Rammstein + "Fuck the DJ" 24/04/2013, Lyon

[ChevalierArverne]

Fuck Playback+tein, we already had a DJ

Si les buvettes de la Halle peuvent rougir de coucher les mômes dans le ruisseau après moins de trois mousses coupées à la flotte, Rammstein peut se vanter de soumettre à la faisanderie des hépato-vétérans en trois heures.

Pourtant le tee-shirt "Fuck the DJ" mis en vente nous avait cramé les rétines. Il était en haut à droite des stands qui pullulaient dans la salle. "Fuck the DJ" c'est d'ailleurs ce qu'on entendait dans la file d'attente: "Il va se prendre des bouteilles dans la gueule ce connard" expliquait un jeune dandy avenue Debourg. Mais nous avons tant entendu ce genre de prophéties. Déjà, pour les plus vieux, à l'époque des Mama's Boys, puis, bien après, par rapport à Europe qui devaient être couverts de tomates au Hellfest 2009, jusqu'aux Stooges qui, eux, n'avaient rien à foutre au même festoche selon les aficionados de la jactance. Au final, tous ces artistes ont imposé le respect sans trop d'efforts. Si ça se trouve, le DJ pouvait même leur piquer la vedette.

Vingt heure et quelques, le DJ survient sur la dixième portion droite de la scène et enchaine trente-cinq minutes remixées de nos teutons. Les gens se regardent de plus en plus entre eux avant de mater leur montre. Pour ma part, c'est la première fois que j'assiste à une Dance Machine d'M6, merci de la civilité rétrospective pour nous les quadras. Mais une "rave party" dans une salle amorphe, c'est aussi réussi techniquement qu'une défense de titre de René Jacquot. Les clips classiques retapés en sépia avec des logos pseudos-hypnotiques s'enchainent, le calvaire aussi... Quel est le bien-fondé d'un DJ dans une manifestation artistique? Son boulot est de passer des disques, pas de jouer! On va en boite, logiquement, pour voir ça... mais pas dans une salle de concert! Sur la fin, le DJ fait scander au public "Fuck the DJ, we want Rammstein", à l'image du tee-shirt susmentionné. Une tentative néo-expressionniste de subversion? Si Rammstein est bon cette dernière sera réussie; s'ils merdent par contre...

Vers 20h55, Rammstein débarque sur scène après vingt bonnes minutes d'un mur cuirassé. Puis, "Wollt ihr das Bett in Flammen sehen?", "Sehnsucht" entre quatre autres morceaux laissent songeurs quant à leur authenticité. La chorégraphie est parfaite, le public, très jeune et assez féminin-, on se plaint assez souvent du contraire- semble ravi... mais quelque chose sonne faux pour mézigue et quelques personnes rencontrées dans le cadre du show. "Du riechst so gut", "Links"... le concert continu séance tenante et là il n'y a plus de doute: au moins la moitié de la performance est une bande. Comment à plusieurs reprises, Doom, pourrait délaisser sa batterie sans que la rythmique des cymbales ne stoppe? Et surtout, comment Till, malgré toutes ces prouesses physiques parviendrait à ne trahir aucun break dans son chant sur près de vingt titres, sauf deux: l'acoustique "Mein Herz brennte" et le final, avec un minimum de communication obligatoire avec le public: "Pussy" où sa voix, là, apparaissait comme bien épuisée, contrairement à tout le reste du show?

Écoutant Rammstein depuis l'album Sehnsucht, c'était la première fois que je les voyais en concert. Conscient que leurs albums sont très produits, voire surproduits (c'est un autre débat) je bichais quand même à l'idée d'entendre leurs adaptations de ces morceaux que je connais par cœur depuis quinze ans avec les moyens de la scène, même si je me doutais que nous aurions à faire à quelques bandes. Erreur de ma part, Rammstein n'était pas venu là pour la musique, ils étaient là pour la chorégraphie -très impressionnante et éprouvante-, la pyro et enfin, le show à "l'américaine"; Ce que l'on reproche tant à un Kiss qui, eux, n'ont jamais chanté le pamphlet "Amerika" moquant la culture de masse anglo-saxonne, laquelle voudrait du gros spectacle, même faux. Un cynisme de plus de la part de nos amis teutons, qui, arrivés à un stade où ils poussent un DJ à excéder une salle pleine pourrait très bien déclarer d'ici 18 mois que toute leur tournée 2013 était un gros fuck! Jusqu'à maintenant c'est juste une partie du public qui a mal où je pense.

[RBD]

Sur les retours que j'ai eu du concert de Montpellier il y avait un DJ sans intérêt qui faisait des remixes de... Rammstein. Mais pour ceux qui étaient au concert de Nîmes 2005 qui a donné matière au DVD, rappelez-vous que c'était pareil. Le DJ s'était pris des bouteilles et faisait des doigts d'honneur à la fin du set et en partant.

[Lestat69]

Fuck Playback+tein, we already had a DJ

Si les buvettes de la Halle peuvent rougir de coucher les mômes dans le ruisseau après moins de trois mousses coupées à la flotte, Rammstein peut se vanter de soumettre à la faisanderie des hépato-vétérans en trois heures.

Pourtant le tee-shirt "Fuck the DJ" mis en vente nous avait cramé les rétines. Il était en haut à droite des stands qui pullulaient dans la salle. "Fuck the DJ" c'est d'ailleurs ce qu'on entendait dans la file d'attente: "Il va se prendre des bouteilles dans la gueule ce connard" expliquait un jeune dandy avenue Debourg. Mais nous avons tant entendu ce genre de prophéties. Déjà, pour les plus vieux, à l'époque des Mama's Boys, puis, bien après, par rapport à Europe qui devaient être couverts de tomates au Hellfest 2009, jusqu'aux Stooges qui, eux, n'avaient rien à foutre au même festoche selon les aficionados de la jactance. Au final, tous ces artistes ont imposé le respect sans trop d'efforts. Si ça se trouve, le DJ pouvait même leur piquer la vedette.

Vingt heure et quelques, le DJ survient sur la dixième portion droite de la scène et enchaine trente-cinq minutes remixées de nos teutons. Les gens se regardent de plus en plus entre eux avant de mater leur montre. Pour ma part, c'est la première fois que j'assiste à une Dance Machine d'M6, merci de la civilité rétrospective pour nous les quadras. Mais une "rave party" dans une salle amorphe, c'est aussi réussi techniquement qu'une défense de titre de René Jacquot. Les clips classiques retapés en sépia avec des logos pseudos-hypnotiques s'enchainent, le calvaire aussi... Quel est le bien-fondé d'un DJ dans une manifestation artistique? Son boulot est de passer des disques, pas de jouer! On va en boite, logiquement, pour voir ça... mais pas dans une salle de concert! Sur la fin, le DJ fait scander au public "Fuck the DJ, we want Rammstein", à l'image du tee-shirt susmentionné. Une tentative néo-expressionniste de subversion? Si Rammstein est bon cette dernière sera réussie; s'ils merdent par contre...

Vers 20h55, Rammstein débarque sur scène après vingt bonnes minutes d'un mur cuirassé. Puis, "Wollt ihr das Bett in Flammen sehen?", "Sehnsucht" entre quatre autres morceaux laissent songeurs quant à leur authenticité. La chorégraphie est parfaite, le public, très jeune et assez féminin-, on se plaint assez souvent du contraire- semble ravi... mais quelque chose sonne faux pour mézigue et quelques personnes rencontrées dans le cadre du show. "Du riechst so gut", "Links"... le concert continu séance tenante et là il n'y a plus de doute: au moins la moitié de la performance est une bande. Comment à plusieurs reprises, Doom, pourrait délaisser sa batterie sans que la rythmique des cymbales ne stoppe? Et surtout, comment Till, malgré toutes ces prouesses physiques parviendrait à ne trahir aucun break dans son chant sur près de vingt titres, sauf deux: l'acoustique "Mein Herz brennte" et le final, avec un minimum de communication obligatoire avec le public: "Pussy" où sa voix, là, apparaissait comme bien épuisée, contrairement à tout le reste du show?

Écoutant Rammstein depuis l'album Sehnsucht, c'était la première fois que je les voyais en concert. Conscient que leurs albums sont très produits, voire surproduits (c'est un autre débat) je bichais quand même à l'idée d'entendre leurs adaptations de ces morceaux que je connais par cœur depuis quinze ans avec les moyens de la scène, même si je me doutais que nous aurions à faire à quelques bandes. Erreur de ma part, Rammstein n'était pas venu là pour la musique, ils étaient là pour la chorégraphie -très impressionnante et éprouvante-, la pyro et enfin, le show à "l'américaine"; Ce que l'on reproche tant à un Kiss qui, eux, n'ont jamais chanté le pamphlet "Amerika" moquant la culture de masse anglo-saxonne, laquelle voudrait du gros spectacle, même faux. Un cynisme de plus de la part de nos amis teutons, qui, arrivés à un stade où ils poussent un DJ à excéder une salle pleine pourrait très bien déclarer d'ici 18 mois que toute leur tournée 2013 était un gros fuck! Jusqu'à maintenant c'est juste une partie du public qui a mal où je pense.

Salut,
J'étais au concert, (mon 8eme concert de Rammstein) et suis très étonné de ton report, Rammstein sur bande, j'en ai déjà entendu, mais des comme ça jamais, et je ne peux te laisser dire ça.
J’ai passé la majorité du concert devant et aucun décalage entre la musique et le visuel, ça joué et en live, alors certes la batterie était surement trigger mais comme la plus part des groupes qui joue du métal.
Par contre vers la fin je suis allé dans les gradins, et là il y avait un truc bizarre, et je te l’accorde, un léger décalage entre la musique et le visuel, surtout flagrant sur la batterie, et en se rapprochant de la scène le décalage disparaissait, et je ne l’ai remarqué que dans les gradins du fond et assez haut, mais de toute manière après le premier tiers de la salle, le son est franchement pas terrible.
Mais l’explication est simple à mon avis, surement un problème technique au niveau du son, car il y avait aussi des enceintes au milieu de la salle en plus de celle en façade de la scène et je pense à un problème de son décalé au fond de la salle, ça arrive de temps en temps dans les grandes salles, ça m’est déjà arrivé à la hall pour Muse.

Je ne sais pas si tu as l’habitude d’aller souvent en concert, mais je ne vois pas en quoi s’est extraordinaire qu’un groupe joue 1h30 sans break, même pour le chanteur, j’ai déjà vu plein de groupe jouer bien plus longtemps sans break, pink floyd 3h, Metallica 2h30, Iced Earth 2h45, AC /DC 2h30, Shaka Ponk 2h ect…. J’ai l’impression que tu es allé au concert plus pour l’analyser et le critiquer que pour y prendre du plaisir et vivre la musique, et la plus part des gens que j’ai croisé était ravi, les photographes qui était dans le pit aussi, et dans le diffèrent live report on parle pas de playback, étrange ton ressenti sur ce concert.

Pour le DJ, oui effectivement grosse erreur, je ne comprends pas pourquoi il était là mais bon, et pour le show de Rammstein, il était simplement terrible, le son n’était pas trop mauvais pour la hall, a part peux être les guitares qui était un peu brouillon, mais dans cette salle c’est normale, il y a de la ferraille partout.
Les lumières et la pyro était sensationnel (un gros plus sur Du Hast), et on peut dire que c’est une sorte de best off de tout ce que Rammstein sait faire de mieux en concert, et la setlist était plus basé sur les premier albums (excellente d’ailleurs).
Pour le chant Till reste Till, tout le monde sait que ce n’est pas un grand chanteur, mais ça voix colle parfaitement au groupe, et j’ai l’ai trouvé plutôt en forme par rapport à d’autre concert que j’ai vu.
Tres bon concert pour ma part, et j’ai passé un très bon moment.

La set list de Lyon si je ne me suis pas trompé
Ich Tu Dir Weh
Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen?
Keine Lust
Sehnsucht
Asche Zu Asche
Feuer Frei!
Mein Teil
Ohne Dich
Wiener Blut
Du Riechst So Gut
Benzin
Links 2-3-4
Du Hast
Bück Dich
Ich will

Rappels :
Mein Herz Brennt (version piano)
Sonne
Pussy

Pour ceux qui veulent un vrai report : http://www.radiometal.com/article/rammstein-dans-les-flammes-de-lage-industriel,102476

[ChevalierArverne]

Salut,
J'étais au concert, (mon 8eme concert de Rammstein) et suis très étonné de ton report, Rammstein sur bande, j'en ai déjà entendu, mais des comme ça jamais, et je ne peux te laisser dire ça.
J’ai passé la majorité du concert devant et aucun décalage entre la musique et le visuel, ça joué et en live, alors certes la batterie était surement trigger mais comme la plus part des groupes qui joue du métal.
Par contre vers la fin je suis allé dans les gradins, et là il y avait un truc bizarre, et je te l’accorde, un léger décalage entre la musique et le visuel, surtout flagrant sur la batterie, et en se rapprochant de la scène le décalage disparaissait, et je ne l’ai remarqué que dans les gradins du fond et assez haut.
Mais l’explication est simple à mon avis, surement un problème technique au niveau du son, car il y avait aussi des enceintes au milieu de la salle en plus de celle en façade de la scène et je pense à un problème de son décalé au fond de la salle, ça arrive de temps en temps dans les grandes salles, ça m’est déjà arrivé à la hall pour Muse.

Je ne sais pas si tu as l’habitude d’aller souvent en concert, mais je ne vois pas en quoi s’est extraordinaire qu’un groupe joue 1h30 sans break, même pour le chanteur, j’ai déjà vu plein de groupe jouer bien plus longtemps sans break, pink floyd 3h, Metallica 2h30, Iced Earth 2h45, AC /DC 2h30, Shaka Ponk 2h ect…. J’ai l’impression que tu es allé au concert plus pour l’analyser et le critiquer que pour y prendre du plaisir et vivre la musique, et la plus part des gens que j’ai croisé était ravi, les photographes qui était dans le pit aussi.

Aucune intention de critiquer, d'autant que je voulais voir Rammstein depuis près de 15 ans et que je les avais toujours raté pour diverses raisons. J'étais dans d'excellentes dispositions, sobre et placé correctement un peu sur la droite. J'ai vu des centaines de concerts depuis 1994, du bar du coin au Wacken, un Johnny Winter qui tenait plus debout, du Springsteen qui joue 3h aux têtes d'affiches qui se cassent après 8 morceaux. De l'ultra produit et samplé à de l’acoustique sur un ampli défectueux, c'est la première fois que je ressens ça, c'est à dire avoir assisté à une chorégraphie pure (même Kiss ne m'avait pas fait cette impression en 1999). L'exemple de Till est assez frappant: timbre invariable en mouvement ou statique, pas d’hésitations ou d'effets... que ce soit en lives mixés ou en bootlegs, je l'ai jamais entendu comme ça, c'était trop propret pour être honnête à mes oreilles. D'habitude je suis assez bon public, le mec peu avoir la voix bien cassée comme Ralf Scheepers (à Lyon) en 2005 je crois, le groupe peut utiliser quelques bandes comme Mötley... tout ça ne m’empêche pas de passer un bon moment, mais là j'étais si surpris et ça m'a paru tellement énorme que j'ai décroché très vite, j'en suis le premier écœuré.

Les autres qui y étaient, quelle sensation vous avez eu? Je suis pas le seul sur plusieurs milliers de personnes qui a eu une sensation étrange?

[Mightyduck]

Mais une "rave party" dans une salle amorphe, c'est aussi réussi techniquement qu'une défense de titre de René Jacquot.

[loudE]

J'y étais et j'ai pas eu cette impression que tu décris.
La façon qu'a le Till de bouger ne demande pas bcp d'efforts non plus, il saute pas partout, et vu la bête j'imagine qu'il est suffisamment sportif pour avoir le souffle qu'il faut.