Antropofago Morgue Saint-Jean de Védas 16 mars 2013

[RBD]

Je m'excuse auprès des quelques lecteurs et des deux premiers groupes, mais j'étais venu au traditionnel rendez-vous de mars à la TAF avec un ami qui s'est libéré tard et que je n'avais pas vu depuis un moment, ce qui fait que nous avons ratés le premier groupe et pas vraiment suivi YSUN, depuis dehors, qui avaient visiblement la bande de copains déguisés au premier rang. Que celui qui n'a jamais passé de concert pompette avec de bons amis me jette la première bière. Du reste, l'affluence était bonne grâce au prix modique donc ça ne s'est pas vu.

MORGUE n'était finalement pas en tête d'affiche. Comme on pouvait s'y attendre, c'était visiblement le même set qu'à Noël. Le son n'était pas hélas génial, passable, les vocaux restant sous mixés, la guitare pas assez grasse et la caisse claire un peu molle. Toutefois c'était plus carré, le trio en était conscient car les pauses étaient moins longues entre les titres. Le connaisseur appréciait la qualité de jeu et pour le reste, il fallait se dire que ça donnait un côté Crusty… Le tabassage n'a évidemment pas laissé la fosse indifférente, ça a viré à l'empilement à un moment. Je regrette l'absence des samples. Mais quand on aura à la fois le son et les fruits d'une activité plus régulière, ça va être terrible comme jadis. Leur Death ultrabrutal "moderne" aux fondements discrètement déjantés (car reliés à une autre scène Noisy-Coreuse…), à contre-courant du Mid-Tempo à la Suédoise et des lourdeurs du Slam texan pur qui sont actuellement de mode, est vraiment à redécouvrir.

ANTROPOFAGO, je ne compte plus les fois où je les vois. Mais je crois que c'était la meilleure. Le passage en tête d'affiche était mécaniquement lié, une fois de plus, avec une amélioration sonore sensible (et un jeu d'éclairages plus ambitieux aussi). Oh, on a connu mieux en ces lieux, mais ce groupe a toujours souffert d'un son pourri de première partie locale. À présent, avec les progrès techniques remarqués depuis quelque temps et le premier album, le groupe a incontestablement franchi un premier palier dans son style plus classique à la Deicide – Cannibal - Deeds of Flesh (honte à moi je n'ai pas reconnu la reprise). La tenue sur scène est plus assurée aussi, l'enthousiasme du public d'habitués et un petit rappel confirmaient que c'était une bonne soirée. Reste à présent à s'exporter.