconstituer en live l’architecture soignée de leur nécropole musicale, les fondations en étant sapées par un son d’une qualité instable, un son qui laisse tout de même s’échapper par interstices grésillant les miasmes méritants d’un death d’une putrescence qui aura su enivrer les amateurs de chair musicalement décomposées.
GROTESKH
Groteskh ne réveille pas les morts, mais aura eu au moins le mérite de faire de son mieux pour n’endormir personne, avec un black metal dont l’orthodoxie était supposément susceptible d’ensommeiller les plus exigeants en matière d’originalité, originalité vaguement décelable dans certains interludes atmosphériques et digressions un tantinet doomesque que ces autrichiens s’autorisèrent sans ostentation au long d’un set faisant office d’exutoire cervicale honorable pour tout ceux qui voulaient remuer sombrement leurs crinières à peu de frais.
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[/url]DAEMONICUS
Ce n’est déjà pas un secret sur album, ça ne le sera pas non plus sur scène où Daemonicus perpétue toujours la tradition d’un « swedish death » à l’ancienne, observant avec une application irréprochable les conventions d’un genre que les familiers d’Entombed, Dismembered ou Unleashed auront eu plaisir à retrouver, voire même à découvrir pour les profanes, le groupe se produisant pour la première fois sous nos latitudes, comme le faisait remarquer avec un bonheur bonhomme leur frontman en titre, petit plantigrade tatoué au leadership vocal indéniable, sa voix ayant pris puissamment le pas sur la cadence instrumentale tumultueuse pourtant imposée par ses acolytes.
DEMONICAL
Demonical reprend ensuite le flambeau du concert autant que de la catégorie tribute band du bottage de fesses à la sauce suédoise et n’a aucun mal à se hisser victorieusement sur la première marche du podium, pilonnant l’auditoire avec une conviction punitive qui ne se démentira jamais au long du set, à noter en climax terminal une modeste montée d’adrénaline dans la fosse à l’entame de « World serpent », où quelques mâles vaguement motivés se molestent avec mollesse dans un pit jusque là exempt de tout tapage notable.
